Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

vendredi 17 avril 2020

n° 1228 : Louis Le Vau et les nouvelles ambitions de l'architecture française (1612-1654)

Louis Le Vau et les nouvelles ambitions de l'architecture française 1612-1654 ++++ (n° 13 165)

Le 13 avril 2020, j'ai fini de lire le livre d'Alexandre COJANNOT, Louis Le Vau et les nouvelles ambitions de l'architecture française, Picard, 2012

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un ouvrage consacré à Louis Le Vau qui est un architecte certes connu mais dont j'avoue l'importance par rapport à François Mansart m'avait vraiment échappé.

2°)  L'ouvrage est intéressant car il retrace de manière très minutieuse ce que l'on sait des origines familiales de Louis Le Vau (qui sont assez modestes puisque son père Louis Le Veau était un tailleur de pierres donc un simple artisan) et de ses premiers travaux.

3°) Louis Le Vau était véritablement un "enfant" du 4e arrondissement. Il a été élevé près de l'église Saint-Jean-en-grève (qui se trouvait derrière l'actuel Hôtel de Ville) puis il s'est installé sur l'Île Saint-Louis (à côté de l'Hôtel Lambert dont il est l'architecte) avant de revenir rive droite rue du Roi-de-Sicile.

4°) Ce livre contient un nombre impressionnant de vue, de projets et de reconstitutions des créations de Le Vau entre le moment où il est devenu majeur (1637) et le moment où il s'impose comme 1er architecte du roi (1654).

5°) J'ai particulièrement la volonté de l'auteur de reconstituer la disposition intérieure des pièces à l'intérieur des édifices construits par Le Vau.

6°) L'auteur montre aussi comment Louis Le Vau travaillait avec un entourage d'artisans (avec qui il était lié par des alliances matrimoniales) comme par exemple des charpentiers.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a quelques pages un peu ardues sans aucune illustration où il faut un peu s'accrocher mais on est emporté par l'intérêt de ce livre.

2°) De nombreuses créations de Le Vau ont disparu. On aimerait en savoir plus sur leur localisation précise et où ils seraient localisés aujourd'hui : je pense par exemple au château du Raincy qui était un petit Vaux-le-Vicomte construit une dizaine d'années plus tôt.




lundi 13 avril 2020

n°1227 : Fondation Beyeler à Bâle


La Fondation Beyeler à Bâle +++I (n°18 161)

Le 4 janvier 2020, je suis allé visiter la fondation Beyeler à Bâle.

Ce que j'ai aimé :

1°) L'endroit est super. Un pavillon moderne posé en plein milieu d'un parc, le long de la vallée du Rhin. Ce lieu rappelle l'architecture des pavillons de thé japonais.

2°) Les oeuvres  présentées pendant ma visite m'ont permis de voir plusieurs tableaux superbes de peintres que j'apprécie tout particulièrement, notamment Monet, Cézanne et Pissarro.

3°) J'ai aussi découvert deux artistes contemporains qui font des oeuvres intéressantes : les ciels du peintre brésilien de Lucas Arruda et les représentations hyper-réalistes d'une artiste australienne d'origine juive irakienne Toba Khedoori.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) La fondation ne présente pas toutes les œuvres qu'elle possède.  Il y a un nombre important d'artistes majeurs dont elle possède des exemples qui n'étaient pas du tout présentés.

 Long couloir latéral donnant vers la vallée du Rhin

Une des salles ouvertes sur la pièce d'eau et le jardin

 Une vue sur les enfilades de salles

Vincent Van Gogh, Champ aux meules de blé, 1890

Paul Cézanne, La route tournante en haut du chemin des Lauves, 1904-1906

Toba Khedoori, sans titre (branches 1), 2011/2012

Toba Khedoori, sans titre (pavage), 2014

Lucas Arruda, sans titre, tiré de la série Deserto-modelo, 2016

jeudi 9 avril 2020

n°1226 : Expo Scherer au Museum für neue Kunst de Fribourg


Expo Scherer au Museum für neue Kunst de Fribourg +++I (n° 18 157)

Le 2 janvier 2020, je suis allé visiter l'exposition "Expressionist Scherer" au Museum für neue Kunst de Fribourg-en-Bresgau.

Ce que j'ai aimé :

1°) J'avoue que je ne connaissais pas Herman Scherer. C'est un peintre qui a eu une existence très brève (1893-1927). Il a un style très proche d'un peintre expressionniste que j'apprécie beaucoup : Ernst Ludwig Kirchner. Il était à la fois ami et rival de ce peintre. Les paysages de Scherer sont difficiles à distinguer de ceux de Kirchner.

2°) Scherer a fait des portraits que je trouve très réussi, notamment des portraits de lui malade (il a fini d'ailleurs par mourir après ses différents passages en clinique).

3°) Le musée de Fribourg peut grâce à cette exposition mieux faire connaître ce peintre dont il possède plusieurs oeuvres dans sa collection.

4°) L'exposition est bien faite pour connaître aussi la vie du peintre avec des cartels très complets en allemand et en en français.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a une certaine tristesse dans cette exposition... mais il est vrai que le peintre étant mort jeune cela n'incite pas à la joie délirante !

 Paysage de montagne, la Vallée du Sertag à Davos, vers 1924

Châtaigniers, 1925-1926

Portrait de Fritz Sulzbachner, vers 1923-1926

Autoportrait dans un paysage, vers 1925/1926

Le malade (autoportrait devant son lit), 1925




samedi 4 avril 2020

n°1225 : La Société anglaise de Français Bédarida


La société anglaise de François Bédarida +++ (n° 18 152)

Le 1er avril 2020, j'ai fini de lire le livre de François Bédarida, La Société anglaise du milieu du XIXe siècle à nos jours, édition Point Seuil, 1990

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un des livres que je viens de récupérer dans une bibliothèque de personnes qui avaient des goûts pour l'Histoire et donc certains ouvrages complètent la mienne. Je n'avais pas lu ce livre de François Bédarida, directeur de l'Institut du temps présent de 1978 à 1990 et qui est décédé en 1990. Il concerne cependant un thème qui m'intéresse beaucoup : la société anglais et son évolution du milieu du XIXe siècle au moment où l'ouvrage est paru en 1990.

2°) L'auteur essaie de dégager des faits structurants de la société anglaise : un sens du compromis et de l'intérêt collectif, le respect pour les élites et l'argent, une haute idée de sa propre nation.

3°) L'ouvrage propose une multitude de statistiques sur l'évolution des classes sociales, l'éducation t la pratique religieuse. Il est très complet.

4°) L'ouvrage a en grande partie été écrit dans les années 1970. Il est dans une langue française qui paraît déjà très soutenue aujourd'hui alors qu'à l'époque c'était la norme. On n'écrit point souvent encore comme cela de nos jours.

5° ) En fin d'ouvrage, on trouve une impressionnante bibliographie et aussi une chronologie très complète.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage a été en grande partie avant 1980. Il cherche donc à dégager des grandes évolutions qui sont complètement remises en cause par "l'ajout" qui correspond aux années 1980 et à l'ère Thatcher qui contredisent presque complètement ce qu'avait écrit l'auteur pour toute la période qui précède.

2°) Il est aussi intéressant de voir que l'auteur prédit que la vocation du Royaume Uni est désormais en Europe. Il n'a pas du tout vu venir la lame de fond du Brexit près de 20 ans plus tard. La question du sentiment européen n'était pas encore un problème majeur en 1980 ou en 1990. Cela montre à quel point il faut être prudent avec "L'Histoire du Temps présent" et encore plus si on prétend en tirer des conclusions pour le futur.

 3°) L'auteur fait le choix de laisser complètement de côté l’Écosse alors que c'est un sujet passionnant.




jeudi 2 avril 2020

n°1224 : The Beauty of Ceramics

The Beauty of Ceramics +++I (n° 18 150)


Le 12 novembre 2019, j'ai fini de lire le livre de Lin Mei-Chu, "Imperial Taste: The Beauty of Ceramics", 1ère édition 2016

Ce que j'ai aimé :

1°) Il s'agit d'un petit ouvrage format poche avec de très belles reproductions des porcelaines du musée de Taïwan qui possède la collection de l'ancien Palais impérial de Pékin. On peut ainsi retrouver un très bel échantillon des collections de ce musée (auquel j'ai consacré l'article n°1198).

2°) L'ouvrage explique de manière chronologique les grandes évolutions de la production des céramiques en Chine en montrant les origines au néolithique.

3°) L'ouvrage est très développé sur l'époque des Song qui occupe 70 pages sur les 174 de l'ouvrage.

4°) L'ouvrage propose des cartes assez claires de localisation des fours de porcelaine à différentes époques. 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage passe un peu rapidement sur la période Ming et les superbes créations impériales du XVe siècle qui est une des plus belles périodes pour la qualité des porcelaines de mon point de vue.