mercredi 1 février 2006

n° 12 : Le capitalisme total

Le capitalisme  total de Jean PEYRELEVADE (N°12975)


Le 1er novembre 2005, j'ai fini de lire le livre de Jean PEYRELEVADE, Le capitalisme total, Paris, Seuil, octobre 2005. Ce livre écrit par l'ancien patron du Crédit Lyonnais mais aussi direteur-adjoint du cabinet de Pierre MAUROY de 1981 à 1983, est fort intéressant pour comprendre le monde actuel.


Ce que j'ai aimé :


1°) Le livre montre  que le capitalisme a changé de règle de fonctionnement. Désormais, ce ne sont plus les mangers de l'entreprise qui ont le pouvoir mais le personnage qui dans le conseil d'administration est chargé de le surveiller en représentant les intérêt des seuls actionnaires et non plus ceux de l'entreprise elle-même.



2°) Le livre montre bien la mise en place d'un capitalisme anonyme dominé par les fonds de pension américain (en l'absence de leur équivalent en France). Cela conduit à sans cesse privilégier le court terme et hypothèque l'avenir.


3°) Le livre montre bien l'extraordinaire accroissement des inégalités... En 1965, aux Etats Unis le salaire des PDG des entreprises étaient 44 fois celui des ouvriers, en 1998, le rapport était de plus de 500 fois.


4°) Le livre n'est pas caricatural... Il ne prêche pas pour autant pour un repli gauchiste et rappelle l'échec des solutions marxistes.


5°) Le livre soulève la menace du capitalisme chinois, dominé par des groupes ne respectant aucune règle concurrentielle sur un marché de 1,3 milliard d'habitants et qui s'appuyant sur ce marché peuvent facilement dominer le reste de l'espace capitaliste.


Ce que j'ai moins aimé...


1°) On ne voit pas trop comment s'en sortir. Quelles sont les solutions ?? Il faut certes ouvrir les yeux des dirigeants mais que faire après puisque les réponses nationales sont inefficaces.


2°) Peyrelevade ne propose pas de solutions et du coup il s'en prend un peu facilement à Viviane Forrester ou les alter-mondialistes.


Cela reste un ouvrage à lire pour comprendre l'évolution du capitalisme au début du XXIe siècle. On comprend aussi que ce ne sont donc pas les petites "luttes" rétrograges, genre les grèves ponctuelles qui vont changer grand chose...

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