J'ai aimé..., J'ai pas aimé... Lecture, cinéma, théâtre, expositions, visites, voyages,...
jeudi 31 juillet 2008
n° 487 : Exposition Kokoschka à l'Albertina de Vienne
Exposition Kokoschka à l'Albertina de Vienne ++++ (N°13 886)
Le 13 juillet 2008, je suis allé voir l'exposition Kokoschka à l'Albertina de Vienne.
Ce que j'ai aimé :
1°) Kokoschka est un peintre autrichien que je connaissais mal et sur lequel j'avais un a priori plutôt négatif. Je ne connaissais que les peintures un peu torturées du début du siècle. Or, ici étaient présentées les oeuvres faites entre 1934 et 1970 dans lesquelles, Kokoschka a fait de nombreux paysages urbains que je trouve magnifiques, par exemple, Londres, Berlin, Prague.
2°) L'exposition permettait de comprendre combien ce peintre a été confronté aux totalitarismes : il a du fuir dans les années 30 l'Europe centrale en raison du nazisme. Il a dénoncé les atrocités commises pendant la guerre d'Espagne. Un tableau dénonce les accords de Munich de 1938. Par la suite, devenu citoyen britannique, il a dénoncé le totalitarisme communiste en Europe de l'Est.
3°)Les salles d'exposition était très agréables avec des revêtements de peintures très réussis. L'ensemble des cartels étaient traduits en anglais.
4°) L'exposition commencée le 11 avril finissait le 13 juillet. C'était donc le dernier jour de l'exposition et malgré cela il n'y avait pas trop de monde. C'était d'autant plus agréable.
mercredi 30 juillet 2008
n° 486 : Le Palais du belvédère de Vienne (Autriche)
Le Belvédère de Vienne +++I (N°13 885)
Le mardi 15 juillet 2008, je suis allé visiter au Palais du Belvédère de Vienne.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un magnifique palais du début fu XVIIIe siècle construit par le Prince Eugène de Savoie-Carignan (1663-1736), un personnage que j'affectionne tout particulièrement pour plein de raisons...
2°) Je trouve très réussie l'idée de faire deux palais : le Belvédère Haut qui domine le Belvédère Bas, avec entre les deux un très chouette jardin et une très belle vue vers le centre de Vienne.
3°) Les jardins sont en train d'être refaits. C'est plutôt réussi.
4°) L'escalier d'honneur et les grandes salles centrales du Haut et du Bas belvédère possèdent de magnifiques voûtes.
5°) Dans le Haut Belvédère on peut admirer une impressionnante collection de statues de têtes grimaçantes sculptées par Franz-Xavier Messerschmidt (1736-1783).
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Le Belvédère abritait les collections de peinture du Prince Eugène. Une grande partie de celles-ci sont aujourd'hui au Kunsthistorisches Museum. Du coup, le Belvédère montre des expositions temporaires (je n'ai pas été enthousiasmé par celle intitulée Phantasischer Realismus). Le haut Belvédère propose des oeuvres de la fin du XVIIIe siècles au début du XXe siècle... Je ne suis pas très fan et cela ne correspond pas bien sûr à l'époque du Prince Eugène. [Je ne suis pas un fan des oeuvres de Klimt et de la Sécession Viennoise].
2°) Les statues des fontaines des jardins sont un peu surprenantes. Ce sont des scènes assez violentes d'égorgements, de massacres,...
mardi 29 juillet 2008
n° 485 : The Habsburgs
The Habsburgs +++ (N°13 84)
Le 28 juillet 2008, j'ai fini de lire le livre de Andrew WHEATCROFT, The Habsburgs, Embodying Empire, Penguin Books, 1996, édition américaine, Viking, 1995.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre très vivant qui raconte beaucoup d'anecdotes sur la famille des Habsbourg qui a régné en Europe centrale, en Bourgogne, aux Pays Bas, en Italie et en Espagne. De plus, malgré cela le livre ne se perd pas dans les détails inutiles.
2°) Le livre est accompagné par des arbres généalogiques, des cartes et des reproductions de peintures et de photos ce qui est très agréable.
3°) Ce livre est assez facile à lire. En 293 pages, on fait un agréable survol de l'histoire de cette famille. C'est un complément très utile au livre de Henry Bogdan dont j'ai parlé dans un article précédent.
4°) On apprend que le fameux portrait de Maximilien et de sa famille (qui apparaît sur la couverture du livre de Bogdan) est une image de propagande car Maximilien Ier (empereur de 1493 à 1519) n'a jamais rencontré son petit-fils Ferdinand (qui sera empereur de 1555 à 1564) et qui était élevé en Espagne...
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Il y a de nombreuses erreurs grossières : l'auteur affirme que Louis XIV revendiqua la couronne d'Espagne car il descendait des rois d'Espagne par sa mère Anne d'Autriche. Cette filiation est exacte mais la revendication est surtout due au fait que Louis XIV était mariée avec Marie-Thérèrèse d'Autriche, la fille aînée de Philippe IV d'Espagne. De même l'auteur place la mort de Joseph II en 1792 et non pas en 1790. Quant à la Commune de Paris lors de laquelle la ville connaît les ravages révolutionnaires elle est annoncée en 1870 (alors qu'elle a eu lieu en 1871).
2°) De même dans les arbres généalogiques -certes très complexe et très fourni de la fin de l'ouvrage- on relève un nombre impressionnant de petites erreurs. Il faut donc les manier avec la plus grande prudence.
3°) On ne peut que s'étonner que la couverture d'un ouvrage consacré aux Habsbourgs présente en couverture un portrait de Marie-Thérèse d'Autriche (femme de Louis XIV) et de son fils, le Grand Dauphin, Louis ... de Bourbon. Il existe suffisamment de portraits de la famille des Habsbourgs pour ne pas choisir celui-là !
lundi 28 juillet 2008
n° 484 : Joseph II d'Autriche
Jospeh II ++ (N°13 883)
Le 17 juillet 2008, j'ai fini de lire de Jean Bérenger, Joseph II, Fayard, 2007.
Ce que je n'ai pas aimé :
1°) J'aime beaucoup lire des biographies, notamment celle de la collection Fayard, mais je trouve que celle-ci n'est pas réussie car l'auteur a choisi un plan thématique qui le conduit à redire de très nombreuses fois la même chose (par exemple, le voyage de Joseph II en France en 1777 est évoqué de très nombreuses fois).
2°) Il arrive que les répétitions se fassent sur des pages qui se suivent de manière très maladroite par exemple à propos du chancelier Kaunitz dont les dates de naissance et de mort sont répétées par 28 et 29 (1711-1794). On a vraiment l'impression que l'auteur ne s'est pas assez relu.
3°) Certains passages sont vraiment très techniques (exemple : Joseph II et les finances). Cette biographie ressemble parfois à une thèse doctorale un peu indigeste.
4°) Le titre "Jospeh II d'Autriche" est discutable puisque jusq'en 1806, il faut parler du Saint-Empire-Romain-Germanique et pas de l'Empire d'Autriche.
Ce que j'ai aimé :
1°) On comprend que Joseph II a été un personnage complexe. Devenu emereur en 1765 à la mort de son père François Ier de Lorraine, il n'a vraiment exercé le pouvoir qu'en 1780, à la mort de sa mère, Marie-Thérèse d'Autriche.
2°) Jusqu'à sa mort, en 1790, il a voulu mener des réformes de grande ampleur avec des succès très inégaux : scolarisation, uniformisation linguistique, laïcisation de l'Etat... Tout cela lui a valu de connaître une fin de règne très difficile avec des soulèvements aux Pays Bas (Belgique actuelle) et en Hongrie.
3°) Joseph II se rêvait grand stratège à la manière de son contemporain Frédéric II de Prusse. Malheureusement, les campagnes militaires qu'il a conduites ont montré qu'il n'était pas facile de réussir dans ce domaine (notamment lors de la guerre dite des Patates à propos de la succession de Bavière en 1777-1779).
4°) On se rend compte que Joseph II était un personnage curieux de tout. C'est certainement un des souverains qui a le plus voyagé au XVIIIe siècle.
dimanche 27 juillet 2008
n° 483 : La rose blanche
La rose blanche +++ I (N°13 882)
Le 24 juin, j'ai fini de lire d'Inge Scholl, la Rose blanche, Six allemands contre le nazisme, Les éditions de minuit, 1953, réédition mars 2008.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre qui réconcilie -si besoin était- avec l'humanité. Il s'agit d'un livre à propos des étudiants et des universitaires qui en 1942-1943, à Munich, ont essayé de soulever la chappe de plomb que représentait le totalitarisme nazi.
2°) Le livre montre bien comment la jeunesse a pu adhérer dans un premier temps aux idées -qui semblaient- généreuses du nazisme. Par exemple, Hans Scholl a commencé par apprécier l'ambiance "scout" des jeunesses nazies.
3°) Le livre montre combien la foi en Dieu est une force qui permet de déplacer des montagnes.
4°) Le livre montre bien que certains Allemands avaient conscience des crimes commis par le régime nazi, par exemple page 42, l'élimintation des handicapés mentaux.
5°) Contrairement à ce que j'avais cru comprendre, il était interdit à ceux qui sortaient des camps de concentration de dire ce qu'ils avaient vécu : "Pourquoi interdit-on à ceux qui en sortent, sous peine de mort, de raconter quoi que ce soit de leurs souffrances". (pages 31-32).
6°) A retenir cette très belle phrase écrite : "Une victoire de l'Allemagne fasciste aurait des conséquences imprévisibles, atroces. L'objectif premier des Allemands doit être la défaite des nazis". (extrait du tract Salus publica suprema lex page 135).
7°) Les tracts reproduits en fin d'ouvrage sont une mine de documents.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) J'aurais aimé que l'auteur précise sa propre situation par rapport à Hans et Sophie Scholl. On croit comprendre qu'il s'agit de leur soeur mais ce n'est pas très clair.
2°) Cela manque d'un petit dossier introduction qui expliquerait la chronologie des événements évoqués.
3°) Je trouve que l'on ne parle pas assez de ce petit livre qui est une perle pour comprendre comment fonctionnait le nazisme.
samedi 5 juillet 2008
n° 482 : The Angel Of Death
The Angel of Death +++ (N°13 860)
Ce 5 juillet 2008, j'ai fini de lire le livre de Paul C. Doherty, The Angel of Death, Headline, 1991, 1ère édition, Robert Hale, 1989.
Ce que j'ai aimé :
1°) J'ai toujours beaucoup de plaisir à relire en anglais les aventures d'Hugh Corbett, Clerc du roi d'Angleterre Edouard Ier (fin XIIIe - début XIVe siècle).
2°) L'ouvrage nous plonge dans le milieu des chanoines de l'église Saint-Paul de Londres... A l'époque l'Angleterre était encore un pays catholique, mais tous les clercs n'étaient pas des Saints (Walter de Montfort qui meurt au début de l'ouvrage récupère l'argent d'un bordel et il patronne en Essex un groupe de bandits).
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Ce n'est pas l'enquête la plus palpitante d'Hugh Corbett...
Voir les autres articles que j'ai écrit sur les livres de Paul Doherty :