Citizenship ++ (N°14 213)
Le 22 juin 2009, j'ai fini de lire le livre de Richard BELLAMY, Citizenship, A Very Short Introduction, Oxford, University Press, 2008.
Ce que j'ai aimé :
1°) Ce livre fait réfléchir à la notion de citoyenneté : elle de définit de trois façon : 1°) l'appartenance à un groupe qui a des droits (souvent de nature politique), 2°) le fait de remplir des critères qui donne "droit à des droits", 3°) la participation à l'effort collectif et le fait d'agir dans la l'intérêt commun.
2°) Le livre insiste sur les deux conceptions antiques de la citoyenneté : la conception athénienne basée sur l'égalité en droit avec participation comune au pouvoir collectif et la conception impériale romaine : la protection juridique (réservée aux seuls citoyens), sans nécessairement recherche de l'égalité ni participation au pouvoir politique?
3°) Le livre souligne la crise de la citoyenneté : les plus déshérités n'y croient plus, les plus fortunés sont de moins en moins concernés par la recherche de l'intérêt collectif.
4°) En fin de livre l'index et la bibliographie sont très complets.
5°) Ce livre pose de manière très intéressante la question du droit de vote des immigrés.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Le sujet n'est pas toujours enthousiasmant !
J'ai aimé..., J'ai pas aimé... Lecture, cinéma, théâtre, expositions, visites, voyages,...
mardi 23 juin 2009
mercredi 17 juin 2009
n° 554 : De sang froid
De sang froid de Truman Capote +++ (N°14207)
Aujourd'hui, mercredi 17 juin 2009, j'ai fini de lire le livre de Truman CAPOTE, De sang-froid, traduit de l'anglais par Raymond, Girard, Folio, 2007, 1ère édition, 1972, édition originale en anglais, In cold blood, 1965.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre dans lequel Truman Capote mène une enquête très méticuleuse sur le contexte sociologique du meurtre de 4 personnes d'une famille d'une Kansas. Capote étudie aussi en détail la personnalité des deux meurtriers qui étaient deux pauvres types.
2°) Ce livre permet de mieux comprendre un film que j'ai vu en 2006 à propos de Truman Capote qui était incarné par Philipp Seymour Hoffman (voir article du 11 mars 2006).
3°) La lecture du livre m'a renforcé dans mon hostilité à la peine de mort...
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Truman Capote a un ton un peu condescendant pour les personnages qu'il décrit. Le genre intello qui regarde de haut tout le reste de la société.
2°) Il reste toujours descriptif sans mettre aucun affect dans le jugement qu'il porte sur les personnages et les situations qu'il décrit.
3°) On ressent parfois un sentiment de malaise tant il est difficile de comprendre l'itinéraire psychologique des deux meurtriers.
Aujourd'hui, mercredi 17 juin 2009, j'ai fini de lire le livre de Truman CAPOTE, De sang-froid, traduit de l'anglais par Raymond, Girard, Folio, 2007, 1ère édition, 1972, édition originale en anglais, In cold blood, 1965.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre dans lequel Truman Capote mène une enquête très méticuleuse sur le contexte sociologique du meurtre de 4 personnes d'une famille d'une Kansas. Capote étudie aussi en détail la personnalité des deux meurtriers qui étaient deux pauvres types.
2°) Ce livre permet de mieux comprendre un film que j'ai vu en 2006 à propos de Truman Capote qui était incarné par Philipp Seymour Hoffman (voir article du 11 mars 2006).
3°) La lecture du livre m'a renforcé dans mon hostilité à la peine de mort...
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Truman Capote a un ton un peu condescendant pour les personnages qu'il décrit. Le genre intello qui regarde de haut tout le reste de la société.
2°) Il reste toujours descriptif sans mettre aucun affect dans le jugement qu'il porte sur les personnages et les situations qu'il décrit.
3°) On ressent parfois un sentiment de malaise tant il est difficile de comprendre l'itinéraire psychologique des deux meurtriers.
mardi 9 juin 2009
n° 553 : Une saison de machettes
Une saison de machettes +++I (N° 14 199)
Le 9 juin 2009, je viens de finir de lire le livre de Jean HATZFELD, Une saison de machettes, collection Point seuil, 2005, 1ère édition, Editions Seuil, 2003.
Ce que j'ai apprécié :
1°) C'est un livre à lire pour comprendre le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. L'auteur a été interrogé ceux qui ont participé à cette barbarie dans la région de Nyamata, au sud de Kigali, une région très marécageuse. L'ouvrage complète donc celui d'Esther Mujawayo, Survivantes, dont j'ai parlé précédemment (article du 3 janvier 2009).
2°) Ce livre permet de comprendre la spécificité de ce génocide : il n'y a presque eu aucun geste de protection, de pitié vis à vis des victimes. Des êtres humains se sont livrés à la barbarie la plus totale sans se poser de questions.
3°) Le pire est que ces hommes ne semblent pas avoir compris ce qu'ils ont fait. Ils semblent ne pas comprendre que le pardon ne va pas de soi.
4°) On se rend compte que même des enseignants, des prêtres ont participé au génocide et sans se poser la moindre question !
5°) Le livre montre très clairement comment les cadres de la société avait planifié le génocide dans les mois précédents (notamment avec le personnage de Joseph-Désiré Bitéro).
6°) Dans le chapitre (les souffrances) qui commence page 146, on se rend compte que certains de ces personnages ont pris non seulement du plaisir à tuer mais ils voulaient faire souffrir leurs victimes "Les tortures étaient comme des récréations au milieu d'un long labeur".
7°) Certains groupes qui étaient très soudés comme des équipes de foot-ball ou des chorales n'ont pas empêché l'accomplissement du génocide. Au contraire, ce sont ceux qui en faisaient partie qui ont tué les tutsis qui en étaient aussi membres.
8°) Ce livre permet de comprendre la responsabilité de la France qui a formé l'armée rwandaise et les milices qui par la suite ont commis le génocide. De plus, on sent un sentiment très profond pour dénoncer le fait que les "blancs" sont partis en laissant les Tutsis se faire massacrer sans réagir.
Ce que j'ai moins apprécié :
1°) Ce livre est tragique car il nous interpelle sur la nature profonde de l'être humain. A ne pas lire dans les moments de graves doutes existencielles.
jeudi 4 juin 2009
n° 552 : Hélène Berr - Journal
Hélène BERR, Journal ++++ (N°14 194)
Le 2 juin 2009, j'ai fini de lire le livre préfacé par Patrick MODIANO, Le Journal d'Hélène BERR, Tallandier,2007.
Ce que j'ai aimé :
1°) Il s'agit d'un témoignage d'une immense richesse. Une jeune parisienne, juive, née en 1921 écrit son journal d'avril 1942 à mars 1944 (avec une pause entre de novembre 1942 à août 1943). On peut y lire le quotidien d'une population subissant l'antisémitisme et assistant à la déportation progressive de tous ses proches. Page 167, H. BERR écrit "L'horrible engrenage tourne, tourne et happe sans cesse".
2°) Ce journal présente une grande qualité littéraire avec des pages passionnantes sur le statut de l'écrivain. Je pense notamment aux pages 168-169. On comprend qu'Hélène BERR veut témoigner.
3°) Ce livre montre la force de l'amour puisqu'on se rend assez vite compte qu'elle puise une partie de son courage dans le sentiment qu'elle porte à son fiancé : Jean Morawiecki.
4°) Cette jeune femme était étudiante en Sorbonne où elle s'était spécialisée en anglais. Elle nous fait part de ses lectures ce qui donne envie d'en partager avec elle. Du coup, je viens de m'acheter le livre de Roger Martin du Gard, Les Thibault. De plus, je cherche le livre de Georges Duhamel (dont j'ai lu toute la saga des Pasquier étant jeune) intitulé Les martyrs dont nous parle Hélène Berr. A la fin du livre, les éditeurs ont eu la très bonne idée de faire une liste complète des ouvrages évoqués par Hélène BERR.
5°) Ce livre est un manuel d'Humanité. Hélène BERR essaie de comprendre. Elle avoue elle-même finir par ressentir de la haine pour les Allemands mais elle éprouve de la honte.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Je ne suis pas certain que la préface de Patrick Modiano apporte grand chose. Le petit texte final de Mariette JOB suffisait largement.
2°) Il faut admettre que la 1ère partie (avril 1942- novembre 1942) est beaucoup moins riche historiquement et que le style y est beaucoup plus télégraphique.
Le 2 juin 2009, j'ai fini de lire le livre préfacé par Patrick MODIANO, Le Journal d'Hélène BERR, Tallandier,2007.
Ce que j'ai aimé :
1°) Il s'agit d'un témoignage d'une immense richesse. Une jeune parisienne, juive, née en 1921 écrit son journal d'avril 1942 à mars 1944 (avec une pause entre de novembre 1942 à août 1943). On peut y lire le quotidien d'une population subissant l'antisémitisme et assistant à la déportation progressive de tous ses proches. Page 167, H. BERR écrit "L'horrible engrenage tourne, tourne et happe sans cesse".
2°) Ce journal présente une grande qualité littéraire avec des pages passionnantes sur le statut de l'écrivain. Je pense notamment aux pages 168-169. On comprend qu'Hélène BERR veut témoigner.
3°) Ce livre montre la force de l'amour puisqu'on se rend assez vite compte qu'elle puise une partie de son courage dans le sentiment qu'elle porte à son fiancé : Jean Morawiecki.
4°) Cette jeune femme était étudiante en Sorbonne où elle s'était spécialisée en anglais. Elle nous fait part de ses lectures ce qui donne envie d'en partager avec elle. Du coup, je viens de m'acheter le livre de Roger Martin du Gard, Les Thibault. De plus, je cherche le livre de Georges Duhamel (dont j'ai lu toute la saga des Pasquier étant jeune) intitulé Les martyrs dont nous parle Hélène Berr. A la fin du livre, les éditeurs ont eu la très bonne idée de faire une liste complète des ouvrages évoqués par Hélène BERR.
5°) Ce livre est un manuel d'Humanité. Hélène BERR essaie de comprendre. Elle avoue elle-même finir par ressentir de la haine pour les Allemands mais elle éprouve de la honte.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Je ne suis pas certain que la préface de Patrick Modiano apporte grand chose. Le petit texte final de Mariette JOB suffisait largement.
2°) Il faut admettre que la 1ère partie (avril 1942- novembre 1942) est beaucoup moins riche historiquement et que le style y est beaucoup plus télégraphique.
lundi 1 juin 2009
n° 551 : Le cadavre anglais
Le cadavre anglais de Jean-François PAROT +++ (N° 14 191)
Le 29 mai 2009, j'ai fini de lire le livre de Jean-François PAROT, Le cadavre anglais, collection 10/18, 2008, 1ère édition, Lattès, 2007.
Ce que j'ai aimé :
1°) Voici le 7e volume des aventures de Nicolas Le Floch. Comme dans le sang des farines, nous sommes toujours au début du règne de Louis XVI, précisément en 1777. C'est toujours avec un grand plaisir que l'on retrouve le Paris et le Versailles de cette époque.
2°) Dans ce roman, Nicolas Le Floch en vient à se brouiller avec Sartine, ministre de la marine de Louis XVI dont il avait été proche... L'affaire est due aux prémisces de la guerre d'Indépendance des Etats Unis. La France et l'Angleterre affutent leurs armes.
3°) C'est toujours avec un grand plaisier que l'on retrouve Monsieur de Noblecourt et le logis de la rue Montorgueil.
4°) Le livre rend hommage aux qualités humaines de Louis XVI... même si ce n'est pas cela qui faisait les grands rois !
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Les descriptions des plats mangés façon recettes de cuisine deviennent un peu répétitives.
Le 29 mai 2009, j'ai fini de lire le livre de Jean-François PAROT, Le cadavre anglais, collection 10/18, 2008, 1ère édition, Lattès, 2007.
Ce que j'ai aimé :
1°) Voici le 7e volume des aventures de Nicolas Le Floch. Comme dans le sang des farines, nous sommes toujours au début du règne de Louis XVI, précisément en 1777. C'est toujours avec un grand plaisir que l'on retrouve le Paris et le Versailles de cette époque.
2°) Dans ce roman, Nicolas Le Floch en vient à se brouiller avec Sartine, ministre de la marine de Louis XVI dont il avait été proche... L'affaire est due aux prémisces de la guerre d'Indépendance des Etats Unis. La France et l'Angleterre affutent leurs armes.
3°) C'est toujours avec un grand plaisier que l'on retrouve Monsieur de Noblecourt et le logis de la rue Montorgueil.
4°) Le livre rend hommage aux qualités humaines de Louis XVI... même si ce n'est pas cela qui faisait les grands rois !
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Les descriptions des plats mangés façon recettes de cuisine deviennent un peu répétitives.