lundi 28 mars 2022

n°1289 : Notre-Dame brûle

  

Notre-Dame brûle +++ (n°18872)

Le mardi 22 mars 2022, je suis allé voir le film Notre-Dame brûle de Jean-Jacques Annaud.

Ce que j'ai aimé :

1°) Le film permet dans les tous débuts de retrouver des images de Notre-Dame quand elle était intacte. Les effets spéciaux sont époustouflants car les acteurs se déplacent dans des endroits qui ont soit disparu, soit ont beaucoup souffert en raison de l'incendie. L'espace d'un instant on se dit qu'elle est toujours là.

2°) J'avais refusé jusqu'ici de regarder la réalité en face. J'avais tout fait pour ne pas regarder dans le détail ce qui s'est passé ce soir là tant cet incendie m'a été insupportable. On se rend compte à quel point les dégâts sont importants et surtout à quel point la cathédrale a été sur le point de disparaître complètement.

3°) Ce film est un hymne au rôle des pompiers qui ont été véritablement héroïques ce soir là et cette nuit là. Je ne m'en rendais pas compte à quel point ils avaient jouer un rôle important pour éviter la chute des deux tours occidentales.

4°) Ce film permet de prendre conscience combien les politiques parfois sont à côté de la plaque juste pour faire de la com'. Je ne sais pas s'il est vrai que le général des pompiers a organisé un faux poste de commandement pour éviter que les politiques ne gênent le dispositif opérationnel. Ce réflexe des politiques m'avait personnellement énervé ce soir là, car justement, j'étais ce soir là en réunion avec des élus de Paris qui tout insignifiants qu'ils soient n'avaient pu s'empêcher de partir pour montrer à quel point ils étaient importants. 

5°) Le film fait prendre conscience les embouteillages et les travaux dans Paris ont considérablement gênés les pompiers.

6°) J'ai été très content de retrouver Samuel Labarthe, qui joue le rôle du général des Pompiers, et que j'appréciais tout particulièrement dans les "Petits meurtres entre amis".

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Les péripéties relatives à la couronne d'épines ont un côté Vaudeville que j'ai trouvé un peu lourdingue. Je ne sais pas si tout ce qui est décrit est vrai mais ça ne fait vraiment pas sérieux.

2°) Le film donne une image affreuse de Paris. Si hors de Paris, les Français et le reste du monde ne savaient pas que la ville est devenue un enfer avec les embouteillages, avec un tel film, ils vont en être convaincus.

3°) Il y a peut-être surtout à la fin du film une mise en scène excessive des prières improvisées en pleine rue que les pompiers sont sensés entendre alors qu'ils sont dans les tous en train d'éteindre l'incendie. La dimension mystique m'échappe un peu. Certes le pire a été évité (avec aucune victime et aucun blessé) mais l'incendie en lui même reste une énorme catastrophe.

dimanche 13 mars 2022

n°1288 : Islamic Empires, fifteen cities that define a civilization

 

Islamic Empires, fifteen cities that define a civilzation +++ (n°18 857)

Le 21 janvier 2022, j'ai fini de lire le livre de Justin Marozzi, Islamic Empires, fifeen cities that define a civilisation, Penguin, 2020, 1ère édition Allen Lane, 2019

Ce que j'ai aimé :

1°) Le mode d'approche de ce livre est intéressant : il permet de s'intéresser au monde musulman en centrant l'attention sur 15 villes qui ont joué un rôle important dans l'Histoire du monde musulman depuis le VIIe siècle.

2°) Certains chapitres, ceux qui sont les plus inattendus, sont vraiment passionnants. Je pense notamment au chapitre sur Tripoli en Libye, Beyrouth au Liban et deux villes très récentes : Dubaï et Doha.

3°) Pour ceux qui s'intéressent à certaines capitales des empires ou des royaumes arabes comme Bagdad, Le Caire et Cordoue. Le livre est aussi intéressant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Pour certains chapitres, l'approche se centre uniquement sur certaines époques avec parfois des partis surprenants. C'est particulièrement le cas pour Jérusalem (où l'intérêt est surtout porté sur le siège par les Croisés en 1099) ou pour Constantinople (avec de très très longs développements sur la prise de la ville par les Ottomans en 1453). Il aurait été beaucoup plus utile de s'intéresser à la façon dont ces villes ont été transformées pendant les périodes où elles sont passées sous domination musulmane. Le chapitre sur Constantinople passe complètement à côté de ce point de vue.

2°) Pour La Mecque, il en est de même Il aurait été intéressant de s'intéresser à l'Histoire de cette ville sur le temps long, y compris quand la ville n'est plus la capitale politique dès le VIIe siècle.