J'ai aimé..., J'ai pas aimé... Lecture, cinéma, théâtre, expositions, visites, voyages,...
jeudi 31 mars 2011
n° 700 : Man in the Dark
Man in the Dark de Paul Auster ++ (n°14 859)
Le 12 mars 2011, j'ai fini de lire le livre de Paul Auster, Man in the Dark, 2008, réédition Faber, 2009.
Ce que j'ai aimé :
1°) Je suis toujours intéressé par les livres de Paul Auster qui nous livre à chaque fois une facette des Etats Unis.
2°) Ce roman a pour arrière-plan une guerre civile dans un monde parallèle entre les Etats de la Côte Est et le reste des Etats Unis. C'est assez original.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Le livre finit par se perdre dans des méandres d'une complexité incroyable et surtout on sort assez brutalement du cadre de la guerre civile parallèle qui était le principal intérêt de ce roman. La fin est donc assez ennuyeuse.
Il s'agit donc du livre de Paul Auster que j'ai le moins aimé jusqu'ici.
dimanche 27 mars 2011
n° 699 : le musée des Beaux Arts de Nantes
Photo 1 : Le grand escalier du musée
Le 20 mars 2011, je suis allé visité le musée des Beaux Arts de Nantes
Ce que j'ai aimé :
1°) Le musée possède une collection relativement variée avec plusieurs peintres que j'apprécie particulièrement : Corot, Sisley,...
2°) Les collections d'art moderne ne sont pas inintéressantes avec plusieurs Jankelevitch (que je n'ai pas pu prendre en photo car on ne peut photographier cette partie du musée).
3°) Le musée est spatieux et très lumineux ce qui en fait un endroit très agréable à visiter.
4°) Pour des raisons diverses et variées plusieurs tableaux ont particulèrement retenu mon attention (voir les photos 4 à 12 ci-dessous).
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Il y a des salles consacrées au grand format du XIXe siècle qui sont un musée des horreurs de l'académisme de l'époque (photo 2 ci-dessous).
2°) Les décorateurs du musée se sont amusés à peindre certains murs avec des carrés verts. Je ne trouve pas que cela mette vraiment en valeur les tableaux (photo 3 ci-dessous).
3°) Dans ce si bel endroit, la déco de la cafétéria du musée est d'une tristesse à mourir !
Photo 2 : vue des salles des tableaux grand format de la 1ère moitué du XIXe siècle (le musée des horreurs)
Photo 3 : Une des salles avec un mur en partie repeint en vert. Un effet visuel que je goûte fort peu...
Photo 4 : Simon VOUET, L'apothéose de Saint-Eustache et de sa famille, vers 1634 (tableau qui se trouvait à l'église Saint-Eustache de Paris jusqu'à la Révolution française)
Photo 5 : Nicolas LANCRET, Avant le bal costumé, 1ère moitié du XIXe siècle
Photo 6 : Giovanni Paolo PANNINI, La place Navone à Rome.
Photo 7 : Louis-Antoine GARNERAY, Episode de la bataille de Navarin, XIXe siècle
Photo 8 : Gustave COURBET, Les cribleuses de blé, 1854 (le tableau star du musée)
Photo 8 : Gustave COURBET, Les cribleuses de blé, 1854 (le tableau star du musée)
Photo 9 : Alfred SISLEY, Printemps pluvieux, 1879
Photo 10 : Alexandre PROTAIS, Soir de Waterloo, vers 1886
Photo 11 : Edgar MAXENCE, L'âme de la forêt, vers 1898
Photo 12 : Maxime MAUFRA, Le Pont d'Ancenis, Coucher de soleil sur la mer, Bords de Loire et Waterloo de New Brighton.
vendredi 18 mars 2011
n° 698 : Scarlatti "messe en sol mineur, Haëndel "Dixit dominus", Bach "Magnificat"
Scarlatti "Messe en sol mineur" (extraits), Haëndel "Dixit Dominus", Bach "Magnificat" au TCE ++++ (n° 14 846)
Le 17 mars 2011, je suis allé assister à un superbe concert au Théâtre des Champs Elysées : au programme, des extraits de la messe en sol mineur "Madrid" de Domenico Scarlatti , Dixit Dominus de Haëndel et le Magnificat de Bach.
Ce que j'ai aimé :
1°) Je suis un amoureux du Dixit Dominus de Haëndel. L'interprétation par l'orchestre "Le cercle de l'Harmonie" dirigé par Pierre Cao et le choeur Arsys Bourgogne était une vraie merveille.
2°) Le magnificat de Bach est elle aussi une oeuvre religieuse que j'aime particulièrement. Elle nous montre la capacité d'un compositeur luthérien à créer une magnifique oeuvre en latin.
3°) Les extraits de la messe en sol mineur (Madrid) de Domenico Scarlatti par lesquels ont commencé le concert n'était pas annoncé sur la présentation du concert mais cela a été une très bonne idée d'ajouter cette oeuvre.
4°) Parmi les solistes qui m'ont convaincu par la puissance de leur voix et leur présence : la soprano Julia Doyle, l'alto Katharina Magiera et surtout le baryton Peter Harvey.
5°) En corbeille, on est incroyablement mieux assis qu'au balcon dans ce théâtre.
6°) Ce théâtre est vraiment magnifique. J'ai toujours un immense plaisir à y aller pour assister à des spectables.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Les solistes étaient un peu trop à l'écart du choeur et leur rôle étant très limité (surtout dans le Dixit dominus) il aurait mieux valu les disposer autrement afin qu'il n'est pas à faire à chaque fois un déplacement pour venir chanter une partie musicale très brève.
2°) Je n'ai pas été convaincu par deux solistes : le ténor Markus Schäfer qui se dandine et fait d'affreuses grimaces quand il chante et la Soprano Yeree Suh qui manquait un peu de coffre.
3°) Une pensée spéciale pour l'auditeur situé à notre droite qui devait se prendre pour un grand monsieur et qui avait un vrai comportement de goujat ! Un anonyme qui avait tout pour inciter à la misanthropie.
Le 17 mars 2011, je suis allé assister à un superbe concert au Théâtre des Champs Elysées : au programme, des extraits de la messe en sol mineur "Madrid" de Domenico Scarlatti , Dixit Dominus de Haëndel et le Magnificat de Bach.
Ce que j'ai aimé :
1°) Je suis un amoureux du Dixit Dominus de Haëndel. L'interprétation par l'orchestre "Le cercle de l'Harmonie" dirigé par Pierre Cao et le choeur Arsys Bourgogne était une vraie merveille.
2°) Le magnificat de Bach est elle aussi une oeuvre religieuse que j'aime particulièrement. Elle nous montre la capacité d'un compositeur luthérien à créer une magnifique oeuvre en latin.
3°) Les extraits de la messe en sol mineur (Madrid) de Domenico Scarlatti par lesquels ont commencé le concert n'était pas annoncé sur la présentation du concert mais cela a été une très bonne idée d'ajouter cette oeuvre.
4°) Parmi les solistes qui m'ont convaincu par la puissance de leur voix et leur présence : la soprano Julia Doyle, l'alto Katharina Magiera et surtout le baryton Peter Harvey.
5°) En corbeille, on est incroyablement mieux assis qu'au balcon dans ce théâtre.
6°) Ce théâtre est vraiment magnifique. J'ai toujours un immense plaisir à y aller pour assister à des spectables.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Les solistes étaient un peu trop à l'écart du choeur et leur rôle étant très limité (surtout dans le Dixit dominus) il aurait mieux valu les disposer autrement afin qu'il n'est pas à faire à chaque fois un déplacement pour venir chanter une partie musicale très brève.
2°) Je n'ai pas été convaincu par deux solistes : le ténor Markus Schäfer qui se dandine et fait d'affreuses grimaces quand il chante et la Soprano Yeree Suh qui manquait un peu de coffre.
3°) Une pensée spéciale pour l'auditeur situé à notre droite qui devait se prendre pour un grand monsieur et qui avait un vrai comportement de goujat ! Un anonyme qui avait tout pour inciter à la misanthropie.
vendredi 11 mars 2011
n° 697 : Exposition Messerschmidt au Louvre
Messerschmidt, L'Homme de mauvaise humeur, exemplaire acheté par le Louvre il y a quelques années.
Exposition Messerschmidt au Louvre +++I (n° 14 839)
Le 11 mars, je suis allé voir l'exposition consacré à Messerschmidt au Louvre
Ce que j'ai aimé :
1°) Cela m'a fait plaisir de retrouver des oeuvres de Messerschmidt, un artiste dont j'avais plusieurs bustes dans le palais du Belvédère à Vienne en 2008.
2°) L'exposition commence par un superbe buste de l'impératrice Marie-Thérèse, une femme pour laquelle j'ai beaucoup d'admiration.
3°) L'exposition présente plusieurs bustes du peintre dans des postures très différentes. Je trouve cela vraiment très moderne.
4°) Parmi les bustes que je n'avais jamais vu, celles appelées "L'homme sentant une odeur forte" qui sont très réussies.
5°) Il est amusant de voir les visiteurs essayer d'imiter les rictus des bustes de Messerschmidt
Ce que j'ai moins aimé :
1°) J'aurais aimé en savoir plus sur la technique de fabrication des bustes.
2°) Je trouve que l'on ne comprend pas bien comment l'artiste en est venu, seulement à la fin de sa vie, à faire de telles oeuvres. J'aurais aimé voir ce qu'il faisait avant...
jeudi 10 mars 2011
n° 696 : La National Portrait Gallery
La National Portrait Gallery de Londres +++I (n° 14 738)
Le 23 février 2011, j'ai visite la Nationl Portrait Gallery de Londres
Ce que j'ai aimé :
1°) Je n'avais pas visité ce musée depuis 1990... Une petite émotion donc près de 20 ans plus tard.
2°) Entre temps, le musée est devenu gratuit.
3°) C'est un musée génial pour faire l'histoire de l'Angleterre et du Royaume Uni entre le XVe siècle et le XXe siècle.
Ce que je n'ai pas aimé :
1°) Ce musée est sans surprise. Même la partie "contemporaine" qui au aurait finalement été plus originale si elle avait continué à montrer des portraits un peu plus classiques.
2°) Je n'ai pas compris pourquoi Jacques II n'avait pas droit à un portrait dans la NPG (même s'il a été renversé en 1688... ce n'est pas le seul en Angleterre).
mercredi 9 mars 2011
n° 695 : Anacréon et Pygmalion au Théâtre des Champs Elysées
Anacréon et Pygmalion au TCE +++ (n° 14 837)
Le 6 mars 2011, je suis allé écouter Anacréon et Pygmalion de Jean-Philippe Rameau au Théâtre des Champs Elysées.
Ce que j'ai aimé :
1°) L'orchestre des arts florissants dirigé par William Christie est toujours merveilleux à entendre. Je l'avais déjà entendu à l'opéra Garnier pour les Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau.
2°) J'aime vraiment beaucoup les arrangements musicaux de Jean-Philippe Rameau. Il s'agit vraiment d'un des plus grands compositeurs français.
3°) Je n'avais jamais entendu parler de l'histoire d'Anacréon... J'ai donc amélioré mes connaissances en ce qui concerne la culture classique.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Les actes sont un peu court. Il s'agit d'oeuvres en un acte et j'ai trouvé que surtout pour Pygmalion la 2e moitié était presqu'uniquement musicale car il s'agit d'un ballet et comme ici le ballet n'était pas donné c'était un peu curieux.
2°) Anacréon est une oeuvre tout à la gloire de Bacchus et donc de l'alcool. Le discours sur les plaisirs de la chair est un peu lourdeau.
3°) Je n'ai pas été convaincu par le ténor qui interprétait Anacréon. Il manquait un peu de poumons.
mardi 8 mars 2011
n° 694 : De quoi Sarkozy est-il le nom ?
De quoi Sarkozy est-il le nom ? +++I (n° 14 836)
Le 3 mars 2011, j'ai fini de lire le lire d'Alain BADIOU, De quoi Sarkozy est-il le nom ? , Editions Lignes, 2007.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un ouvrage très intéressant pour comprendre la philosophie marxiste en 2007 à partir de l'étude de l'élection de Nicolas Sarkozy. Il y a des analyses très intéressantes de la démocratie parlementaire avec le prisme de ce courant de pensée qui est très marginalisé aujourd'hui après avoir occupé le devant de la scène pendant une grande partie du XXe siècle.
2°) Il y a vraiment une analyse très intéressante des courants de pensée qui structurent la vie politique aujourd'hui. Le Sarkozysme repose sur une peur, une inquiétude. Quand au Parti Socialiste, il n'a comme moteur que la peur... du Sarkozysme. ("La passion de la clientèle socialiste est la peur de la peur" (page 31). En lisant le livre, je me suis même demandé avec les sondages actuels qui mettent Marine Lepen à 24% dans les sondages si le FN ne repose pas sur une peur encore plus grande ce qui permettrait à Nicolas Sarkozy de se présenter comme le rempart de ceux qui ont peur du FN.
3°) Il y a des propos acides qui prêtent à rire (même si je crainds que M. Badiou ne les dise sans en avoir conscience) : "Napoléon-le-très-petit" à propos de Nicolas Sarkozy (page 9) la "tocarde" à propos de Ségolène Royal (dont les "convictions étaient ausssi suspectes que vagues") (page 29), les "rats" à propos des partisans et des ralliés de gauche à Nicolas Sarkozy lors de sa prise de pouvoir. "Il faut reconnaître à Sarkozy une profonde connaissance de la subjectivité des rats. Il les attire avec virtuosité".
4°) Une idée est intéressante : la guerre est l'horizon de la démocratie (page 17) avec comme corolaire l'idée qu'un Etat légitimé par la peur est habilité à devenir terroriste (page 15).
5°) L'auteur diagnostique un néo-pétainisme général qui va de la Droite à la Gauche puisque Ségolène Royal en serait aussi atteinte. "Le pétainisme c'est le fascisme (peur, délation, mépris des autres) sans son élan vital". L'alliance des peurs (page 20). Le pétainisme repose sur une "désorientation" dont Nicolas Sarkozy... le nom. Il repose sur plusieurs idées : 1. La servilité à l'égard des puissants (dont le pouvoir est considéré comme un état de fait qu'il faut accepter ; 2. l'idée d'une crise moral ; 3. événément néfaste fondateur ; 4. Les modèles pris à l'étranger 5. L'idée d'une supériorité de notre Civilisation sur les populations étrangères.
6°) Il y a une présentation très éclairante du point de vue des révolutionnaire pour lesquels la démocratie n'est pas le pouvoir de la majorité mais celle d'une conscience agissante "Pourquoi diable 51% des Français seraient-ils "les Français" ?".
7°) Ce philosophe marxiste rend un hommage remarquable à De Gaulle : "La vertu principale, voire unique, de De Gaulle était de ne jamais avoir peur" (page 31)
8°) Renonçant à la peur, M. Badiou nous invite à la vertu au sens du courage ce que je trouve une belle idée (page 96). Une idée que l'on trouve dans le livre de Nicolas Machiavel dans le Discours sur la Première décade de Tite-Live.
9°) On comprend le point central sur lequel repose l'idéologie marxiste page 99 : "Il faut accepter héroïquememente de dissoudre l'individu dans un face à face avec le point à tenir"... C'est ce qui fait que j'ai du mal à pouvoir rentrer dans cette religion.
10°) Le passage que j'ai trouvé le plus intéressant concerne la "corruption" de la démocratie au sens non pas du tous pourris mais l'idée de la capacité à pourrir de ce régime du fait de "l'asservissement de la puissance gouvernementale au cours des affaires". A ce titre, l'erreur initiale de Nicolas Sarkozy c'est sa soirée au Fouquet's puis son escapade sur le yacht d'un riche milliardaire le lendemain de son élection. L'auteur cite fort justement Montesquieu (un philosophe qui n'a rien de marxiste) : la Démocratie ne peut pas fonctionner sans la VERTU (page 120)
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Cela a toujours tendance à me faire rigoler les grands penseurs bourgeois qui se donnent des frissons en tenant des propos transgressifs et d'inspiration révolutionnaire. Alain Badiou avait 70 ans quand il a écrit ce livre et à son âge on pourrait s'attendre à un peu plus de mesure et de raison dans les points de vue.
2°) Il y en a des tartines et des tartines de discours empathique à l'égard de la classe prolétaire immigrée sans papier. Le "Malien de la plonge" devient l'homme sublime de la philosophie de M. Badiou.
3°) Les citations répétées de la pensée du camarade Mao sont agaçantes car cette façon de désigner ce personnage comme un grand penseur, alors que c'était un vrai salopard, est très gênante. Le grand timonier était un Père Ubu dont je ne vois pas comment on peut le consirérer comme un modèle. Surtout quand on voit son héritage en Chine Populaire aujourd'hui.
C'est un livre excessif mais qui donne à réfléchir ce qui ne fait pas de mal par les temps qui courent et même si penser finit par déranger certains.
dimanche 6 mars 2011
n° 693 : Brasserie Sion à Cologne
La Brasserie Sion de Cologne +++I (n° 14 834)
Le 18 et le 20 février à Cologne, je suis allé manger à la Brasserie Sion (Brahaus Sion, Unter Taschenmacher 5-7).
Ce que j'ai aimé :
1°) Je sais que la cuisine allemande n'a pas toujours très bonne réputation en France mais pour ma part je suis un adepte des bonnes bières, de la purée, du choux cuit à la façon allemande (cela n'a rien à voir avec la choucroute) et même des bonnes saucisses dont l'Allemagne compte une variété impressionnante.
2°) La brasserie Sion propose ainsi des plats vraiments très bien cuisinés.
3°) Le lieu est bien situé puisqu'il est au coeur de la vieille ville entre la cathédrale, le musée Ludwig, le musée Romain-Germanique et la place du Vieux marché.
4°) Les salles de restauration sont vraiment très vastes avec de grandes tablées. Tout le charme des brasseries allemandes.
Ce que j'aime moins
1°) Le personnel a parfois un contact un peu "rugeux" à la manière de certains garçons des cafés parisiens.
samedi 5 mars 2011
n° 692 : Museum für Ostasiatisches Kunst de Cologne
Le Musum für Ostasiatisches Kunst de Cologne ++I (n° 14 833)
Le 19 février 2011, je suis allé visité pour le Museum für Osiatisches Kunst de Cologne que j'avais déjà visité il y a 3 ans le 3 janvier 2008.
Ce que j'ai aimé :
1°) Le musée possède une petite collection de bronzes qui sont vraiment superbes. Depuis ma visite de 2008, j'ai appris à mieux connaître ces objets et donc j'ai davantage apprécié. Voici deux exemples :
Vase Yue (vase à alcool), époque Shang, XIIIe siècle avant J.-C.
Bronze, vase Ding, époque Shang, XIIe XIe siècle avant J.-C.
2°) Le musée continue de posséder quelques porcelaines d'époque Song et Tang qui sont très belles :
Porcelaine four Xin, province du Hébei, époque Tang, IXe siècle après J.-C.
Porcelaine four Longquan, province du Zhejiang, époque des Song du Nord, XIe-XIIe siècle (16cm de haut).
Porcelaine, coupe, dynastie Jin, XIIe-XIIIe siècle (12cm de diamètre)
3°) La librairie du musée est très à la hauteur et propose de très nombreux ouvrages relatifs à l'Asie de l'Est.
4°) La cafétéria du musée qui donne sur une étendue d'eau est vraiment un endroit où il est agréable de prendre un verre et de manger un repas (pour un prix assez raisonnable).
Ce que j'ai regretté :
1°) Depuis 2008, une partie des collections a été retirée. Pour preuve cette photo de la salle des porcelaines chinoises prises à cette époque. On voit que les vitrines étaient beaucoup plus nombreuses que lors de la visite en février 2011. Il n'y a plus aucune porcelaine de l'époque Ming et de celle des Qing. C'est très dommage :
La salle des porcelaines chinoises en janvier 2008
2°) Les seules collections qui n'ont pas connu de changements sont celles du Japon et de la Corée des civilisations que je connais moins bien. Voici par exemple des porcelaines Coréennnes dont on voit certes qu'elles sont d'inspiration chinoise mais je ne suis moins enthousiasmé par le vert coréen :
Porcelaines Coréennes, époque Koryo, XIIe siècle.
vendredi 4 mars 2011
n° 691 : Lutèce. Paris, des origines à Clovis
Le 1er mars 2011, j'ai fini de lire le livre de Joël SCHMIDT, Les origines de Lutèce, Perrin, 1986, réédition Tempus, 2009.
Ce que j'ai aimé (malgré tout) :
1°) Le sujet est intéressant : Paris (ou Lutèce) à l'époque de l'Antiquité.
2°) Il y a un rappel très intéressant du replu de Paris sur l'île de la Cité après l'époque faste de Paris (sur la rive gauche) au cours du IIe siècle après J.-C.
3°) Le livre insiste fort justement sur l'époque où Lutèce était la ville où étaient installés des empereurs de l'Empire romain d'Occident au IVe siècle après J-.C : Julien, Valentinien Ier et Gratien.
4°) Je n'avais pas conscience du fait que la proclamation de Justinien comme empereur s'était faite vraiment au cours d'une révolution populaire et militaire qui rappelle d'autres tumultes connus par la suite à Paris.
5°) J'ai appris qu'à Saint-Maur-des-Fossés, on avait retrouvé 52 sépultures qui datent du IIIe siècle avant J.-C.
6°) Une histoire dont je n'avais jamais entendu parler : le ras de marée de -115 avant J.-C. dans le Jutland qui serait à l'origine de l'invasion des Cimbres suite à un "grossissement des eaux de la Mer Baltique" (page 61).
7°) Je ne savais rien de Camulogène que l'auteur nous présente comme le Vercingétorix parisien à l'époque de la conquête romaine.
Ce que je n'ai pas du tout aimé :
1°) Tout le début du livre (la période gauloise) est un véritable ramassis d'imprécisions et d'approximations qui n'on aucun intérêt. L'auteur nous raconte une histoire de Paris dont on ne sait en fait absolument rien. Pour preuve, de nombreux archéologues pensent que la capitale des Parisis était en fait sur le site de l'actuelle ville de Nanterre (ce que l'auteur ne dit à aucun endroit). Du coup, on a droit à une série de "on peut penser que", "sans doute", "une soirte de" qui n'ont pas leur place dans un livre d'histoire.
2°) L'auteur donne dans le folklore local inspiré de l'historiographie du XIXe siècle qu'il cite "Les Parisiens étaient des hommes de haute taille, ayant la peau blanche, les yeux bleus, les cheveux blonds, le regard méchant et farouche. Les riches donnaient à leur chevelure une couleur d'un rouge très prononcé" (page 33).
3°) On touche le fond page 49. Après nous avoir expliqué les pratiques particulièrement cruelles des Gaulois (avec notamment des sacrifices humains", l'auteur affirme "on peut inciter que l'affluence des sources, des rus, des petites rivières, des grands fleuves qui jaillissent ou coulent sur leur territoire a incité les Parisiens à se livrer à des cultes moins barbares"... On franchit le mur du çon pour reprendre une expression du Canard enchaîné !
4°) Une comparaison superbe de bêtise page 86 : "Vercingétorix, sorte de Jean Moulin de l'Antiquité, a unifié les réseaux de résistance aux Romains". On ne sait pas si les armées gauloises pourraient être rebaptisées les FFI !
5°) L'auteur cite quasiment comme une source historique le livre Mémoire d'un Parisien de Lutèce qui aurait vécu en 219 après J.-C... Un livre de fiction écrit par Joël Schmidt ! (La citation dure plus de 3 pages en continu !).
6°) L'auteur qui ne semble pas bien maîtrisé des fondamentaux de l'Histoire affirme page 264 que "le Peuple de Paris envahira les Tuileries au moment de la Fronde pour s'assurer de la présence du jeune roi Louis XIV"... Le peuple aurait certainement du chercher longtemps s'il était allé aux Tuileries puisque le jeune roi était installé avec sa mère au Palais Royal (situé certes pas très loin de là et qui était devenu propriété du roi de France après avoir été construit par le Cardinal de Richelieu) où cette scène s'est donc déroulée !
7°) La bibliographie proposée en fin d'ouvrage est certes assez longue : 4 pages. Mais elle est très dépassée et la plupart des ouvrages sont du XIXe siècle. De même l'ouvrage ne propose qu'une carte : celle des villes romaines et des grandes voies romaines en Gaule... Il n'y a même pas un plan de Paris.
Bref, pour ceux qui s'intéressent à une synthèse très bien faite sur les débuts de Paris, c'est un livre à éviter absolument. Je conseille plutôt le livre de Jean FAVIER, Histoire de Paris, 2000 ans d'histoire, Fayard, 1997.
mercredi 2 mars 2011
n° 690 : Oraison funèbre de Louis XIV
Oraison funèbre de Louis XIV +++ (n° 14 830)
Le 26 février 2011, j'ai fini de lire le livre François MASSILLON, Oraison funèbre de Louis XIV, Editions Jérôme Million, 2004, "petite collection Atopia".
Ce que j'ai aimé :
1°) Cette oraison prononcée par Massillon à la Sainte-Chapelle de Paris en décembre 1715 est un immense hommage à Louis XIV, non pas tant au roi qu'à l'homme. Contrairement à l'idée que l'on entend circuler, l'oraison commence certes par la fameuse phrase "Dieu, seul est grand, mes frères", mais l'oraison funèbre de Massillon a pour but de montre que Louis XIV était grand par sa foi inébranlable en Dieu quelques soient les revers de fortune, notamment familiaux à la fin de sa vie. Un des phrases de la conclusion est "Qu'on est grand, quand on l'est par la foi !" (page 115) et surtout "Louis, meurt en roi, en héros et en saint". Dire autant de bien du défunt roi n'était pas si évident dans ces premiers mois de la Régence de Philippe d'Orléans (page 112).
2°) Cette très belle phrase à props de l'époque où la France était à son apogée militaire : "Le nombre de nos victoires augmente celui de nos ennemis, et plus nos ennemis augmentent, plus nos victoires se multiplient" (page 51) et à propos de Louis XIV : "ce roi, la terreur de ses voisins, l'étonnement de l'univers, le père des rois, plus grand que tous ses ancêtres, plus magnifique que Salomon,..." !
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Finalement, Massilon en fait peut-être un peu trop ! Il en fait des tartines sur la ferveur religieuse de Louis XIV.
2°) J'aurais aimé voir l'oraison qu'aurait pu prononcé le père de La Rue, jésuite qui avait prononcé quelques années plus tôt l'oraison funèbre du Dauphin et de la Dauphine, les parents de Louis XV.