n° 711 : Cranach et son temps

Cranach et son temps ++++ (n° 14 915)

Le mercredi 18 mai 2011, je suis allé voir l'exposition Cranach et son temps.

Ce que j'ai aimé :

1°) L'exposition était très belle à voir. Le décor des salles en bois est très agréable et les cartels sont très lisibles... Le Louvre devrait prendre modèle ...

2°) Les toiles avec des fonds noirs sont vraiment superbes.

3°) Il y avait de nombreux tableaux qui venaient de collections particulières donc qui sont raremetn visibles.

4°) Cranach fait de superbes portraits, notamment un de Luther avec un très beau fond vert.

5°) Il est intéressant de comparer les nombreux nus féminins (avec un voile transparent) peint par Cranach. Celui-ci a un don pour représenter la beauté féminine. Cherche-t-il à lui rendre hommage ou à montrer son côté satanique ?

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a quelques tableaux de Cranach avec des paysages en arrière-plan qui ne sont pas très réussis. Idem pour une Vierge à l'enfant.

n° 710 : Conscience contre violence

Conscience contre violence +++I (n° 14 915)

Le 24 mai 2011, j'ai fini de lire le livre de Stefan SWEIG, Conscience contre violence, Castellion contre Calvin, traduit de l'allemand par Alzir HELLA, 1976, réédition 2010, (édition originale en Allemand : 1936).

Ce que j'ai beaucoup aimé :

1°) Cet ouvrage de Zweig nous replonge dans l'Europe des humanistes du XVIe siècle avec le combat entre un esprit éclairé Sébastien Castellion et Jean Calvin à l'époque de sa dictature théocratique sur Genève. Castellion ose dénoncer les erreurs et les injustices de Calvin.

2°) L'ouvrage permet aussi de comprendre comment Calvin en est venu à faire brûler en place public Michel Servet.

3°) Ce qui est passionnant dans ce livre, ce sont les parallèles que l'on peut faire avec la situation de Zweig confronté à une idéologie nazie totalitaire toute triomphante (l'ouvrage a été écrit en 1936).

4°) Ce petit livre se lit avec un grand plaisir : un récit qui tient en haleine et donc on attend le dénouement.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Zweig oublie assez régulièrement de donner des dates ce qui fait que souvent on ne sait plus en quelle année se déroule les événements.

2°) Le parallèle sous-jacent entre Calvin et Hitler est un peu excessif.

n° 709 : Le noyé du Grand Canal

Le noyé du Grand Canal +++ (N° 14 917)

Le 18 mai 2011, j'ai fini de lire le livre de Jean-François Parot, Le noyé du Grand canal, collection 10/18, 2010, 1ère édition Jean-Claude Lattès, 2009.

Ce que j'ai aimé :

1°) Je persiste à aimer la manière d'écrire de Jean-François Parot qui a l'art de nous replonger dans le siècle des Lumières. Dans cette épisode, nous sommes en 1778, Marie-Antoinette attend son 1er enfant.

2°) Dans ce volume, nous avons à nouveau droit à des recettes de cuisine mais leur longueur est moins indigeste que dans des épisodes précédents.

3°) Les relations entre Nicolas Le Floch et Sartine s'améliore... Tant mieux, cela fait le charme de cette série.

4°) On retrouve avec un plaisir toujours égal les résidents de la maisonnée de M. de Noblecourt.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Ce volume finit un peu de manière abrupte et je n'ai pas été convaincu par le dénouement.

n° 708 : Churchill at War

 

Churchill at war +I (n° 14 900)

Le 10 mai 2011, j'ai fini de lire le livre de Lord MORAN, Churchill at War, Constable and Robinson, 1966, réédition, 2002.

Ce que j'ai détesté :

1°) Il s'agit d'un récit de la période 1940-1945 de la vie de Winston Churchill raconté par son médecin. Celui-ci se laisse parfois aller à des détails y compris sur lui-même qui sont un calvaire à lire. L'ouvrage est très descriptif et ne montre à aucun moment une volonté de prendre du recul ou de problématiser le récit.

2°) Malheureusement, le récit ne couvre pas toute la période et par exemple, le Débarquement du 6 juin 1944 n'est pas évoqué.

3°) De nombreux événements sont parfois évoqués de manière très allusive ce qui rend l'ouvrage parfois difficile à suivre.

Ce qui est intéressant malgré tout :

1°) Il y a quelques anecdotes sur la vie de Churchill qui sont intéressantes. Par exemple, le passage où Churchill explique à son médecin comment il s'est imposé des exercices pour devenir un bon orateur.

2°) Il y a des pages savoureuses sur De Gaulle. On comprend à chaque fois comment le personnage fasciné Churchill tout en le considérant comme un homme insupportable. Je cite juste la 1ère description de De Gaulle par Lord Moran page 97 "An improbable creature, like a human giraffe, sniffing down his nostrils at mortals beneath his gaze" et celui-ci qui exprime bien le sentiment de Churchill. Son médecin lui raconte que De Gaulle se prend pour Jeanne d'Arc et le médecin est abasourdi de constater que cela ne semble pas du tout absurde à Churchill (page 98).

3°) Plusieurs passages montrent la profonde affection que Churchill avait pour le Président Roosevelt.

4°) Les passsages à lire attentivement (même si parfois cela traîne en longueur) sont les conférences avec Staline. On voit comment le leader soviétique joue avec les nerfs de Churchill. 

5°) Dès le tournant de la guerre 1942/1943, on voit que Churchill est préoccupé par la menace communiste et qu'il fait tout pour limiter l'expansion soviétique mais cela échappe complètement à Roosevelt. Dès le 12 mai 1945, dans une lettre au président américain, Churchill a utilisé l'expression "Rideau de fer" pour expliquer ce qui se passait en Europe de l'Est : un espace immense échappait au monde occidental.

6°) On se rend compte combien le résultat des élections législatives de juillet 1945 ont été une vraie surprise. Le dépouillement a pris des semaines et alors qu'il était à la conférence de Potsdam, Churchill ne semblait pas du tout dans l'idee qu'il devrait finalement plier bagage pour laisser place à son successeur travailliste.

n° 707 : Exposition Les Romanov à la pinacothèque

Les Romanov. Tsars collectionneurs ++++ (n° 14 900)

Le 30 avril 2011, je suis allé voir l'exposition Romanov, les tsars collectionneurs à la pinacothèques


Ce que j'ai aimé :

1°) L'exposition nous permet de voir la superbe collection de peintures que les Tsars se sont constitués au Belvédère (Pierre Ier, Catherine II, Alexandre Ier et Nicolas Ier).

2°) Une mention particulière pour les achats faits par Catherine II la grande avec notamment de magnifiques tableaux hollandais.

3°) L'exposition permet aussi de voir la nouvelle collection permanente de la pinacothèque qui est constitué par des prêts de longue durée fait par des collectionneurs. Le mélange des tableaux qui sont rangés non pas par style mais par thème est vraiment une très bonne idée.

4°) Pour 1€ on peut acheter un petit catalogue très bien fait de l'exposition.
Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'exposition que l'on peut voir de la famille Estherazy venu du musée des Beaux arts de Budapest patit de la comparaison avec les peintures des Romanov

n° 706 : Les bains Szechenyi

Les bains Szechenyi de Budapest +++I (n°14 896)

Le 15 avril 2011, je suis allé aux bains Szechenyi de Budapest.

Ce que j'ai aimé :

1°) Le complexe thermal qui date du XIXe siècle est immense. On trouve à la fois des bassins intérieurs et extérieurs.

2°) A l'extérieur, il y a un bassin dans lequel il est possible de nager ce qui bien sûr n'est pas pour me déplaire.

3°) La déco qui date de l'époque de l'Empire Austro Hongrois est agréable à l'oeil.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il n'y avait pas de hammam humide.

n° 705 : Kamikaze

Kamikaze +++ (n° 14 890)

Le 22 avril 2011, j'ai fini de lire le livre de James DELGADO, Kamikaze. History's greatest naval disaster, 2009, édtions Vintage Book, London, 2010.


Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre principalement consacré à un événement historique que je connaissais fort mal : la tentative d'invasion des Mongols (dirigé par Kubilaï Khan) du Japon en 1274 et en 1281.

2°) Le livre expose aussi la chute de la dynastie des Song du Sud et dresse un portrait de la géopolitique de l'ensemble de l'Asie de l'Est et du Sud-Est de cette époque (Japon, Mongols, Chine, Corée, Viet-Nam, Indonésie). C'est passionnant.

3°) L'auteur est passionné d'archéologie sous-marine et s'est rendu sur place. On prend du plaisir à lire ses descriptions des villes du Sud-Ouest du Japon.

4°) L'auteur fait de nombreux ponts entre le Japon du XIIIe siècle, le Japon de 1945 à l'époque des kamikazes que se jetaient sur les navires américains et le Japon d'aujourd'hui.

5°) L'ouvrage montre bien comment cet épisode de l'Histoire du Japon au XIIIe siècle explique le sentiment national japonais qui repose sur une croyance en une protection particulière de la part des dieux.

6°) L'ouvrage est accompagné de cartes et d'une chronologie des dynasties des différents pays concernés ce qui est une très bonne idée.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) On perd parfois un peu le fil. L'ouvrage est parfois un peu confus. On se perd dans les époques et dans les pays.

2°) On finit par ne plus trop savoir ce qui a été responsable du désastre naval mongol. Il semble d'après l'auteur que ce ne soit pas seulement un cyclone mais il ne tranche pas clairement la question.

3°) Il s'agit de ce genre de livre très en vogue dans l'historiographie anglo-saxonne actuelle où l'auteur se met en scène et insiste sur son propre parcours. Cela donne de la vie au récit mais je ne trouve pas cela très satisfaisant d'un point de vue méthode et discours historique (on retrouve la même démarche dans le livre que j'ai lu récemment à propos de l'histoire de Pékin).