Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

samedi 27 avril 2024

n°1368 : Frédéric Bazille de François Daulte

 

Frédéric Bazille de François Daulte +++ (n° 19 637)

Le 23 avril 2024, j'ai fini de lire le livre de François DAULTE, Frédéric Bazille, La Bibliothèque des Arts, 1992

Ce que j'ai aimé :

1°) Je garde un souvenir merveilleux de l'exposition Bazille que j'avais pu voir à la National Gallery de Washington en avril 2017 (voir article du 24 avril 2017). Or ce livre est écrit par François Daulte qui avait consacré sa thèse universitaire à Frédéric Bazille (1841-1870).

2°) Ce livre permet de retracer les grandes phases de la courte vie de Bazille et le parcours de ce bourgeois provençal venu à Paris pour se consacrer à ce qui donnait du sens à sa vie : la peinture.

3°) Le parcours de la vie de Bazille dans les années 1860 nous permet aussi de rencontrer Monet, Manet, Courbet, Zola, Sisley,. La vie artistique foisonnante de cette époque.

4°) L'auteur a découvert des oeuvres superbes de Bazille. Par exemple un portait de Verlaine jeune.

5°) La partie "catalogue raisonnée" permet d'avoir une vision claire de l'ensemble de l'oeuvre de Bazille.

6°) L'auteur met de manière très délicate l'accent sur la liaison amicale très intense entre Frédéric Bazille et Edmond Maître

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteur passe trop de temps sur les lettres de Claude Monet qui passe son temps à demander de l'argent à Bazille. Cela finit par devenir horripilant.

2°) L'auteur était né en 1924 et était déjà âgé quand il a écrit ce livre. Je pense qu'il ne se demande pas de façon assez sincère pourquoi Frédéric Bazille faisait de superbes nus masculins alors que ses nus féminins sont d'une lourdeur impressionnante. On ne peut pas se mettre dans la place d'un artiste mais il y a une clé de compréhension de la vie de Bazille qui semble complètement échapper à François Daulte (une orientation qui était assumée ou pas par Bazille lui-même mais qui saute aux yeux quand on regarde son oeuvre).

mercredi 24 avril 2024

n°1367 : Anne de France de Jean Cluzel

 

Anne de France de Jean Cluzel +I (n°19 634)

Le 22 avril 2024, j'ai fini de lire le lire de Jean Cuzel, Anne de France, Fayard, 2002

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre est consacré à Anne de France, fille de Louis XI (1461-1622). Jean Cluzel montre qu'à la mort de son père, elle a joué un rôle importante pendant les premières années du règne de son frère Charles VIII qui était très jeune.

2°) Ce livre insiste sur l'importance du Duché de Bourbonnais dans la France de la fin du XVe et du début du XVIe siècle.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteur se noie dans les détails sur les projets de mariage annulés, les liens de famille, divers et variés. C'est absolument impossible de s'y retrouver (malgré les arbres généalogiques -très lacunaires- de la fin du livre.

2°) Une partie importante de l'ouvrage (la 3e et dernière partie) est consacrée à une exaltation du Bourbonnais aujourd'hui. Tout ce passage est complètement hors sujet par rapport à une biographie sur Anne de France il y a 500 ans.

3°) Dans la bibliographie, il n'y AUCUNE source d'époque. L'auteur s'est appuyé uniquement sur des ouvrages postérieurs et se content de faire un résumé (d'assez mauvaise qualité).

Bref, je pense qu'Anne de France mérite beaucoup mieux.

mardi 23 avril 2024

n°1366 : Marly de Stéphane Castelluccio

 

Marly de Stéphane Castelluccio +++I  (n° 19 633)

Le 21 avril 2024, j'ai fini de lire le livre de Stéphane Castelluccio, Marly, Art de vivre et pouvoir de Louis XIV à Louis XVI, Gourcuff Gradenigaud, 2014

Ce que j'ai énormément aimé :

1°) C'est une monographie complète et d'une précision rare sur l'ensemble de l'Histoire du Château de Marly, résidence où Louis XIV a commencé à se retirer avec un groupe restreint de la Cour pendant des périodes définies à partir des années 1680. Un domaine extraordinaire avec un pavillon royal et des petite pavillons autour des bassins.

2°) Le livre permet de savoir précisément l'évolution de l'ensemble des décors et du mobilier, et de connaître les lieux où on peut les admirer aujourd'hui s'ils ont été préservés.

3°) Ce livre comporte un nombre foisonnant d'illustrations. C'est vraiment impressionnant.

4°) On comprend bien comment Marly a évolué entre Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Louis XV en rendant le domaine beaucoup plus accessible a cessé d'en faire l'outil de pouvoir et de contrôle mis en place par Louis XIV.

5°) On se rend compte que Louis XIV a passé les derniers jours de son règne à Marly (séjour du 12 juin au 10 août 1715) mais aussi Louis XVI (du 14 au 21 juin 1789) en raison du deuil de son fils, le Dauphin. Louis XVI était à Marly alors que les Etats Généraux étaient en train de se transformer en Assemblée Nationale et de commencer à limiter son pouvoir absolu.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a parfois un trop grand foisonnement de détails sur les déplacements de cloisons, de meubles, de tableau. On finit parfois par ne plus y rien comprendre tant il y a de détails.

2°) J'ai par contre trouvé que l'ouvrage était un peu léger sur la statuaire des jardins (avec notamment une absence d'évocation des statues que l'on peut retrouver au Louvre).


lundi 22 avril 2024

n°1365 : Jacques Ignace Hittorff, précurseur d'Haussmann par Michael Kiene

 

Jacques Ignace Hittorff, précurseur d'Haussmann +++I (n°19 632)

Le 19 avril 2024, j'ai fini de lire livre de Michael Kiene, Jacques Ignace Hittorff, précurseur d'Haussmann, Editions du Patrimoine, traduit de l'allemand par Claude Cecchoni.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre consacré à l'architecte Jacques Ignace Hittorff, un artiste et un ingénieur dont pendant très longtemps je n'avais pas saisi l'importance ce qui n'est plus le cas depuis quelques années, notamment, grâce à celui qui m'a offert ce livre. Hittorff (1792-1867) a été oublié alors qu'il a énormément participé aux transformations et à l'embellissement de Paris : on lui doit par exemple la reconfiguration de la place de la Concorde, la mairie du 1er, l'église St Vincent de Paul, la gare du Nord,... La liste est vraiment impressionnante.

2°) L'auteur a eu accès aux archives d'Hittorff qui sont principalement conservées dans la Bibliothèque de sa ville natale. Cela explique pourquoi l'ouvrage comporte un nombre impressionnant d'illustrations passionnantes et de qualité.

3°) Je n'avais pas réalisé combien Hittorff avait vécu dans un quartier que je connais très bien, autour de l'église ND de Lorette (qu'il a contribué à décorer).

4°) L'ouvrage insiste aussi sur le rôle d'Hittorff dans la recherche archéologique des monuments antiques avec notamment la question de la polychromie.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage insiste sur le fait qu'Haussmann a été l'un des principaux ennemis d'Hittorff. Je trouve donc un peu gênant de faire figurer le nom d'Haussmann sur la couverture (peut-être juste pour faire "vendeur").

2°) La traduction de l'allemand est de très bonne qualité mais il est quand même dommage que le livre n'ait pas été écrit directement en français.

3°) Je n'ai pas compris le classement des différents thèmes. Le séquençage par type de construction paraît parfois un peu artificiel et oblige à des renvois permanents d'un chapitre à l'autre.

4°) Les légendes des illustrations sont écrites en tout petits caractères. C'est assez pénible même si cela fait joli !

dimanche 21 avril 2024

n°1364 : Alma Mahler ou l'Art d'être aimée de Françoise Giroud

 

Alma Mahler ou l'Art d'être aimée de Françoise Giroud +++ (n°19 631)

Le 15 avril 2024, j'ai finir de lire le livre de Françoise Giroud, Alma Mahler ou l'Art d'être aimée, Press Pocket, 1989, 1ère édition Robert Laffont, 1988.

Ce que j'ai aimé :

1°) Je ne connaissais rien de la vie d'Alma Mahler, née Alma Schindler (1879-1964). Cette femme a eu un destin exceptionnel. Issue des milieux artistiques viennois, à 23 ans, en 1902 elle a épousé Gustav Mahler qui avait 19 ans de plus qu'elle. Pendant leur mariage (jusqu'à sa mort en 1911), il a exigé qu'elle cesse son activité créatrice pour qu'elle soit toute à son service. Cela est très intéressant sur le sort des femmes.

2°) Alma Mahler était une femme libre. Elle a eu des amants notamment Walter Gropius, l'architecte du Bahaus, qu'elle a épousé en 1915 et dont elle a divorcée en 1920. Mais surtout elle a été la muse d'Oskar Kososchka avec qui elle a eu une liaison de 1912 à 1914. Le peintre était très épris d'elle. En 1918, il a passé commande d'une poupée grandeur nature à l'image d'Alma qui lui a servi de modèle et qu'il finit pas décapiter lors d'une grande fête !

3°) Alma Malher a épousé en 1929 en 3e noce le romancier Franz Wertel (1890-1955) qui était très célèbre à l'époque.C'est avec lui qu'elle a fui l'Autriche en 1938 lors de l'Anschluss (comme Gustav Mahler, il était juif). Elle s'est d'abord réfugié en France avant de fuir le pays en 1940 pour les Etats Unis.

4°) On se rend compte combien Alma Mahler a étrangement pu flirter avec certaines idées antisémites mais que finalement face à la situation de l'Autriche à partir de 1938 elle s'est engagée contre l'Allemagne nazie qu'elle a dénoncé et fui.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Cet ouvrage ne parle principalement que d'Alma Mahler comme femme qui se fait aimer des hommes. On ne voit pas assez la femme artiste qu'elle était elle-même (par exemple ses propres compositions).

2°) Alma Malher a vécu jusqu'en 1964, donc près de 20 ans après la mort de Franz Wertel. Son sort en tant que veuve est expédié en quelques pages comme si étant âgée et seule, son sort n'avait plus d'intérêt.

3°) Je déteste la couverture avec l'allusion avec sa liaisons probable avec un théologien et qui fait vraiment passer Alma Mahler pour une dévergondée qui saute sur tous les hommes qui passent.

samedi 20 avril 2024

n°1363 : L'Allée du roi de Françoise Chandernagor

 

L'Allée du Roi de Françoise Chandernagor +++ (n°19 630)

Le 23 mars 2024, j'ai fini de lire le livre de Françoise Chandernagor, L'Allée du Roi, Julliard, 1981

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un roman très documentré sur le destin de Françoise d'Aubigné (1635-1719) qui après avoir vécu dans une certaine pauvreté est parvenue aux fastes du pouvoir en épousant (secrètement) Louis XIV en 1683.

2°) Il est intéressant de voir que dans sa jeunesse dans la région de Niort, la perméabilité entre les familles protestantes et catholiques avec des mariages mixtes et des conversions fréquentes, avec malgré tout une intolérance entre les deux religions.

3°) On se rend compte comment Françoise d'Aubigné met en place des stratégies une fois qu'elle est dans le Marais à Paris pour créer une image d'elle-même et préserver ses chances de réussite sociale.

4°) Il est intéressant de noter que Françoise d'Aubigné, après son veuvage avec Scarron (ils ont été mariés de 1652 à 1660) a vécu rue des trois pavillons dans le Marais pendant plus d'une décennie.

5°) Le roman permet de voir comment Mme de Montestpan se rend insupportable et au contraire comment la bonne étoile de Françoise d'Aubigné ne cesse de s'affirmer.

6°) Ce livre rend hommage à la grandeur de Louis XIV en montrant combien il savait être humain en privé.

7°) J'ai retrouvé ce livre dans une bibliothèque familiale. Il s'agit de l'édition originale d'un livre qui a eu énormément de succès.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Ce qui est toujours gênant avec le roman historique c'est qu'on ne sait pas ce qui relève de l'invention totale.

2°) Il y a des tournants dans la vie de Françoise d'Aubigné qu'on a du mal à comprendre. Il n'est pas clair du tout -mais peut-être- est ce voulu qu'à un moment précis elle prend le pas sur Mme de Montespan. De même on a du mal à comprendre qu'alors qu'elle est issue d'une famille protestante, et qu'elle même a eu bien du ml à se convertir, elle laisse Louis XIV révoquer l'Edit de Nantes. Il y a ici une contradiction psychologique que j'ai du mal à cerner. Cela pourrait être la foi du converti ? En tout cas ce n'est pas expliqué comme cela dans le roman.


vendredi 19 avril 2024

n°1362 : La princesse effacée

  

La Princesse effacée ++I (n° 19 629)

Le 3 avril 2024, j'ai fini de lire le livre d'Alexandra de Broca, La Princesse effacée, Robert Laffont, 2010)

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre qui évoque le sort d'une femme qui a eu un étrange destin :" Mme Royale", la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, née en décembre 1778. L'ouvrage la décrit au moment où elle est prisonnière au Temple (dans la dernière année 1794-1795) puis lors de la 1ère Restauration (1814-1815) par la vision d'une parisienne placée à son service pendant la Convention : Renée Chantereine. La description des souffrances subies par cette jeune femme est très crédible. On ne peut qu'être ému par le sort terrible qu'a subi celle qui était encore une enfant (elle avait 10 ans lorsque la famille royale est obligée de quitter Versailles en octobre 1789 et 13 ans en août 1792 à la Chute de la Monarchie. Elle a été enfermée seule dans la Tour du Temple de l'été 1793 à décembre 1795.

2°) Le style du livre est plutôt agréable. C'est bien écrit et on prend du plaisir à la lire. 

3°) Le livre montre bien combien cette jeune femme a été l'objet de calculs politiques de la part à la fois de la République, des Royalistes et des Cours étrangères.

4°) L'ouvrage permet de comprendre l'horreur que représente la Tour du Temple et pourquoi encore aujourd'hui je déteste être près de l'endroit où se trouvait cette tour.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a plusieurs erreurs assez graves dans le récit. Par exemple la place de la Concorde est appelée la place Royale alors que cette place était la place des Vosges. Plus gravement page 300, le livre évoque le sort de "Charles II d'Angleterre, décapité par ses sujets".  Il y a plusieurs petites coquilles de ce genre.

2°) Il est dommage que l'ouvrage ne s'intéresse qu'à deux périodes. On aurait aimé par exemple en savoir plus sur ce qui est advenue à cette femme quand elle a dû reprendre le chemin de l'exil après la Révolution de Juillet 1830 alors qu'elle était la femme du Dauphin (fils de Charles X).



mardi 16 avril 2024

n°1361 : L'enfer selon Rodin

 

L'enfer selon Rodin ++++ (n°19 626)

Le 4 avril 2024, j'ai fini de lire le livre dirigé par François Blachetière, L'enfer selon Rodin, Editions Norma, 2016.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre est superbement illustré. Il a été publié à l'occasion de l'exposition sur la porte de l'enfer au musée Rodin en 2016/2017.

2°) L'ouvrage commence à faire un point sur la sculpture monumentale, notamment en bronze, au XIXe siècle et on se rend compte que la porte de l'enfer s'inscrit dans une longue continuité.

3°) Le livre permet de se rendre compte que le point de départ de cette oeuvre de Rodin est l'enfer de Dante mais qu'il a complètement dépassé le cadre de cet ouvrage.

4°) L'ouvrage est foisonnant de détails qui montrent combien cette porte à sans cesse été pensée et repensée pour aboutir à la version qu'on connait aujourd'hui (on n'ose pas dire la version finale puisque la porte en bronze a été coulée après sa mort).

5°) Il est intéressant de savoir quels sont les musées du monde dans lesquels on peut voir une version de la porte de l'Enfer. Depuis 2016, il y en a 8.

lundi 15 avril 2024

n°1360 : Rue des Archives de Michel del Castillo

 

Rue des Archives de Michel del Castillo ++++ (n°19 625)

Le 3 avril 2024, j'ai fini de livre de Michel del Castillo, Rue des Archives, Folio, 1996, 1ère édition, Gallimard, 1994.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre qui a pour titre "rue des Archives". Une rue de Paris où j'ai habité pendant un peu moins de 20 ans et à laquelle je reste très attaché.

2°) Le livre est assez déconcertant. En grande partie autobiographique, il concernant la mort de la mère de Michel del Castillo qui avait un appartement rue des Archives, un lieu laissé dans un état innommable de saleté et d'ordure, et dont le narrateur entreprend de le nettoyer et de le vider.

3°) La mort de la mère conduit Michel del Castillo a revisité le parcours compliqué de Candida Isabel del Castillo qui avait pour habitude d'abandonner ses enfants. Elle a ainsi laissé en 1942 son fils Michel en otage aux Allemands pour pouvoir s'enfuir. Un passé douloureux pour le narrateur.

4°) Le livre est passionnant car strate après strate, on découvre toutes les facettes de la personnalité de Candida. C'est parfois suffocant mais le récit est tellement bien fait que l'on ne peut s'empêcher de lire la suite.

5°) J'ai énormément apprécié le personnage de l'Enfant, Xavier. Un procédé stylistique de dédoublement de la personnalité qui n'est pas rare dans la littérature mais qui est très réussi dans ce livre.  

6°) L'ouvrage ne concerne pas beaucoup la rue des Archives mais il y a quand mêmes quelques évocations des rues du Marais entre la rue de la Verrerie et la rue de Bretagne avec un prolongement jusqu'à la rue du Porteoin où Candida a eu son domicile à une époque. Il y a un très joli passage : page 184 (à propos de l'arrivée à Paris en 1955 :  "Nous ignorions tout de la ville et de ses secrets et déambulation dans ces ruelles [...] Nous tentions de retenir ces noms : rue des Haudriettes, des Quatre-Fils, des Francs-Bourgeois, du Plâtre. Loin de nous aider à nous orienter, ces appellations poétiques nous dépaysaient davantage. Entre Prévert et Queneau, elles dessinaient une topologie onirique". [...] "Dix ans plus tard, dans les années 70, nous marchions encore dans cet étroit village [...] Nous n'allions pas très loin, à l'intérieur d'un périmètre s'étendant de la rue du Temple, à la rue Vieille-du-Temple, ses limites extrêmes étant la rue de la Verrerie et la rue Portefoin. Plus loin vers le nord, s'ouvraient la steppe de la rue de Bretagne, le désert d'Arabie vers le sud, c'est-à-dire la place de l'Hôtel-de-Ville et ses vastes étendues".

samedi 13 avril 2024

n°1359 : Catherine II d'Henry Valloton

 

Catherine II d'Henry Valloton ++I (n°19 623)

Le 12 avril 2024, j'ai fini de lire le livre d'Henry Valloton, Catherine II, Fayard , 1955

Ce que j'ai aimé :

1°) Encore un ouvrage que j'ai retrouvé dans la vieille bibliothèque familiale et qui me permet de retrouver une femme qui m'intéresse depuis très longtemps : la tsarine Catherine II (qui a dirigé l'Empire russe de 1762 à 1796).

2°) L'ouvrage est très intéressant pour rappeler que la Russie a une politique de puissance depuis plusieurs siècles et que le "moment Poutine" que nous vivons en ce moment n'est qu'une page de la longue histoire de la Russie.

3°) L'ouvrage montre à quel point certains intellectuels français se sont vendus à l'impératrice et ont fait sa propagande. Une mentions spéciale pour Voltaire (page 286) : "Savez-vous où est le Paradis terrestre ? Moi, je le sais : il est partout où est Catherine II".

4°) On se rend compte à quel point Catherine II était une femme d’État et que malgré des discours angéliques elle a su recourir à la realpolitik. 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage se perd dans le premier chapitre sur une longue digression concernant la Russie des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle.