Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

lundi 28 septembre 2020

n°1247 : Le goût du vrai

Le Goût du Vrai d'Etienne Klein ++++ (n°18328) 

Le 18 septembre 2020, j'ai fini de lire le livre d'Etienne Klein, Le goût du vrai, tracts Gallimard, 2020.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un ouvrage pétillant d'intelligence et qui fait réfléchir en quelques pages (56) sur la place de la science dans la société contemporaine et en particulier dans ce moment particulier de la crise du COVID.

2°) L'auteur montre bien que nous vivons une remise en cause de la philosophie des Lumières qui mettait une limite à la souveraineté du peuple : les Vérités scientifiques.

3°) Il y a quelques citations superbes à la fois de grands philosophes, de scientifiques et de personnages plus surprenants comme Coluche.

4°) J'ai beaucoup aimé le passage dans lequel l'auteur raconte comment Einstein répond à un journaliste qui fait un parallèle entre le cubisme et sa théorie de la relativité... pour lui faire comprendre qu'il n'a rien compris à la loi de la relativité générale. C'est superbe. 


 

samedi 5 septembre 2020

n°1246 : The Fascists in Britain

 

The Fascists in Britain +++ (n° 18 305)

Le 2 septembre 2020, j'ai fini de lire le livre de Colin CROSS, The Fascists in Britain, St Martin's Press, 1961

Ce que j'ai apprécié :

1°) Je ne savais presque rien sur le mouvement fasciste au Royaume Uni. Or ce livre qui est déjà très ancien (1961) permet de comprendre comme un courant fasciste relativement important a émergé dans ce pays au tout début des années 1930.

2°) J'ai découvert le personnage assez étonnant d'Oswald Mosley, un personnage d'un milieu aisé qui a commencé sa carrière politique au Labour Party. On voit une dérive assez fréquemment observée du socialisme vers le fascisme. Il est intéressant de noter que Mosley était aussi le gendre de Lord Curzon.

3°) Le livre montre bien les liens avec le fascisme italien et le nazisme. Mosley une fois devenu veuf s'est remarié en 1936 en Bavière en présence de Hitler et avec Goebbels comme témoin.

 4°) Le livre montre bien pourquoi le parti fasciste britannique (le BUF) a échoué en raison des résistances à la fois de la société politique et du mouvement syndical.

5°) L'auteur a la correction de ne pas nommément citer des personnages qui ont apporté un soutien de près ou de loin au mouvement fasciste et qui par la suite ont fait une carrière dans d'autres partis. Dans des ouvrages plus récents, de telles précautions ne seraient plus prises.

 6°) L'ouvrage permet de se rendre compte de la façon dont l'antisémitisme a émergé brutalement dans le discours du BUF dans la première moitié des années 1930 et que dans certains cas, le discours était aussi violent que dans le nazisme.

 7°) On se rend compte que le mouvement fasciste a eu son "heure de gloire" avec des meeting organisés dans le Albert Hall en 1934 (on peut entendre ce discours grâce à ce lien).

 Ce que j'ai moins aimé :

 1°)  Le livre fait de Oswald Mosley un héros romantique et laisse entendre que c'était un orateur hors pair. Pour avoir écouter ses prises de parole, je n'ai pas été très convaincu.

2°) Les illustrations ne sont pas très fournies et pas très intéressantes.