samedi 24 février 2007

n° 180 : Rencontres des Sciences Humaines

Rencontres des sciences humaines +++ (N°13363)


Samedi 10 et dimanche 11 février, je suis allé assister à deux conférences organisées lors des "Rencontres des sciences humaines" tenues à l'espace des Blancs Manteaux Pierre-Charles Krieg dans le 4e arrondissement.


Ce que j'ai aimé :


1°) Les deux conférences que j'ai entendues étaient passionnantes. L'une portait sur les "Les droites, entre mouvement et partis" et elle a permis à Albert Kédichian, professeur à Sc Po, de présenter sa thèse selon laquelle les Croix de Feu des années 30 n'était pas un parti fasciste mais un mouvement qui préparait le R.P.F. d'après guerre. Gilles Le Béguec, professeur à Paris X a lui montré que la droite avait été structuré en partis politiques dès le début du XXe siècle. L'autre rencontre était intitulée "Politique des mémoires : la loi et l'histoire". Elle a permis d'opposer le point de vue des historiens qui ont soutenu la pétition "Liberté pour l'Histoire" contre 4 lois dénoncées comme remettant en cause la liberté de travail des historiens : la loi Gayssot de 1990 sur la pénalisation du négationnise, la loi du 25 janvier 2001 sur le génocide arménien, la loi Taubira du 21 mai 2001 reconnaissant la traite négrière comme un crime contre l'Humanité et l'article 4 de la loi du 23 février 2005 affirmant le rôle positif de la colonisation. Jean-Pierre Azéma est venu défendre ce point de vue. Au contraire, d'autres intervenants comme Gilles Maceron, vice-président de la Ligue des Droits de l'Homme, ont soutenu l'idée que les 4 lois étaient de natures différentes et que seule la loi du 23 février 2005 posait problème.


Ce que je n'ai pas aimé :


1°) Ces rencontres n'ont pas été assez médiatisées : pour la rencontre sur les droites, nous étions au maximum une dizaine dans le public. Il y a cependant eu de nombreuses affiches et de cartes postales mais malheureusement, elles étaient accumulées sur les tables du salon sans jamais avoir été distribuées.


2°) Ces rencontres se tenaient à l'espace "Pierre-Charles Krieg". Or, la muncipalité fait tout pour faire oublier ce personnage qui a été maire du 4e arrondissement de Paris de 1983 à 1997 et qui surtout a fait partie de ces jeunes résistants qui le 11 novembre 1940 été présents à l'Arc de triomphe pour dénoncer l'Occupation allemande. Partout il n'était fait référence qu'à l'espace des Blancs Manteaux.

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