J'ai aimé..., J'ai pas aimé... Lecture, cinéma, théâtre, expositions, visites, voyages,...
samedi 31 janvier 2009
n° 528 : L'invention de Paris
L'Invention de Paris +++ (N°14 069)
Le 28 janvier 2009, j'ai fini de lire le livre d'Eric HAZAN, L'invention de Paris, Il n'y a pas de pas perdus, Points Seuil, 2002.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre qui concerne tout Paris avec des anecdotes, des remarques personnelles qui concernent aussi bien le centre de Paris que les faubourgs et les arrondissements "à deux chiffres".
2°) L'ouvrage est une véritable encyclopédie pour ce qui concerne le Paris révolutionnaire du XIXe siècle avec un très long chapitre consacré au "Paris rouge".
3°) A la fin de l'ouvrage, il y a des passages très intéressants concernants la photographie dans Paris... hélas sans illustrations !
4°) Il y a de nombreuses références littéraires qui donnent envie de lire les auteurs cités.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) C'est un livre très engagé qui présente un point de vue très partiale. Certains passages sont d'une très grande violence, par exemple contre les "truands du gaullisme parisien" (page 66) ou contre Pierre Mauroy qui est assimilé à un traitre de la cause révolutionnaire parce que membre du PS.
2°) L'auteur ne peut s'empêcher de préciser qu'il a été élève au lycée Louis-le-Grand... cela permet de cerner le personnage : encore un de ses brillants intellectuels passionnés par la cause ouvrière parce qu'ils ne l'ont jamais vécu de près. Ce sont en général les plus ultra car il faut qu'ils fassent oublier que ce sont des fils-à-papa...
jeudi 22 janvier 2009
n° 527 : 3e anniversaire
Heliosse fête aujourd'hui ses trois ans. En tout, j'ai publié 527 articles et 100 commentaires ont été déposés.
mardi 20 janvier 2009
n° 526 : Che Guevara (1ère partie) : L'argentin
Che 1ère partie : L'argentin ++I (N°14 059)
Lundi 19 janvier, je suis allé voir le film Che, 1ère partie, L'argentin.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est une belle performance d'acteur pour Benicio del Toro qui incarne Che Guevara et surtout Demian Bichir qui est un impressionnant Fidel Castro.
2°) Le film permet d'en apprendre plus et de manière précise sur "l'épopée" de Che Guevara, notamment la prise de Santa Clara prélude à la prise finale de La Havane en janvier 1959.
3°) Je ne suis pas castriste pour un sou mais voir partout des drapeaux avec en grand la date du 26 juillet, cela ne me laisse pas indifférent. Ce qui me connaissent comprendront pourquoi...
4°) J'ignorais tout de la venue de Che Guevara à l'ONU en 1964. Cette façon de cracher à la gueule des Américains est très suprenante.
5°) Ce film est beaucoup plus "politique" que le film qui était sorti il y a quelques années Les carnets de voyage qui ne racontaient que la jeunesse de Che Guevara en Amérique latine.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Le film fait (malgré les dénis du réalisateur) de Che Guevara un héros romantique, un personnage "incorruptible". Des ouvrages récents ont montré que c'était très loin de la réalité (voir mon article sur le livre de Jacobo Machover).
2°) Je me dis que ce film fait approcher de l'orgasme certains militants de l'extrême gauche par ses discours anti-individualise, anti-américains... Il y en avait plus d'un dans la salle. Le genre sans gêne, super-individualiste, qui font du bruit mais qui sont persuadés qu'ils sont la conscience humaine... pas du tout mon truc.
3°) Le film fait du "Che" un être ermite sur le plan des moeurs... Pourquoi pas si c'était vrai mais ce n'était pas le cas. Aucune importance mais pourquoi broder sur ce thème ?
4°) Je me méfie de ce genre de film qui finalement glorifient la violence. Che Guevara a l'énorme défaut pour moi d'avoir fait partie de ceux qui étaient prêts à tuer pour des idées. Comme le chantait Brassens, je trouve que "Mourir pour des idées, l'idée est excellente" mais il faut mieux réfléchir avant et ne le faire que dans des cas extrêmes (du genre résistance à un Etat totalitaire) autrement rien ne vaut la non-violence.
dimanche 18 janvier 2009
n° 525 : L'art de se taire
L'art de se taire ++ (N°14 057)
J'ai oublié de faire un article sur un petit livre que j'ai fini de lire le 23 décembre 2008. L'ouvrage de l'abbé Dinouart, L'art de se taire, Edition Jérôme Million, 2004, 1ère édition, 1771.
Ce que je n'ai pas aimé :
1°) La couverture induit vraiment en erreur. On pense que c'est un ouvrage machiste pour inciter les femmes à se taire. C'est faux pour deux raisons : 1/ l'abbé Dinouart a été un des rares penseurs du siècle des Lumières à défendre la cause des fammes ; 2/ cet ouvrage parle plus de problème théologique et de la nécessité de ne pas trop écrire dans ce domaine. Le titre complet est L'art de se taire, principalement en matière de religion.
2°) L'ouvrage ne fait que 94 pages et pourtant il est très pesant à lire... quand on pense que l'auteur affirme qu'il faut longtemps réfléchir avant de se décider à écrire, il aurait pu s'appliquer cette scène philosophie avant d'écrire ce livre... ("Il faut du sang-froid et de la présence d'esprit pour écrire. On en manque lorsqu'on s'avance trop ; mille choses échappent, qu'il fallait retenir, et le public les relève" [page 89]).
Ce que j'ai aimé malgré tout :
1°) Une idée intéressante pour tous ceux qui ont des blogs : "On est maître de penser, on ne l'est plus des pensées écrites et abandonnées au lecteur". (page 90).
2°) Autre idée intéressante : il faut éviter d'écrire sous le coup de la colère ou des passions : "Pour s'empêcher d'écrire une chose, il suffit que l'on ait trop de passion pour l'écrire" (page 92).
samedi 17 janvier 2009
n° 524 : Les insurgés
Les insurgés +++ (N°14 056)
Vendredi 16 janvier 2009, je suis allé voir le film Les insurgés.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un film intéressant pour évoquer un sujet peu connu, les massacres commis contre les Juifs par l'armée allemande elle-même et par la police "collabo" en Biélorussie après l'invasion du pays par la Wehrmacht en 1941. On parle trop peu des Einsatzgruppen qui sont évoqués par ce film et qui ont systématiquement liquidés la population juive avant même la mise en place des camps d'extermination.
2°) Le film montre un aspect de la guerre encore moins connu : un maquis juif tenu en Biélorussie.
3°) Le film montre bien l'ambigüité des relations des maquisards de l'Armée rouge à l'égard des Juifs. On sent que l'antisémitisme est sous-jacent.
4°) Le film montre la haine ressenti à l'égard de l'occupant allemand. Cela est très bien montré avec la façon dont est traité le prisonnier allemand.
5°) Les frères Bielski sont plutôt attachants.
6°) Je n'avais jamais vu de film joué par Daniel Craig. J'ai trouvé que cet acteur britannique était très à la hauteur.
7°) Le personnage d'Isael Bielski est particulièrement attachant : il est incarné par le jeune acteur anglais Jamie Bell qui avait incarné Billy Elliot il y a quelques années.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Il me paraît toujours difficile de réussir complètement un film qui devrait dépeindre une réalité d'un tragique absolu. Par exemple, les Juifs qui s'évadent du ghetto ont l'air en beaucoup trop bonne forme. Le film ne permet que d'évoquer le chaos et la barbarie de l'époque.
2°) Il y a quelques scènes dans lesquelles on se croirait dans un remake de Rambo (notamment l'attaque du char allemand). Le côté "super-héros" de la gâchette est un peu pesant.
jeudi 15 janvier 2009
n° 523 : Une femme à Berlin
Une femme à Berlin ++ (N°14 054)
Le 14 janvier 2009, J'ai fini de lire le livre Une femme à Berlin, 20 avril-22 juin 1945, Folio 4653, présentation Hans Magnus Enzensberger, traduit de l'allemand par Françoise Wuilmart.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre intéressant pour étudier un pays qui touche le fond : il s'agit ici de Berlin, avant et pendant le passage de l'Armée rouge. C'est le chaos total... plus de nourriture, plus d'eau courante, plus d'Etat, et la population civile livrée à une armée d'occupation.
2°) On se rend compte que l'allemande qui témoigne semblait complètement ignorer les camps dans lesquels les Juifs étaient exterminés et on sent qu'elle est interpelée par les informations diffusée à la radio le dimanche 27 mai 1945 : "Il paraît qu'à l'Est, des millions de gens, pour la plupart juif, ont été brûlés dans des camps, de grands camps. Il paraît aussi qu'on aurait utilisé leurs cendres comme engrais chimique. Et ce qu'il ya de plus incroyable : tout aurait été soigneusement noté dans de gros livres, registres comptables de la mort. Il se fait que notre peuple aime l'ordre. Plus tard dans la soirée, il y eut du Beethoven, qui fit jaillir des larmes. J'ai tourné le bouton. Pour l'instant, c'est insupportable."
3°) page 155, la jeune femme se plaint que les Russes "sont desespérement normaux"... pas une seul homosexuel, et donc pas un soldat, qui ne montrerait pas de goût pour violer toute femme qui passe.
4°) page 77, (26 avril 1945) : "A la fin de cette guerre, à côté des nombreuses défaites, il y aura la défaite de l'homme en tant que sexe" (pour dénoncer le fait que les hommes qui prétendaient dominer dans le modèle de société nazi se terrent et dépendent des femmes au moment de l'arrivée de l'Armée rouge).
5°) La morale de cette histoire : "Homo homini lupus, voilà qui demeure vrai, en tout lieu et en tout temps [...] Dans l'homme affamé, c'est le loup qui l'emporte". La faim est au centre de ce journal. Elle explique tous les renoncements, tous les oublis de l'Humain.
6°) On se rend compte que la disparition d'Hitler (le 30 avril) n'a pas été une rupture. La nouvelle est annoncé avec retard et de manière anodine comme si cela n'avait plus aucune importance.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) C'est un ouvrage éprouvant en raison des viols que l'on trouve évoqué et parfois décrit de manière très détaillé à de nombreuses pages. C'est parfois un peu pesant. Après avoir lu il y a peu le livre d'Esther Mujawayo SurVivantes à propos du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, la foi en l'être humain n'est pas une évidence et renforce mon pessimisme du futur... Ceci dit comme l'a dit Gramsci "Le pessimisme du futur est l'optimisme du présent"...
Le 14 janvier 2009, J'ai fini de lire le livre Une femme à Berlin, 20 avril-22 juin 1945, Folio 4653, présentation Hans Magnus Enzensberger, traduit de l'allemand par Françoise Wuilmart.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre intéressant pour étudier un pays qui touche le fond : il s'agit ici de Berlin, avant et pendant le passage de l'Armée rouge. C'est le chaos total... plus de nourriture, plus d'eau courante, plus d'Etat, et la population civile livrée à une armée d'occupation.
2°) On se rend compte que l'allemande qui témoigne semblait complètement ignorer les camps dans lesquels les Juifs étaient exterminés et on sent qu'elle est interpelée par les informations diffusée à la radio le dimanche 27 mai 1945 : "Il paraît qu'à l'Est, des millions de gens, pour la plupart juif, ont été brûlés dans des camps, de grands camps. Il paraît aussi qu'on aurait utilisé leurs cendres comme engrais chimique. Et ce qu'il ya de plus incroyable : tout aurait été soigneusement noté dans de gros livres, registres comptables de la mort. Il se fait que notre peuple aime l'ordre. Plus tard dans la soirée, il y eut du Beethoven, qui fit jaillir des larmes. J'ai tourné le bouton. Pour l'instant, c'est insupportable."
3°) page 155, la jeune femme se plaint que les Russes "sont desespérement normaux"... pas une seul homosexuel, et donc pas un soldat, qui ne montrerait pas de goût pour violer toute femme qui passe.
4°) page 77, (26 avril 1945) : "A la fin de cette guerre, à côté des nombreuses défaites, il y aura la défaite de l'homme en tant que sexe" (pour dénoncer le fait que les hommes qui prétendaient dominer dans le modèle de société nazi se terrent et dépendent des femmes au moment de l'arrivée de l'Armée rouge).
5°) La morale de cette histoire : "Homo homini lupus, voilà qui demeure vrai, en tout lieu et en tout temps [...] Dans l'homme affamé, c'est le loup qui l'emporte". La faim est au centre de ce journal. Elle explique tous les renoncements, tous les oublis de l'Humain.
6°) On se rend compte que la disparition d'Hitler (le 30 avril) n'a pas été une rupture. La nouvelle est annoncé avec retard et de manière anodine comme si cela n'avait plus aucune importance.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) C'est un ouvrage éprouvant en raison des viols que l'on trouve évoqué et parfois décrit de manière très détaillé à de nombreuses pages. C'est parfois un peu pesant. Après avoir lu il y a peu le livre d'Esther Mujawayo SurVivantes à propos du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, la foi en l'être humain n'est pas une évidence et renforce mon pessimisme du futur... Ceci dit comme l'a dit Gramsci "Le pessimisme du futur est l'optimisme du présent"...
dimanche 11 janvier 2009
n° 522 : The House of the Red Slayer
The House of the Red Slayer ++ (N°14 050)
Le 8 janvier 2009, j'ai fini de lire le livre de Paul Doherty, The House of the Red Slayer, Headline, 1992.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est le volume 2 des aventures de frère Athelstan et du coroner Sir Ralph Cranston. Par erreur, j'avais lu précédemment les volumes 3 et 4. J'ai donc rectifier cette erreur. J'ai enfin compris pourquoi le coroner avait des nouveaux nés dans le volume 3.
2°) Une grande partie de cette aventure se passe à la Tour de Londres. Cela nous rappelle l'importance de ce lieu à l'époque où se déroule l'action : le XIVe siècle (en 1377, pendant, la régence par Jean de Gand au nom de Richard II).
3°) Le livre rappelle l'importance des contacts entre l'Orient et l'Occident au Moyen Âge et que des chevaliers chrétiens n'hésitaient pas à se faire engager comme mercenaires dans les armées musulmanes.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Encore une fois, nous avons à faire à une histoire de meurtre dans une salle qui était vérouillée de l'intérieur. Doherty devrait se renouveler car à force de lire ses romans (série Athelstan, série Hugh Corbett, série Egypte au XVe siècle avant J.-C., série Alexandre le grand).
2°) Bref, en lisant ce livre je me suis un peu ennuyé, mais pour moi les livres de Paul Doherty sont devenus une drogue... pas trop dangereuse.
Les articles précédents à propos des aventures d'Athelstan et de Ralph Cranston :
- Volume 1 : the Nigthingale Gallery
- Volume 3 : Murder most holly
- Volume 4 : The Anger of God
Le 8 janvier 2009, j'ai fini de lire le livre de Paul Doherty, The House of the Red Slayer, Headline, 1992.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est le volume 2 des aventures de frère Athelstan et du coroner Sir Ralph Cranston. Par erreur, j'avais lu précédemment les volumes 3 et 4. J'ai donc rectifier cette erreur. J'ai enfin compris pourquoi le coroner avait des nouveaux nés dans le volume 3.
2°) Une grande partie de cette aventure se passe à la Tour de Londres. Cela nous rappelle l'importance de ce lieu à l'époque où se déroule l'action : le XIVe siècle (en 1377, pendant, la régence par Jean de Gand au nom de Richard II).
3°) Le livre rappelle l'importance des contacts entre l'Orient et l'Occident au Moyen Âge et que des chevaliers chrétiens n'hésitaient pas à se faire engager comme mercenaires dans les armées musulmanes.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Encore une fois, nous avons à faire à une histoire de meurtre dans une salle qui était vérouillée de l'intérieur. Doherty devrait se renouveler car à force de lire ses romans (série Athelstan, série Hugh Corbett, série Egypte au XVe siècle avant J.-C., série Alexandre le grand).
2°) Bref, en lisant ce livre je me suis un peu ennuyé, mais pour moi les livres de Paul Doherty sont devenus une drogue... pas trop dangereuse.
Les articles précédents à propos des aventures d'Athelstan et de Ralph Cranston :
- Volume 1 : the Nigthingale Gallery
- Volume 3 : Murder most holly
- Volume 4 : The Anger of God
dimanche 4 janvier 2009
n° 521 : Don Carlo
Don Carlo ++++ (N°14 043)
Le 31 décembre 2008 au soir, au neue oper de Francfort-sur-le-Main, je suis allé voir et entendre Don Carlo de Verdi.
Ce que j'ai aimé :
1°) J'ai beaucoup aimé les décors. Un ensemble en briques qui pouvaient bouger selon les scènes et qui était très adapté notamment pour le cloître du couvent de San Yuste.
2°) Les interprètes étaient de très grandes qualités notamment l'interprète de Don Carlo (Yonghoon Lee), mais aussi par exemple Elisabeth de Valois (Elza van den Heever) , Philippe II (Bálint Szabó) et Charles Quint (Simon Bailey) .
3°) Certaines scènes qui faisaient appel au choeur de l'Opéra de Francfort étaient très réussies notamment celle du couronnement de la reine Elisabeth de Valois et de Philippe II au milieu de l'Acte III.
4°) Cet opéra nous remet en mémoire de façon un peu "romancé" le destin tragique de Don Carlos, le fils aîné de Philippe II (roi d'Espagne de 1555 à 1598. Ce cher petit était un peu demeuré mais l'opéra s'inspire d'une version romantique : la pièce de Schillet écrite en 1788.
5°) Verdi a créé cet opéra à Paris en 1867. Du coup, il y a quelques digressions relatives aux beautés de la France.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Dans certaines scènes, des personnage ou les choeurs sont placés derrière le décor ce qui fait qu'on ne les entend pas bien (par exemple les choeurs de chasse dans la toute première scène ou le chant de Charles Quint dans la toute dernière).
samedi 3 janvier 2009
n° 520 : SurVivantes
SurVivantes ++++ (N°14 042)
Le 1er janvier 2009, j'ai fini de lire le livre d'Esther MUJAWAYO et Souâd BELHADDAD, SurVivantes, Rwanda - Histoire d'un génocide, L'aube, Poche Essai, 2004, réédition 2005.
Ce que j'ai apprécié :
1°) C'est un livre terrible qui raconte sous la forme du témoignange d'Esther MUJAWAYO le génocide dont les Tutsis ont été victimes au Rwanda en 1994.
2°) La morale du livre qui apparaît dès la page 14 : " Tu es un être humain : ne permets à personne ni à aucune situation de te retirer ce petit grain d'humanité, parce que la vraie mort, c'est quand ce dernier grain est mort en toi".
3°) La question terrible que se pose à plusieurs reprises Esther MUJAWAYO : ce qu'elle a vécu est tellement dans le domaine de l'impensable qu'elle en vient, elle-même, à se demander si c'est vrai.
4°) Le livre explique bien le côté parfois insupportable des organismes internationaux qui prétendent mieux savoir que les populations elles-mêmes ce qui est bon pour elles (page 46 notamment).
5°) Il est étonnant de lire comment dans la société rwandaise les discriminations, les vexations, les humuliations, les insultes contre les Tutsies étaient devenues progressivement une banalité avec par exemple des mesures d'exclusion du système scolaire.
6°) Esther MUJAWAYO dénoncer l'attitude de la France qui avant le génocide a en partie formé les milices hutues qui ont commis les massacres.
7°) Ce qui est particulièrement dérangeant dans ce génocide au Rwanda de 1994 est qu'on se rend compte que ce sont parfois des très proches, des voisins, qui ont été complices voire responsables de violences d'un sadisme qui dépasse l'insoutenables envers des personnes qu'elles avaient cotoyées si souvent auparavant.
8°) Le dialogue finale entre Esther MUJAWAYO et Simone VEIL est très émouvant et en même temps fort angoissant puisqu'on se rend compte que l'Histoire peut se répéter et que la Shoah n'a pas servi de leçon à l'Humanité.
9°) En lisant ce livre on a le sentiment que l'Humanité est capable d'être responsable de comportement si "barbare" que l'on ressent de la honte. Lire de telles pages donne aussi l'impression d'être des privilégiés qui n'en ont pas toujours conscience.
UN LIVRE TRES PENIBLE MAIS QUE TOUT LE MONDE DEVRAIT LIRE