mercredi 31 août 2011

n° 747 : Wellington

Wellington. The Iron duke +++I (n° 15 012)

Le 31 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Richard HOLMES, Wellington, The Iron duke, Harper Perennial, 2007, (1ère édition 2003)

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre passionnant sur un personnage qui a beaucoup contribué à la défaite de Napoléon : Arthur Wellesley, comte puis du de Wellington (il n'a pris ce nom qu'au cours de la campagne d'Espagne en 1809).

2°) J'ai tout appris concernant les campagnes menées par Arthur Wellesley en Inde où son frère Richard était gouverneur-général (ce qui aide un peu). Par la suite, Richard a été ministre des affaires étrangères mais il a dû démissionner à cause de frasques sexuels.

3°) L'ouvrage est passionnant pour suivre les campagnes militaires au Portugal et en Espagne entre 1808 et 1814. On peut voir des cartes très claires qui permettent de bien comprendre les batailes.

4°) Le récit de la bataille de Waterloo est aussi passionnant.

5°) L'ouvrage montre le rôle joué par Wellington au moment des défaites françaises de 1814 et 1815. On voit que Wellington ne tenait pas à l'affaiblissement de la France. Il aurait même aimé en 1814 que Napoléon reste à la tête du pays...

6°) On apprend un peu mieux le rôle joué par Wellington en tant que 1er ministre pour l'émancipation des catholiques en 1829 (ce qui lui a valu une haine de la part d'une partie importante des Anglicans).

7°) Wellington a aussi été très impopulaire en raison de son hostilité aux réformes voulues par le mouvement chartiste.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage est très évasif sur la période 1830-1852, c'est-à-dire du moment où Wellington cesse d'être Premier Ministre jusqu'à sa mort. Cela représente tout de même 22 ans qui sont traité en près de 20 pages (des pp. 283 à 303). Le livre que j'ai lu sur la reine Victoria il y a quelques mois avait insisté sur les liens très forts entre la reine et le grand stratège (voir l'article du 5 octobre 2010)

2°) Je n'ai pas aimé lire certaines erreurs : p. 281, Charles X est désigné comme le fils de  Louis XVIII !

dimanche 28 août 2011

n° 746 : la Bodleian Library

La façade de la Bodleian Library depuis la Radcliff Camera

La Bodleian Library +++I (n° 15009)

Le 12 août 2011, j'ai suivi la visite guidée de la Bodleian Library d'Oxford.


Ce que j'ai aimé :

1°) La visite permet de voir Divinity school qui est une superbe salle du XVe siècle.

2°) On peut aussi voir la salle où se réunissent les dirigeants des collèges et de l'Université d'Oxford.

3°) Le passage par la bibliothèque elle-même permet d'avoir un aperçu de quelques livres anciens.

4°) Le lieu est impressionnant puisque c'est une bibliothèque fort ancienne et qui est gigantesque. Comme la Bibliothèque Nationale en France, tout livre paru en Angleterre doit être envoyé à la Bodleian Library.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) La visite ne permet de voir qu'une toute petite partie de la bibliothèque. On ne rentre pas par exemple dans les salles de la Radcliff camera. En même temps, on peut se réjouir que ce lieu reste consacré d'abord aux études et à la recherche et qu'il ne devienne pas un parc d'attraction.

2°) J'ai moyennement apprécié les thèmes choisis par la guide qui racontait plus sa vie qu'autre chose... Cela tombait trop souvent dans l'anecdotique.

Quelques vues :
La façade de la cour avec son décor caractéristique.

Statue de William Herbert (1580-1630), 3e comte de Pembroke, chancelier de l'Université d'Oxford. La statue est située dans la cour de la Bodleian Library.

Jacques Ier recevant la Bible dite "King James Bible" (bas-relief qui orne le dessus d'une porte de la cour)

Plafond de  Divinity school, salle construite de 1427 à 1483 dans le style "gothique perpendiculaire" fort répandu en Angleterre à la fin du Moyen Âge. Dans cette salle, les étudiants soutenaient le grand oral qui marquait la fin des études (de théologie)

Une clé de voûte du plafond de Divinity school

Convocation House. Salle dans laquelle le Parlement s'est réuni au XVIIe siècle.

Une tête qui orne le tour d'une porte d'accès à la cour de la Bodleian Library

samedi 27 août 2011

n° 745 : Code to Zero

Code to Zero +++ (n° 15 008)

Le 27 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Ken FOLLET, Code to Zero, Pan Books, 2001, 1ère édition, Mac Millan, 2000.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre passionnant pour nous replonger dans le contexte de la Guerre froide et la course à la conquête spatiale. Ce roman à suspens raconte le lancement du 1er satellite américain Explorer I en 1958.

2°) Ce roman est aussi intéressant pour les rapports passionnants entre espionnage, contre-espionnage, agent double. Cela garantit d'intéressants rebondissements.

3°) Le fait que le héros du roman, Luke ait été victime d'un vidage de sa mémoire nous permet de redécouvrir avec lui qui il est. Le procédé est assez intéresant : indice après indice il tatonne pour retrouver son identité.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a une série de flash-back avec l'époque de la 2nde Guerre mondiale. Je ne suis pas convaincu par l'effet que cela donne.

2°) Il y a quelques longueurs...

jeudi 25 août 2011

n° 744 : Thomas Cromwell


Thomas Cromwell +++I (n° 15 006)

Le 16 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Robert HUTCHINSON, Thomas Cromwell, The rise and fall of Henry VIII's most notorious minister, Phoenix Paperback, 2008, 1ère édition, 2007, Weiden and Nicolson.


Ce que j'ai aimé :

1°) Je ne connaissais presque pas ce personnage qui a joué un rôle clé pendant le règne d'Henry VIII : Thomas Cromwell a été le principal ministre de 1530 à 1540 : il incarne la rupture avec l'église catholique. Il est le ministre qui a orchesté la fermeture des établissements monastiques.

2°) Thomas Cromwell fait figure du parfait salaud. Il est protégé par Wolsey mais réussi à s'imposer comme principal ministre après la mise à l'écart de celui-ci. Il soutient d'abord Anne Boleyn avant de participer à l'élimination de celle-ci.

3°) Thomas Cromwell a utilisé les pires méthodes pour dissoudre les monastères : les moines ont été accusés de tous les pires crimes... on retrouve la même situation que lors de fin de l'ordre des Templiers au début du XIVe siècle.

4°) La chute de Thomas Cromwell le 10 juin 1540 ressemble à celle de Fouquet le 5 septembre 1661. La seule différence est que Cromwell a été condamné à mort. Autre différence, sur l'échafaud, il a été jusqu'à dire qu'Henry VIII était un roi si sage qu'il avait certainement raison de vouloir le condamner à mort.

5°) Je ne savais pas que dans le cadre de la politique de dissolution des ordres monastiques, Cromwell avait fait passer le Buggery Act de 1533 : c'est la 1ère loi pénale en Angletere et au Pays de Galles contre les homosexuels. La sanction prévue était la peine de mort (p.65). Pauvres bougres !

6°) J'ai enfin compris le lien de parenté entre Thomas Cromwell et Oliver Cromwell, le vainqueur de la guerre civile contre Charles Ier.Oliver descendait de Richard Williams, neveu de Thomas Cromwell : pour montrer sa parenté avec son oncle maternel, il a pris le nom de Richard Cromwell. Il est l'arrière grand-père d'Oliver.

7°) La chute de Thomas Cromwell nous rappelle encore une fois le nouveau virage opéré par Henry VIII en 1540 et la volonté de se démarquer des protestants luthériens et calvinistes considérés comme de dangereux hérétiques.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Comme toujours avec les salauds de l'Histoire, je me demande quels sont les moteurs psychologiques qui conduisent un personnage à ordonner les pires exactions.

2°) Il y a quelques longueurs... notament les textes cités intégrés dans le corps du récit.

mercredi 24 août 2011

n° 743 : Christ Church college d'Oxford

Le lapin d'Alice au pays des merveilles
Christ Church College d'Oxford ++++ (n° 15 005)

Le 13 août 2011, j'ai visité Christ Church college d'Oxford.

Ce que j'ai aimé :

1°) Il s'agit du collège d'Oxford aux bâtiments qui ont le plus de magnificence comme en atteste le Hall, la cathédrale (qui est la chapelle de l'Université).

2°) J'avais déjà visité cet endroit avec des scolaires. En prenant le temps, cette fois-ci, j'ai pu enfin voir la petite galerie de peintures qui n'est pas désagréable à voir. J'ai par exemple un bon souvenir d'un portrait peint par Le Titien.

3°) J'ai pu voir des petits détails des façades que je n'avais jamais vus (par exemple la statue du cardinal Wolsey qui est le fondateur de ce collège au XVIe siècle).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) En plein mois d'août, la visite ressemble un peu à un passage dans un parc d'attractions tant il y a de visiteurs.
La cathédrale d'Oxford

Un détail de la cathédrale

Un autre détail de la cathédrale

Statue du cardinal Wolsey dans la cour principale

Le plafond du grand escalier du Hall

Le Hall (réfectoire)

Une assiette des étudiants de Christ Church college (avec le chapeau du cardinal Wolsey)

Vitrail du Hall avec les armoiroies des fondateurs et des clin d'oeils au livre Alice au pays des merveilles dans les coins.

Un détail du vitrail précédent avec les armes d'Henry VIII et du cardinal Wolsey

Le "dodo" d'Alice au pays des merveilles (dans le coin droit en bas du niveau supérieur de ce même vitrail).

mardi 23 août 2011

n° 742 : Hitler's Private Library


Hitler's private Library +++I (n° 15 004)

Le 11 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Timothy W. RYBACK, Hitler's Private Library, Vintage Books, 2009, réédition 2010.

Ce que j'ai aimé :

1°) Voilà un ouvrage qui permet de se pencher sur la vie d'un personnage qui ne cesse de nous interroger : Adolf Hitler. Comment peut-on en arriver à être Adolf Hitler ? L'auteur a pris le parti d'essayer de reconstituer les livres lus par ce personnage (une partie des livres se sont retrouvés à la Bibliothèque du Congrès à Washington).

2°) L'ouvrage est justement intéressant aussi car il montre que les livres ont eu un parcours compliqué. L'auteur enquête pour savoir comment le livre s'est retrouvé en possession d'Hitler (Qui lui a offert ? Pourquoi ?..) puis comment l'ouvrage a encore voyager après la chute du IIIe Reich.

3°) J'ai déjà lu une biographie de Hitler (celle publiée chez Fayard par Marlis STEINERT) mais j'avais oublié la façon dont Hitler s'est emparé de la tête du parti nazi au début des années 20. Pages 52-55, il y a un passage passionnant sur la façon dont Hitler a obtenu l'exclusion d'Otto Dickel qui dénonçait l'inculture de Hitler. Celui-ci est allé jusqu'à démissionner du parti nazi à l'été 1921 pour obtenir l'éviction de Dickel puis les pleins pouvoirs dans le parti.

4°) Il est étonnant de constater que le livre que possédait Hitler quand il était soldat sur le front en France est un livre de Max OBORN consacré à l'architecture de Berlin. Hitler était fasciné par le livre qui débordait de nationalisme... alors que son auteur était juif !

5°) Il est sidérant de constater combien le livre d'Henry FORD, The International Jew, The World's foremost problem, a marqué Hitler dès les années 20. On pouvait y lire "l'Allemagne est aujourd'hui, à la possible exception des Etats Unis, l'Etat le plus contrôlé au monde par les Juifs". On ne peut que s'étonner que cet aspect du père du Fordisme soit si souvent passé sous silence... A un moment de sa carrière politique, Hitler avait un portrait de Ford derrière son bureau. L'entourage de Ford est à l'origine de la diffusion du sage des protocoles de Sion (p. 70).

6°) La bibliothèque d'Hitler comprenait bien évidemment toute une littérature raciste et ésotérique qui n'avait rien de scientifique par exemple l'ouvrage de GÜNTHER, typologie du peuple germain. Une autre bible était l'ouvrage d'un autre américain, Madison GRANT, La disparition de la Grande race, La base raciale de l'histoire européenne, traduit en allemand en 1925. (p. 95)

7°) Il est intéressant de voir comment un membre de l'Eglise catholique, Alois Hudal a essayé de faire une synthèse entre le nazisme et le christianisme (dans les "Fondations du National Socialisme) pour contrer l'athéisle anti-chrétien d'Alfred Rosenberg, Le mythe du XXe siècle.

8°) A la fin de sa vie, Hitler semble s'être beaucoup intéressé à Frédéric II. Il espérait comme lui pouvoir se remettre d'une situation désastreuse grâce à un retournement stratégique inespéré... Il a dû être bien déçu !

Ce que j'ai moins aimé :

1°) On ne comprend pas toujours après avoir lu ce livre comment Hitler a-t-il réussi à parvenir à un tel niveau de puissance. L'homme en devient parfois d'une banalité déconcertante. Il y aussi toujours ce risque de rendre ce type sympathique...

2°) D'un point de vue méthode, on ne sait pas trop si certains livres cités ont vraiment été lus par Hitler.

Le livre a été traduit en français sous le titre : Dans la bibliothèque privée d'Hitler paru au Livre de poche.

lundi 22 août 2011

n° 741 : Magdalen college d'Oxford


Le Magdalen college d'Oxford ++++ (n° 15 003)

Le 14 août 2011, j'ai visité le Magdalen college d'Oxford.

Ce que j'ai aimé :

1°) Par rapport au collège le plus connu d'Oxford, Christ Church college, le Magdalen college a plusiers atouts : il y a moins de touristes et il est situé à la périphérie du centre donc c'est un lieu calme et paisible.

2°) Le collège est encore plus ancien puisqu'il date du XVe siècle : on trouve dans la cour centrale un magnifique cloître.

3°) Comme à Christ Church, il y a un très ancien "Hall", le réfectoire.

4°) Il existe un immense parc qui dépend du collège. On peut y voir des biches et des cerfs.

5°) Comme dans beaucoup de bâtiments à Oxford, il y a un peu partout des têtes et des personnages scultpés dans les façades.

6°) La chapelle n'est pas aussi grande que la cathédrale d'Oxford mais elle est superbe. Notamment le mur du fond du choeur.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je ne suis pas très convaincu par l'architecture classique du bâtiment construit par Christopher Wren derrière le bâtiment principal.

Le cloître

Une clé de voûte du cloître

Des personnages qui décorent le cloître

Le "Hall" (le réfectoire)

La chapelle

Le mur du fond du choeur de la chapelle

Un détail de la façade extérieur (situé à un angle)

Un autre détail de la façade

Le bâtiment construit par Wren

Un cerf

dimanche 21 août 2011

n° 740 : Globalization


Globalization ++I (n° 15 002)

Le 4 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Manfred B. STEGER, Globalization, Oxford University Press, 2009, (collection Oxford University Press).

Ce que j'ai aimé :
1°) Le début de l'ouvrage est très intéressant. Il décrypte les images de Ben Laden pour montrer combien lui-même est un personnage de la "globalization" (Monre, vidéo, moyens de communication,...).

2°) Page 54, il y a un passage très intéressant à propos du consensus de Washington mis au point par John Williamson dans les années 1970 : c'est l'origine des plans d'ajustement promu par le FMI.

3°) L'auteur montre que la globalisation a de nombreuses définitions : économique, politique, culturelle,... Sa définition la plus succinte est la suivante : "La globalisation fait référence à l'expansion et à l'intensification des relations sociales et de la conscience à travers le monde-temps et le monde-espace". (page 15)

4°) Je n'avais jamais pris conscience que la Chine avait aussi été touchée par l'épidémie de peste du XIVe siècle (page 26).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage est truffé de comparaisons entre des nombres qui n'ont pas beaucoup de liens entre eux. Leur seul intérêt est finalement assez démagogique.

2°) Le survol historique de la globalisation est très léger... Par exemple rien sur la définition du concept d'espace-monde par Fernand Braudel à propos de la Méditerranée.

3°) L'auteur semble n'avoir aucune source hors du monde anglo-saxon. Par exemple, sa connaissance de la distinction entre "mondialisation" et "globalisation" lui semble complètement étrangère.

mercredi 17 août 2011

n° 739 : Le palais de Blenheim


Le palais de Blenheim ++++ (n° 14 998)

Le 15 août 2011, j'ai visité le palais de Blenheim à Woodstock dans la région d'Oxford en Angleterre.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un palais que je n'avais jusqu'ici visité qu'avec des élèves et donc sans avoir le temps de bien visiter. Cette fois-ci j'ai notamment pu voir le circuit consacré à Winston Churchill.

2°) J'ai eu le temps de vraiment profiter des jardins qui sont superbes et immenses. Un vrai plaisir.

3°) Il y a une très bonne cafétéria dans le château.

4°) L'architecture et les appartements officiels sont un très bon témoignage du baroque anglais.

5°) Les salles d'apparât rendent principalement hommage au grand personnage de l'époque : Louis XIV avec un énorme portrait du roi soleil. Il fallait bien montrer la grandeur de l'adversaire du duc Duc de Marlborough !

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je n'ai pas du tout été convaincu par la nouvelle attraction présentée depuis quelques années : The untold story. Cela tourne au parc d'attraction.

2°) Dans les grands appartements, les bibelots et les tableaux consacrés à la famille des ducs de Marlborough sont fort intéressants mais les guides leur accorde un peu trop d'importace.

Différentes vues du palais et des jardins :







jeudi 11 août 2011

n° 738 : La planète des singes : les origines


La planète des singes : les origines +++ (n° 14 992)

Le 10 août 2011, je suis allé voir La planète des singes : les origines.


Ce que j'ai aimé :

1°) Etant enfant, j'adorais quand la série de films de la Planète des singes passait à la télévision. J'avais hâte de voir ce film car je craignais qu'il ne soit pas à la hauteur. Je suis plutôt satisfait. Le scénario tient vraiment bien la route.

2°) Les effets spéciaux sont vraiment bien réussis. Les singes "animés" sont formidables.

3°) Le film se passe à San Francisco. Pour ceux qui connaissent la ville, on retrouve avec plaisir les lieux célèbres de la ville.

4°) On ne redira jamais que c'est un français qui est l'auteur de la série de livres à l'origine de la saga de la planète des singes : Pierre Boulle. Il est aussi l'auteur du Pont de la rivire Kwai. Un grand oublié de la littérature française. On ne peut pas savoir ce qu'il aurait pensé de ce film puisqu'il est mort en 1994.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) La fin (je ne dis rien) est un peu simple pour expliquer la fin des humains. Dans la série initiale, on comprenait que les hommes avaient utilisé l'arme nucléaire. J'aurais aimé que cela respecte cette idée.

mercredi 10 août 2011

n° 737 : La villa Max Liebermann


Villa Max Liebermann ++++ (n° 14 991)

Le 21 juillet 2011, j'ai visité la Villa Liebermann située à Wannseee (banlieue Sud-Ouest de Berlin).

Ce que j'ai aimé :

1°) Cette villa est située à quelques centaines de mètres de la maison de la conférence de Wannsee dont j'ai parlé dans un article précédent (voir article du 26 juillet 2011). Son architecte est le même. Les deux maisons datent des années 1910. Elles sont dans un style néo-palladien qui n'est pas désagréable.

2°) La villa Liebermann n'a pas le pesanteur historique de la Maison de la conférence de Wannsee. Elle a été construite pour Max Liebermann un peintre du premier tiers du XXe siècle qui a joué un rôle artistrique très important à la Belle Epoque et surtout pendant la République de Weimar. Le lieu est consacré au peintre et à sa famille, avec l'intention de reconstituer  le mieux possible l'endroit (cette tâche a commencé seulement au début des annéees 2000).

3°) Le peintre avait créé sur la parcelle de terrain qui est toute en longueur un magnifique jardin qui est devant et derrière la maison. C'est un véritable (petit) paradis. A l'étage, on peut voir des tableaux du peintre qui représente ce lieu.

4°) Comme à la maison de la conférence de Wannsse, c'est un des rares endroits où on peut profiter du lac.

5°) Max Liebermann, qui était juif et qui était âgé, a eu la bonne idée de mourir en 1935. (Voir son auto-portrait du musée des Beaux Arts de Leipzig que j'ai publié dans un article du 24 juillet 2011). La villa permet de comprendre ce qui est arrivé au reste de sa famille sous le IIIe Reich. Sa femme par exemple a été déportée.

6°) Il y a un petit salon de thé. Un endroit idéal pour manger car dans ce quartier très chic de Berlin, je n'ai pas vu beaucoup de restaurants. L'endroit est très résidentiel.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) A l'étage, l'exposition provisoire en cour, "Max Liebermann Am Meer" ne m'a pas enthousiasmé.

Voici deux vues des jardins et du lac :









mardi 9 août 2011

n° 736 : Les lettres de cachet


Les lettres de cachet +++I (n° 14 990)

Le 22 juillet 2011, j'ai fini de lire le livre de Claude QUéTEL, Les lettres de cachet, Perrin, 2011.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre passionnant à propos de la police et de la justice en France, et en particulier à Paris, aux XVIIe et XVIIIe siècles.

2°) L'ouvrage présente un tableau très complet des conditions de vie dans les prisons. J'ai été surpris d'apprendre à quel point de nombreux ordres monastiques s'étaient reconvertis en lieu de détention.

3°) L'auteur insiste sur l'idée que la légende noire des lettres de cachet est très exagérée. Elle était un moyen pour la Justice de pouvoir se saisir d'une personne par ordre du roi alors qu'autrement -si la personne n'était pas arrêtée au moment des faits- il était difficile d'enfermer une personne avant la décision de Justice... Les temps ont bien changé !

4°) Le livre montre qu'une grande partie des lettres de cachet (délivrées uniquement par le roi ou en son nom) sont demandées par des familles qui veulent mettre à l'écart un membre qui pose problème (cela peut aller du risque de mésalliance au cas dans lesquels la personne concernée est un véritable fou furieux).

5°) Je ne savais pas que la petite place située à l'angle entre la rue Saint-Antoine et la rue des Tournelles, donc juste à côté de la Bastille, était un lieu d'exécution. Par exemple, le chevalier de Rohan qui avait fomenté un coup d'Etat contre Louis XIV y a été éxécuté.

6°) J'ai été surpris d'apprendre que "l'aimable Régence" du duc d'Orléans et la période de gouvernement par le cardinal de Fleury avaient été l'époque où les lettres de cachet ont battu leur record. Cela est dû notamment à la volonté de lutter contre le Jansénisme dans le clergé (notamment parisien) et les scandales financiers qui ont marqué cette époque.

7°) Page 41, on apprend combien il y avait de prisonniers à la Bastille et qui ils étaient lorsqu'ils ont été libérés le 14 juillet 1789. Quatre avaient été condamnés par les tribunaux pour malversation (ils ont disparu dans la nature), deux étaient "tout à fait fous" et le dernier était un "correctionnaire" enfermé à la demande de sa famille (pour une histoire d'inceste avec sa soeur). Les deux fous, après avoir été promenés en triomphe dans tout Paris... avant d'être enfermés "discrètement à Charenton" dès le soir même....

8°) Il y a des passages très intéressants à propos des Lieutenants généraux de Paris, notamment de Sartine, un personnage bien connu des aventures de Nicolas Le Floch. L'arrestation du baron d'Holbach (Page 55) ferait une belle page de roman en raison de la politesse extrême de M. de Sartine.

9°) J'avais un peu oublié le nom des tours de la Bastille : tour de la Bertaudière, tour de la Bazinière, tour de la Comté, tour du Trésor, tour de la Chapelle , tour du Coin et tour du Puits.

10°) En 1784, l'architecte Corbet avait proposé à Louis XVI la création d'une place à l'emplacement de la Bastille. Le piédestale devait être fait grâce à la fonte des verrous et des chaînes de la prison d'Etat !

11°) Au début de l'année 1791, l'Assemblée Nationale a eu l'idée de rétablir les prisons d'Etat. Le peuple a très mal réagi et a saccagé le donjon de Vincennes le 28 février 1791.

12°) On aimerait beaucoup retrouvé l'ouvrage de Dubourg, Le mandarin chinois, chronique scandaleuse des monarques d'Europe. L'auteur, de son vrai nom Victor de la Cassagne est celui qui est reprsenté en cire dans une cage de fer au milieu des rats au Mont Saint-Michel. Il a été arrêté en 1745.

13°) Je ne savais pas à quel point les lieutenants de police luttaient contre le saphisme. Par exemple, cela est évoqué page 132.

14°) Page 167, on trouve une liste des Lieutenants généréux de Police de Paris de 1667 à 1789.

15°) Je ne savais pas que rue du Figuier, on trouvait une maison close. L'auteur cite un procès verbal de 1765 dans lequel un chanoine régulier, "procureur de la maison Sainte Catherine" reconnaît s'être retrouvé "chez la Saint-Louis, rue du Figuier, chez laquelle je suis venu de mon propre mouvement, hier, pour m'amusr avec la Félix, que j'ai fait déshabiller et que j'ai touchée avec la main enveloppée dans le bout de mon manteau..." (Oh le gros dégueulasse !!) Page 170

16°) A propos des femmes, cette citation tirée d'un acte de Justice : "On ne saurait avoir trop de bonnes façons pour une femme, mais on doit lui en imposer quand c'est nécessaire". (page 217).

17°) Dans le chapitre 12, l'auteur montre que la thèse de Michel FOUCAULT sur le grand Renfermement à propos de l'édit de 1656 est une énorme absurdité puisqu'il n'a jamais été pris contre les fous mais que c'est un texte inspiré par un mouvement de charité de la compagnie du Saint-Sacrement, une politique en faveur des mendiants qui n'a RIEN de nouveau !

18°) Sous Louis XVI, le recours à l'arbitraire devient de plus en plus rare. En 1784, une circulaire du marque de Breteuil oblige à prévoir une échéance à l'enfermement. La formule "jusqu'à nouvel ordre" disparaît de la lettre de cachet.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je n'ai pas mis la note maximale car il y a quelques erreurs regretables dans un ouvrage de cette qualité... Faute d'inattention ou faute de frappe ? Quelques exemples :
- page 77, l'auteur parle du 28 février 1791. "Le peuple ne veut plus entendre parler de prisons d'Etat. Il est vrai qu'il a la guillotine...". Or, la première exécution au moyen de la guillotine a eu lieu le 25 avril 1792 en place de grève à Paris.
- page 80 : il parle du marquis de Sade. "l'Empire l'enferme à cause de son oeuvre. Il est transféré en 1803 à Charenton où il restera jusqu'à sa mort". Comme Napoléon n'est devenu empereur qu'en 1804, il aurait fallu mettre consulat à la place d'Empire.
- page 123 : Paris : 300 à 400 000 habitants sous le règne de Louis XVI, 650 000 à la fin du XVIIe siècle... Il doit en fait s'agir  de Louis XIV dans la 1ère partie de la phrase et du XVIIIe dans la 2e partie !
- page 124 : on nous parle d'un édit de François Ier, en 1563. Comme François Iet est mort en 1547, il y a une erreur soit soit la date, soit sur le nom du roi.

lundi 8 août 2011

n° 735 : Salomon de Haëndel

Salomon de Häendel ++++ (n°14 789)

Le 7 août, j'ai écouté attentivement l'Oratorio de Haëndel, Salomon, paru chez Harmonia Mundi dans un enregistrement de l'Akademie für Alte Musik Berlin sous la direction de Daniel REUSS, avec l'alto Sarah CONNOLY (Salomon), la soprane Susan GRITTON (la femme de Salomon et la Première prostituée), Carolyn SAMPSON (La reine de Saba et la 2e prostituée), le ténor Mark PADMORE (le prêtre Zadok et un serviteur) et le basse David WILSON-JOHNSON (un Lévite).

Ce que j'ai adoré :

1°) Il y a vraiment dans cet oratorio des passages avec des choeurs superbes. J'ai aimé retrouver à l'Acte Ier, scène 1 le magnifique choeur des prêtres "With pious heart". ==> voir le lien suivant. Il y a aussi un très beau morceau où Haëndel donne toute la force de son art au début de l'Acte II, scène 1, le choeur des Israëlites : "From the censer curling rise... happy, happy Solomon" ==> voir le lien suivant.

2°) L'ouverture de l'oratorio est vraiment elle aussi très belle ==> voir le lien suivant. Un autre morceau très connu est la symphonie que l'on trouve au début de l'Acte III, l'arrivée de la Reine de Saba ==> voir le lien suivant.

3°) Dans l'acte I,scène 2, il y a de très beaux échanges entre Salomon et sa reine, notamment un superbe duo "Welcome as the down of the day..." (tu es pour moi comme l'aube du jour) ==> voir le lien suivant.

4°) Parmi les scènes attendues, l'histoire des deux femmes qui revendiquent la maternité du bébé survivant. La déclamation de la vraie mère qui refuse que son enfant soit coupé en deux est superbe (acte II scène 3) : "can I see my infant gor'd" ==> lien suivant. Un superbe aria.

5°) La répétition des airs avec couplet de base du genre à l'acte I, scène 1, l'air de Zadok "Sacred raptures cheer my breast" (voir le lien) m'a aidé à comprendre comment ce type d'air est construit.

6°) L'oeuvre de date de 1748. Elle a été jourée pour la 1ère fois en 1749. Haëndel a renoncé à écrire des opéras en italien et j'avoue que je préfère vraiment ceux chantés en italien. Tel est le cas de "Solomon". Travailler le livret permet de faire des progrès en anglais. (Le livret de Harmonia mundi avec le livret en anglais et la traduction en français et en allemand est très bien fait). Musicalement, pour la période baroque, Haëndel porte la langue anglaise à son summum.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Ce n'est pas vraiment une histoire mais une juxtaposition de scènes de la vie de Salomon : la construction du Temple, l'amour avec la reine (d'origine égyptienne), le thème de la Justice du roi Salomon, la visite de la Reine de Saba  et le refus de sucomber à la tentation. Le seul moment avec une forte tension dramatique est la scène du jugement.


dimanche 7 août 2011

n° 734 : Bach à Leipzig

Bach à Leipzig ++++ (n° 14 988)

Les 14 et 15 juillet 2011, j'ai résidé à Leipzig pour retrouver les traces de J.-S. Bach, un compositeur qu'il m'arrive assez souvent d'écouter...

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai été très impressionné par la visite de la Thomaskirsche, l'église dans laquelle Jean-Sébastien Bach a principalement exercé à partir du moment de son intallation à Leipzig. Le petit orgue latéral est celui sur lequel le grand musicien a joué. Ce n'est pas sans émotion que l'on peut voir dans le choeur le lieu où les reste de J.-. Bach ont été déposés.

2°) Le musée Bach réouvert en mars 2010, situé juste en face de la Thomaskirsche, est une vraie merveille pour découvrir grâce à des moyens audio l'ensemble de l'oeuvre de J.-S. Bach. On y trouve aussi une salle pour pouvoir écouter des morceaux de Bach en écoutant plus spécifiquement tel ou tel instrument ce qui m'a permis de faire de gros progrès. Un autre grand intérêt : l'arbre généalogique des Bach, une famille de musicien sur plusieurs générations qui a commencé avec J.-S. Bach. Pour chacun des membres on peut entendre une de leurs compositons. Voici un lien vers le site de ce musée.

3°) Dans le alte rathaus, on peut voir une maquette de Leipzig au début du XIXe siècle, avec la Johannes Kirsche où était enterré initialement J.-S. Bach et l'école de musique qu'il a dirigé qui était située à côté de la Thomaskirsche.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Malheuresement, le bâtiment de l'école de musique dirigée par J.-S. Bach et dont on peut voir des vues au musée Bach a été démolie en 1905. C'est fort dommage car on y trouvait aussi l'appartement privé de Bach et cela aurait été formidable pour faire un grand musée consacré à ce compositeur.

2°) Le musée Bach manque un peu d'espace. Il est situé dans la demeure d'une famille bourgeoise de Leipzig (les Bose) mais le jardin est ridiculement petit.

3°) On peut aussi regretter que la Johanniskirsche dans le cimetière de laquelle J.-S. Bach était initialement enterré ait été détruite. On n'est pas complètement certain que le cadavre que l'on a retrouvé soit celui de Bach !

4°) Malheureusement la série de concerts d'orgue à la Thomaskirsche commençait le 16 juillet...

La statue de Jean Sébastien Bach située à côté de l'entrée de la Thomaskirsche

Le jardin du musée Bach (Bosehaus)

La nef de la thomaskirsche

Maquette de Leipzig dans la 1ère moitié du XIXe siècle (visible au Alte Rathaus) : la Johanniskirshe et son cimetière dans lequel J.-S. Bach était enterré


Maquette de Leipzig dans la 1ère moitié du XIXe siècle (visible au Alte Rathaus) : Le bâtiment de l'école de musique dirigée par Bach situé le long des remparts. Derrière on voit la Thomaskirsche.