mardi 21 octobre 2014

n° 950 : Le sel de la Terre

Le sel de la Terre ++++ (n° 16 159)

Le 21 octobre 2014, je suis allé voir le film "Le sel de la Terre" de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce film est un hommage à la photographie à la fois en tant qu'art et que témoin de la condition humaine. Wim Wenders permet au photographe brésilien Sebastiao Salgado de témoigner et de nous expliquer ce qui ressemble à un bilan concernant son point de vue sur l'Humanité. Ce n'est pas forcément réjouissant, avec l'idée que "l'Homme est un animal féroce" capable de tuer, de massacrer sans limite aucune.

2°) Ce film témoigne des morts à une échelle inadmissible des annes 1980 et 1990 : en Ethiopie (Salgado dénonce fort justement le gouvernement éthipien de l'époque responsable de ce crime), au Rwanda en 1994/1995 et en ex Yougoslavie à la même époque. Salgado qui concernait les Humains comme le sel de la Terre en est venue lui-même à s'interroger. On ressent avec lui cette sensation que nous pouvons avoir honte de notre humanité en raison de sa capacité à parfois s'enfoncer dans la pire barbarie possible. Ce ça violent, irrationnel et sanguinaire que porte tout être humain.

3°) L'oeuvre récente de Salagado avec les photos de la série "Genesis" montre qu'il s'est intéressé à la Nature mais il est intéressant de voir combien l'Humanité continue à s'inscrire dans cette Nature avec une note positive concernant la région d'origine de Salgado avec un très beau programme de reboisement qui a fonctionné.

4°) J'ai été particulièrement touché par le témoignage concernant la naissance du 2e fils de Salgado, un trisomique. La façon dont la famille a réussi à comprendre qu'il avait son propre langage de communication.

5°) Evidemment, tout au long du film, on peut admirer une qualité photo à couper le souffle avec les oeuvres de Sebastiao  Salgado mais aussi les prises de vue de Wim Wenders et du fils du photographe Juliano Ribeiro Salgado.

A VOIR D'URGENCE DONC ! (mais évitez d'y aller si vous vous sentez un peu déprimé car malgré tout ce film laisse interrogateur concernant l'espèce humaine).

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