Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

jeudi 25 septembre 2008

n° 503 : Faubourg 36



Faubourg 36 ++ (N°13 941)

Hier, mercredi 25 septembre 2008, je suis allé voir le film Faubourg 36.


Ce que j'ai aimé :

1°) J'aime bien les films que fait Gérard Jugnot depuis quelques années. Ses personnages dégagent toujours une très grande humanité.

2°) Le film nous replonge dans l'ambiance des années 1930. Il permet surtout de se rendre compte de la présence de l'extrême droite et de l'antisémitisme.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'y allais pour savoir si je devais conseiller le film à mes élèves de 3e dans le cadre de l'étude du Front Populaire. Finalement, le film ne fait que des allusions aux grèves et aux mesures du gouvernement Blum. L'occupation de la blanchisserie fait un peu "exotique".

2°) Je n'ai pas enthousiasmé par l'hitoire en elle-même. J'ai un peu de mal avec Clovis Cornillac... j'ai du mal à le considérer comme un play boy ! Quant à Nora Harnezeder, elle n'est pas très crédible non plus dans le rôle de la révélation féminine.

3°) En tant qu'amoureux de Paris, je n'ai pas été enthousiasmé par les vues du décor d'un Paris en carton-pâte.

mardi 16 septembre 2008

n° 499 : Murder Most Holy

Murder Most Holy +++I (N°13 832)

Vendredi 12 septembre 2008, j'ai fini de lire le livre de Peter DOHERTY, Murder Most Holy, Headline, 1993, 1ère publication sous le pseudonyme de Paul HARDING.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est le 2e tome des aventures de Sir John Cranston et du dominicain Athelstan. Après la galerie du Rossignol que j'ai lu une 1ère fois en français et une deuxième fois en anglais, j'ai lu directement en anglais ce 2e volume. Une vraie réussite. L'auteur a imbriqué 3 enquêtes en une seule : une énigme qui s'est produite quelques années plus tôt en Italie (4 morts mystérieuses),  une série de meurtres au couvent des Dominicains de Londres et un squelette retrouvé dans l'église dont s'occupe Athelstan dans Southwark.

2°) L'ouvrage permet de rappeler la grande figure intellectuelle qu'a été Hildegarde de Bingen au XIIe siècle.

3°) La façon dont les paroissiens tiennent à faire du squelette retrouvé dans l'église une relique d'un saint est assez bien vue...

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le fait d'avoir mis trois enquêtes en une conduit à quelques petites longueurs... par exemple l'enquête pour savoir qui était le squelette enterré dans l'église.

Les articles relatifs à Paul DOHERTY :


- Satan in St Mary's




- la galerie du Rossignol (Doherty sous le pseudonyme de Paul HARDING)

- The nightingale gallery (ouvrage précédent en version anglaise)

- Sous le masque de Ré

- The song of a Dark Angel


 

dimanche 14 septembre 2008

n° 498 : Exposition : les soldats de l'Eternité


Les soldats de l'Eternité ++I (N°13 931)

Aujourd'hui, dimanche 14 septembre 2008, je suis allé voir l'exposition "Les soldats de l'Eternité" à la Pinacothèque de Paris.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'était la 1ère fois que je me rendais dans cette salle d'exposition ouverte par la Ville de Paris, il y a à peine un an en juin 2007. Elle est située place de la Madeleine (dans l'angle Nord-Est). J'étais content de voir pour la 1ère fois à quoi ressemble ce lieu.

2°) Etant de plus en plus un amateur de l'Histoire chinoise, j'ai pu grâce à cette exposition réviser mon histoire de Chine. L'exposition permet de voir un ensemble d'objets, surtout des bronzes, qui concernent tout le 1er millénaire avant J.-C. (et pas seulement l'époque de l'empereur Qin).

3°) C'est la 2e fois que je pouvais admirer quelques soldats trouvés dans le mausolée de l'Empereur Qin. (La 1ère fois, c'était il y a quelques années au Grimaldi Center de Monaco). C'est toujours un spectacle impressionnant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Pour ceux qui s'attendent à une exposition fournie, attention à la déception... On ne compte en fait que 3 salles... Même si nous avons parcouru les salles à deux reprises, en un peu plus de 30 minutes, nous en avons fait le tour.

2°) Les objets présentés sont très éclectiques : on nous annonce une exposition sur "Les soldats de l'Eternité" et en fait de nombreux objets concernent les périodes qui précèdent (notamment l'époque des Royaumes Combattants).

3°) Je trouve que dans ce lieu d'exposition le personnel est particulièrement mal aimable.

4°) Le lieu est très exigu. Je n'ai pas été enthousiasmé par le manque de luminosité dans certaines salles.

5°) Lors de ma visite qui a eu lieu un dimanche matin, de nombreux parents étaient venus avec des enfants en bas âge... Je n'ai rien contre l'idée de faire découvrir la culture aux plus jeunes mais il faudrait quand même que les parents respectent un minimum les autres visiteurs. C'est toujours personnellement un de mes soucis quand je visite un musée avec un groupe d'élèves... Les parents feraient parfois bien d'en faire autant quand ils font une visite avec leurs enfants. Ce sont eux qui sont principalement en charge de l'éducation de leur progéniture !!!

jeudi 4 septembre 2008

n° 496 : Christophe Colomb, l'énigme

Christophe Colomb, l'énigme


Christophe Colomb, l'énigme +++ (N°13 921)


Hier soir, je suis allé voir le film de Manoel de Oliveira, Christophe Colomb, l'Enigme.


Ce que j'ai aimé :


1°) Je suis allé au cinéma le Latina à quelques pas de chez moi à la séance de 22h. Un vrai plaisir d'avoir un cinéma à côté de chez moi. Et en plus, la carte UGC illimité est acceptée.


2°) Je suis sensible à l'image et dans ce film un grand nombre de plans sont d'une très grande beauté (par exemple le générique de fin).


3°) Le film nous promène à Lisbonne, dans l'Alentejo, en Algarve. Des lieux magnifiques que j'ai eu le plaisir de visiter en 2000.


4°) Le film tourne un peu au documentaire historique sur l'Histoire du Portugal. J'ai révisé et appris pas mal de choses.


Ce que j'ai moins aimé :


1°) Le côté "pédagogique" du film est parfois un peu pesant...


2°) Le film n'est pas long (1h15) et pourtant il y a quelques longueurs. On a du mal à voir où le protagoniste veut en arriver et le film finit un peu bizarrement aux Açores, dans la maison habitée par Colomb quand il allait en Amérique.

mercredi 3 septembre 2008

n° 495 : Gandhi de Parekh

GANDHI de Bhikhu PAREKH ++++ (N°13 920)

Le 30 août 2008, j'ai fini de lire le très bon livre de Bhikhu PAREKH, Gandhi, a very short introduction, Oxford University Press, 2001, 1ère édition, Paperbacks, 2001.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre sur le Mahatma Gandhi écrit par un spécialiste Indien. Cela lui permet d'avoir une connaissance très précise de la pensée de Ganhi (d'après lui les traductions en anglais de tous les ouvrages de Gandhi sont très imprécises).

2°) L'ouvrage commence par une biographie très concise de la vie de Gandhi. J'y ai appris par exemple que la mère de Gandhi appartenait à la secte Pramani (qui combine l'Islam et l'Indouhisme). (Page 1).

3°) L'auteur explique très précisément ce qu'est le Satyagraha, le concept de non-violence qui par sa force et sa puissance doit réussir à faire face aux pires violences. L'auteur montre que Gandhi a été très influencé par le message de Jésus, avec l'idée de souffrance comme force.

4°) La conception d'un homme quadridimensionnel (le corps, lla pensée ou conscience [manâs], l'âme ou l'esprit [âtman] qui est la source de l'énergie spirituelle, puis le karma qui implique l'idée que notre vie actuelle est le produit d'expérience de vies antérieures) est d'une incroyable richesse.

5°) Il est intéressant de constater que Gandhi n'acceptait pas la distinction droit/devoir, pour lui il y a seulement un dharma, une nature des choses et des êtres. (page 63).

6°) On se rend compte que Gandhi a eu une pensée qui peut être très contestée : pour lui les Juifs durant la Seconde guerre mondiale aurait du résister puisque de toutes façons ils étaient condamnés à être massacrés. Cela d'après lui leur aurait permis d'affirmer leur dignité et du coup d'infirmer les préjugés nazis. Cette question est bien sûr beaucoup plus complexe (page 75).

7°) Il est intéressant de constater que Gandhi rejette autant le capitalisme (fondé sur le consummérisme et sur la volonté d'écraser l'autre) que le communisme (qui par son matérialisme empêche toute spiritualité). (page 84).

8°) L'idée de Swaraj, c'est-à-dire d'auto-suffisance et d'autonomie des communautés locales, n'est pas sans avoir certains liens avec la pensée alter-mondialiste actuelle. (page 93)

9°) Il est intéressant que Martin Luther King s'est inspiré de la stratégie non-violente de Gandhi. Or, ces deux personnages ont fini par être assassiné, ce qui montre bien que leur action était vraiment très gênante pour les extrêmistes. (pages 112-113).

DONC, quel dommage que ce livre ne soit pas traduit en français pour ceux qui ne sont pas des lecteurs de la langue de Shakespeare.

9°) Une idée passionnante : l'idée que plus une police est armée, plus elle conduit le crime à se concentrer entre les mains des pires criminels qui sont les seuls à pouvoir s'armer en conséquence ce qui entraîne un cycle de violences. (page 103)

n° 494 : Le légataire universel

Le légataire universel +++ (N°13920)


Le 25 août 2008, j'ai fini de lire la pièce de théâtre de Jean-François Regnard, Le légataire universelle, représentée pour la 1ère fois en 1708, publiée aux Editions Espaces 34 en 2003.


Ce que j'ai aimé :


1°) Jean-François Regnard est un auteur de pièces de théâtre aujourd'hui oublié. Il a cependant été considéré comme un digne successeur de Molière (voir l'article que j'ai consacré à sa statue sur l'Hôtel de Ville de Paris sur le blog l'Indépendant du 4e). La pièce rappelle à la fois l'Avare et le Malade imaginaire mais elle a un aspect plus moderne que celles de Molière par les relations sociales qu'elle évoque. (Par exemple, la bourgeoisie qui joue un rôle de plus en plus important).


2°) La façon dont l'intrigue est menée est très bien faite. Le coup tordu fait par le valet Crispin à son maître Eraste est une très grande réussite.


Ce que j'ai moins aimé :


1°) Certains passages rappellent un peu trop l'Avare : Géronte est un clône d'Harpagon.