vendredi 30 mars 2007

n° 246 : Ventes aux enchères au crédit municipal de Paris

Ventes aux enchères au crédit municipal de Paris ++ I (N°13397)


Jeudi 29 mars 2007, à 10h30, je suis pour la première fois allé assister à une vente aux enchères du crédit municipal de Paris (rue des Francs Bourgeois, Paris 4e).


Ce que j'ai aimé :


1°) C'était la 1ère fois que j'assistais à une vente aux enchères. Il était vraiment intéressant de voir le déroulement. La façon où d'un simple geste, un des assistants peut faire monter le prix d'un objet de 10, 20, 50 ou 100 euros.


2°) Cela permet de découvrir des objets d'Antiquités très variés : hier, il y avait des locomotives, des peintures, des lithographies, des bronzes, des objets asiatiques, des sièges anciens, des affiches datant de la 1ère guerre mondiale. Il était possible de venir voir et toucher les objets la veille de 9h à 16h. J'ai donc pu ainsi admirer un lot de 3 magnifiques netsuke en ivoire, deux vases Imari et une tête antique en marbre.


3°) Le commissaire priseur qui dirigeait la vente n'hésitait pas à faire de l'humour, notamment lors de la vente de peintures très laides qui ne trouvaient pas preneurs. Il a lancé la vente en disant que c'étaient des objets parfaits pour offrir aux belles-mères... à des prix défiant toute concurrence : 10, 20 euros.


Ce que j'ai moins aimé :


1°) Tout d'abord, en arrivant dans la salle, j'ai été tétanisé pendant plusieurs minutes car j'avais l'impression que si je faisais le moindre geste j'allais me retrouver impliqué dans la vente. J'ai mis du temps à comprendre les gestes qu'il fallait faire. De même, c'est après pas mal de temps que j'ai pu voir les différentes étapes pour pouvoir payer puis emporter l'objet acheté. En gros, il vaut mieux venir avec plein d'argent liquide.


2°) Je reste justement un peu interloqué car on a vraiment l'impression que dans cette salle l'argent est roi. Il y a des types habillés parfois comme des miséreux, avec des sales têtes, on leur donnerait presque la pièce comme à des nécessiteux et on découvre qu'ils peuvent sortir de leur porte-feuille des liasses de billets de 50 euros qu'ils sortent négligemmant... Tout ça alors qu'à l'autre entrée de la cour, il y a des pauvres (beaucoup de personnes de couleur qui viennent déposer des objets pour avoir des prêts sur gage.) Le capitalisme n'est pas toujours très moral.


3°) Pour certains objets, les prix se sont envolés. Par exemple, pour une petite lithographie "Sur les quais de Notre Dame" de Louis Toffoli, estimée à 100-150 euros, les enchères sont montées à 420 euros. La tête antique en marbre est partie à 5200 euros.


4°) Il y a tellement de lots que le temps passe lentement. La vente a commencé à 10h30 et je suis parti à 12h20 après la vente du lot 187.


5°) J'aurais bien aimé avoir les netsuke. La vente a commencé à 60 euros et j'ai enchéri à 80 euros mais j'ai dû lacher prise car ils ont atteint 220 euros. J'étais un peu déçu car c'était un des derniers lots intéressants à vendre et du coup je n'ai pas acheté surenchéri sur d'autres lots vendus avant. Notamment une belle tête de Bouddha estimée à 300-400 euros et vendus 150 euros. De même, un vase XVIIIe siècle de la compagnie des Indes est parti à 220 euros alors qu'il était lui aussi côté à 300-400 euros. Pour les vases Imari, j'ai aussi fait une enchère à 100 euros mais ils sont partis à 220 euros aux aussi.


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