dimanche 31 juillet 2016

n° 1058 : Le Mauritshuis de La Haye


Le Mauritshuis de La Haye +++I (n° 17 809)

Le 2 janvier 2016, je suis allé voir le Mauritsuis de La Haye

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un musée moins célèbre que le Rijksmseum d'Amsterdam mais il présente une très belle collection d'oeuvres principalement hollandaises du XVIIe siècle. Il mérite vraiment le détour.

2°) Le musée est à échelle humaine. Il est présenté dans un musée bâti spécialement au XVIIIe siècle pour présenter la collection.

3°) Parmi les "must" de la collection : La leçon d'anatomie du Docteur Tulp de Rembrandt et la vue de Delft de Vermeer.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'avoue que j'attendais à une collection plus importante (non pas en ce qui concerne la qualité des oeuvres mais leur nombre).


 Rembrandt, La leçon d'anatomie du Dr Tulp, 1632

 Johannes Vermeer, Vue de Delft, 1660/1661

Anthony Van Dyck, Portrait de Anna Wake, 1628


Willem Claesz. Heda, Nature morte avec un verre à rhum et une montre, 1629

Jan Van Goyen, vue d'une rivière avec une église et une ferme, 1653

Jean-Baptiste-Siméon Chardin, Nature morte avec un pôt en cuivre, du fromage et des œufs, vers 1730-1735

samedi 30 juillet 2016

n° 1057 : La couleur de la Victoire


La couleur de la Victoire +++I (n°17 808)

Le 29 juillet 2016, je suis allé voir le film "La Couleur de la Victoire".

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un beau film à la fois sur le sport et sur l'Histoire. En ce qui concerne le sport, j'ai beaucoup apprécié ce qu'explique le personnage de Jesse Owens sur la sérénité qu'il ressent quand il court. Cet oubli du reste du monde.

2°) En ce qui concerne l'Histoire, c'est bien sûr passionnant pour à la fois décrire la société ségrégationniste américaine et la politique raciale menée dans l'Allemagne nazie.

3°) Le film montre aussi très bien la capacité des nazis à mentir et à cacher la réalité (l'arrêt provisoire des persécutions antisémites jusqu'au J0 de 1936).

4°) Le film pose bien un dilemme moral important : fallait-il boycotter ou pas les JO de Berlin de 1936.

5°) Le film est à saluer car il évite de tomber dans un travers trop facile : le lynchage de Lennie Riefenstahl, la réalisatrice des films de propagande des premières années de l'Allemagne nazie. Le film montre bien qu'elle n'était pas du tout une nazie forcenée et qu'elle a essayé une forme de résistance à sa façon.

6°) Le film est superbe en ce qui concerne ce que fait le rival allemand pour le saut de Jesse Owens : Ltuz Long. Le fair play et le courage de cet athlète sont rassurants sur la condition humaine.

7°) Les effets spéciaux qui montrent le stade olympique de Berlin dans son état initial (il a beaucoup été transformé depuis) et rempli sont impressionnants.

8°) L'acteur qui joue Jesse Owens, Stephen James est vraiment épatant et c'est toujours un plaisir de retrouver Jeremy Irons 

 Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je trouve que l'acteur  qui joue Goebbels, Barnaby Metschurat,  a une trop bonne tête. Ils auraient pu trouver u acteur qui avait plus la tête de gnome de ce triste monsieur.

Pour finir une photo que j'ai prise à Berlin en 2007 :


mercredi 27 juillet 2016

n°1056 : Un Président chez le roi

Exposition : Un président chez le roi +++ (n° 17 805) 

Le 24 juillet 2016, je suis allé voir l'exposition "Un président chez le roi" au Trianon.

Ce que j'ai aimé : 

1°) Cette exposition est située dans une aîle normalement fermée à la visite du Grand Trianon : les appartements restaurés pour la présidence entre 1963 et 1966. Je n'avais jamais vu ces pièces.

2°) L'exposition rend hommage à la politique de grandeur de la France voulue par le général de Gaulle. L'utilisation de Trianon à cet effet a été importante et elle s'est prolongée par exemple sous la présidence de François Mitterrand.

3°) Je trouve que l'affiche de l'expo est vraiment très belle ! 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Une partie des vitrines qui précèdent l'appartement ont un aspect hagiographique. Cela relève un peu du culte des saints.

2°) Le mobilier qui n'est pas sans rappeler l'Empire ou la Monarchie de Juillet n'est pas forcément très fin mais c'est un style qui plaît !



lundi 25 juillet 2016

n° 1055 : Independence day, resurgence


Independence day, resurgence ++ (n° 17 803)

Le 25 juillet 2016, je suis allé voir le film Independence day, resuregence.

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) Il n'était pas facile de faire une suite à Independence day de 1996 puisque les Aliens avaient détruits la plupart des villes. Il est étonnant de voir que 20 ans plus tard, presque toutes les villes sont reconstruites avec leurs monuments, avec une mention spéciale pour Londres. Ce n'est pas du tout crédible.

2°) J'ai trouvé le scénario incroyablement tiré par les cheveux. Ca finit par être un peu cul-cul-la-praline (on remarquera que j'adore cette expression).

3°) Dans cette épisode, la présidence des Etats-Unis est aux mains d'une femme. Le problème est qu'elle ne prend pas les bonnes décisions. Elle passe pour une cruche. Il y a un petit fond de sexisme dans ce film. Un message subliminal anti-Hillary.

4°) L'affiche française est un peu étrange puisqu'à la fin on voit une ville intacte... avec un coucher de soleil sur la Tour Eiffel. Ceux qui ont fait cette affiche avait-il vu le film ?

Ce que j'ai quand même aimé :

1°) Pour maintenir l'intérêt du film, le casting est composé par une palette de jeunes bogosses du genre Liam Hemsworth, Travis Tope, Garett Wareing. Ils sont tous bien propres sur eux. 

2°) On a du plaisir à retrouver certains personnages du 1er volet : le Président Thomas Whitmore, Jef Goldblum,  Jud Hirsch, Brent Spiner. On prend un petit coup de vieux en voyant ce film...

3°) J'ai bien aimé le recours à ce chef africain (même si c'est un peu caricatural) qui a joué à la chasse aux Aliens dans les fins fonds de l'Afrique.

4°) Le 2e volet nous met au coeur d'une vaste guerre intergalactique. On a l'impression que le prochain volet va basculer dans un truc genre Star Trek. Ca peut être marrant. Nous avons des amis dans la voie lactée !

5°) C'est toujours sympa cette idée d'une Humanité qui s'est unie pour s'en sortir ensemble. Cette paic généralisée entre les Humains, on en viendrait presque à rêver d'être attaquer par des aliens !

6°) Intéressant aussi cette idée que grâce à l'invasion de 1996, les Humains ont fait un saut technologique énorme en 2016. Du coup, ils sont plus avancés que nous le sommes, grâce à la tentative d'invasion des aliens.

Le prétexte pour aller voir ce film, c'était que ça me permet d'entretenir mon anglais... mais je n'ai pas passé un si mauvais moment que ça ! 

samedi 23 juillet 2016

n° 1054 : Florence Foster Jenkins


Florence Foster Jenkins ++I (n° 17 801)

Le 22 juillet 2016, je suis allé voir le film Florence Foster Jenkins.

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai toujours un énorme plaisir à voir des films avec Meryl Streep. Elle tient comme toujours très bien le 1er rôle en incarnant une membre de la haute bourgeoisie fantasque qui se croit une grande cantatrice.

2°) Le duo avec Hugh Grant, un autre acteur que j'aime beaucoup fonctionne bien.

3°) Ce film montre l'amour très fort entre Mrs Foster Jenkins et son mari, ce qui n'empêche pas celui-ci d'avoir une maîtresse beaucoup plus jeune. Le film montre avec beaucoup de délicatesse que la situation du mari de Mrs Foster est très subtile puisque tout en la trompant on voit qu'il l'aime vraiment et qu'il fait tout ce qu'il peut pour qu'elle soit heureuse.

4°) L'acteur qui joue le pianiste qui accompagne Mrs Foster Jenkins, Simon Helberg est génial. Il ressemble à un oiseau tombé du nid et il a une capacité à toujours sourire qui rappelle Stéphane Bern.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Musicalement, on ne passe pas un moment très agréable car entendre chanter faux aussi souvent reste un vrai effort.

2°) Même s'il s'agit d'une histoire vraie qui montre combien une riche américaine peut finalement avoir une vie assez triste, le thème même du film est assez limité.

jeudi 21 juillet 2016

n°1053 : Exposition Paul Klee au Centre Pompidou


Exposition Paul Klee au Centre Pompidou ++I (n°17 800)

Le 18 juillet 2016, je suis allé voir l'exposition Paul Klee au Centre Pompidou.

Ce que j'ai aimé :

1°) Paul Klee est un artiste que je connaissais très mal. Or, l'exposition permet de montrer la diversité de ses oeuvres tant dans leur forme (peinture et sculpture) que dans leur style.

2°) L'exposition montre des oeuvres très intéressantes pour évoquer la prise du pouvoir par les nazis en Allemagne en 1933 : des dessins montrent l'angoisse de l'artiste qui s'est réfugié en Suisse mais qui a pu observer les violences commises par les nazis.

3°) Parmi les différents courants dans lesquels Paul Klee s'est inscrit , j'ai particulièrement apprécié ses paysages cubistes, notamment une vue de Saint-Germain près de Tunis de 1914.

4°) L'exposition évoque aussi assez bien la participation de Paul Klee à l'école du Bauhaus, même si je m'attendais à plus de précisions sur le contenu de son enseignement.

5°) Les cartels sont en français, en anglais et en allemand, ce que je trouve très bien ! 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'exposition est un peu vague sur certains aspects de la vie de Paul Klee : ses origines (pays, croyances religieuses). Il aurait été intéressant de mieux connaître comment par exemple l'artiste a traversé la Première Guerre mondiale.

2°) Paul Klee ne s'est jamais fixé dans un style. Il n'a cessé de changer de mode d'expression artistique. Cela montre une très grande liberté mais on finit par se demander ce qui fait l'unité de son oeuvre.


n° 1052 : Love and Friendship


Love and Friendship +++ (n°17 799)

Le 21 juillet 2016, je suus allé voir le film Love and Friendship de Whit Stillman.

Ce que j'ai aimé 

1°) Ce film se passe dans les milieux aristocratiques anglais de la fin du XVIIIe siècle. On peut donc voir des décors que j'aime : de très belles propriétés, du beau mobilier.

2°) J'aime aussi beaucoup ce genre de film car en général, la langue anglaise est de très bonne qualité.

3°) Ce film est une adaptation du roman épistolaire de Jane Austen, Lady Susan. Or le film n'est pas sans rappelé l'ambiance des liaisons dangereuses avec Glenn Close.Une mention spéciale aussi pour  l'actrice Kate Beckinsale qui aura 43 ans le 26 juillet prochain et qui ne fait pas du tout son âge ! Elle est une magnifique interprète de Lady Susan.

4°) J'ai bien aimé l'acteur qui joue Réginald de Courcy, l'australien Xavier Samuel (que je ne connaissais pas).

5°) Le film finit bien. Un mariage réussi avec un beau discours du marié. Ca ne fait pas de mal.

Ce que j'ai un peu moins aimé :

1°) L'ensemble est un peu cul-cul-la-praline, mais bon, ça se laisse voir quand même.



mardi 19 juillet 2016

n° 1051: Mustafa Kemal invente la Turquie moderne

Mustafa Kemal invente la Turquie moderne +++ (n° 17 797)

Le 10 juillet 2016, j'ai fini de relire un livre que j'avais déjà lu il y a une vingtaine d'année : Paul Dumont, Mustafa Kemal invente la Turquie moderne, Editions Complexe, édition 2006, 1ère édition, 1983

Ce que j'ai apprécié :

1°) C'est un ouvrage qui permet de comprendre comment à la fin de la Première guerre mondiale le nationalisme turc s'est forgé contré la société musulmane avec une très forte imprégnation de l'idéal laïc.

2°) Il est intéressant de voir comment la légitimité du gouvernement du Sultan-Calife installé à Istanbul a peu à peu été laminé par le gouvernement national turc installé à Ankara.

3°) On peut aussi se rendre compte comment les différentes puissances (la Russie Bolchévique, les Etats-Unis, la France, le Royaume Uni) ont essayé d'utiliser Mustafa Kemal à leur profit.

4°) Il est intéressant de constater combien si le régime mis en place par Mustafa Kemal était indéniablement une dictature, il est très difficile de cerner l'idéologie au pouvoir.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Cet ouvrage est aujourd'hui un peu ancien. Or, par rapport à l'édition de 1997, il n'y a que la couverture qui a été changé.

2°) L'ouvrage n'est tellement pas marquant que ce n'est qu'après l'avoir fini que je me suis rendu compte que je l'avais déjà lu il y a près de 20 ans.


jeudi 7 juillet 2016

n° 1050 : Une île, une forteresse

Une île forteresse +++I (n° 16 786)

Le 7 juillet 2016, j'ai fini de lire le livre de Hélène GAUDY, Une île, une forteresse, inculte, dernière image, 2015.

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai découvert ce livre grâce à une soirée de l'association les Mille feuilles qui s'est tenu cette année. J'avais été très intéressé par l'intervention de Hélène Gaudy qui venait présenter son ouvrage.

2°) J'avais été intéressé car ce livre est consacré au ghetto de Terezin, situé au Nord de Prague et dont j'ai un peu étudié la question avec mes élèves à propos de recherches avec mes élèves sur d'autres thèmes (notamment un thème sur Résister dans les camps). Le camp de Terezin a deux particularités : il était situé dans une ancienne ville fortifiée du XVIIIe siècle et il a aussi voulu être présenté comme un camp "modèle" par la propagande nazie. Des représentants de l'élite juive y ont été envoyés et le camp a connu une grande activité culturelle.

3°) Ce qui est plaisant avec ce livre c'est qu'il a une forme complètement inattendue. Je pensais lire un équivalent de l'ouvrage consacré à Drancy écrit par Annette Wiviorka et Michel Laffitte, A l'intérieur du camp (voir mon article du 21 juin 2015). Or il s'agit ici d'un écrit complètement différent. L'auteure ne présente pas une monographie consacrée au camp de Terezin mais une sorte d'errance entre les différentes mémoires et archives relatives à ce ghetto. Cela donne à l'ensemble une dimension très humaine là où justement les nazis ont cherché à déshumaniser.

4°) Cet ouvrage permet aussi de faire un parcours parmi de nombreux témoins qui sont attachants par leur diversité. Un caléidoscope qui permet de reconstituer le camp dans se différents points de vue. L'auteure a une réflexion intéressante sur la mémoire "ce qui m'intéressait justement c'est cette mémoire parcellaire, chancelante, en marge des récits historiques, et la manière dont elle se condense en images".

5°) Il est aussi intéressant que cet ouvrage sur Terezin nous conduise aussi à Drancy ou à Birkenau sur lesquels on peut aussi avoir des idées fulgurantes.

6°) L'auteure explique comment les images de la propagande nazie ne sont pas forcément des "faux" ou des mises en scène. Cela peut être plus compliqué ou plus insidieux "Les images ne mentent pas comme je le pensais. Elles mentent par omission, le cadrage et le hors-champ, focalisent l'attention sur des détails dont la force symbolique efface le contexte" (page 231).

Ce que j'ai regretté :

1°) Ce livre manque d'un plan de la forteresse et d'un petit historique sur la construction pendant le règne de l'empereur Joseph II. Cela est à peine évoqué alors que cette dimension est à mon avis importante pour comprendre le camp. 






mercredi 6 juillet 2016

n° 1049 : Le liseur

Le liseur ++++ (n° 16 784)

Le 28 juin 2016, j'ai fini de lire le livre de Bernhard SCHLINK, Le liseur, Gallimard, 1996; édition originale, Der Vorleser, 1995.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre assez déroutant dans ses premières pages mais qui nous plonge dans la question de la culpabilité allemande à l'égard de la période nazie. La façon dont certains allemands se sont retrouvés impliqués dans la Shoah, parfois de manière un peu involontaire.

2°) L'ouvrage est assez troublant en ce qui concerne un amour caché entre adolescent de 15 ans et une femme qui a deux fois son âge.

3°) La révélation de ce qui explique pourquoi cette femme a besoin d'un lecteur est assez bien amenée.