Die Hard 5 ++I (n° 15 558)
Le 27 février 2013, je suis allé voir le film "Die Hard 5, belle journée pour mourir".
Ce que j'ai aimé :
1°) J'ai un petit faible pour la série des Die Hard et pour Bruce Willis. Même s'il commence à être un âgé, John MacClane résiste bien au temps. La relation père/fils rappelle un peu Indiana Jones avec Sean Connery et Harrison Ford.
2°) Ce film donne envie d'aller à Moscoun, ville que je ne connais pas...
3°) Jai Courtney tient bien son rôle de fils MacClane... Tant mieux puisqu'apparamment il est appelé à jouer dans le Die Hard à suivre.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Le scénario est un peu lourdingue.
2°) La Russie ressemble à un gigantesque Far West.
J'ai aimé..., J'ai pas aimé... Lecture, cinéma, théâtre, expositions, visites, voyages,...
mercredi 27 février 2013
dimanche 3 février 2013
n° 873 : After Tamerlane : The Rise and Fall of global Empires
John DARWIN, The Rise and Fall of Global Empires ++++ (n° 15 534)
Le 30 janvier 2013, j'ai enfin fini de lire le livre de John DARWIN, The Rise and Fall of Global Empires, Penguin books 2008, 1ère édition Allen Lane, 2007. J'ai mis énormément de temps à lire pour deux raisons. D'une part, son contenu est incroyablement riche. D'autre part, j'avais commencé à le lire cet été mais je l'ai oublié sur un banc de Salzburg. J'ai attendu d'aller à Londres en novembre pour en racheter un exemplaire et pouvoir le finir...
Ce que j'ai aimé :
1°) Ce livre s'intéresse à l'histoire du monde, et plus particulièrement de l'ensemble eurasiatique après l'échec de la dernière grande conquête impériale de cet espace par les Mongols au XVe siècle. Après Tamerlan, malgré la formation de gigantesques empires aucun n'a réussi à s'imposer une domination incontestée.
2°) Cet ouvrage montre la résilience des civilisations. Malgré la toute puissance du monde occidental (Europe, Amérique du Nord), de nombreux Etats ont tenu le choc et gardé leur spécificité : le monde musulman (avec deux Etats qui ont survécu à tous les aléas l'Empire Ottoman/Turquie d'une part, la Perse/Iran d'autre part) et ldeux Etats d'extrême orient (la Chine et le Japon).
3°) L'ouvrage s'interroge sur ce qui a fait la spécificité de la puissance occidentale. Le verdict semble être sans appel. Page 27 "Perhaps it was not Europe's modernity that triumphed, but its superior capacity for organized violence"...
4°) Dans son premier chapitre, le livre rappelle combien encore au XVe siècle le monde musulman et le monde chinois étaient très en avance sur l'Europe.
5°) L'auteur en se fondant sur les recherches de Mark Elvin se demande pourquoi le monde chinois semble avoir connu une stagnation technologique et social à partir du XVe siècle (page 45). La volonté de préserver un équilibre qui semblait optimum à conduit la Chine à ne pas connaître de transformation socio-économique jusqu'à son ouverture forcée à l'Occident au XIXe siècle.
6°) L'ouvrage inscrit l'expansion russe vers la mer Noire tout d'abord puis en Asie centrale et jusqu'au Pacifique dans le même contexte que l'expansion de l'Europe occidentale via l'océan Atlantique à partir du XVe siècle. Cela donne un recul historique très intéressant. C'est en 1639 qu'une expédition russe a atteint pour la 1ère fois l'Océan Pacifique après avoir traverser le nord asiatique. Cependant encore en 1592, Moscou a été victime d'un raid de la part des Khan mongol de l'Oural.
7°) La Russie a été forgée en grande partie par la poigne de fer d'Ivan le terrible : l'Oprichnina pourrait laisser penser que cet Etat avait bien avant Staline une prédisposition a subir la Terreur. (page 72)
8°) Pour ceux qui auraient oublié les aléas des Empires Safavide en Iran et Moghol en Inde, les pages 77 à 87 sont très complètes (pour la période XVIe XVIIe siècle).
9°) J'ignorais complètement qu'au XVIe siècle, le Japon était un grand producteur mondial d'argent et qu'il était appelé le "Mexique asiatique". Au XVIe siècle, avec 12 millions d'habitants, le Japon était une grande puissance commerciale qui comptait beaucoup plus d'habitants que l'Angleterre. En 1635/1630, le Japon a mis en place la politique du sokaku et c'est complètement fermé au monde...
10°) Entre 1620 et 1740, le livre diagnostique une perte de l'élan dans l'expansion européenne. Une pause qui ne prend fin qu'au milieu du XVIIIe siècle pour considérablement accélérer jusqu'à la toute fin du XIXe siècle.
11°) L'ouvrage rappelle fort justement que jusqu'au XVIIIe siècle, la Chine était une très grande puissance politique. Sous l'empereur Qian Long (1735-1793), la Chine a connu une expansion territoriale au Tibet et en Asie centrale à l'image de l'expansion européenne. (page 128)
12°) Le Japon au XVIIe siècle a connu une expansion démographique. Il est passé de 12 millions d'habitants vers 1600 à 31 millions en 1721 (passant ainsi par exemple largement devant la France qui ne comptait que 22 millions d'habitants). Edo (actuel Tokyo) comptait 1 million d'habitant (2 fois plus que Londres). (page 133). L'équilbre intérieur du Japon n'a commencé à se gripper qu'à partir du milieu du XVIIIe siècle quand les famines ont commencé à réapparaître dans les années 1760.
13°) L'Empire Ottoman a reculé au XVIIe siècle mais il était loin d'être fini. A la bataille de Passarowitz de 1718 il a montré qu'il était encore capable d'un certain dynamisme en reprenant ainsi la ville de Belgrade.
14°) Pages 150-152, des pages passionnantes sur la conquête du nord de l'Inde par l'Afghan Nadir Shah. Tolkien a côté de ça, c'est d'une fadeur !
15°) L'auteur parle d'une "révolution eurasiatique" (Eurasian revolution) qui commence dans les années 1750 et qui n'est pas encore arrivér à maturation en 1830, époque où l'Europe est loin d'avoir imposée sa domination. La rupture des années 1750 est celle où pour la 1ère fois l'équilibre commercial est rompue avec l'Asie qui au lieu d'avoir un commerce largement excédentaire devient très déficitaire et importe de plus en plus massivement des produits venus d'Europe ou d'espaces contrôlés par les Européens. (page 161)
16°) En 1713, la France de Louis XIV avait une armée avec des effectifs inconnus jusque-là : 400 000 hommes. Il a fallu attendre la Guerre de 7 ans (1756-1763) pour que la domination française sur la diplomatie européenne soit détruite. Elle n'a été remplacée par aucune puissance. Après, sous la supervision britannique c'est l'idée d'un équilibre européen qui domine. Idée qui a perduré jusqu'au traité de Versailles de 1919. Pour l'auteur, le traité de Paris de 1763 est une date charnière dans l'histoire de l'Europe (page 171).
17°) Ce n'est qu'en 1770 que l'Empire russe a commencé à accéder aux rives de la Mer noire. Cela constitue une vraie catastrophe pour l'Empire Ottoman qui ne peut plus se servir de cette mer comme zone d'appui logistique pour le déplacement de ses armées. (page 175). A partir de cette date, l'Empire ottoman connaît un déclin sans répit.
18°) Ce qui a vraiment permis à l'Europe de prendre de l'avance est l'industrialisation. D'après Paul Bairoch, en 1810 une machine à filer produisait 10 à 14 fois plus de coton qu'un artisan indien. Cependant jusqu'au XVIIIe siècle, l'Inde représentait 60% des exportations de biens manufacturés avec une suprématie pour les textiles (page 193). Cependant vers 1830, les exportations de textiles représentaient plus de 50% du commerce britannique. Dans les années 1820, pour la 1ère fois, l'Inde estt devenue un importateur net de coton.
19°) Ce n'est que dans les années 1780 que le commerce des esclaves africains a atteint son apogée.
20°) L'ouvrage parle de la course contre le temps commencé vers 1830 et à partir de laquelle, les Européens, pouvant s'appuyer sur leur suprématie technologique, ont essayé de parvenir à un contrôle du maximum d'espace sans jamais parvenir à avoir une domination absolue sur l'ensemble eurasiatique. Cette domination technologique a surtout reposé sur la maîtrise des transports (chemin de fer, bateaux à vapeur) qui permettait d'avoir une logistique imbattable.
21°) De plus le XIXe siècle, est la période de l'explosion démographique qui conduit de nombreux européens sur les autres continents. En Amérique du Nord, cette migration se transforme en rouleau compresseur contre les tribus amérindiennes qui sont submergées en quelques décennies. Il en est de même en Australie et en Nouvelle-Zélande qui deviennent démographiquement parlant des prolongements de l'Europe.
22°) L'Angleterre a échoué 2 fois à conquérir l'Afghanistan (en 1838/1842 et en 1879/1880).
23°) Les Russes ont envahi l'île de Sakhaline en 1806 et ils ont alors menacé d'atteindre l'île d'Hokkaïdo. Le Japon a été sauvé d'une invasion russe par le Nord prévue en 1812 grâce à... Napoléon qui a attaqué la Russie en juin.
24°) Le chapitre "les limites de l'Empire" montre que dès les dernières années du XIXe siècle, le souffle de l'expansion européenne commence à marquer le pas. Autour de 1900, la Guerre des Boers en 1899-1902, la révolte des Boxers en 1900, la résistance éthiopienne contre l'Italie en 1899, la victoire japonaise sur la Russie, la victoire des Etats-Unis sur l'Espagne ene 1898, montrent que l'Histoire ne pourra pas uniquement s'écrire depuis les capitales européennes.
25°) L'auteur parle de la "Crise du monde" de 1914 à 1942. Elle conduit à l'effondrement de l'équilibre impérial dominé par l'Europe depuis le XIXe siècle.
26°) Le chapire "L'Empire dénié" montre qu'après 1945, les deux super-puissances (Etats-Unis et URSS) ont eu une influence mondiale mais ils ont refusé de la structurer par une forme de domination impériale classique. Il parle d'"Undeclared Empires". (page 468).
27°) La Chine et l'Inde ont commencé à sortir de leur torpeur. En 1820, elles avaient un PIB/habitant qui n'était que de moitié inférieur à l'Europe de l'Ouest. En 1913, il ne représentait plus qu'1/7e. Elles reprennent progressivement leur rang économique à la toute fin du XXe siècle.
28°) La conclusion du livre " Eurasia's resilience to a uniform, a single great ruler, or one set of rules. In that sense, we still live in Tamerlane's Shadow".
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Deux erreurs à propos de la France révolutionnaire. "The monarchy's abolition in september 1792" (si la république a été proclamée en septembre 1792, la "chute de la monarchie" date du 10 août 1792) et "Louis XVI and Marie-Antoinette were executed in January 1793" (si le roi a été exécuté le 21 janvier 1793, Marie-Antoinette n'a subi le même sort qu'en octobre)... Je pinaille car il est vrai que dans cette histoire du monde cela n'est pas très grave !
Un livre que tous ceux qui s'intéressent un peu à l'histoire (et qui peuvent lire l'anglais) doivent lire ABSOLUMENT !
Le 30 janvier 2013, j'ai enfin fini de lire le livre de John DARWIN, The Rise and Fall of Global Empires, Penguin books 2008, 1ère édition Allen Lane, 2007. J'ai mis énormément de temps à lire pour deux raisons. D'une part, son contenu est incroyablement riche. D'autre part, j'avais commencé à le lire cet été mais je l'ai oublié sur un banc de Salzburg. J'ai attendu d'aller à Londres en novembre pour en racheter un exemplaire et pouvoir le finir...
Ce que j'ai aimé :
1°) Ce livre s'intéresse à l'histoire du monde, et plus particulièrement de l'ensemble eurasiatique après l'échec de la dernière grande conquête impériale de cet espace par les Mongols au XVe siècle. Après Tamerlan, malgré la formation de gigantesques empires aucun n'a réussi à s'imposer une domination incontestée.
2°) Cet ouvrage montre la résilience des civilisations. Malgré la toute puissance du monde occidental (Europe, Amérique du Nord), de nombreux Etats ont tenu le choc et gardé leur spécificité : le monde musulman (avec deux Etats qui ont survécu à tous les aléas l'Empire Ottoman/Turquie d'une part, la Perse/Iran d'autre part) et ldeux Etats d'extrême orient (la Chine et le Japon).
3°) L'ouvrage s'interroge sur ce qui a fait la spécificité de la puissance occidentale. Le verdict semble être sans appel. Page 27 "Perhaps it was not Europe's modernity that triumphed, but its superior capacity for organized violence"...
4°) Dans son premier chapitre, le livre rappelle combien encore au XVe siècle le monde musulman et le monde chinois étaient très en avance sur l'Europe.
5°) L'auteur en se fondant sur les recherches de Mark Elvin se demande pourquoi le monde chinois semble avoir connu une stagnation technologique et social à partir du XVe siècle (page 45). La volonté de préserver un équilibre qui semblait optimum à conduit la Chine à ne pas connaître de transformation socio-économique jusqu'à son ouverture forcée à l'Occident au XIXe siècle.
6°) L'ouvrage inscrit l'expansion russe vers la mer Noire tout d'abord puis en Asie centrale et jusqu'au Pacifique dans le même contexte que l'expansion de l'Europe occidentale via l'océan Atlantique à partir du XVe siècle. Cela donne un recul historique très intéressant. C'est en 1639 qu'une expédition russe a atteint pour la 1ère fois l'Océan Pacifique après avoir traverser le nord asiatique. Cependant encore en 1592, Moscou a été victime d'un raid de la part des Khan mongol de l'Oural.
7°) La Russie a été forgée en grande partie par la poigne de fer d'Ivan le terrible : l'Oprichnina pourrait laisser penser que cet Etat avait bien avant Staline une prédisposition a subir la Terreur. (page 72)
8°) Pour ceux qui auraient oublié les aléas des Empires Safavide en Iran et Moghol en Inde, les pages 77 à 87 sont très complètes (pour la période XVIe XVIIe siècle).
9°) J'ignorais complètement qu'au XVIe siècle, le Japon était un grand producteur mondial d'argent et qu'il était appelé le "Mexique asiatique". Au XVIe siècle, avec 12 millions d'habitants, le Japon était une grande puissance commerciale qui comptait beaucoup plus d'habitants que l'Angleterre. En 1635/1630, le Japon a mis en place la politique du sokaku et c'est complètement fermé au monde...
10°) Entre 1620 et 1740, le livre diagnostique une perte de l'élan dans l'expansion européenne. Une pause qui ne prend fin qu'au milieu du XVIIIe siècle pour considérablement accélérer jusqu'à la toute fin du XIXe siècle.
11°) L'ouvrage rappelle fort justement que jusqu'au XVIIIe siècle, la Chine était une très grande puissance politique. Sous l'empereur Qian Long (1735-1793), la Chine a connu une expansion territoriale au Tibet et en Asie centrale à l'image de l'expansion européenne. (page 128)
12°) Le Japon au XVIIe siècle a connu une expansion démographique. Il est passé de 12 millions d'habitants vers 1600 à 31 millions en 1721 (passant ainsi par exemple largement devant la France qui ne comptait que 22 millions d'habitants). Edo (actuel Tokyo) comptait 1 million d'habitant (2 fois plus que Londres). (page 133). L'équilbre intérieur du Japon n'a commencé à se gripper qu'à partir du milieu du XVIIIe siècle quand les famines ont commencé à réapparaître dans les années 1760.
13°) L'Empire Ottoman a reculé au XVIIe siècle mais il était loin d'être fini. A la bataille de Passarowitz de 1718 il a montré qu'il était encore capable d'un certain dynamisme en reprenant ainsi la ville de Belgrade.
14°) Pages 150-152, des pages passionnantes sur la conquête du nord de l'Inde par l'Afghan Nadir Shah. Tolkien a côté de ça, c'est d'une fadeur !
15°) L'auteur parle d'une "révolution eurasiatique" (Eurasian revolution) qui commence dans les années 1750 et qui n'est pas encore arrivér à maturation en 1830, époque où l'Europe est loin d'avoir imposée sa domination. La rupture des années 1750 est celle où pour la 1ère fois l'équilibre commercial est rompue avec l'Asie qui au lieu d'avoir un commerce largement excédentaire devient très déficitaire et importe de plus en plus massivement des produits venus d'Europe ou d'espaces contrôlés par les Européens. (page 161)
16°) En 1713, la France de Louis XIV avait une armée avec des effectifs inconnus jusque-là : 400 000 hommes. Il a fallu attendre la Guerre de 7 ans (1756-1763) pour que la domination française sur la diplomatie européenne soit détruite. Elle n'a été remplacée par aucune puissance. Après, sous la supervision britannique c'est l'idée d'un équilibre européen qui domine. Idée qui a perduré jusqu'au traité de Versailles de 1919. Pour l'auteur, le traité de Paris de 1763 est une date charnière dans l'histoire de l'Europe (page 171).
17°) Ce n'est qu'en 1770 que l'Empire russe a commencé à accéder aux rives de la Mer noire. Cela constitue une vraie catastrophe pour l'Empire Ottoman qui ne peut plus se servir de cette mer comme zone d'appui logistique pour le déplacement de ses armées. (page 175). A partir de cette date, l'Empire ottoman connaît un déclin sans répit.
18°) Ce qui a vraiment permis à l'Europe de prendre de l'avance est l'industrialisation. D'après Paul Bairoch, en 1810 une machine à filer produisait 10 à 14 fois plus de coton qu'un artisan indien. Cependant jusqu'au XVIIIe siècle, l'Inde représentait 60% des exportations de biens manufacturés avec une suprématie pour les textiles (page 193). Cependant vers 1830, les exportations de textiles représentaient plus de 50% du commerce britannique. Dans les années 1820, pour la 1ère fois, l'Inde estt devenue un importateur net de coton.
19°) Ce n'est que dans les années 1780 que le commerce des esclaves africains a atteint son apogée.
20°) L'ouvrage parle de la course contre le temps commencé vers 1830 et à partir de laquelle, les Européens, pouvant s'appuyer sur leur suprématie technologique, ont essayé de parvenir à un contrôle du maximum d'espace sans jamais parvenir à avoir une domination absolue sur l'ensemble eurasiatique. Cette domination technologique a surtout reposé sur la maîtrise des transports (chemin de fer, bateaux à vapeur) qui permettait d'avoir une logistique imbattable.
21°) De plus le XIXe siècle, est la période de l'explosion démographique qui conduit de nombreux européens sur les autres continents. En Amérique du Nord, cette migration se transforme en rouleau compresseur contre les tribus amérindiennes qui sont submergées en quelques décennies. Il en est de même en Australie et en Nouvelle-Zélande qui deviennent démographiquement parlant des prolongements de l'Europe.
22°) L'Angleterre a échoué 2 fois à conquérir l'Afghanistan (en 1838/1842 et en 1879/1880).
23°) Les Russes ont envahi l'île de Sakhaline en 1806 et ils ont alors menacé d'atteindre l'île d'Hokkaïdo. Le Japon a été sauvé d'une invasion russe par le Nord prévue en 1812 grâce à... Napoléon qui a attaqué la Russie en juin.
24°) Le chapitre "les limites de l'Empire" montre que dès les dernières années du XIXe siècle, le souffle de l'expansion européenne commence à marquer le pas. Autour de 1900, la Guerre des Boers en 1899-1902, la révolte des Boxers en 1900, la résistance éthiopienne contre l'Italie en 1899, la victoire japonaise sur la Russie, la victoire des Etats-Unis sur l'Espagne ene 1898, montrent que l'Histoire ne pourra pas uniquement s'écrire depuis les capitales européennes.
25°) L'auteur parle de la "Crise du monde" de 1914 à 1942. Elle conduit à l'effondrement de l'équilibre impérial dominé par l'Europe depuis le XIXe siècle.
26°) Le chapire "L'Empire dénié" montre qu'après 1945, les deux super-puissances (Etats-Unis et URSS) ont eu une influence mondiale mais ils ont refusé de la structurer par une forme de domination impériale classique. Il parle d'"Undeclared Empires". (page 468).
27°) La Chine et l'Inde ont commencé à sortir de leur torpeur. En 1820, elles avaient un PIB/habitant qui n'était que de moitié inférieur à l'Europe de l'Ouest. En 1913, il ne représentait plus qu'1/7e. Elles reprennent progressivement leur rang économique à la toute fin du XXe siècle.
28°) La conclusion du livre " Eurasia's resilience to a uniform, a single great ruler, or one set of rules. In that sense, we still live in Tamerlane's Shadow".
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Deux erreurs à propos de la France révolutionnaire. "The monarchy's abolition in september 1792" (si la république a été proclamée en septembre 1792, la "chute de la monarchie" date du 10 août 1792) et "Louis XVI and Marie-Antoinette were executed in January 1793" (si le roi a été exécuté le 21 janvier 1793, Marie-Antoinette n'a subi le même sort qu'en octobre)... Je pinaille car il est vrai que dans cette histoire du monde cela n'est pas très grave !
Un livre que tous ceux qui s'intéressent un peu à l'histoire (et qui peuvent lire l'anglais) doivent lire ABSOLUMENT !