lundi 26 juillet 2010

n° 637 : City of Life and Death


City of Life & Death +++ (N°14 611)

En ce lundi 26 juillet 2010, je suis allé voir le film idéal pour réfléchir au sens de la la vie : City of Life and Death

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est une film qui nous replonge dans les débuts de la seconde guerre mondiale sur un théâtre d'opérations que nous avons parfois tendance à oublier : la Chine de 1937-1938.

2°) Le film ne tombe pas dans la caricature anti-japonaise : il montre de manière très détaillée combien une armée formée d'individus humains est par nature brutale, inhumaine, bestiale, écoeurante.

3°) Le message final du film est que finalement vivre est peut-être encore plus dur que mourir mais  les deux Chinois qui survivent en sont contents... car ils ne se posent pas trop de question. Heureux les simples d'esprit.

4°) J'ai trouvé saisissante une des scènes finales qui montre le défilé de la victoire japonais.

Ce que j'ai moins aimé

1°) Le film donne parfois envie de vomir et d'exécrer le genre humain... c'est même un peu le but du film.

2°) Il est paradoxal de se rendre compte que le représentant de l'Allemagne nazie à Nankin est présenté comme un être très humain soucieux des Chinois.

3°) Le film est en noir et blanc... pourquoi pas mais certaines prises de vue caméra à l'épaule ne colle pas avec cette volonté de refaire comme un film d'époque.

dimanche 25 juillet 2010

n° 636 : Histoires de Berlin



Histoires de Berlin +++I (N°14 610)

Le 22 juillet 2010, j'ai fini de lire le livres de Bernard OUDIN et Michèle GEORGES, Histoires de Berlin, Tempus, 2010, 1ère éditions, Perrin, 2000.

Ce que j'ai aimé : 

1°) C'est un livre passionnant sur l'histoire d'une ville que j'apprécie énormément : Berlin. On y trouve non seulement des chapitres qui permettent de comprendre l'histoire de la ville mais aussi un nombres impressionnant de petites anecdotes qui donnent envie de revisiter la capitale allemande.

2°) On trouve en fin de livre une chronologie très complète.

3°) Parmi ces petites anecdotes et faits divers qui font l'énorme intérêt de ce livre j'ai été particulièrement interpelé par l'histoire du serial killer du métro de Berlin, Karl Ogorzow qui de septembre 1940 à juillet 1941 a sauvagement assassiné de nombreuses femmes à l'époque même où l'Allemagne était un Etat totalitaire dont on aurait pu croire qu'il contrôlait parfaitement sa population ! (pages 242-245).

4°) J'ai appris que le stade olympique de Berlin, auquel je me suis beaucoup intéressé, était enfoncé 12 mètres au-dessous du niveau du sol (c'est pourquoi la façade extérieure ne fait que 17 m de haut). (page 365).

5°) J'avais oublié qu'en juin 1991, lors du vote du Bundstag pour le choix de la capitale allemande, Berlin n'avait obtenu qu'une faible majorité (337 voix) et que Bonn avait failli resté la capitale (320 voix).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) C'est un livre à deux voix et parfois les deux auteurs reprennent des idées proches dans des chapitres différents.

2°) Certains chapitres nous éloignent un peu trop de Berlin pour nous raconter l'histoire de la Prusse ou encore plus généralement de l'Allemagne. Je comprends qu'on ne puisse raconter l'histoire de Berlin sans décrire le contexte général mais parfois cette démarche est inutile. Pour l'histoire de la Prusse, je renvoie au très bon livre de Michel KERAUTRET (voir article du 7 juin 2010) et de Joseph ROVAN, Histoire de l'Allemagne (voir article du 1er mars 2009).

mercredi 14 juillet 2010

n° 635 : Les valets de Louis XIV


Les valets de chambre de Louis XIV +++ (N°14 599)

Le 12 juillet 2010, j'ai fini de lire le livre de Mathieu DA VINHA, Les Valets de chambre de Louis XIV, Tempus, 2009, 1ère édition Perrin, 2004.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ceux qui me connaissent savent mon intérêt très grand pour tout ce qui concerne le Roi-Soleil. Grâce à ce livre, on en apprend beaucoup sur les rouages matériel mais aussi politique de l'exercice du pouvoir par Louis XIV. C'est un très bon complément du livre de W.R. NEWTON, Derrière la façade (voir mon article du 4 juillet 2009).

2°) On apprend comment concrètement fonctionnait l'office de valet du roi sous Louis XIV. Il y avait 4 premiers valets et 32 valets. Il exerçaient leur charge par trimestre. (Il y avait donc en permanence un pemier valet et 8 valet de chambre). Il fallait acheter la charge (parfois à un prix très élevé). Les valets étaient rarement issus de la noblesse mais l'exercice de leur charge (aussi longtemps qu'ils l'exerçaient) leur donnait les privilèges attachés à la noblesse car ils étaient au service du roi.

3°) On se rend compte de la très grande proximité que Louis XIV a eu avec deux de ses premiers valets : Alexandre Bontemps (1er valet de 1659 à 1701) et Louis Blouin (1er valet de 1665 à 1715) [Il a préféré renoncer à sa charge quelques jours après la mort de Louis XIV en septembre 1715].

4°) J'ai appris qu'Alexandre Bontemps avait sa résidence familiale dans le 4e arrondissement... sur l'Île Saint-Louis. L'Hôtel qu'il louait était situé à l'emplacement de l'actuelle rue Boutarel percée en 1846. Alexandre Bontemps a été inhumé dans l'église Saint-Louis-en-l'Île.

5°) Il y a un index très bien fait et les notes sont très complètes. Il s'agit d'un ouvrage d'une grande qualité historique.

6°) On se rend compte combien comme pour ses ministres, Louis XIV a été extrêment conservateur en confiant presque systématiquement les charges de premier valet aux membres d'une même famille.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteur se perd parfois un peu dans les détails. On a parfois l'impression de tourner en rond avec des informations semblables qui reviennent à plusieurs reprises.

2°) L'auteur cite parfois des ouvrages historiques récents alors qu'il pourrait se contenter de travailler sur les sources.

lundi 5 juillet 2010

n° 634 : A 5 heures de Paris


A 5 heures de Paris +++ (N°14 590)

Le 5 juillet 2010, je suis allé voir le film A 5 heures de Paris.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film israëlien qui nous fait découvrir l'univers quotidien d'Israël dans la région de Tel Aviv. J'ai découvert des paysages que je ne connaissais pas notamment le littoral méditerranéen.

2°) C'est une petite histoire toute simple de conducteur de taxi qui tombe amoureux de la prof de musique de son fils. Le film est plein de moments tendres.

3°) Le film montre le caractère très fragile d'Israël : on y voit des immigrants russes qui s'apprêtent à repartir pour le Canada.

4°) Le chauffeur de taxi bien que ne parlant pas le français est un grand amateur de chanteurs français des années 1960/1970. C'est assez amusant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le film est un peu déprimant car on a parfois l'impression que ce chauffeur de taxi passe à côté de sa vie. Il se laisse arnaquer par un client sans rien dire. Moi j'aurais péter un gros câble ! De même il a du mal à se positionner par rapport à son ancienne femme et au mari de celle-ci.

samedi 3 juillet 2010

n° 633 : Sémélé


Sémélé +++ (N°14 588)

Le 2 juillet 2010, je suis allé voir l'opéra de Haëndel, Sémélé.

Ce que j'ai aimé :

1°) J'adore toujours autant la musique de Haëndel. Dans cet opéra, nous sommes gâtés : il y a une superbe musique interprétée par un orchestre avec claveçin. J'aime.

2°) J'ai beaucoup apprécié les décors qui étaient superbes. De même, les costumes (notamment Iris et Junon comme on le voit sur la photo ci-dessus) sont très réussis.

3°) Certains interprètes étaient de très bonnes qualité : la mezzo-soprano Vivica Genaux (interprète de Junon et de Ino), le ténor Peter Rose (interprète de Cadmus et de Somnus). L'interprète du rôle-titre, la soprano Danielle de Niese, est aussi à la hauteur.

4°) L'opéra est en anglais et j'adore les choeurs de Haëndel en anglais. Ils sont superbes dans cet opéra.

5°) Cet opéra nous permet (tout comme l'opéra Platée que j'ai vu récemment à Garnier) de revoir notre mythologie avec notamment les tribulations de Jupiter et de Junon. J'ai découvert l'origine du dieu Bacchus.

Ce que j'ai moins aimé :
1°) Je trouve que les choeurs perdent parfois de la puissance car on leur impose parfois une chorégraphie certes très belle mais ce n'est pas normalement le rôle des choristes.

2°) Certains chanteurs manquent un peu de puissance : le contre-ténor Stephen Wallace (interprète d'Athamas) et le ténor Richard Croft (interprète de Jupiter).

3°) Il faisait horriblement chaud et malgré le prix des places, nous étions terriblement mal assis.

4°) L'histoire traîne parfois un peu en longueur, notamment dans l'Acte II les amours de Jupiter et Sémélé.

vendredi 2 juillet 2010

n° 632 : Les mémoires de la Margrave de Bayreuth



Les Mémoires de la Margrave de Bayreuth ++I (N°14 587)

Le 1er juillet 2010, j'ai fini de lire Les mémoires de la Margrave de Bayreuth, Mercure de France, 1967, réédition, 2001. Les mémoires ont été imprimées pour la 1ère fois en 1810.

Ce que j'ai aimé :

1°) Sophie Wilhelmine était la fille du roi Frédéric-Guillaume Ier, roi "en" Prusse de 1713 à 1740. Elle raconte son éducation à la cour du "roi-sergent"... Ce n'était pas facile tous les jours, surtout que la fille aînée du couple royal était l'objet d'intrigues de la part de sa mère (Sophie-Dorothée de Hanovre) qui voulait à tout prix caser sa fille avec le prince de Galles -de la dynastie des Hanovre. Sophie Wilhelmine a eu droit aux pires avanies de la part de son père : elle a été mis à la diète, battu violemment, humilié...

2°) Sophie Wilhelmine raconte aussi les rapports tendus entre le roi Frédéric-Guillaume Ier et son fils, le prince hériter et futur Frédéric II. Cela finit par atteindre des sommets avec l'exécution de Keith, le favori du jeune prince, sous la fenêtre de sa prison.

3°) Finalement Sophie Wilhelmine a fini par épouser en 1731 le fils héritier du Margrave de Bayreuth. Cela lui a valu la haine de la part de sa mère qui ne lui a jamais pardonné de tant déchoir. De plus, le margrave de Bayreuth était lui aussi un personnage peu sympathique jusqu'à sa mort en 1735.

4°) La margrave nous raconte les deux premières années du règne de son frère, Frédéric II (devenu roi en 1740). En effet, les mémoires s'arrêtent en 1742. Dès les premières années, Frédéric II a pris de la hauteur ce qui a distendu les relations fraternelles avec sa soeur.

5°) Sophie-Wilhelmine n'a jamais mis les pieds en France et pourtant, comme beaucoup d'Allemands au siècle des Lumières, elle a écrit ses mémoires en langue française. Or, il y a plusieurs passages vraiment vien tourné et souvent assez mordant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) On se noit parfois dans les détails. L'affaire du mariage râté avec la famille d'Angleterre occupe presque la moitié du livre (qui fait près de 600 pages).

2°) La margrave est décédée en 1758. Il est dommage que les mémoires s'arrêtent en 1742. On aurait pu avoir un témoignage intéressant sur les deux premières décennies du règne de son frère Frédéric II.