Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

lundi 16 juin 2025

n°1418 : La princesse au petit moi

 

La princesse au petit moi +++I (n°20 049)

Le 15 juin 2025, j'ai fini de lire le livre de Jean-Christophe RUFIN, La princesse au petit moi. Les énigmes d'Aurel le Consul, Editions Folio, 2024, édition originale, Flammarion, 2021. 

Ce que j'ai aimé :

1°) J'aime beaucoup les livres de Christophe Rufin dont j'ai lu de nombreux livres L'Abyssin, Sauver Ispahan, Rouge Brésil à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Ce sont des livres très bien écrits et avec un fond historique passionnant. J'ai découvert cet ouvrage-ci un peu par hasard. Je ne savais pas que Christophe Rufin avait commencé à écrire une série de romans policiers avec comme personnnage principal un diplomate appelé Aurel Timescu. Il s'agit ici de la 4e de ses enquêtes et le récit est haletant et intéressant.

2°) Comme souvent dans les ouvrages de Christophe Rufin on est époustouflé par la culture générale de l'auteur.

3°) J'ai énormément aimé l'idée d'inventer une principauté imaginaire au coeur de l'Europe, le Starkenbach. Il y a dans ce petit État quelque chose qui ressemble au Liechtenstein et à Monaco. C'est très intéressant d’inventivité tout en étant crédible.

4°) La princesse Hilda a vraiment quelque chose de touchant. La difficulté d'exercer la charge du pouvoir est très bien suggéré.

5°) Il y a quelque chose de touchant dans les faiblesses d'Aurel Timescu.  

6°) J'aime beaucoup la couverture qui a été créée spécialement pour ce roman. 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a une forme de naïveté dans certains personnages qui parfois rend le récit peu crédible. Cela lui donne des airs de fables.  

mercredi 11 juin 2025

n°1417 : Plus grand que le ciel

 

Plus grand que le ciel +++I (n°20 044)

Le 9 juin 2025, j'ai fini de livre le livre de Virginie GRIMALDI, Plus grand que le ciel, Livre de Poche, 2025, 1ère édition, Flammarion, 2024

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai découvert cette écrivaine dans un journal télévisé de France 2. C'est assez rare mais cela m'a vraiment donné envie de lire un de ses livres car elle avait l'air d'être dans une démarche sincère et généreuse.

2°) J'ai beaucoup aimé la bienveillance qui se dégage de ce livre. Il a quelque chose de très apaisant. Pendant toute la période où je l'ai lu j'ai très très bien dormi car il donne une certaine sérénité.

3°) Le récit est très intéressant pour aborder la question du deuil et de la souffrance liée à la perte d'un proche.

4°) C'est aussi un livre très intéressant sur le monde de l'édition et sur l'écriture. On sent que Virginie Grimaldi y a mis un peu de son vécu.

5°) Je ne suis jamais entré dans le cabinet d'un psy et ce roman m'a presque donné envie d'y aller...

6°) Il y a dans la toute fin un rebondissement lié à un accident qui aurait pu avoir lieu qui m'a beaucoup plu car cela montre à quel point dans la vie parfois il y a des fils invisibles entre différents personnages. 

Ce que j'ai moins aimé 

1°) Il y a quelques passages dans un langage très trivial qui donne un peu de lourdeur aux récits.

2°) La technique qui consiste à rapporter des échanges de SMS n'est pas du meilleur goût littéraire.

 

dimanche 8 juin 2025

n°1416 : Le château de Montgeoffroy

 

Le château de Montgeoffroy ++++

Le vendredi 30 mai, j'ai visité le château de Montgeoffroy (Maine-et-Loire)

Ce que j'ai aimé :

1°) Le château est une superbe demeure du XVIIIe siècle avec une splendide perspective depuis les grilles.

2°) Le château est intégralement meublé. Il fait partie des rares propriétés qui n'ont pas subi de dégradations lors de la Révolution française. Un des plus personnages de la Révolution, Hérault de Séchelles  serait le petit-fils du maréchal Louis-Georges-Erasme de Contades, celui qui a fait édifier le château dans les années 1760.

3°) Le château est resté dans la famille de Contades depuis l'Ancien régime. 

4°) Les jardins sont très agréables, même si d'après la visite guidée, il n'y as qu'un seul jardinier.

5°)  Il est possible de visiter le rez-de-chaussée en visite libre mais je conseille la visite guidée qui permet de découvrir le 1er étage.

6°) Il y a dans le château un chat qui est le véritable maître des lieux.


 






lundi 2 juin 2025

n°1415 : Les trois mousquetaires : Milady

 

Les trois mousquetaires : Milady ++I (n°15035)

Le samedi 31 mai 2025, je suis allé voir le film Les trois mousquetaires :  Milady sorti en 2023.

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai vu ce film gratuitement au château de Saumur à l'occasion du Saumur cheval festival. C'est la 2e fois que je vais à une séance en plein air de nuit et j'aime toujours autant.

2°) Cela m'a permis de voir la film du 1er volet de la série "Les trois mousquetaires : d'Artagnan" (voir mon article du 22 mai 2023). J'ai été content de retrouver les personnages et les acteurs et mon avis les concernant n'a pas changé depuis. Je trouve toujours Louis Garel aussi génial en Louis XIII.

3°) Je suis toujours aussi amusé de voir des monuments historiques en devenir d'autres. Par exemple, le château de Chantilly est devenu celui de Luçon. 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je trouve le scénario encore plus alambiqué que dans le 1er volet. Cela est certainement volontaire mais c'est un peu excessif.

2°) J'ai trouvé que certains spectateurs étaient de véritables goujats. Ils prennent des photos au flash pendant le film, arrivent en plein milieu du film puis se barrent avant la fin sans aucune discrétion. 

 

dimanche 1 juin 2025

n°1414 : De la part de la princesse morte

 

De la part de la princesse morte +++ (n°20 034)

Le 28 mai 2025, j'ai fini de lire le livre de Kenizé Mourad, De la part de la princesse morte, Livre de poche, 1ère édition, Robert Laffont, 1987

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre nous plonge dans le récit de la mère de l'auteure, une femme issue de la famille des sultans ottomans, Selma (petite-fille du sultan Mourad V). Elle nous fait aussi cotoyer l'Inde des Maharajah dans les années 1930.

2°) J'ai trouvé très intéressante la partie relative à l'occupation alliée d'Istanbul entre novembre 1918 et octobre 1923. C'est une période très peu connue.

3°) J'ai aussi eu beaucoup d'intérêt pour la partie relative à l'Inde dans la 2e moitié des années 1930. Le roman est à charge contre le Congrès qui, sous couvert de nationalisme anti-britannique, aurait conduit au rejet des Musulmans.

4°) On se rend compte à quel point il y avait aussi des tensions à l'intérieur de la communauté musulmane entre Chiite et Sunnite.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Ce roman est une vraie biographie d'un personnage qui a vécu. On aimerait savoir sur quelles sources, l'auteur s'est appuyée. 

2°) L'auteure a écrit sur sa propre mère. Cela conduit forcément à se poser la question de la distanciation par rapport au personnage étudié. 

lundi 12 mai 2025

n°1413 : Les règles de l'art

Les règles de l'art ++ (n°20014)

Le 12 mai 2025, je suis allé voir le film "Les règles de l'art"

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film qui a pour sujet le vol de cinq tableaux au musée d'art moderne de la Ville de Paris. Un fait divers qui a réellement eu lieu en mai 2010.

2°) Ce film nous plonge dans le monde des antiquaires et des experts. Le film est un peu caricatural, mais il permet de comprendre combien une partie des professionnels ne sont pas tous très honnêtes et combien aussi il est facile d'être corrompu tant les sommes en jeu sont importantes.

3°) Ce qui est amusant c'est que le cambrioleur hésite à prendre la femme à l'éventail de Modigliani alors que c'est l'un des tableaux qui a vraiment été cambriolé en 2010.

4°) Mon moment préféré est celui lors duquel le cambrioleur baguenaude dans le musée et semble choisir ses préférés. Il y a un moment magique dans cette séquence.

5°) Ce film donne envie d'aller refaire un tour au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.

6°) Le tableau de Modigliani est vraiment superbe.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) C'est un film très très caricatural avec des personnages à la psychologie très basique.

2°) Ce qui finit par arriver aux oeuvres d'art est infiniment triste.
 

jeudi 1 mai 2025

n°1412 : 542 La fin de l'Antiquité

 

542 La fin de l'Antiquité ++++ (n°20 003)

Le 1er avril 2025, j'ai fini de lire le livre de Sylvain DESTEPHEN, 542 La fin de l'Antiquité, PUF, 2025

Ce que j'ai aimé :

1°) Il est parfois compliqué de lire un livre écrit par un auteur que l'on connaît. C'est le cas avec Sylvain Destephen (professeur à l'Université Caen-Normandie) qui est un ami depuis plus de 30 ans. J'ai parfois tendance à être encore plus critique quand le livre est écrit par une personne que j'apprécie ce qui fait que je peux parfois avoir un peu plus de sévérité que d'autres lecteurs. Or, pour la lecture de 542 La fin de l'Antiquité, j'ai vraiment eu énormément de plaisir. Je me suis même surpris à éviter de le lire d'un trait pour bien pouvoir profiter de son contenu. Le style est agréable et j'ai été vraiment époustouflé par de nombreuses informations qu'il contient et que je ne connaissais pas (mais il est vrai que le VIe siècle n'est pas la période la plus connue).

2°) Le livre montre de façon lumineuse qu'une rupture chronologique, s'il y en a une, ne se situe pas en 476 (la date traditionnelle retenue pour la fin de l'Antiquité) mais en 542. L'épidémie de peste qui ravage la Méditerranée et, en particulier, Constantinople porte un coup d'arrêt définitif aux espoirs de reconstitution de l'empire romain par Justinien (et ses successeurs).

3°) Le livre montre que l'année 542 est aussi une année charnière sur d'autres théâtres géopolitiques : les équilibres dans ce qui devient la France, le Caucase mais aussi la péninsule arabique. Les frictions entre l'empire byzantin et l'empire perse auront par la suite des conséquences importantes.

4°) D'un point de vue religieux, l'année 542 est aussi une année de rupture. Le livre m'a permis de découvrir un personnage que je ne connaissais pas Jean d'Ephèse -appelé le "premier inquisiteur" - et dont le zèle à convertir les païens pourra servir de modèle pour la suite.

5°) J'aime aussi énormément le format de cette nouvelle collection. En 200 pages, on a un survol d'une époque souvent très mal connue de beaucoup et la couverture, un détail de La peste d'Astod par Nicolas Poussin est très réussie. En plus d'être agréable et intéressant à lire, ce livre est un bel objet ! 

lundi 7 avril 2025

n°1411 : Le cavalier du Louvre. Vivant Denon par Philippe Sollers

 

Le cavalier du Louvre ++ (n°19 979)

Le 6 avril 2025, j'ai fini de lire le livre de Philippe Sollers, Le cavalier du Louvre. Vivant Denon, Plon, 1995.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre nous fait découvrir la vie extraordinaire de Vivant Denon qui a vécu à la cour de Russie au XVIIIe siècle, à la cour de Naples, à Venise avant et pendant la Révolution et qui a accompagné Bonaparte en Égypte.

2°) Denon a été de 1802 à 1815 directeur des Musées nationaux. Il a joué un rôle fondamental dans la mise en place du musée du Louvre qui a accueilli à son époque des pièces de collections venues de toute l'Europe.

3°) Sollers insiste énormément sur un livre licencieux - dans l'Esprit des Lumières - Point de lendemain (1777) écrit par Denon.

Ce que j"ai moins aimé :

1°) Sollers est toujours approximatif. Cette biographie est usante pour cela. Elle donne envie d'en lire une faite par un historien moins dilettante.

2°) Sollers fait toujours dans la provocation anti bourgeoise. Cest tellement répétitif que cela devient pénible.

 

 

 

mercredi 2 avril 2025

n°1410 : L'Homme qui rit de Victor Hugo

 

L'Homme qui rit de Victor Hugo ++I (n°19 874)

Le 27 mars 2025, j'ai fini de lire le roman de Victor Hugo, L'Homme qui rit, Livre de Poche, 2002, 1ère édition, 1869

Ce que j'ai aimé :

1°) Il y a quelques pages d'un grand lyrisme typique de Hugo sur l'amour, le mépris des "petits", la fourberie. Il y a des passage superbes.

2°) Le récit nous replonge dans l'Angleterre du début du XVIIIe siècle à l'époque de la reine Anne, qui n'est pas si connu que cela.

3°) On est initialement perdu entre les différents récits mais finalement ils finissent tous par se connecter et cela devient intéressant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a dans le récit des inventions totalement loufoques comme le réseau d'enleveurs d'enfants qui aurait écumé l'Europe de l'Ouest au XVIIe siècle.

2°) Le roi Jacques II d'Angleterre est présenté comme un sordide personnage prêt à se débarrasser d'enfants par les pires moyens.

3°) Le roman paraît inabouti. Au bout de plus de 800 pages, on a l'impression que cela finit comme un cheveu sur la soupe.

4°) Il y a des longueurs et des digressions qui sont difficilement digestes, par exemple les considérations de plusieurs pages sur la pairie en Angleterre et en France.

lundi 31 mars 2025

n°1409 : Radio Prague, les ondes de la révolte

 

Radio Prague, les ondes de la révolte +++ (n°19 972)

Lundi 31 mars 2025, je suis allé voir le film Radio Prague, les ondes de la révolte.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film très intéressant à propos de la Guerre froide. Il nous replonge dans la Tchécoslovaquie de 1967/1968 au moment où Dubcek a tenté le socialisme à visage humain.

2°) Le film montre bien les précédés pernicieux des régimes totalitaires qui utilisent les faiblesses pour avoir des taupes dans tous les milieux.

3°) On se rend compte aussi comment la société civile a réussi à avoir une forme de résilience et à s'organiser face au totalitarisme soviétique.

4°) L'ambiance de Prague en août 1968 avec l'entrée des chars du Pacte de Varsovie dans Prague est très réussi.

5°) Les acteurs sont très bien notamment  Vojtěch Vodochodský qui joue le rôle principal : Tomáš Havlík

 6°) Une mention aussi pour l'actuel qui joue Pavel, le frère du personnage principal, Ondrej Stupka

samedi 22 mars 2025

n°1408 : Berlin, été 42 (In Liebe, eure Hilde)

 

Berlin, été 42 (In Liebe, eure Hilde) +++ (n°19 963)

Le 18 mars 2025, je suis allé voir le film Berlin, été 42 (In Liebe, eure Hilde).

 Ce que j'ai aimé :

1°) Je suis allé voir ce film un peu par hasard et j'ai découvert un film très intéressant sur la résistance au nazisme en Allemagne en 1942. Il montre la façon dont des jeunes - parfois insouciants - ce sont  retrouvés engagés au péril de leur vie.

2°) Le film montre un type de résistance qui peut paraître anodin : coller des petites affiches et émettre des messages radios.

3°) Les deux acteurs principaux Liv Lisa Fries (dans le rôle de Hilde) et Johannes Egemann (Hans) interprètent avec beaucoup de fraicheur et de candeur leur rôle de jeunes allemands des années 1940.

4°) Le film montre à quel point la traque des résistants par le régime nazi était impitoyable.

5°) Le film pose aussi la question des libertés que pouvaient avoir les détenus en prison (comme ici élever un nourrisson).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a énormément de flash backs, on finit par s'y perdre un peu.

2°) La fin tragique est évoquée de façon très crue... 

vendredi 14 février 2025

n°1407 : Monet de Pascal Bonafoux

  

Monet de Pascal Bonafoux +++ (n°19 927)

Le 11 janvier 2025, j'ai fini de lire le livre de Pascal BONAFOUX, Monet, Tempus, 2010, Perrin, 2007.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est une biographie très complète de Claude Monet qui permet de comprendre combien une longue partie de sa carrière a été marquée par des difficultés financières jusqu'à une aisance assez tardive.

2°) Le livre donne envie de voir et de revoir les œuvres de Claude Monet.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Cette biographie est un peu terne. Les titres des chapitres et leur contenu ne sont pas toujours très enthousiasmant.

 

dimanche 26 janvier 2025

n°1406 : Vernissage de l'exposition "Julie Manet et ses cousines" aux Franciscaines à Deauville

Vernissage de l'exposition "Julie Manet et ses cousines" aux Franciscaines à Deauville ++++ (n°19 914)

Le 25 janvier 2025, j'ai assisté au vernissage de l''exposition "Julie Manet et ses cousines" aux Franciscaines à Deauville.

Ce que j'ai aimé : 

1°) Ce vernissage m'a fait découvrir un espace consacré à la Culture et à l'art que je ne connaissais pas : les Franciscaines, un espace muséal créé il y a 5 ans par la mairie de Deauville à l'aide de mécénat privé.

2°) Le vernissage a permis au maire de Deauville, Philippe Augier, de rappeler que ce lieu est notamment dédié à la création artistique par les femmes, notamment celles qui sont en cours de reconnaissance par les historiens de l'Art.

3°) La commissaire de l'exposition Dominique D'Arnoult a présenté dans un discours d'introduction le but de l'exposition "Julie Manet et ses cousines. La liberté de créer au féminin". Après la mort en 1895 de Berthe Morisot, Julie Manet a -suivant les conseils de sa mère- décidé de partager un appartement avec ses deux cousines germaines Paule et Jeannie Gobillard. Les trois jeunes femmes, placées sous la protection de Stéphane Mallarmé, ont vécu ensemble dans un appartement/atelier. Avant le mariage en 1900 de Julie Manet (avec Ernest Renouard) et de Jeannie Gobillard (avec Paul Valéry) les trois cousines (surnommées "l'escadron volant") ont vécu et voyagé ensemble notamment à Caen et à Rouen, ce qui permet d'évoquer les artistes contemporains qui ont peint ces villes.

4°) Dans la période qui a suivi le décès de Berthe Morisot, une autre femme peintre, Jeanne Baudot a joué un rôle important auprès des trois jeunes femmes. L'exposition rend aussi hommage à cette artiste.

5°) Après le mariage de Julie Manet et de Jeannie Gobillard, il est intéressant de noter que seule Paule Gobillard, la plus agée, a choisi de devenir artiste peintre. Jusqu'à sa propre disparition, elle a peint les membres de sa famille, et surtout celle de sa sœur devenue Mme Paul Valéry. Paule Gobillard,  dans le sillage de Berthe Morisot et d'Auguste Renoir (autre ami de la famille), a créé un style qui lui est propre, comme le montrent par exemple ses paysages de Provence et ses bouquets de fleurs dont certains sont sublimes.

6°)  Les cartels permettent de comprendre de manière  à la fois claire et précise, les liens qui ont uni ces trois femmes et leur famille.

7°) Plus de la moitié des œuvres présentées sont issues de collection privées et donc sont inconnues du grand public,  tout comme de nombreux documents d'archives familiales qui permettent de comprendre les liens entre les cousines.

8°) J'ai vraiment apprécié que cette exposition ne fasse pas de la question du féminisme juste un prétexte. Elle permet en effet de comprendre -dans la société très patriarcale de la fin du XIXe siècle-, comment grâce à un contexte familial très particulier (le fait que les parents des trois jeunes femmes soient décédés de manière précoce) et dans un milieu social très spécifique (une bourgeoisie aisée mais avec une certaine ouverture d'esprit), elles ont pu vivre ensemble la période 1895-1900 et  forger un cercle familial soudé par les femmes.

 J'ai vraiment été très heureux d'assister à ce vernissage, de visiter cette exposition et de découvrir ce superbe lieu que sont les Franciscaines.

La grande cour couverte du couvent des Franciscaines

Discours de Philippe Augier, maire de Deauville

Discours introductif à la visite par Dominique d'Arnoult commissaire de l'exposition

L'entrée de l'exposition

La mise en place de la "compagnie des trois" après le décès de Berthe Morisot
L'évocation de la tutelle bienveillante de Stéphane Mallarmé (avec un portrait de lui par Edouard Manet)

L'amitié des trois femmes avec la peintre Jeanne Beaudot

Le voyage des trois cousines à Rouen

Le voyage des trois cousines à Caen

L'arrivée au 1er étage avec l'évocation de la carrière de Paule Gobillard, la seule des trois qui deviendra une femme artiste

Évocation des liens préservés entre Paule Gobillard, sa soeur Jeannie devenue Mme Valéry, son mari Paul Valéry, sa cousine Julie et son mari Ernest Rouart

Paule Gobillard en Provence


Bouquets peints par Paule Gobillard

Autour d'un portrait de Julie Manet par Auguste Renoir redécouvert à l'occasion de l'exposition dans une collection particulière