mardi 31 août 2010

n° 642 : L'homme qui a séduit le soleil


L'homme qui a séduit le soleil ++ (N°14 447)

Le 11 août 2010, j'ai fini de lire le livre de Jean-Côme NOGUèS, L'homme qui a séduit le soleil, Press Pocket, 2008.

Ce que j'ai aimé :

 1°) C'est un livre pour la jeunesse qui explique à peu près bien le contexte de la prise de pouvoir par Louis XIV en 1661 avec la mise à l'écart de Fouquet.

2°) L'auteur fait un très effort pour faire comprendre à la jeunesse ce qu'était le théâtre au XVIIe siècle.

Ce que j'ai moins aimé :
1°) J'ai eu du mal à trouver l'histoire palpitante mais peut-être que cela peut plaire à des ados...

2°) Encore un livre qui s'intéresse au début du règne personnel de Louis XIV. On se demande pourquoi il est mort à près de 77 ans pour que finalement les romanciers ne s'intéressent qu'à cette partie de son règne.

dimanche 15 août 2010

n° 641 : Invisible


Invisible +++I (N°14 626)

Le 10 août 2010, j'ai fini de lire le livre de Paul Auster, Invisible, Picador, New York, 2010, 1ère édition, 2009. (édition en langue anglaise)

Ce que j'ai aimé :

1°) Comme souvent dans les livres de Paul Auster, l'auteur réussit a créé une ambiance qui fait que l'on devient très rapidement accro au récit et que l'on arrive plus à la lâcher.

2°) Le récit se passe en partie à New York et à Paris à la fin des années 60.

3°) L'ouvrage pose la question de savoir ce qui est vrai et ce qui est faux dans un récit par exemple concernant la personnalité et les actes de Bertran de Born et sur la nature des relations entre les héros du livre et sa soeur.

4°) Le récit pose de question intéressante le problème de savoir avec quel pronom personnel on peut conduire un récit nous impliquant. Le "je" et le "il" sont fréquents mais finalement, la partie la plus réussie est celle qui utilise le "tu".

Ce que j'ai moins aimé :
1°) Je trouve les dernières pages absolument râté avec cette histoire de casseurs de pierres qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe.

2°) Paul Auster ne cesse de tomber dans les clichés qui dénoncent une France colonialiste.

P.S. : l'ouvrage est paru en français en 2010 aux éditions Actes Sud (traduction de Christine Le Boeuf).

samedi 14 août 2010

n° 640 : Mort d'un cuisinier chinois


Mort d'un cuisinier chinois +++I (N°14 625)

Le 7 août 2010, j'ai fini de lire le livre de Frédéric LENORMAND, Mort d'un cusinier chinois, sérue des Nouvelles enquêtes du juge Ti, Point Seuil, 2008, 1ère édition Seuil, 2005.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre me confirme dans l'idée que Frédéric LENORMAND écrit une suite des enquêtes du juge Ti à la hauteur de celles écrites par Robert Van Gulik (1910-1967) dont j'ai lues de nombreux volumes (lire par exemple mon article sur l'ouvrage Meurtre à Canton paru le 25 octobre 2007). J'ai déjà expliqué dans un article paru à propos du roman Madame Ti mène l'enquête combien Frédéric LENORMAND avait réussi à écrire une suite très inspirée (article paru le 10 octobre 2008) avec en plus les passages salaces un peu lourdingues en moins.

2°) Dans ce volume, l'auteur nous fait entrer avec juge Ti dans le palais impérial de la capitale Chan-an, à l'époque des Tang, au VIIe siècle. Il est intéressant de voir le juge Ti approcher les premiers cercles du pouvoir alors que dans de nombreuses aventures, il est relégué en province.

3°) Ce volume nous donne de l'apétit car de nombreuses pages évoquent la variété de la cuisine chinoise.

4°) Comme dans le volume Madame Ti mène l'enquête, Frédéric LENORMAND a su donné un rôle important à Madame Ti et dans ce volume, l'auteur nous offre à une savoureuse enquête de la femme du juge à propos de son acariâtre belle-mère.

5°) J'avoue que j'ai eu du mal à lâcher ce livre... ce qui est la qualité la plus attendue pour un roman policier !

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteur aurait pu peut-être davantage insister sur le contexte historique qui est certes évoquée par la fin de l'ouvrage (je ne veux pas dévoiler la fin). Le Juge Ti vit en effet dans une cour dominée par l'impératrice Wu et pour des lecteurs qui ne connaitrait pas ce contexte, je ne suis pas sûr qu'ils puissent en avoir conscience.

2°) Comme pour le précédent volume que j'ai lu de la série écrite par Frédéric LENORMAND, je trouve dommage que, vu la qualité des informations qui nous sont données, le livre ne soit pas accompagné d'un petit dossier rappelant le contexte avec pourquoi pas quelques explications sur ce que l'on sait de la cuisine chinoise au VIIe siècle. De même une carte de localisation de la capitale ne serait pas une mauvaise idée car je ne suis pas sûr que beaucoup de lecteurs sachent situer la capitale. J'ai déjà évoqué ce souhait avec l'auteur de la série grâce à ce blog.

3°) page 85, l'auteur parle de "porcelaine de la précédente dynastie" ce qui chiffonne un ami expert en porcelaine pour lequel, il est impossible de parler de porcelaine à cette époque. On s'accordera à penser que ce n'est pas dramatique mais cela me conduit à faire une enquête sur la date à partir de laquelle on peut véritablement parler de porcelaine (qui a été inventée en Chine). Je mène l'enquête mais je n'ai pas encore trouvé la réponse...

4°) Je trouve très dommage que l'on ait du mal à trouver en librairie les volumes écrits par Frédéric LENORMAND. J'aimerais trouvé d'autres volumes écrit par Frédéric LENORMAND. Après un passage hier à la FNAC des Halles, je suis revenu bredouille.

vendredi 13 août 2010

n° 639 : L'impératrice de Chine


L'impératrice de Chine +++I (N°14 624)

Le 5 août 2010, j'ai fini de lire le livre de LIN Yutang, L'impératrice de Chine, traduit du chinois par Christine BARBIER-KONTLER, édition Picquier Poche 1994, 1ère édition en chinois, 1957.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce roman permet de connaître le parcours d'une femme au destin extraordinaire : l'impératrice Wu qui est la seule femme de la Chine impériale à avoir réussi à prendre le titre "d'empereur" et à avoir essayer de mettre en place une dynastie familiale : elle a essayé de mettre fin à la dynastie Tang. Elle a d'abord profité de la faiblesse de celui qui est devenu son mari Gaozong (empereur de 650 à 683) puis en tant qu'impératrice douairière, elle a détenu la plus grande partie du pouvoir en prenant officiellement le titre d''empereur en 690.

2°) Il est intéressant de voir que le fameux juge Ti cher à Van Geluk et à Frédéric Le Normand a joué un rôle important pour mettre fin au règne de l'impératrice en luttant contre l'entourage incapable et corrompu de l'impératrice Wu. Après la mort (de vieillesse) du juge Ti en 700, l'impératrice Wu sera déposée par les hauts fonctionnaires mis en place par Ti Jen Sié (lui-même rappelé à la cour en 698). Wu a été mise à l'écart en janvier 705 et elle est morte quelques mois plus tard  à l'âge de 80 ans.

3°) Il est impressionnant de voir comment l'impératrice Wu a utilisé la religion bouddhiste à son profit avant de s'en détourner.

4°) Tout comme les hommes de pouvoir, les femmes de pouvoir semblent être vouées à etre des bêtes de sexe. On retrouve dans l'histoire de Wu tout comme chez l'impératrice Catherine II de Russie des femmes qui profitent de leur rôle pour mettre de nombreux jeunes hommes dans leur lit alors qu'elles ont dépassé les 60 ans.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Ce roman a l'air plus vrai qu'un livre historique. On ne sait cependant pas ce qui relève du roman et de l'histoire réelle ce qui fait que l'on manque de certitude sur tout ce qui est raconté dans ce livre.

jeudi 12 août 2010

n° 638 : Devenir De Gaulle


Devenir de Gaulle +++I (N°14 623)

Le 2 août 2010, j'ai fini de lire le livre de Jean-Luc Barré, Devenir de Gaulle, Tempus, 2009, 1ère édition, Perrin, 2003.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre que j'ai découvert grâce à la soirée de l'association Mille-Feuille qui permet de rencontrer des écrivains avant de partager un repas. Jean-Luc Barré m'avait donné très envie de lire son livre. par un hasard surprenant, il porte le même nom et le même prénom qu'un de mes cousins germains mort d'un accident de moto dans les années 1990.

2°) Le livre montre comment le colonel Charles de Gaulle s'est pas à peu hissé dans le rôle de "De Gaulle" homme voué à incarner la France qui sans lui aurait peut-être été durablement frappée par l'infâmie de la défaîte de 1940.

3°) On découvre encore un peu plus combien les relations entre De Gaulle et Churchill ont connu des périodes fastes mais aussi de grandes tensions avec parfois de vraies scènes.

4°) On peut achever de se convaincre que F.D. Roosevelt détestait de Gaulle et qu'il a tout fait pour trouver une autre solution.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteur cite de nombreux documents qui sont certes passionnants mais qui auraient peut-être plus leur place dans un dossier en fin de livre. Il suffit d'en faire un petit résumé... Cela rendrait la lecture plus fluide.