mardi 2 septembre 2014

n° 941 : "Merci d'avoir survécu"

"Merci d'avoir survécu" de Henri Borlant ++++ (n°16 110)

Le 30 août 2014, j'ai fini de lire le livre de Henri Borlant, "Merci d'avoir survécu", Points seuil, 2011.

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai rencontré l'auteur de ce livre avant de lire ce livre et donc la lecture de cet ouvrage a eu pour moi une dimension un peu différente.

2°) Henri Borlant utilise de nombreux documents familiaux pour retrace le parcours de sa famille juive venue de la Russie impériale dans les premières années du XXe siècle.

3°) Sur ce sujet très compliqué qu'est la Shoah, l'auteur réusssit à communiquer une émotion qui n'empêche pas une approche très documentée sur le sujet.

4°) L'auteur explique très clairement la spécificité de la Shoah : la décision d'exterminer une population avec des méthodes industrielles très rationnelles.

5°) L'auteur n'arrête pas son récit au retour de la déportation, ce qui donne une dimension encore plus humaine à son récit.

6°) Cette malheureusement très juste conclusion "La Shoah n'a pas vacciné le monde". De nouveaux génocides sont toujours possibles.

7°) Pages 168-169, il y a un très beau paragraphe relatif à l'idéal républicain : "La république nous a donné des droits. C'est la démocratie qui nous a permis de devenir des hommes libres et qui défend les droits de l'homme. Il faut inciter les jeunes à en prendre conscience. La démocratie, c'est un bien que nos aïeuls nous ont gagné en droit. C'est un bonheur de vivre en liberté, pouvant aller et venir librement, avec le droit de s'exprimer librement, le droit de voter. Il faut prendre conscience que la démocratie est préciseuse, mais qu'elle est fragile. Nous l'avons payée cher pour en comprendre le prix.
 La démocratie donne à ses ennemis le droit de parler, le droit de s'exprimer, c'est sa grandeur, c'est son honneur, mais c'est aussi sa fragilité et cela implique que ceux qui jouissent de ses bienfaits, de ses libertés, de ses droits, ont le devoir de faire en sorte qu'elle soit défendue. On ne peut pas prendre notre retraite de ce combat."

8°) Le titre a été inspiré à l'auteur par un message qu'un élève lui avait envoyé après une intervention en classe. On pourrait aussi lui dire "Merci d'avoir écrit ce livre".

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