lundi 27 août 2007

n° 352 : Chimères

Chimères +++ (N°13 547)


Lundi 27 août 2007, j'ai fini de lire le livre de Naguib MAHFOUZ, Chimères, Folio N°2586, traduit de l'arabe par France DOUVIER MEYER, 1ère édition en arabe en 1948.


Ce que j'ai aimé :


1°) C'est avec plaisir que j'ai retrouvé la plume de l'écrivain égyptien (prix Nobel de littérature en 1988). Je garde un souvenir de la trilogie cairote Impasse des deux palais. Avec Chimères, nous avons là un roman plus précoce qui nous permet de retrouver la ville du Caire.


2°) Il s'agit ici d'un roman de plus de 370 pages aucune sous-division. Mahfouz raconte à la première personnelle du présent la vie d'e Kamel, un enfant puis un jeune homme. L'absence de rupture dans le récit rend la lecture très alletante.


3°) La vie de Kamel est une longue série d'épreuves subies par un personnage névrosé, timide et sot. Un personnage sans qualité. On est surpris tout de même par ce qu'il réussit à obtenir au cours du récit (je n'en dirai pas plus).


4°) Le dénouement final est une vraie réussite.


5°) Le livre jette un regard très cinglant sur les réalités de l'intimité conjugale et combien un couple passe des compromis qui n'ont rien à voir avec des schémas très classiques.


6°) Naguib Mahfouz était un grand monsieur mort en 2006. Il prônait la tolérance et est mort suite à 95 ans suite à une agression commise par un islamiste. A ceux qui ne le connaissent pas du tout et qui voudraient le découvir, je recommande un petit roman très court : Akhénaton, le Renégat (écrit en 1985 et paru dans la collection Folio en 2000).


7°) Un livre très intéressant aussi pour le personnage de la mère hyper possessive.


Ce que j'ai moins aimé :


1°) Kamel étant un personnage qui se présente lui-même comme sot et inculte, on apprend pas grand chose sur la vie de l'Egypte à cette époque. On aperçoit juste entre les lignes quelques allusions à la lutte nationale (les grèves lycéennes) et au rôle prépondérant du parti Wafd.


2°) Certains passages sont une telles litanies de malheurs et d'avanies que cela peut paraître un peu excessif. Il faut notamment dépasser les 80 premières pages pour que le récit puisse démarrer sur un récit un tant soit peu positif.


3°) La personne qui a écrit la 4e de couverture n'a certainement pas bien lu le livre car il y a une grosse inexaxctitude dans le résumé.


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