jeudi 29 décembre 2022

n°1304 : Le Français qui possédait l'Amérique de Pierre Ménard

 

Le Français qui possédait l'Amérique de Pierre Ménard ++++ (n° 19 149)

Le 24 août 2022, j'ai fini de lire le livre de Pierre Ménard, Le Français qui possédait l'Amérique. La vie extraordinaire d'Antoine Crozat, milliardaire sous Louis XIV, Edition texto 2017, 1ère édition, Cherche Midi, 2019.

Ce que j'ai aimé :

1°) Cette biographie est PASSIONNANTE. Elle concerne Antoine Crozat  (1655-1738), un financier presque complètement oublié mais qui a été un personnage extraordinairement riche. On lui doit énormément de construction que l'on peut voir aujourd'hui, comme une partie des hôtels de la place Vendôme, le Palais de l'Elysée.

2°) Ce livre est aussi un sujet de réflexion sur la vanité des hommes. La volonté de ce financier d'intégrer la haute noblesse en faisant épouser à sa fille un membre d'une très haute lignée (le comte d'Evreux) et en intégrant l'ordre du Saint-Esprit a quelque chose de touchant.

3°) L'ouvrage permet aussi de découvrir le personnage de son frère, Pierre Crozat, surnommé "Crozat le Pauvre" qui avait aussi une immense fortune mais moins importante qu'Antoine. Pierre Crozat était un amoureux des arts et dans son hôtel particulier de la rue de Richelieu il avait réuni une des collections d'Art les plus importantes de Paris.

4°) Ce livre montre comment les financiers savent trouver des solutions dans les temps difficiles. Par exemple quand au début du règne de Louis XV des enquêtes ont été menées, même s'il doit payer une amende colossal, Antoine Crozat échappe à la ruine. 

5°) Comme Emmanuel de Waresquiel dans l'introduction, on ne peut être qu'époustoufler par le fait que cet ouvrage si solide et si complet soit écrit par un auteur plutôt jeune, Pierre Ménard, né en 1991. Le livre est si complet qu'on a l'impression qu'il a été écrit par un historien qui a déjà mené une longue carrière.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le titre est un peu racoleur. Antoine Crozat a certes eu pendant un temps le monopole du commerce et des établissements en Louisiane mais il pourrait laisser croire que ce financier a possédé tout le continent américain ce qui est bien sûr complètement inexact. ll ne permet pas de signaler à ceux qui aiment Paris qu'il s'agit là d'un personnage important pour comprendre les transformations de la ville à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle.

mardi 27 décembre 2022

n°1303 : Berty Albrecht de Dominique Missika

  

Berty Albrecht ++++ (n°19 148)

Le 8 octobre 2022, j'ai fini de lire le livre de Dominique Missika, Berty Albrecht, Féministe et Résistante, Tempus, 2014, 1ère édition Perrin, 2005.

Ce que j'ai aimé :

1°) Berty Albrecht (Berthe Wild) a  eu une vie impressionnante. Née dans dans une famille protestante à la fin du XIXe siècle à Marseille, elle a épousé un allemand (à Londres) pendant la 1ère Guerre mondiale. Par la suite, elle est devenue une femme très indépendante. Elle a mené des campagnes pour le droit à la contraception (en s'inscrivant dans les campagnes eugénistes qui cherchaient à contrôler la population).

2°) Berty Albrecht a eu pour amant dès les années 1930, un jeune officier, Pierre Fresnay qu'elle a sensibilisé à la nécessité de lutter contre le fascisme et pour les idées républicaines. Elle a ainsi joué un rôle important dans l'engagement de celui-ci dans la Résistance.

3°) Berty Albrecth a eu un véritable courage pendant l'Occupation en organisant l'un des premiers réseaux de résistance à Lyon. Après avoir êté arrêtée, elle a été libérée mais a pris le risque de rejoindre malgré le danger, Pierre Fresnay et elle a été de nouveau interpelée par la Gestapo en essayant de le retrouver.

4°) Elle a mené son engagement jusqu'au bout. Après avoir été transférée à Fresnes et avoir été torturée, elle s'est certainement suicidée le 31 mai 1943. Elle a été une des deux femmes inhumées au Mont Valérien en Octobre 1945.

5°) Je ne savais pas que la Maison près de Cluny où Berty Albrecht et Pierre Fresnay s'étaient réfugiés au début de l'année 1943 étaient celles de la famille Grouze dont une des deux filles Danielle née en 1924 est devenue Danielle Mitterrand.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'aurais aimé avoir en complément des cartes et des photographies pour illustrer les différentes étapes de sa vie.

lundi 12 septembre 2022

n°1302 : Le Tigre et le président

 

Le Tigre et le Président +I (n° 19041)

Le 12 septembre 2022, je suis allé voir le film "Le Tigre et le Président"

Ce que j'ai aimé :

1°) André Dussolier est génial en Georges Clemenceau et Jacques Gamblin en Paul Deschanel

2°) Le film nous replonge dans la France de l'immédiat après-guerre avec la volonté de profiter de la paix.

3°) Ce film donne envie d'aimer Paul Deschanel (sur lequel je l'avoue je n'ai pas d'avis).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le film est un peu trop léger ce qui fait qu'il n'a aucune crédibilité. Par exemple Paul Deschanel était favorable à une application très stricte du traité de Versailles or le film soutient le contraire.

2°) Certains passages relèvent du n'importe quoi total comme Alexandre Millerand qui prend tout seul sa voiture pour venir voir à plusieurs reprises Clemenceau en Vendée.


jeudi 18 août 2022

n°1301 : Couleur du temps de Françoise Chandernagor

 

Couleur du temps de Françoise Chandernagor ++I (n°19016)

Le 14 août 2022, j'ai fini de lire l'ouvrage de Françoise Chandernagor, Couleur du temps, Folio, 2006, 1ère édition, Gallimard, 2004.

Ce que j'ai aimé :

1°) Cet ouvrage nous plonge dans l'univers des peintres et plus particulièrement des artistes du XVIIIe siècle. Il raconte la vie d'un peintre Baptiste V*** qui nous permet de croiser Oudry, Largillière et surtout à la fin de l'ouvrage Jean-Siméon Chardin

2°) Le récit permet de suivre le sort de l'enfance à la vieillesse de ce peintre qui habite principalement Paris. On voit comment on peut passer des sommets de la gloire au total oubli.

3°) L'ouvrage est agréable à lire. On est porté par le récit.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage est un peu bref. 163 pages. On reste un peu sur sa faim.

2°) J'aurais préféré que l'auteur propose une biographie d'un peintre qui a réellement existé. Il y a tant de peintres du XVIIIe siècle. Cette fiction d'un peintre qui pourtant aurait peint le roi Loui XV et la famille royale est un peu décevante.

samedi 13 août 2022

n°1300 : La démocratie du Like de Nelly Garnier

 

La démocratie du Like de Nelly Garnier +++I (n°19011)

Le 28 mai 2022, j'ai fini de lire le livre de Nelly Garnier, La démocratie du Like, Bouquins Essai, 2022.

Ce que j'ai aimé :

1°) Je connais bien Nelly Garnier depuis près de 10 ans. Il est toujours difficile de donner un avis sur un livre pas une personne que l'on connaît bien. Cependant, avec une très grande sincérité, j'ai trouvé que ce livre était vraiment très bien écrit, avec un style élégant et en évitant d'être trop rébarbatif, malgré un sujet un peu austère.

2°) Ce livre permet de réfléchir à la façon dont les démocraties sont questionnées par la toute puissance des réseaux sociaux et il donne une réponse à ceux qui peuvent être inquiets par la montée de pratiques telles que le développement de l'abstention notamment dans la population jeune.

3°) Je ne suis personnellement que sur Twitter et grâce à ce livre j'ai découvert tout un monde d'influenceurs dans différents domaines dont je n'avais jamais entendu parler malgré la notoriété qui semble être la leur.

4°) Il y a des réflexions très intéressantes concernant ce qui marche ou pas sur un réseau social. Je me suis reconnu dans ceux qui affirment le côté irrationnel de ce qui fait du buzz de la part même de ceux qui en sont les auteurs.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je trouve l'ouvrage un peu optimiste concernant la capacité des réseaux sociaux à être un réel moyen de donner une nouvelle vitalité démocratique. J'ai pour ma part l'impression qu'à un moment, tout comme lors du foisonnement d'idée qu'avait permis la naissance de l'imprimerie dans la 2e moitié du XVe et la première moitié du XVIe siècle, toute la capacité d'expression des citoyens va finir par être très strictement encadrée (et pas seulement dans les régimes autoritaires) car elle remet beaucoup trop en question le pouvoir des dirigeants qui sont réduits à une totale impuissance. Les réseaux sociaux portent en eux le germe d'un appel à des pouvoirs forts qui risquent un jour de strictement réduire leur liberté.


samedi 23 juillet 2022

n°1299 : Napoléon III par Eric Anceau

 

Napoléon III par Eric Anceau ++++ (n°18 990)

Le 17 mai 2022, j'ai finie de lire le livre d'Eric Anceau, Napoléon III, Collection Tempus, 2020, Edition originale Tallandier, 2009.

Ce que j'ai aimé :

1°) Napoléon III fait partie des personnages qui me fascinent notamment car étant beaucoup plus jeune j'avais lu la biographie que lui avait consacré Philippe Séguin ce qui m'avait conduit à assister à une conférence qu'il avait donné au théâtre Montansier à Versailles (sur un ton assez monocorde et soporifique). Je trouve qu'Eric Anceau fait un portrait enthousiasmant et qui montre la complexité du personnage qu'était Napoléon III.

2°) L'ouvrage est très intéressant pour la période qui précède le moment où Louis-Napoléon Bonaparte est devenu chef d'Etat de 1808 à 1848. Pendant les 40 ans qui ont précédé l'exercice du pouvoir, on comprend que le personnage a toujours été convaincu d'avoir un destin particulier. Je trouve toujours cela assez fascinant.

3°) J'avais un peu oublié mes cours d'histoire sur la période. J'avais oublié combien de décembre 1848 à décembre 1851, le président de la République a vécu une situation d'isolement et parfois d'affrontement par rapport à l'Assemblée législative.

4°) L'auteur montre la complexité du personnage dans toutes ses facettes. Je trouve toujours cela fascinant qu'un homme à une si haute fonction soit à un âge quand même avancé aussi obsédé par les femmes. Cela fait aussi partie de ce qui me dépasse dans l'Humain (et alors qu'il avait une épouse exceptionnelle).

5°) Le style de l'auteur est toujours agréable à lire même dans les passages les plus ardus (notamment quand il s'agit des longs développements concernant les relations internationales).


samedi 16 juillet 2022

n°1298 : Scotland, Story of a Nation de Magnus Magnusson

 

Scotland, Story of A Nation ++ (n° 18983)

Le 12 mars 2020, j'ai fini de lire le livre de Magnus Magnusson, Scotland, The Story of a Nation, Atlantic Monthly Press ,2001

Ce que j'ai aimé 

1°) C'est une histoire très complète (730 pages ce qui fait que j'ai mis 2 ans à me décider à écrire cet article) de l'histoire politique de l'Ecosse surtout à l'époque où elle a été dirigée par ses propres rois jusqu'au XVIIe siècle.

2°) La partie sur la préhistoire n'est pas inintéressante puisqu'elle permet de mieux connaître des sites qui ne le sont pas forcément.

3°) L'auteur passe par le détail tous les souverains qui se sont succédé sur le trône d'Ecosse au Moyen Âge.

4°) Pour chaque bataille importante (et il y a en eu de nombreuses surtout contre l'Angleterre), on dispose de plans et de force détails.

Ce que j'ai mois aimé :

1°) L'auteur considère presque que l'Ecosse n'existe que par ces institutions. Mise à part une évocation de Sir Walter Scott, il n'y a RIEN sur l'Ecosse du XIXe siècle et il en est de même pour l'Ecosse du XXe siècle.

2°) L'ouvrage n'aborde l'Histoire de l'Ecosse que d'un point de vue très politique. Il n'y a rien sur l'Histoire économique et sociale.


dimanche 26 juin 2022

n°1297 : L'école du bout du monde

  

L'école du bout du monde ++++ (n° 18 962)

Le 26 juin 2022, je suis allé voir le film "L'école du bout du monde".

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film qui nous sort de notre quotidien. Ce film est bouthanais et il montre la vie au Bouthan avec une opposition passionnante entre le monde des villes (Thimphou 100 000 habitants) et un village reculé de l'Himalaya accessible seulement après 5 jours de marche.

2°) Ce film permettra à ceux qui se demandent quel est le sens du métier d'enseignant de faire comprendre que certes il s'agit d'un travail mais qu'il y a une dimension humaine qu'en tant qu'enseignant on ne retrouve je pense dans aucune autre profession.

3°) Ce film est absolument merveilleux pour comprendre le mode de vie dans les vallées de l'Himalaya situées à plus de 5000m. Un complément idéal à un cours que je fais à ce sujet sur "Habiter les espaces à fortes contraintes" en 6e.

4°) Les images sont superbes. Cela ne m'a donné envie d'aller m'installer dans l'Himalaya mais on prend un bon bol d'air frais en allant voir ce film.

5°) Le chemin parcouru par l'instituteur dans son détachement progressif de ce qui est central et ce qui est superflu dans la vie est très intéressant et il ne tombe pas dans la caricature.

6°) Les acteurs sont magnifiques tant les adultes que les enfants, et même les Yachts.

7°) Le film est passionnant sur le rapport des êtres humains à la Nature et aussi sur le réchauffement climatique.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) La plus grande partie du film est dans la langue du Bhoutan (avec quand même des cours en anglais). J'aimerais beaucoup que les élèves aillent voir ce film mais j'ai peur qu'ils aient du mal pour certains à suivre le sous-titrage. Or il me paraît important de voir le film en V.O. car cela permet d'entendre cette belle langue et les chants qui lui sont associés.

lundi 30 mai 2022

n°1296 : "209 rue Saint-Maur, Paris Xe, autobiographie d'un immeuble" de Ruth Zylberman

 

209 rue Saint-Maur, Paris Xe, autobiographie d'un immeuble ++++ (n°18935)

Le 20 mars 2022, j'ai fini de lire le livre de Ruth Zylberman, 209, rue Saint-Maur, Paris Xe, autobiographie d'un immeuble, Points Arte Edition, 2021, 1ère édition, 2020.

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai trouvé très intéressante la démarche qui consiste à s'intéresser à ce que j'appellerai "l'Histoire totale" d'un immeuble : son architecture, ses habitants, les habitants qui y ont vécu, tous les récrits liés à ce même immeuble. C'est une démarche que j'aime adopter de manière moins approfondie pour mes articles de l'Indépendant du Coeur de Paris sur les immeubles.

2°) La démarche qui consiste à donner la parole aux habitants et aux anciens habitants encore vivants est vraiment très intéressante car dans l'Histoire des Immeubles il y a une grande partie de non écrit. Ce n'est qu'en confrontant les témoignages que l'on peut parvenir à retrouver un passé oublié.

3°) Ce n'est pas un hasard (puisque l'immeuble a été choisi dans une liste où l'auteure savait qu'il y avait des enfants déportés pendant la 2nde Guerre mondiale), mais ce livre est un moyen de comprendre ce qu'a été la Shoah avec ceux qui ont été exterminés, ceux qui sont revenus des camps, ceux qui ont échappé à la Déportation avec pour certains une volonté d'oublier ce qui s'était passé. Il est intéressant aussi d'évoquer les familles de résistants et ceux qui se sont engagés dans la Collaboration. Intéressant aussi de voir comment après la Libération, toute la population qui a subi cette épreuve a cherché à en oublier une grande partie.

4°) Je suis impressionné par l'opiniâtreté de l'auteure dans sa démarche : la capacité à scruter des tonnes d'archives et à retrouver des témoins qui pour certains vivent très loin (aux Etats-Unis et en Israël).

5°) Comme quand j'écris des articles sur des immeubles de Paris Centre, j'ai été sensible à l'importance du hasard dans les découvertes que l'on peut faire.

6°) L'ouvrage est aussi très intéressant pour évoquer la boboisation et la gentrification de ce quartier de Paris (dans le 10e arrondissement) avec le remodelage physique de l'immeuble (la suppression de cloison et les aménagements) contemporain de l'arrivée d'une population plus aisée qui remplace des catégories  plus populaires.

7°) Ce livre est autant intéressant par le contenu des informations qu'il donne que par le récit très détaillé des étapes qui conduisent l'auteure à trouver des informations, à les préciser et à les recouper. C'est autant une autobiographie d'un immeuble qu'un ouvrage sur les différentes étapes d'une quête. Cela est passionnant car cela montre que le récit final que l'on peut donner sur cet immeuble est le produit d'une longue recherche.

8°) Il y a une dimension humaine très forte dans ce livre avec la fête organisée pour conclure la recherche entre les habitants et les anciens habitants. Une fête des voisins qui regroupent plusieurs époques de voisinage qui permet à des personnes qui se sont côtoyées (ou pas) de se parler pour échanger sur ce qui a joué un rôle important dans leur vie : l'endroit où elles ont passé une partie de leur vie.

Ce que j'aime moins :

1°) Dans le titre, le mot "autobiographie" me gêne  un peu car dans cette démarche il y a une énorme part qui revient à l'auteure qui quoi qu'elle en pense ne peut que rester dans l'altérité par rapport à un immeuble et donc en fait c'est plus une forme de son autobiographie à elle que celle de l'immeuble. [Juste pour trouver un bémol par rapport à ce livre que je recommande à toutes et à tous].

lundi 9 mai 2022

n°1295 : Ténor

 Ténor +++I (n°18 914)

Le jeudi 5 mai 2022, je suis allé voir le film "Ténor" de Claude Zidi Junior

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film qui donne l'envie du chant et du monde l'opéra.

2°) On peut admirer sous toutes les coutures l'Opéra Garnier et on ne s'en lasse pas.

3°) Michèle Laroque -comme très souvent- est parfaite.

4°) Le film montre qu'il peut y avoir des ponts entre les différentes classes sociales (de façon un peu caricaturale).

5°) J'ai passé un très bon moment en regardant ce film. Les airs d'Opéra sont très beaux.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a un peu des clichés sur la banlieue mais c'est ce qui donne son côté conte de fée à ce film.

2°) Le choix des prénoms du protagoniste et celui de son frère sont assez surprenants.


vendredi 6 mai 2022

n°1294 : Downton Abbey 2

 

Downton Abbey II +++  (n°18 911)

Le mardi 3 mai 2022, je suis allé voir le film Downton Abbey 2

Ce que j'ai aimé :

1°) On retrouve toute la famille Crawley au grand complet et tous les domestiques. Vu la fin il semble que ce soit la dernière fois pour certains personnages (dont celle qui meurent à la fin).

2°) Il n'est pas intéressent de voir une partie de la famille se délocaliser dans le sud de la France.

3°) C'est un film très intéressant concernant l'arrivée du cinéma parlant. 

4°) Je suis toujours aussi fan de Maggie Smith.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il n'y a pas de vraie surprise et le film baigne -beaucoup plus que la série- dans les bons sentiments.


jeudi 5 mai 2022

n°1293 : Au commencement était... Une novuelle histoire de l'humanité

 

Au commencement était... Une nouvelle Histoire de l'Humanité ++++ (n°18 910)

Le 28 février 2022, j'ai fini de lire le livre de David GRAEBER et David WENGROW, Au commencement était... Une nouvelle histoire de l'humanité, Editions LLL Les liens qui libèrent, 2021, traduction Elise Roy (édition originale en anglais The Dawn of Everything, A new history of Humanity, 2021)

Ce que j'ai beaucoup aimé :

1°) C'est un livre époustouflant tant il s'intéresse à différents domaines : archéologie, ethnologie, histoire des idées, ... Cela permet de tout remettre en perspective.

2°) Ce livre remet en cause de fond en comble tous les aprioris que nous avons. Les liens entre Etat-agriculture-civilisation, le sens de l'Histoire, etc

3°) L'ouvrage montre pour commencer des sociétés diversifiées et sophistiquées existaient en Amérique du Nord quand les Européens sont arrivés et que ces populations ont profondément influencé les idées en Europe au XVIIIe siècle.

4°) J'ai appris l'existence d'une femme de Lettres qui était très célèbre au XVIIIE siècle et qui a été complètement oublié depuis : Françoise de Graffigny (1695-1758). Son ouvrage, Les lettres d'une péruvienne sont un moyen de montrer qu'il y a un autre modèle que celui de l'Europe.

5°) Les auteurs montrent que la maîtrise de certaines technologie n'a pas représenté un avantage forcément décisif. Par exemple, la diffusion de l'agriculture dans l'Europe danubienne a dû affronter et reculer par rapport aux sociétés qui reposaient sur la chasse dans les zones où celle-ci était pratiquée de telle façon que la population était bien nourrie. De même en Angleterre, les premiers agriculteurs ont apporté la culture des céréales mais elle a complètement disparu à l'époque par exemple de la construction de Stonehenge. Les habitants étaient "retournés" à la cueillette des noisettes et à la chasse.

6°) L'étude des populations de la côte Ouest de Californie est passionnante. Elle montre qu'ont voisiné pendant des siècles des populations au mode de vie complètement différents : certaines basés sur l'esclavage et d'autres au contraire sur l'égalité.

7°) La partie la plus passionnante concerne les civilisations qui se sont développées avec des États alors que l'écriture n'était pas maîtrisé. Par exemple, des sites gigantesques en Louisiane qui datent de vers 1200. Le plus intéressant concerne les mégacités qui datent du 5e millénaire avant J.-C. qui ont été retrouvées en Ukraine. C'est absolument passionnant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage part dans tous les sens. Il faudrait une synthèse qui permettent de pouvoir en garder quelques idées de manière organisées mais il est vrai que son côté "fouillis " lui donne aussi son charme car on a toujours l'impression dans un vaste ensemble de connaissances. 


lundi 2 mai 2022

n°1292 : La ruse

 

La ruse ++I (n°18906)

Le 2 mai 2022, je suis allé voir le film "La ruse" (operation mincemeat en anglais)

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film intéressant concernant l'histoire de la 2nde Guerre mondiale. Il montre l'importance des renseignements et de l'espionnage dans la guerre.

2°) Colin Firth est très bien.

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) L'ensemble du film reste très pesant avec beaucoup de longueur.

2°) Il n'y a aucun suspens puisqu'on sait dès le début à peu près comment cela va finir.


dimanche 10 avril 2022

n°1291 : Aristocrats

  

Aristocrats+++I (n°18887)

Le lundi 4 avril 2022, je suis allé voir le film Aristocrats.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film absolument merveilleux pour mieux connaître le Japon et les Japonais avec des codes qui peuvent échapper à certains (Par exemple la stratification sociale et géographique).

2°) Les images sont belles : comme il n'est pas possible d'aller au Japon, cela permet de pouvoir sentir et d'humer le Japon.

3°) Le film montre la société japonaise du côté des femmes. 

4°) J'ai beaucoup apprécié l'actrice principale Mugi Kadowaki. Celui qui joue son mari Kengo Kora a aussi une certaine classe. 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a parfois quelques longueur mais cela ne compromet jamais je plaisir que l'on a à voir ce film.

dimanche 3 avril 2022

n°1290 : Belfast

  

Belfast +++ (n°18 878)

Le lundi 28 mars 2022, je suis allé voir le film Belfast de Kenneth Branagh

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film qui évite de tomber dans la caricature pour évoquer les violences entre Catholiques et Protestants à Belfast à partir de 1969. On se rend compte que les Protestants eux-mêmes sont victimes de la violence d'autres protestants.

2°) Le film est centré sur l'histoire d'un petit garçon qui ne comprend pas tout ce qui se passe.

3°) Judi Dench est vraiment génial en grand-mère irlandaise. 

4°) J'aime beaucoup le générique qui montre Belfast aujourd'hui.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Les acteurs qui jouent le père et la mère sont superbes Caitriona Mary Balfe et Jamie Dorman sont superbes mais à un tel point qu'on a du mal à les imaginer comme membre d'une catégorie populaire de Belfast des années 1969/1970. J'ai trouvé que cela retirait beaucoup de crédibilité au film.

2°) Je ne raconte pas la fin mais il n'y a pas vraiment de moment où on est surpris dans ce film.




lundi 28 mars 2022

n°1289 : Notre-Dame brûle

  

Notre-Dame brûle +++ (n°18872)

Le mardi 22 mars 2022, je suis allé voir le film Notre-Dame brûle de Jean-Jacques Annaud.

Ce que j'ai aimé :

1°) Le film permet dans les tous débuts de retrouver des images de Notre-Dame quand elle était intacte. Les effets spéciaux sont époustouflants car les acteurs se déplacent dans des endroits qui ont soit disparu, soit ont beaucoup souffert en raison de l'incendie. L'espace d'un instant on se dit qu'elle est toujours là.

2°) J'avais refusé jusqu'ici de regarder la réalité en face. J'avais tout fait pour ne pas regarder dans le détail ce qui s'est passé ce soir là tant cet incendie m'a été insupportable. On se rend compte à quel point les dégâts sont importants et surtout à quel point la cathédrale a été sur le point de disparaître complètement.

3°) Ce film est un hymne au rôle des pompiers qui ont été véritablement héroïques ce soir là et cette nuit là. Je ne m'en rendais pas compte à quel point ils avaient jouer un rôle important pour éviter la chute des deux tours occidentales.

4°) Ce film permet de prendre conscience combien les politiques parfois sont à côté de la plaque juste pour faire de la com'. Je ne sais pas s'il est vrai que le général des pompiers a organisé un faux poste de commandement pour éviter que les politiques ne gênent le dispositif opérationnel. Ce réflexe des politiques m'avait personnellement énervé ce soir là, car justement, j'étais ce soir là en réunion avec des élus de Paris qui tout insignifiants qu'ils soient n'avaient pu s'empêcher de partir pour montrer à quel point ils étaient importants. 

5°) Le film fait prendre conscience les embouteillages et les travaux dans Paris ont considérablement gênés les pompiers.

6°) J'ai été très content de retrouver Samuel Labarthe, qui joue le rôle du général des Pompiers, et que j'appréciais tout particulièrement dans les "Petits meurtres entre amis".

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Les péripéties relatives à la couronne d'épines ont un côté Vaudeville que j'ai trouvé un peu lourdingue. Je ne sais pas si tout ce qui est décrit est vrai mais ça ne fait vraiment pas sérieux.

2°) Le film donne une image affreuse de Paris. Si hors de Paris, les Français et le reste du monde ne savaient pas que la ville est devenue un enfer avec les embouteillages, avec un tel film, ils vont en être convaincus.

3°) Il y a peut-être surtout à la fin du film une mise en scène excessive des prières improvisées en pleine rue que les pompiers sont sensés entendre alors qu'ils sont dans les tous en train d'éteindre l'incendie. La dimension mystique m'échappe un peu. Certes le pire a été évité (avec aucune victime et aucun blessé) mais l'incendie en lui même reste une énorme catastrophe.

dimanche 13 mars 2022

n°1288 : Islamic Empires, fifteen cities that define a civilization

 

Islamic Empires, fifteen cities that define a civilzation +++ (n°18 857)

Le 21 janvier 2022, j'ai fini de lire le livre de Justin Marozzi, Islamic Empires, fifeen cities that define a civilisation, Penguin, 2020, 1ère édition Allen Lane, 2019

Ce que j'ai aimé :

1°) Le mode d'approche de ce livre est intéressant : il permet de s'intéresser au monde musulman en centrant l'attention sur 15 villes qui ont joué un rôle important dans l'Histoire du monde musulman depuis le VIIe siècle.

2°) Certains chapitres, ceux qui sont les plus inattendus, sont vraiment passionnants. Je pense notamment au chapitre sur Tripoli en Libye, Beyrouth au Liban et deux villes très récentes : Dubaï et Doha.

3°) Pour ceux qui s'intéressent à certaines capitales des empires ou des royaumes arabes comme Bagdad, Le Caire et Cordoue. Le livre est aussi intéressant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Pour certains chapitres, l'approche se centre uniquement sur certaines époques avec parfois des partis surprenants. C'est particulièrement le cas pour Jérusalem (où l'intérêt est surtout porté sur le siège par les Croisés en 1099) ou pour Constantinople (avec de très très longs développements sur la prise de la ville par les Ottomans en 1453). Il aurait été beaucoup plus utile de s'intéresser à la façon dont ces villes ont été transformées pendant les périodes où elles sont passées sous domination musulmane. Le chapitre sur Constantinople passe complètement à côté de ce point de vue.

2°) Pour La Mecque, il en est de même Il aurait été intéressant de s'intéresser à l'Histoire de cette ville sur le temps long, y compris quand la ville n'est plus la capitale politique dès le VIIe siècle.


mercredi 26 janvier 2022

n°1287 : The Island of Dr. Moreau

 

The Island of Dr. Moreau de H.-G. Wells +++ (n°18 811)

Le 9 décembre 2021, j'ai fini de livre le livre de H.-G. Wells, The Island of Dr. Moreau, 1ère édition, 1896

Ce que j'ai aimé :

1°) Cette histoire de la fin du XIXe siècle est d'une très grande modernité. On y voit le prémices des questions posées par les manipulations génétiques.

2°) Ce roman pose une question souvent posée : le scientifique dépassé par sa soif de découverte et d'expérimentation.

3°) Ce roman a aussi le charme des romans du XVIIe et du XVIIIe siècle sur les marins abandonnés sur une île inconnue.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le récit est un peu poussif. Le sujet est original mais le Dr. Moreau meurt un peu trop rapidement et on n'a pas pas la possibilité de le voir réfléchir sur ses propres recherches.

2°) Les recherches reposent sur une violence imposée aux animaux. C'est un peu inutile je trouve.