Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

lundi 7 avril 2025

n°1411 : Le cavalier du Louvre. Vivant Denon par Philippe Sollers

 

Le cavalier du Louvre ++ (n°19 979)

Le 6 avril 2025, j'ai fini de lire le livre de Philippe Sollers, Le cavalier du Louvre. Vivant Denon, Plon, 1995.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre nous fait découvrir la vie extraordinaire de Vivant Denon qui a vécu à la cour de Russie au XVIIIe siècle, à la cour de Naples, à Venise avant et pendant la Révolution et qui a accompagné Bonaparte en Égypte.

2°) Denon a été de 1802 à 1815 directeur des Musées nationaux. Il a joué un rôle fondamental dans la mise en place du musée du Louvre qui a accueilli à son époque des pièces de collections venues de toute l'Europe.

3°) Sollers insiste énormément sur un livre licencieux - dans l'Esprit des Lumières - Point de lendemain (1777) écrit par Denon.

Ce que j"ai moins aimé :

1°) Sollers est toujours approximatif. Cette biographie est usante pour cela. Elle donne envie d'en lire une faite par un historien moins dilettante.

2°) Sollers fait toujours dans la provocation anti bourgeoise. Cest tellement répétitif que cela devient pénible.

 

 

 

mercredi 2 avril 2025

n°1410 : L'Homme qui rit de Victor Hugo

 

L'Homme qui rit de Victor Hugo ++I (n°19 874)

Le 27 mars 2025, j'ai fini de lire le roman de Victor Hugo, L'Homme qui rit, Livre de Poche, 2002, 1ère édition, 1869

Ce que j'ai aimé :

1°) Il y a quelques pages d'un grand lyrisme typique de Hugo sur l'amour, le mépris des "petits", la fourberie. Il y a des passage superbes.

2°) Le récit nous replonge dans l'Angleterre du début du XVIIIe siècle à l'époque de la reine Anne, qui n'est pas si connu que cela.

3°) On est initialement perdu entre les différents récits mais finalement ils finissent tous par se connecter et cela devient intéressant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a dans le récit des inventions totalement loufoques comme le réseau d'enleveurs d'enfants qui aurait écumé l'Europe de l'Ouest au XVIIe siècle.

2°) Le roi Jacques II d'Angleterre est présenté comme un sordide personnage prêt à se débarrasser d'enfants par les pires moyens.

3°) Le roman paraît inabouti. Au bout de plus de 800 pages, on a l'impression que cela finit comme un cheveu sur la soupe.

4°) Il y a des longueurs et des digressions qui sont difficilement digestes, par exemple les considérations de plusieurs pages sur la pairie en Angleterre et en France.

lundi 31 mars 2025

n°1409 : Radio Prague, les ondes de la révolte

 

Radio Prague, les ondes de la révolte +++ (n°19 972)

Lundi 31 mars 2025, je suis allé voir le film Radio Prague, les ondes de la révolte.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film très intéressant à propos de la Guerre froide. Il nous replonge dans la Tchécoslovaquie de 1967/1968 au moment où Dubcek a tenté le socialisme à visage humain.

2°) Le film montre bien les précédés pernicieux des régimes totalitaires qui utilisent les faiblesses pour avoir des taupes dans tous les milieux.

3°) On se rend compte aussi comment la société civile a réussi à avoir une forme de résilience et à s'organiser face au totalitarisme soviétique.

4°) L'ambiance de Prague en août 1968 avec l'entrée des chars du Pacte de Varsovie dans Prague est très réussi.

5°) Les acteurs sont très bien notamment  Vojtěch Vodochodský qui joue le rôle principal : Tomáš Havlík

 6°) Une mention aussi pour l'actuel qui joue Pavel, le frère du personnage principal, Ondrej Stupka

samedi 22 mars 2025

n°1408 : Berlin, été 42 (In Liebe, eure Hilde)

 

Berlin, été 42 (In Liebe, eure Hilde) +++ (n°19 963)

Le 18 mars 2025, je suis allé voir le film Berlin, été 42 (In Liebe, eure Hilde).

 Ce que j'ai aimé :

1°) Je suis allé voir ce film un peu par hasard et j'ai découvert un film très intéressant sur la résistance au nazisme en Allemagne en 1942. Il montre la façon dont des jeunes - parfois insouciants - ce sont  retrouvés engagés au péril de leur vie.

2°) Le film montre un type de résistance qui peut paraître anodin : coller des petites affiches et émettre des messages radios.

3°) Les deux acteurs principaux Liv Lisa Fries (dans le rôle de Hilde) et Johannes Egemann (Hans) interprètent avec beaucoup de fraicheur et de candeur leur rôle de jeunes allemands des années 1940.

4°) Le film montre à quel point la traque des résistants par le régime nazi était impitoyable.

5°) Le film pose aussi la question des libertés que pouvaient avoir les détenus en prison (comme ici élever un nourrisson).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a énormément de flash backs, on finit par s'y perdre un peu.

2°) La fin tragique est évoquée de façon très crue... 

vendredi 14 février 2025

n°1407 : Monet de Pascal Bonafoux

  

Monet de Pascal Bonafoux +++ (n°19 927)

Le 11 janvier 2025, j'ai fini de lire le livre de Pascal BONAFOUX, Monet, Tempus, 2010, Perrin, 2007.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est une biographie très complète de Claude Monet qui permet de comprendre combien une longue partie de sa carrière a été marquée par des difficultés financières jusqu'à une aisance assez tardive.

2°) Le livre donne envie de voir et de revoir les œuvres de Claude Monet.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Cette biographie est un peu terne. Les titres des chapitres et leur contenu ne sont pas toujours très enthousiasmant.

 

dimanche 26 janvier 2025

n°1406 : Vernissage de l'exposition "Julie Manet et ses cousines" aux Franciscaines à Deauville

Vernissage de l'exposition "Julie Manet et ses cousines" aux Franciscaines à Deauville ++++ (n°19 914)

Le 25 janvier 2025, j'ai assisté au vernissage de l''exposition "Julie Manet et ses cousines" aux Franciscaines à Deauville.

Ce que j'ai aimé : 

1°) Ce vernissage m'a fait découvrir un espace consacré à la Culture et à l'art que je ne connaissais pas : les Franciscaines, un espace muséal créé il y a 5 ans par la mairie de Deauville à l'aide de mécénat privé.

2°) Le vernissage a permis au maire de Deauville, Philippe Augier, de rappeler que ce lieu est notamment dédié à la création artistique par les femmes, notamment celles qui sont en cours de reconnaissance par les historiens de l'Art.

3°) La commissaire de l'exposition Dominique D'Arnoult a présenté dans un discours d'introduction le but de l'exposition "Julie Manet et ses cousines. La liberté de créer au féminin". Après la mort en 1895 de Berthe Morisot, Julie Manet a -suivant les conseils de sa mère- décidé de partager un appartement avec ses deux cousines germaines Paule et Jeannie Gobillard. Les trois jeunes femmes, placées sous la protection de Stéphane Mallarmé, ont vécu ensemble dans un appartement/atelier. Avant le mariage en 1900 de Julie Manet (avec Ernest Renouard) et de Jeannie Gobillard (avec Paul Valéry) les trois cousines (surnommées "l'escadron volant") ont vécu et voyagé ensemble notamment à Caen et à Rouen, ce qui permet d'évoquer les artistes contemporains qui ont peint ces villes.

4°) Dans la période qui a suivi le décès de Berthe Morisot, une autre femme peintre, Jeanne Baudot a joué un rôle important auprès des trois jeunes femmes. L'exposition rend aussi hommage à cette artiste.

5°) Après le mariage de Julie Manet et de Jeannie Gobillard, il est intéressant de noter que seule Paule Gobillard, la plus agée, a choisi de devenir artiste peintre. Jusqu'à sa propre disparition, elle a peint les membres de sa famille, et surtout celle de sa sœur devenue Mme Paul Valéry. Paule Gobillard,  dans le sillage de Berthe Morisot et d'Auguste Renoir (autre ami de la famille), a créé un style qui lui est propre, comme le montrent par exemple ses paysages de Provence et ses bouquets de fleurs dont certains sont sublimes.

6°)  Les cartels permettent de comprendre de manière  à la fois claire et précise, les liens qui ont uni ces trois femmes et leur famille.

7°) Plus de la moitié des œuvres présentées sont issues de collection privées et donc sont inconnues du grand public,  tout comme de nombreux documents d'archives familiales qui permettent de comprendre les liens entre les cousines.

8°) J'ai vraiment apprécié que cette exposition ne fasse pas de la question du féminisme juste un prétexte. Elle permet en effet de comprendre -dans la société très patriarcale de la fin du XIXe siècle-, comment grâce à un contexte familial très particulier (le fait que les parents des trois jeunes femmes soient décédés de manière précoce) et dans un milieu social très spécifique (une bourgeoisie aisée mais avec une certaine ouverture d'esprit), elles ont pu vivre ensemble la période 1895-1900 et  forger un cercle familial soudé par les femmes.

 J'ai vraiment été très heureux d'assister à ce vernissage, de visiter cette exposition et de découvrir ce superbe lieu que sont les Franciscaines.

La grande cour couverte du couvent des Franciscaines

Discours de Philippe Augier, maire de Deauville

Discours introductif à la visite par Dominique d'Arnoult commissaire de l'exposition

L'entrée de l'exposition

La mise en place de la "compagnie des trois" après le décès de Berthe Morisot
L'évocation de la tutelle bienveillante de Stéphane Mallarmé (avec un portrait de lui par Edouard Manet)

L'amitié des trois femmes avec la peintre Jeanne Beaudot

Le voyage des trois cousines à Rouen

Le voyage des trois cousines à Caen

L'arrivée au 1er étage avec l'évocation de la carrière de Paule Gobillard, la seule des trois qui deviendra une femme artiste

Évocation des liens préservés entre Paule Gobillard, sa soeur Jeannie devenue Mme Valéry, son mari Paul Valéry, sa cousine Julie et son mari Ernest Rouart

Paule Gobillard en Provence


Bouquets peints par Paule Gobillard

Autour d'un portrait de Julie Manet par Auguste Renoir redécouvert à l'occasion de l'exposition dans une collection particulière