samedi 24 décembre 2011

n° 778 : Le Messie de Haendel



Le Messie de Haendel ++++ (n° 15 127)

Le 23 décembre 2011, je suis allé au Théâtre des Champs Elysées pour entendre l'oratorio le plus célèbre de Haendel : Le Messie.

Ce que j'ai aimé :

1°) En cette avant-veille de Noël, le choix de ce concert s'imposait. Cet oratorio de Haendel, dont de nombreux airs sont très connus (notamment le choeur "Allelouja !" de la fin de l'Acte II), a la particularité de ne pas nous raconter une histoire mais d'être une évocation très inspirée du rôle rédempteur de Jésus par sa naissance (Acte I), sa mort et sa rédemption (Acte II) et son retour pour le Jugement dernier (Acte III). Le tout est vraiment très agréable à suivre.

2°) J'ai découvert un soliste d'un incroyable talent : le contre-ténor Timothy MEAD qui est sidérant par la puissance de sa voix et par ce qui paraît être l'incroyable facilité de son interprétation.

3°) Le choeur et l'orchestre (of the Age of the Enlightment) était parfait. Les interventions des trompettistes parfaites.

4°) Le ténor Nicholas Mulroy est aussi de très grand qualité.

5°) Un petit moment d'émotion au morceau interprété par l'alto "Behold, a virgin shall conceive, and bear a son, and shall call his name : Emmanuel..., God with us" (tiré de Isaïe 7: 14 et Matthieu 1 : 23). (voir une interprétation avec le lien suivant) Une pensée émue pour une dame appelée Geneviève Q.

Ce que j'ai moins aimé :
1°) Le baryton Lisandro Abadie a une voix superbe mais son interprétation en anglais est pénible à suivre. Il prononcé de nombreux syllabes à l'italienne. Par exemple "Immortality" est presque prononcé comme "Immortalita" alors qu'en anglais le son serait plutôt immerteliti avec un rythme et un accent tonique qui ne tombe pas sur la même syllabe. Cela frisait parfois le ridicule. Lorsqu'il chante, on a envie que cela finisse le plus rapidement possible...

2°) La soprano Elizabeth Watts chante de manière inspirée mais elle manque un peu de puissance si on compare avec les autres solistes.

3°) Cette oeuvre de Haendel conduit à très peu d'échanges entre les solistes et le choeur. Cela donne parfois à l'ensemble un aspect un peu figé. On ne retrouve pas les alternances, les échos et les renvois entre le choeur et les solistes que l'on peut par exemple admirer dans la Passion selon Saint-Jean de Bach.

4°) Le chef d'orcheste Laurence Cunnings en fait parfois un peu trop. Je préfère vraiment les directions par Minkovski ou par W. Christie. A force de trop remuer, la direction a parfois conduit le choeur à démarrer certains chants en manquant un peu de puissance. (Je ne parle bien sur pas de l'interprétation du Alleluja ! et du Amen final qui étaient des réussites.

5°) Ce n'est pas la 1ère fois que je vais écouter de la musique au TCE mais je n'avais jamais vu dans le public autant de personnes affichant un snobisme, facheux symptôme d'une imbécillité navrante. D'autant plus que si le spectacle était superbe, le Messie est une oeuvre musicale qui n'a rien de particulièrement raffiné.

6°) Je trouve le chant "Every valley" assez surprenant. Haendel donne dans le communisme et l'égalitarisme. Cela est expliqué avec enthousiasme par le lien suivant.

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