Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

lundi 28 décembre 2020

n° 1261 : Caligula d'Albert Camus

 

Caligula de Albert Camus +++I (n°18 420)

Le 20 décembre 2020, j'ai fini relire la pièce d'Albert Camus, Caligula, Editions Livre de Poche, 1970, ère édition Gallimard, 1958.

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai lu cette pièce quand j'étais adolescent et je pense que je n'avais pas tout compris. J'ai eu un grand plaisir à retrouver dans une bibliothèque familial cette édition avec Gérard Philippe en couverture.

2°) La pièce a été jouée pour la 1ère fois en 1945. Ce n'est pas un hasard. Il y a dans cette pièce, toute une réflexion sur la déraison du pouvoir (et pas seulement son exercice par les Nazis). On réalise que la logique de tout pouvoir absolu est une forme de négation de la réalité, de l'Autre et finalement de soi-même. La pièce l'exprime avec une très grande force. A ce sujet, une très intéressante réflexion prononcée par Caligula "Gouverner c'est voler, tout le monde sait ça. Mais il y a la manière. Pour moi je volerai franchement". (Acte I, Scène VIII). Caligula est lui aussi victime de la folie du pouvoir qui le conduit d'ailleurs inéluctablement à sa perte.

3°) Il y aussi avec le personnage de Cherea une volonté de résister à cette folie du pouvoir. "Perdre la vie est peu de chose et j'aurai ce courage quand il le faudra. Mais voir se dissiper le sens de cette vie, disparaître notre raison d'exister, voilà ce qui est insupportable. On ne peut vivre sans raison". (Acte II, Scène II).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Cette pièce contient des passages qui sont très violents psychologiquement.

 

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