samedi 12 mai 2007

n° 308 : Qui connaît Madame Royal ?

Qui connaît Madame Royal ? ++ I (N°13440)


Aujourd'hui, samedi 12 mai 2007, je viens de finir le livre d'Eric BESSON, Qui connaît Madame Royal ?, Grasset, 2007.


Ce que j'ai aimé :


1°) C'est un ouvrage dans lequel on sent vraiment les sentiments d'un député socialiste, de tendance social-démocrate, qui s'est senti trahi par le manque de sérieux de Ségolène Royal, ses a-peu-près, son tout pour la com' et son refus de la réflexion en profondeur (par exemple sur l'avenir de la politique nucléaire).


2°) On se rend compte aussi des coups bas dont les socialistes ont été capables entre eux... Certains pseudo-amis d'Eric Besson n'ont pas hésité à faire courir le bruit qu'il avait des problèmes dans son couple. Certains socialistes s'étaient déjà montrés sectaires envers Besson car ils venaient du monde de l'entreprise et revendiquait sa proximité avec Jean-Marie Messier.


3°) On a le témoignage ici d'un homme politique qui semble vraiment avoir cru au rôle qu'il a pu avoir sur le terrain en tant que maire et député à Donzère dans la Drôme.


4°) C'est un livre qui réussit à faire apparaître François Hollande comme un homme formidable. A mes yeux ce n'était pas gagné d'avance.


5°) L'ouvrage nous dépend le parti socialiste comme une vieille machine sclérosée qui pratique une polysynodie qui tourne à vide... et qui a laissé un vide dans lequel Ségolène Royal a pu s'engouffrer.


6°) Un passage à retenir page 140, lors duquel en 2006, lors d'une réunion sur le projet Ségolène Royal fait un bide. En effet après les brillantes interventions des éléphants sur la politique budgétaire, celle-ci se contente d'affirmer : "Ce qui m'importe,c'est que le budget de la Nation soit participatif". Une formule creuse, sans aucun sens et qye tout le monde s'est empressé d'oublier.


Ce que je n'ai pas aimé :


1°) On a quand même du mal à comprendre comment Eric Besson qui a voté socialiste depuis 1980 et qui a été député depuis 1997, pour finir secrétaire chargé de l'économie du PS a pu se retrouver dans les meetings de Nicolas Sarkozy. Tant mieux pour ce dernier mais il est dommage que le livre n'explique pas comment Besson est passé de l'anti-Royalisme a un soutien ostensible pour Nicolas Sarkozy que par ailleurs quelques mois plus tôt il avait traîné dans la boue en parlant de "néo-conservateur américain à passeport français".


2°) Un livre qui nous conduit donc à nous interroger sur les convictions profondes de nos hommes (et femmes !) politiques. A quels moments sont-ils sincères ? A quels moments s'expriment-ils comme ils le font parce qu'en fait ils sont un rouage d'un appareil partisan.


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