jeudi 25 août 2011

n° 744 : Thomas Cromwell


Thomas Cromwell +++I (n° 15 006)

Le 16 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Robert HUTCHINSON, Thomas Cromwell, The rise and fall of Henry VIII's most notorious minister, Phoenix Paperback, 2008, 1ère édition, 2007, Weiden and Nicolson.


Ce que j'ai aimé :

1°) Je ne connaissais presque pas ce personnage qui a joué un rôle clé pendant le règne d'Henry VIII : Thomas Cromwell a été le principal ministre de 1530 à 1540 : il incarne la rupture avec l'église catholique. Il est le ministre qui a orchesté la fermeture des établissements monastiques.

2°) Thomas Cromwell fait figure du parfait salaud. Il est protégé par Wolsey mais réussi à s'imposer comme principal ministre après la mise à l'écart de celui-ci. Il soutient d'abord Anne Boleyn avant de participer à l'élimination de celle-ci.

3°) Thomas Cromwell a utilisé les pires méthodes pour dissoudre les monastères : les moines ont été accusés de tous les pires crimes... on retrouve la même situation que lors de fin de l'ordre des Templiers au début du XIVe siècle.

4°) La chute de Thomas Cromwell le 10 juin 1540 ressemble à celle de Fouquet le 5 septembre 1661. La seule différence est que Cromwell a été condamné à mort. Autre différence, sur l'échafaud, il a été jusqu'à dire qu'Henry VIII était un roi si sage qu'il avait certainement raison de vouloir le condamner à mort.

5°) Je ne savais pas que dans le cadre de la politique de dissolution des ordres monastiques, Cromwell avait fait passer le Buggery Act de 1533 : c'est la 1ère loi pénale en Angletere et au Pays de Galles contre les homosexuels. La sanction prévue était la peine de mort (p.65). Pauvres bougres !

6°) J'ai enfin compris le lien de parenté entre Thomas Cromwell et Oliver Cromwell, le vainqueur de la guerre civile contre Charles Ier.Oliver descendait de Richard Williams, neveu de Thomas Cromwell : pour montrer sa parenté avec son oncle maternel, il a pris le nom de Richard Cromwell. Il est l'arrière grand-père d'Oliver.

7°) La chute de Thomas Cromwell nous rappelle encore une fois le nouveau virage opéré par Henry VIII en 1540 et la volonté de se démarquer des protestants luthériens et calvinistes considérés comme de dangereux hérétiques.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Comme toujours avec les salauds de l'Histoire, je me demande quels sont les moteurs psychologiques qui conduisent un personnage à ordonner les pires exactions.

2°) Il y a quelques longueurs... notament les textes cités intégrés dans le corps du récit.

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