Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

mardi 29 décembre 2020

n°1262 : Le Malentendu


 Le Malentendu - (n°18 421)

Le 20 décembre 2020, j'ai fini de lire la pièce d'Albert Camus, Le malentendu, Livre de Poche, 1970, 1ère édition, Gallimard, 1958

Ce que j'ai peu apprécié :

1°) Cette pièce a été jouée pour la 1ère fois le 24 juin 1944... or l'histoire est tout sauf réjouissante. Une histoire d'auberge qui rappelle 'Auberge rouge. C'est d'une tristesse infinie.

2°) Le thème du fils qui retrouve sa mère a quelque chose qui rappelle Oedipe mais là c'est encore pire puisque la mère tue son fils.

3°) L'histoire rappelle des pièces plus anciennes relatives à l'aspect inéluctable du Destin. Ce n'est pas très novateur. 


lundi 28 décembre 2020

n° 1261 : Caligula d'Albert Camus

 

Caligula de Albert Camus +++I (n°18 420)

Le 20 décembre 2020, j'ai fini relire la pièce d'Albert Camus, Caligula, Editions Livre de Poche, 1970, ère édition Gallimard, 1958.

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai lu cette pièce quand j'étais adolescent et je pense que je n'avais pas tout compris. J'ai eu un grand plaisir à retrouver dans une bibliothèque familial cette édition avec Gérard Philippe en couverture.

2°) La pièce a été jouée pour la 1ère fois en 1945. Ce n'est pas un hasard. Il y a dans cette pièce, toute une réflexion sur la déraison du pouvoir (et pas seulement son exercice par les Nazis). On réalise que la logique de tout pouvoir absolu est une forme de négation de la réalité, de l'Autre et finalement de soi-même. La pièce l'exprime avec une très grande force. A ce sujet, une très intéressante réflexion prononcée par Caligula "Gouverner c'est voler, tout le monde sait ça. Mais il y a la manière. Pour moi je volerai franchement". (Acte I, Scène VIII). Caligula est lui aussi victime de la folie du pouvoir qui le conduit d'ailleurs inéluctablement à sa perte.

3°) Il y aussi avec le personnage de Cherea une volonté de résister à cette folie du pouvoir. "Perdre la vie est peu de chose et j'aurai ce courage quand il le faudra. Mais voir se dissiper le sens de cette vie, disparaître notre raison d'exister, voilà ce qui est insupportable. On ne peut vivre sans raison". (Acte II, Scène II).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Cette pièce contient des passages qui sont très violents psychologiquement.

 

vendredi 11 décembre 2020

n°1260 : Le naufrage des civilisations

 

Le Naufrage des Civilisations +I (n° 18 403)

Le 10 décembre 2020, j'ai fini de lire le livre de Amin Maalouf, Le naufrage des civilisations, Livre  de poche 2020, 1ère édition, Grasset, 2019.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre très bien écrit comme tous les livres d'Amin Maalouf (dont j'ai lu de très nombreux ouvrages). 

2°) Ce livre est très intéressant pour mieux connaitre l'Histoire de l’Égypte et du Liban depuis 1950.

3°) L'ouvrage insiste de manière très intéressante sur les basculements de l'année 1979 que l'auteur présente comme une période charnière.

Ce que j'ai moins aimé:

1°) C'est un livre déprimant. Si vous voulez achever de déprimer en 2020 et éventuellement vous suicider avant le 31 décembre 2020, il faut lire ce livre : monter des conservatismes, repli identitaire, vague de terrorisme, monde surveillé avec un risque d'état totalitaire.

FLINGANT :

dimanche 6 décembre 2020

n° 1259 : Seuls les vivants créent le monde

 

Seuls les vivants créent le monde de Stefan Zweig +++ (n°18398)

Le 1er décembre 2020, j'ai fini de lire le livre de Stefan Zweig, Seuls les vivants créent le monde, 1ère édition Robert Laffont 2018, réédition 2020.

Ce  que j'ai aimé :

1°) Stefan Zweig est un penseur et un écrivain que j'ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver. Il s'agit ici d'un recueil d'articles de presse écrits entre 1914 et 1918 qui permet de mieux comprendre son approche de la Grande Guerre (en contrepoint de l'excellente autobiographie qu'il a écrit juste avant de se suicider "Le monde d'hier" [Voir mon article du 8 novembre 2014]).

2°) Il y a deux articles très intéressants sur la situation de la Pologne et en particulier des Juifs de Pologne qui ont particulièrement souffert des offensives russes.

3°) Ce recueil permet de voir que même un grand penseur comme Zweig s'est laissé emporter par la vague nationaliste avec des articles écrits en 1914 qui justifient les destructions commises par l'Allemagne.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'ai énormément d'admiration pour Zweig et cet ouvrage permet de comprendre qu'il a lui aussi suivi la tendance générale et même parfois de façon excessive. En septembre 1914, il écrit à ses amis des pays ennemis qu'ils ne sont plus ses amis (avec un lyrisme que l'on peut trouver un peu choquant). De même à l'été 1918, son éloge du défaitisme a aussi quelque chose d'excessif. 

2°) On se rend compte qu'en 1914, il y a sous la plume de Sefan Zweig des écrits que l'on pourrait croire écrite 10 ans plus tard par Hitler dans Mein Kampf "Une nation ne doit pas hésiter, de toute la force de sa volonté, à en haïr une autre, aussi longtemps que celle-ci menace son existence" et "Une nation, son unité, sont aussi des oeuvres d'art, qui portent en leur giron des forces infinies, et aucun tableau, aucune musique, n'est capable d'autant soulever nos coeurs, que le spectable de ce pays à l'heure où culmine sa beauté" (le tout pour justifier la destruction d'oeuvres d'art en Belgique).