dimanche 29 mai 2016

n° 1047 : Kaiser Wilhelm II , A Life in Power

Kaiser Wilhelm II, A Life in Power +++ (n° 16 746)

Le 23 mai 2016, j'ai fini de lire le livre de Christopher CLARK, Kaiser Wilhelm II, A Life in Power, Penguin Books, 2000, Nouvelle édition 2009.

Ce que j'ai aimé :

1°) L'empereur Guillaume II est un personnage de l'Histoire allemande que je connais mal. Dans l'imaginaire c'est un sale type de l'Histoire allemande, mais dans l'ombre de celui qui a fait pire que lui, Hitler que du coup on connaît plus. Or, Guillaume II s'inscrit dans un histoire beaucoup plus longue : c'est un héritier d'une tradition monarchique et en 1914 il était au pouvoir depuis plus de 25 ans (1888).

2°) L'ouvrage confirme que Guillaume II était un dirigeant qui avait du mal à avoir de la suite dans les idées tout en ayant une très haute idée de sa personne et de la place de l'Allemagne dans le monde. Il n'y a qu'un axe politique qu'il a toujours poursuivi : faire de l'Allemagne une grande puissance navale. Il était petit-fils de Victoria et on sent qu'il était fasciné par la puissance britannique.

3°)  L'ouvrage nous montre aussi combien Guillaume II tout en ayant reçu la meilleure éducation avait un côté complètement barré. Par exemple son discours du 27 juillet 1900 dans lequel il demande aux soldats allemands qui partent pour la Chine de prendre modèle sur les Huns en ne faisant pas de prisonniers (page 235) ou en 1907 quand il prononce un discours censuré par le gouvernement "L'aigle allemand déploit à nouveau ses ailes sur l'Europe (page 233).

4°) L' auteur étudie avec beaucoup d'attention le rôle de Guillaume II dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale (on se rend compte qu'en Juillet 1914 il n'était pas particulièrement va-t-en guerre contrairement à l'état-major allemand) et dans la conduite des opérations (il était par exemple contre la Guerre sous-marine à outrance car il savait que l'Allemagne prenait un énorme risque de provoquer l'entrée en guerre des Etats-Unis).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je reste un peu sur ma fin concernant le personnage Guillaume II. On n'arrive pas à comprendre les ressorts qui font agir ce personnage. On sent par exemple une blessure dans la relations avec ses parents et notamment sa mère qui l'a rejeté mais c'est ce n'est pas clair.

2°) De même l'ouvrage ne parle pas du tout (ou presque pas) des liens avec sa femme et ses enfants. Cela reste donc une biographie très officielle et on ne sait pas ce qui se cache derrière la personne de l'empereur.

3°) De même comme l'ouvrage ne s'intéresse qu'à Guillaume II au pouvoir, la période d'après l'abdication est complètement négligée : la période qui dure 23 ans (1918-1941) est traitée en 12 pages.

4°) Le titre qui est dans un mélange d'anglais et d'allemand est étrange. Ca devrait s'appeler "Emperor William II. A Life in Power". 





dimanche 22 mai 2016

n° 1046 : Château de Caputh

Chateau de Caputh +++ (n° 16 739)

Le 23 avril 2016, j'ai visité le château de Caputh dans le Brandebourg

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un petit château à taille humaine qui a été possédé par la famille des Hohenzollern jusqu'au XVIIIe siècle. Le site est agréable au bord du lac situé au sud de Potsdam.

2°) Le château a été complètement restauré et rénové. On peut y admirer les cuisines avec les céramiques en porcelaine de Delft.

3°) Le lieu est tranquille car ce château est très à l'écart des circuits touristiques.

4°) La façade arrière avec son escalier double m'a rappelé le château des seigneurs de Prunay à Port-Marly.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le château est très mal desservi. La gare est à plus de 20mn à pied. Il existe aussi des cars mais le prix du ticket est incroyablement cher par rapport aux tarifs normaux des transports. (Ou bien le chauffeur de car qui était fort peu aimable nous a fait payer beaucoup plus que je trajet Caputh/Potsdam).

2°) Au mois d'avril, il est difficile de trouver un restaurant sympa pour manger à Caputh. Du coup, il faut aller à Potsdam (ce qui n'est pas désagréable !).




mercredi 18 mai 2016

n° 1045 : Sidney Chambers and The Problem of Evil


Sydney Chambers and the Problems of Evil +++ (n° 16 735)

Le 30 avril 2016, j'ai fini de lire le livre de James RUNCIE, Sidney Chambers and the Problem of Evil, Bloomsbury, 2014.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est le 3e volume des enquêtes du vicaire Sidney Chambers et c'est à nouveau une réussite.J'ai particulièrement aimé la 2e nouvelle, Female Nude, qui nous plonge -à nouveau- dans le monde des artistes.

2°) J'aime beaucoup la couverture avec la façade du Fitzwilliam Museum et le chien Dickens (qui subit un triste sort dans la 3e aventure).

3°) Il est intéressant de voir évoluer la relation de Sidney Chambers avec sa femme Hildegarde.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) La trame de la 3e enquête, dans laquelle Sidney Chambers est acteur, rappelle beaucoup trop une enquête d'un volume précédent. A chaque fois que Sidney est acteur il y a un meurtre.

2°) Il est bien triste que Sidney Chambers ne recourt plus au service de Mrs Maguire... qui nous manque.

3°) Il y a quelques éléments de Culture frnaçaise qui sont surprenants : une femme qui s'appelle Alexis (prénom féminin très rare en France) et surtout on parle de boire "Cassis de Chambéry" à la Closerie des Lilas... celui de Dijon est beaucoup plus connu ! (page 130)

lundi 16 mai 2016

n° 1044 : Soliman le Magnifique d'André Clot

Soliman le magnifique d'André Clot +++ (n° 16 733)

Le 8 mai 2016, j'ai fini de lire le livre d'André Clot, Soliman le Magnifique, Fayard, 1983.

Ce que j'ai aimé :


1°) C'est une biographique un peu ancienne mais très documentée sur la vie du plus célèbre empereur ottoman : Soliman le Magnifique qui a régné de 1520 à 1566. L'époque où l'empire a atteint son apogée.

2°) L'ouvrage étudie de manière très précise la Société et l'Economie de l'Empire ottoman (la moitié du livre [à partir de la page 233] n'est pas une biographie mais une monographie consacrée à l'Empire).

3°) La partie biographique explique bien combien Soliman fait partie de ces grands personnages qui n'ont pas accepté l'idée d'avoir un fils qui les surpasse. Il a fait exécuter celui qui était le plus doué. Le syndrôme Ivan le terrible/ Pierre le Grand.

4°) L'ouvrage permet de comprendre en quoi l'organisation technique et militaire des Ottomans surpassaient celle des Européens.

5°) L'ouvrage explique de manière très précise les agissements un peu tordus de François Ier à l'égard de l'Empire Ottoman. Cette biographie n'est pas du tout agréable envers le grand roi de la Renaissance française.

6°) Cette biographie semble demeurer un ouvrage de référence dans le cadre du nouveau programme d'histoire de 5e puisque désormais il faut étudier avec les élèves les empires de Soliman le Magnifique et de Charles Quint.

7°) L'ouvrage permet de comprendre en quoi l'Empire ottoman était un empire musulman mais de façon assez paradoxale ce ont les Chrétiens convertis qui y jouaient un rôle important (janissaires, esclaves,...).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) La deuxième partie consacrée à l'Empire ottoman est un peu indigeste. On a l'impression que l'auteur, au début des années 1980, a eu besoin de faire autre chose qu'une biographie car ce n'était plus trop à la mode à l'époque.

2°) Cela manque d'une étude sur l'image de Soliman le Magnifique dans les écrits de l'époque et dans l'historiographie plus récente pour voir si l'image de Soliman le Magnifique n'a pas évolué.

J'avais déjà lu un livre de cet auteur : L'Egypte des Mamelouks (article du 6 février 2010).


lundi 2 mai 2016

n° 1043 : La flûte enchantée au Deutsch Oper de Berlin

La Flûte enchantée ++++ (n° 16 718)

Le samedi 23 avril 2016, je suis allé voir et entendre la flûte enchantée de Mozart au Deutsch Oper de Berlin.

Ce que j'ai aimé :

1°) L'orchestre, le choeur et les chanteurs solistes étaient excellents. Une mention spéciale pour la reine de la nuit Nina Minasyan et surtout pour Papageno Simon Pauly.

2°) La mise en scène était vraiment superbe avec un petit burlesque (Papageno faisant goûter du vin aux spectateurs) qui n'était pas désagréable !

3°) Tout l'opéra était sous-titré en allemand et en anglais. Cela permet donc de suivre parfaitement l'opéra tout en nous rappelant combien de mots anglais sont d'origine germanique.

4°) J'ai vraiment bien aimé retrouvé l'intrigue de cet opéra qui a quelque chose de très moral et de très philosophique.