Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

mardi 27 décembre 2011

N°781 : Le Musée Hetjens de Düsseldorf


Le Museum Hetjens de Düsseldorf ++I (n°15 130)

Le 18 décembre 2011, j'ai visite le musée Hetjens de Düsseldorf.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un musée consacré à la céramique. Il possède une collection qui montre une variété de civilisation avec par exemple de très belles poteries grecques et africaines.

2°) Au 1er étage, les salles relatives à la porcelaine chinoise valent le détour. Il y a une collection intéressante notamment pour la Chine des Song, des Ming et des Qing.

3°) Le musée est beau à voir. On y profite d'une très belle luminosité.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) La porcelaine d'Europe est -comme très souvent- surrepprésentée. On finit par avoir une indigestion de ces porcelaines du XVIIIe siècle qui ne donnent pas dans la légèreté  (voir un exemple avec la photo 3)

2°) La librairie du musée est pour le moins décevante. Par exemple, il n'y a presque rien sur les porcelaines asiatiques alors que l'Asie de l'Est est le berceau de cette technique.

Une coupe craquelée de la Chine (des Mings ?)

Une production de la manufacture de Vincennes (vers 1750)

lundi 26 décembre 2011

n° 780 : La Piscine olympique de Deauville

La piscine olympique de Deauville +++ (n° 15 129)

Le 26 décembre 2011, pour la 1ère fois, je suis allé nager à la piscine olympique de Deauville.

Ce que j'ai aimé :

1°) La piscine de Lisieux* étant fermé pour travaux depuis des mois (et cela risque de durer car l'entreprise qui en était chargée a fait faillite), c'est une des seules piscines qu'il reste pour nager quand on est dans le pays d'Auge.

2°) C'est une piscine olympique et donc de 50m.

3°) Il y a 2 bassins donc c'est une piscine où les sportifs peuvent nager tranquillement. Parmi les nageurs, on compte beaucoup de personnes qui nagent très correctement.

4°) La piscine est à quelques mètres des planches de Deauville et donc l'endroit est loin d'être désagréable.

5°) Le personnel de la piscine est très aimable.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je ne suis pas convaincu par le fait que la piscine soit alimentée par de l'eau de mer... donc salée. C'est peut-être moins coûteux et plus écologique mais ce n'est pas très agréable quand on nage de sentir le sel sur les lèvres.

2°) L'entrée coûte 4€... Ce n'est pas pour rien que Deauville est surnommé le 21e arrondissement de Paris !

* la piscine de Lisieux s'appelle Le nautile (voir mon article du 1er novembre 2007). Espérons que contrairement à l'embarcation du capitaine Némo, elle n'a pas définitivement sombré !

P.S. La piscine olympique de Deauville (comme les piscines parisiennes) impose le bonnet de bain et interdit les bermudas de bain. Pour les vêtements, pas besoin de pièces : il y a une consigne gratuite où on les dépose.

dimanche 25 décembre 2011

n° 779 : Le Ludwig Museum de Cologne


Le Ludwig Museum de Cologne ++++ (n° 15 128)

Le 20 décembre 2011, j'ai visité pour la 4e fois le Ludwig Museum (1ère fois en 1997, puis en janvier 2008 et en février 2011.

Ce que j'adore dans ce musée :

1°) Il fait partie de ces quelques musées que l'on prend un plaisir incroyable à retrouver. Plus on le visite, plus on apprend à l'aimer, à retrouver certaines oeuvres, à voir celles qui ont été déplacées, remplacées par d'autres.

2°) L'espace du musée est très lumineux. Il est desservi par un superbe escalier central. Les salles donnent des perspectives vers la cathédrale, la Gare de Cologne, le Rhin et le pont Hohenzollern. C'est magnifique à voir.

3°) On y trouve des oeuvres de peintres que j'apprécie de plus en plus : Nolde, Feininger, Beckman, Kirchner, Otto Dix,

4°) On retrouve aussi des grands artistes européens du XXe siècle dont j'ai pu apprécier l'oeuvre grâce à des expositions à Cologne, à la New Tate de Londres, à l'Albertina de Vienne ou au centre Pompidou : Sonia Delaunay, Mondrian, Rothko, Kokoshka. Cela permet ainsi de retrouver ces artistes.

5°) Le restaurant du musée propose d'excellents plats. On peut y profiter de la très belle vue vers le Rhin.

6°) Entre février et décembre 2011, le musée a abondonné cet absurde système que l'on trouve dans de nombreux musées allemands et qui consiste à devoir acheter à l'accueil une autorisation de photographier (ce qui donc oblige à placer des gardiens un peu partout et qui passe leur temps à vérifier que vous avez bien sur vous le document qui donne cette autorisation).

7°) Certaines salles d'art contemporain permettent à certaines artistes de se laisser complètement aller à leur créativité ce qui peut parfois être pesant mais ce qui à force finit par être amusant.

8°) Dans ce musée, on trouve de très nombreux bancs ce qui m'a déjà permis sur l'amoureux des bancs publics de publier plusieurs vues prises dans ce musée (article du 10 juillet 2011 et du 4 décembre 2011.

9°) En ce mois de décembre 2011, les vues de Cologne recouvert de neige étaient fort belles à voir depuis le musée :

Voici un parcours photographique d'oeuvres du musées :  
Ernst Ludwig Kirchner, Pont de chemin de fer, 1910

Emil Nolde, Paysage après le coucher de soleil, 1915

Lyonel Feininger, Pont III, 1917

Lyonel Feininger, Les toits au-dessus de la ville (Halle), 1931

Max Beckmann, Vue par la fenêtre de la Tour Eiffel, 1930

Oskar Kokoschka, Portrait de Peter Baum, 1910

Otto Dix, Portrait du Dr Hans Koch, 1921

Anton Räderscheidt, Portrait du Dr Andreas Becker, 1931
Mark Rothko, Terre et vert, 1955

Sonia Delaunay, Rythme coloré, 1969


Andy Warhol, 80 billets de Deux dollars (devant et derrière), 1962
Roy Liechtenstein, La cathédrale de Rouen vue à différents moments de la journée, Série 2, 1969

samedi 24 décembre 2011

n° 778 : Le Messie de Haendel



Le Messie de Haendel ++++ (n° 15 127)

Le 23 décembre 2011, je suis allé au Théâtre des Champs Elysées pour entendre l'oratorio le plus célèbre de Haendel : Le Messie.

Ce que j'ai aimé :

1°) En cette avant-veille de Noël, le choix de ce concert s'imposait. Cet oratorio de Haendel, dont de nombreux airs sont très connus (notamment le choeur "Allelouja !" de la fin de l'Acte II), a la particularité de ne pas nous raconter une histoire mais d'être une évocation très inspirée du rôle rédempteur de Jésus par sa naissance (Acte I), sa mort et sa rédemption (Acte II) et son retour pour le Jugement dernier (Acte III). Le tout est vraiment très agréable à suivre.

2°) J'ai découvert un soliste d'un incroyable talent : le contre-ténor Timothy MEAD qui est sidérant par la puissance de sa voix et par ce qui paraît être l'incroyable facilité de son interprétation.

3°) Le choeur et l'orchestre (of the Age of the Enlightment) était parfait. Les interventions des trompettistes parfaites.

4°) Le ténor Nicholas Mulroy est aussi de très grand qualité.

5°) Un petit moment d'émotion au morceau interprété par l'alto "Behold, a virgin shall conceive, and bear a son, and shall call his name : Emmanuel..., God with us" (tiré de Isaïe 7: 14 et Matthieu 1 : 23). (voir une interprétation avec le lien suivant) Une pensée émue pour une dame appelée Geneviève Q.

Ce que j'ai moins aimé :
1°) Le baryton Lisandro Abadie a une voix superbe mais son interprétation en anglais est pénible à suivre. Il prononcé de nombreux syllabes à l'italienne. Par exemple "Immortality" est presque prononcé comme "Immortalita" alors qu'en anglais le son serait plutôt immerteliti avec un rythme et un accent tonique qui ne tombe pas sur la même syllabe. Cela frisait parfois le ridicule. Lorsqu'il chante, on a envie que cela finisse le plus rapidement possible...

2°) La soprano Elizabeth Watts chante de manière inspirée mais elle manque un peu de puissance si on compare avec les autres solistes.

3°) Cette oeuvre de Haendel conduit à très peu d'échanges entre les solistes et le choeur. Cela donne parfois à l'ensemble un aspect un peu figé. On ne retrouve pas les alternances, les échos et les renvois entre le choeur et les solistes que l'on peut par exemple admirer dans la Passion selon Saint-Jean de Bach.

4°) Le chef d'orcheste Laurence Cunnings en fait parfois un peu trop. Je préfère vraiment les directions par Minkovski ou par W. Christie. A force de trop remuer, la direction a parfois conduit le choeur à démarrer certains chants en manquant un peu de puissance. (Je ne parle bien sur pas de l'interprétation du Alleluja ! et du Amen final qui étaient des réussites.

5°) Ce n'est pas la 1ère fois que je vais écouter de la musique au TCE mais je n'avais jamais vu dans le public autant de personnes affichant un snobisme, facheux symptôme d'une imbécillité navrante. D'autant plus que si le spectacle était superbe, le Messie est une oeuvre musicale qui n'a rien de particulièrement raffiné.

6°) Je trouve le chant "Every valley" assez surprenant. Haendel donne dans le communisme et l'égalitarisme. Cela est expliqué avec enthousiasme par le lien suivant.

vendredi 23 décembre 2011

n° 777 : The Samurai

The Samurai. A New Histroy of Warrior Elite +++ (n° 15 126)

Le 20 décembre 2011, j'ai fini de lire le livre de Jonathan CLEMENTS, The Samurai, A new History of the Warrior Elite, Robinson et Running Press, Philedelphie, 2010.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre permet un nouveau survol de l'Histoire du Japon. Ce n'est pas la première fois que je me penche sur la question mais l'histoire du Japon a certaines complexités. Par exemple aux XIIIe siècle non seulement il y avait un empereur, un empereur en retraite, un Shogun pour prendre les décisions à la place de l'empereur... mais aussi un régent pour prendre les décisions à la place du Shogun. On admettra que ce n'est pas simple.

2°) Au XIVe siècle, le Japon a connu une période avec deux empereurs... à la manière des deux papes que connaissait l'Occident à cette époque.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage se perd parfois dans des détails des guerres de clans qu'a connu le Japon. C'est parfois pénible à suivre.

2°) Il est inquiétant que l'auteur de ce livre est écrit avant un ouvrage sur l'histoire des Vikings... On ne voit pas trop le rapport avec le Japon.

3°) Au début du livre il y a une partie de la généalogie des empereurs et des shoguns. Il aurait été plus simple de tous les mettre. Par exemple il n'y a pas la généalogie des empereurs du XIXe et du XXe siècle.

jeudi 22 décembre 2011

n° 776 : Le Magret de canard aux clémentines

Magret de canard aux clémentines ++++ (n° 15  126)

Le 23 décembre 2011, j'ai mangé du Magret de canard aux clémentines. Un plat délicieux dont j'ai trouvé la recette sur Marmiton.com

Ingrédients (pour 2 personnes) :- 1 magret de canard
- 5 clémentines
- 2 cuillères à soupe de vinaigre
- 1 cuillère à soupe de
sucre
- jus d'1 ou 2 oranges
- 2 cuillères à soupe d'huile
- 1 cuillère à café de
poivre
- 1 cuillère à café de gros sel
- 1 cuillère à café de cumin
- 1 cuillère à café de curry
- 1 cuillère à café de muscade

Préparation :
Epluchez et divisez les quartiers des clémentines.
Dans une casserole mettre le vinaigre et le sucre pour faire le caramel puis déglacez-le avec le jus d'orange, ajoutez les quartiers de clémentines, faire bouillir 1 mn, éteindre le feu et laissez-les dans la casserole.
Incisez la peau du magret au couteau, le rouler dans les épices, poêlez le magret avec l'huile 10 mn environ (il doit être rosé à l'intérieur), sortez le magret, enveloppez-le dans du papier d'alu 10 mn.
Emincez le magret, servez-le avec les clémentines et leur jus.

Pour le plat ci-dessous, il faut juste préciser que :
1°) On a ajouté des raisins secs dans la cuisson du jus
2°) A la fin, il faut surtout ne pas faire baigner les magrets de canard dans le jus mais les servir à part.

Ce que j'ai aimé :

1°) Le mélange sucré/salé est vraiment parfait avec le goût très légèrement acidulé des clémentines.

2°) La personne qui a préparé la recette l'a faite de façon magistrale !

mercredi 21 décembre 2011

n° 775 : Museum Kunstpalast de Düsseldorf


Museum Kunstpalast de Düsseldorf ++++ (n° 15 124)

Le 18 décembre 2011, j'ai visité le Museum Kunstpalast ("MKP") de Düsseldorf en Rhénanie du Nord / Westphalie.

Ce que j'ai aimé :

1°) A l'intérieur, les salles du musée sont complètement rénovées et le musée est vraiment très agréable à visiter avec beaucoup de luminosité.

2°) Les collections de peintures permettent de faire un survol de la peinture allemande en partant de Cranach, en passant par Caspar David Friedrich, Menzel (considéré en Allemagne comme le grand peintre allemand de la 2e moitié du XIXe siècle) et surtout les écoles du début du XXe siècle avec Liebermann, Karl Schmidt-Rottluff, Nolde, Kirchner, Otto Dix,...

3°) Le musée possède aussi des oeuvres d'artistes de "l'aire" de création germanique : par exemple un paysage de Van Goyen, un buste de Messerschmidt, un tableau figuratif de Kandinsky.

4°) L'architecture du musée date de la fin des années 1920. C'est une architecture à la fois grandiose et aux lignes épurées qui annoncent l'art du IIIe Reich. Ce n'est pas "beau" en soi mais c'est un témoignage artistique impressionnant de cette époque. L'escalier central a vraiment des proportions imposantes.

5°) Le musée possède une importante collection de verres de toutes les époques. On peut notamment admirer de très belles oeuvres de l'Ecole de Nancy et du Jugendstyle.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Extérieurement, les lignes rectilignes du musées font un peu froid dans le dos... ce qui est gênant quand la température est en dessous de 5°c...

Voici quelques photos de ce musée :

Une vue aérienne ancienne du musée qui montre un aperçu d'ensemble

Un des pavillons situés aux extrêmités des façades qui annoncent le goût architectural de l'époque nazie.
La façade d'entrée des collections permanentes du musée

L'escalier monumental dans le hall central du musée
Une salle du musée du Verre

Lucas Cranch l'ancien, Le couple mal assorti (ou le vieil homme amoureux), vers 1530.

Jan Josephsz Van Goyen, Paysage panoramique avec une vue d'Arnheim, vers 1646


Franz Xaver Messerschmidt (1736-1783), Homme baillant.
Bernardo Bellotto, dit le Canaletto, Vue de l'église Saint-Charles, Vienne, vers 1760

Adolph Von Menzel, Une rue parisienne, 1869

Emil Nolde, Jardin de fleurs (ou Fille au bain), 1908

Ernst Ludwig Kirchner, Deux filles (ou Deux filles nues parlant), vers 1910

Wassily Kandinsky, Vue de Murnau, vers 1910

Otto Dix, Portrait d'Adolf Uzarski, 1923

Alexander Archipenko, Figure noire assise, concave, 1916

lundi 12 décembre 2011

n° 774 : Comptes et légendes de Paris


Comptes et légendes de Paris ++++ (n° 15 115)

Le 10 décembre 2011, j'ai fini de lire le livre de Dominique FOING, Comptes et légendes de Paris, Denoël, 2011

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre montre combien Bertrand Delanoë est un génie de la communication alors que le bilan de sa gestion est un désastre absolu. Tout est dans la com' mais pour ce qui est des résultats et notamment des comptes, c'est catastrophique.

2°) Le livre montre que Bertrand Delanoë n'est pas du tout un type sympa et qu'il a horreur de la contradiction.

3°) Le livre n'est pas écrit par un affreux Jojo réactionnaire : Dominique Foing a été membre de la section socialiste du 4e arrondissement.

4°) Le chapitre II "brouillons de culture" commence par une anecdote amusante. Pierre Bergé aurait déclaré à propos de l'éventualité de voir Christophe Girard devenir ministre de la Culture : "Et pourquoi pas Rika Zaraï au ministère de la santé ?".

5°) Le dernier chapitre "Du chewing gum dans l'éthique" explique de manière fort bien argumentée, pourquoi Anne Hidalgo peut affirmer que s'il arrive que la Ville de Paris perde en 1ère instance devant le juge administrative, elle gagne systématiquement devant le Conseil d'Etat... C'est édifiant. Ce qui est rapporté concernant la jurisprudence relative aux Délégation de Service Public (DSP) est même sidérant !

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Les idolâtres du Grand Bertrand affirmeront que c'est un réquisitoire sans nuance. Cependant pour la plaidoierie, il suffit d'ouvrir n'importe quel journal d'information municipale et même de nombreux média. L'éloge de la gestion du maire de Paris y était jusqu'ici comme un réflexe pavlovien et c'est justement pourquoi ce livre critique semble relever du crime de lèse-majesté.

2°) On pourrait ajouter certains chapitres par exemple concernant les rapports avec les maires d'arrondissement (de droite... comme de gauche) ou à propos de la propreté de Paris eet de la gestion des déchets.

En tout cas un livre vraiment très argumenté qui a demandé à son auteur un énorme travail de documentation et d'information. A lire par tous les citoyens parisiens qui veulent avoir un avis éclairé sur la façon dont leur ville est gérée !

dimanche 11 décembre 2011

n° 773 : Shame

Shame +++ (n° 15 114)

Le 9 décembre 2011, je suis allé voir le film "Shame".

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film qui montre un cadre new yorkais accro au sexe et qui donc n'arrive plus à se contrôler. Une longue dérive dans laquelle intervient aussi sa soeur qu'il héberge et qui elle ne va pas bien non plus. Dans le film The Lady, on ne nous montrait que le côté positif d'une femme, ici c'est vraiment... le contraire.

2°) Michael Fassbender réussit à nous montrer les aspects les plus intimes de l'être humain (je passe les détails). Une vraie prouesse d'acteur ! Dès le début du film il nous livre son intimité physique, ce qui fait que dans le reste du film, on s'intéresse à son intimité "mentale" et on n'en a pas fini d'être surpris !

3°) Le film se passe à New York. J'adore cette ville.

4°) J'ai beaucoup aimé le passage où le protagoniste écoute chanter sa soeur "New York, New York". Outre la beauté de cette chanson, le fait qu'il laisse couler une larme peut s'interpréter de différentes façons mais à mon avis il s'agit  du fait qu'il se rend compte que son addiction le conduit à négliger d'autres aspets de l'Humanité. D'autres trouvent cette scène trop longue (c'est l'avis de Marcozeblog dont je peux donenr l'avis en exclusivité !). Moi, je l'ai vraiment beaucoup appréciée : ce moment de poésie permet aux spectateurs de souffler.

5°) Le héros écoute sur sa chaîne les variations Goldberg de Bach. Quel bonheur aussi de les entendre dans ce film qui pour le reste est vraiment très sombre !

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'idée qu'un hétérosexuel quand il a besoin de se soulager peut aller faire un tour dans une baisodrome homo me paraît pour le moins saugrenu.

2°) Il y a certains moments où le film traîne un peu en longueur. Les scènes finales quand il retrouve sa soeur (je ne détaille pas là encore) sont vraiment les plus insoutenables.

Un film à ne pas mettre devant les yeux de tout le monde car il peut heurter la sensibilité de certains. Par contre, pour ceux qui croient encore aux histoire de beaux princes et de belles princesses a un âge très avancé, il peut permettre de mieux comprendre le genre humain.

jeudi 8 décembre 2011

n° 772 : The Lady


The Lady +++I (n° 15 111)

Le 8 décembre 2011, je suis allé voir le film The Lady de Luc Besson.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film superbe qui montre la force d'une femme confrontée à une dictature militaire.

2°) Le film montre aussi la force du lien entre Aung San Suu Kii et son mari (de nationalité britannique).

3°) Comme souvent dans les films de Luc Besson, il y a une très bonne qualité photo.

4°) Il faut voir ce film pour la performance de Michelle Yeoh, l'actrice qui interprète Aung San Suu Kii.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le film est un peu trop manichéen. D'un côté il y a les affreux jojo et de l'autre côté une femme parfaite sans aucun défaut. J'aurais aimé un peu plus de densité psychologique dans les personnages. Personne n'est complètement tout blanc ou complètement tout noir.

Un film à voir car il permet d'avoir davantage confiance en l'Humanité

mercredi 7 décembre 2011

n° 771 : Les Thibault (volume I)



Les Thibault, I ++++ (n° 15 110)

Le 7 décembre 2011, j'ai fini le livre de Roger MARTIN DU GARD, Les Thibault, volume I, Folio, Edition 2008, 1 (Le  Cahier gris, Le pénitencier, La Belle saison, La Consultation, la Sorellina), 1921-1923

Ce que j'ai beaucoup aimé :

1°) C'est une saga familiale qui a quelque chose qui rappelle Zola mais avec une complexité psychologique des personnages beaucoup plus grande même si l'hérédité n'est pas absente (par exemple le sentiment de force intérieur des Thibault). J'ai adoré !

2°) Il y a vraiment des passages qui sont d'une précision psychologique admirable notamment à propos de la vieillesse :
P 523 : "Comme les êtres les plus droits peuvent vivre à l'aise dans le mensonge"
P 527 à propos de Jérome De Fontanin, un coureur de jupons qui comment à se faire vieux "Ce matin, au tennis, comme il avait souffert ! Tous ces jeunes gens et ces jeunes filles, au regard clair, échevelés par le jeu, le col dégrafé, et les vêtements en désordre dans que rien pût altérer le charme triomphant de leur jeunesse ; tous ces corps flexibles, baignés de soleil, et dont la transpiration même était fraîche et répandait un parfum de santé ! Ah pendant les dix minutes qu'il avait passé là comme il avait cruellement mesuré la disqualification de l'âge ! Comme il avait eu honte et horreur de cette lutte quotidienne qu'il fallait maintenant mener contre lui-même, contre les flétrissures, la malpropreté, l'odeur de la vieillesse ! contre tous les signes avant-coureurs de cette décomposition finale, déjà commencée en lui !" (je trouve ce passage superbe).
Avec en contrepoint, un passage consacré au professeur Jolicourt qui dit p. 765 : "J'aime beaucoup les jeunes gens. Ils m'aident à ne pas vieillir par trop vite. Ils deviennt qu'il y a en moi, sous le professeur de littérature, un vieux poète éminent auquel ils peuvent parler hardiment".

3°) Sur la condition de vie des adolescents de la IIIe République la colonie péitentiaire que finance M. Thibault père en Picardie montre que ce genre de structure fonctionnait bien mal...

4°) Le roman est intéressant en ce qui concerne les préjugés qui existaient encore au début du XXe siècle envers les Protestants (M. Thibault envers la famille De Fontanin).

5°) Sur la colonisation de l'Afrique, ce passage montre toute une dimension souvent peu évoquée p.547 : "Cette liberté des Blancs au milieu des Noirs ! Ici, on ne soupçonne pas ce qu'elle peut être, cette liberté-là ! Aucune règle, aucun contrôle ! Tu n'as pas à craindre le jugement d'autrui ! Saisis-tu ? Peux-tu comprendre ça ? Tu as le droit d'être toi-même, partout et toujours. Tu es aussi libre devant tous ces noirs que tu l'es ici; devant ton chien. Et en même temps, tu vis au milieu d'être délicieux, pleins d'un tact et de nuances dont tu n'as pas idée !"

6°) J'ai découvert que la chason "A la pêche aux moules, je ne veux plus  aller, maman" existait déjà au début du XXe siècle !

7°) Il y a un passage où Antoine Thibault donne dans l'Existentialisme avant l'heure. On croirait vraiment un passage du livre de Sartre, L'existentialisme est un humanisme  p. 705:" Liberté complète, à la condition de voir clair... C'est assez dangereux, en somme. Mais cela ne réussit pas mal. Tout dépend de la qualité du regard. Voir clair... S'observer de cet oeil libre, lucide, désintéressé, qu'on acquiert dans les laboratoires. Se regarder cyniquement penser, agir. Se prendre exactement pour ce qu'on est. Comme corollaire : s'accepter tel qu'on est... Et alors ? Je serais bien près de dire : tout est permis... Tout est permis du moment qu'on est pas dupe de soi-même ; du moment qu'on sait ce qu'on fait, et, autant que possible, pourquoi on le fait!".
"Presque aussitôt, il sourit aigrement : "Le plus déroutant, c'est que, si l'on y regarde attentivement, ma vie - cette fameuse "liberté complète" pour laquelle il n'y a ni bien ni mal - elle est à peu près uniquement consacrée à la pratique de ce que les autres appelent le bien".

8°) On trouve la clé qui permet de comprendre nombre des personnages des Thibault à la fin de ce volume, p. 868 dans des propos de Jacques Thibault " On éprouve quelquefois des choses... On a des espèces d'élans vers ceci... ou cela.. Des élans qui jaillissent du plus profond ... N'est-ce pas ? ... On ne sait pas si les autres éprouvent la même chos, ou bien si on est... un monstre !.. Comprends-tu ce que je veux dire, Antoine ? [...] Pour nous autres, qui ne savons pas, c'est terriblement angoisant, vois-tu... Ainsi tiens, un exemple : quand on a treize, quatorze ans, ces désirs inconnus qui montent comme des bouffées, ces pensées troubles qui vous envahissent sans qu'on puisse s'en défendre, et dont on a honte, et qu'on dissimule douloureusement comme des tares... Et puis, un jour, on découvre que rien n'est plus naturel, que rien n'est plus beau même... Et que tous, tous comme nous, pareillement... Comprends-tu ? Eh bien voilà, il y a des choses obscures... des instincs... qui se dressent et pour lesquels, même à mon âge, Antoine, même à mon âge... on se demande... on ne sait pas..."

9°) Ce roman montre le caractère irrationnel de l'être humain avec par exemple la façon dont Rachel quitte Antoine, dont Mme de Fontanin accepte le caractère volage de son mari, dont Jacques cherche à comprendre sa relation avec Jenny De Fontanin.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le roman est un peu naïf concernant "l'amitié particulière" entre Jacques et Daniel par laquelel commence le roman. Cela peut, peut-être, permettre à certains parents de se rassurer !

2°) Il y a quelques pages qui sont mal imprimées... Les éditions Folio ce n'est plus ce que c'était !

dimanche 4 décembre 2011

n° 770 : La Marine d'argent d'Abraham Van Beyeren


La marine d'argent d'Abraham Van Beyeren +++ (n°15 106)

Voici un tableau sur leque je souhaite faire un article car pour des raisons personnelles cette oeuvre m'intéresse de près depuis cet automne 2011. Il s'agit du tableau "Marine d'argent" d'Abraham Van Beyeren (1620-1690), oeuvre datée des années 1640 et que l'on peut voir au Louvre dans les salles de la collection Croÿ et que j'ai photographiée le 21 octobre 2011.

Ce que j'ai aimé :
1°) Ce peintre hollandais réussit à faire des marines qui sont vraiment pleine de vie à la manière de certaines scènes de vie quotidienne faite par Bruëgel ou Ostade. On peut ainsi noter certains éléments caractéristiques des marines de ce peintre. On peu noter tout d'abord la présence d'oiseaux qui donnent de la vie et du volume au ciel  et à la mer :

ainsi que la présence au 1er plan de barques de pêcheurs qui tirent des filet et donc créent une masse qui donne de l'importance à cette partie du tableau avec donc là encore un effet de profondeur avec aussi des décors à l'horizon comme des moulins :
2°) j'aime aussi la façon légère dont sont peints les voiliers dont notamment ces deux grands bateaux qui occupent la partie droite du 2e plan :
avec un détail du drapeau des Provinces unies que l'on peut voir à la poupe du bateau situé au 1er plan :


Ce que j'aime moins :
1°) Ce n'est pas la plus belle marine de Van Beyeren mais c'est la plus belle que l'on peut voir au Louvre... A défaut d'autre chose, l'amateur de peintures se contente de ce qu'on peut voir dans les collections publiques.

2°) Van Beyeren est surtout connu pour les natures mortes animales que j'apprécie beaucoup moins (on peut en voir deux exemplaires au Louvre dans le département "Peintures hollandaises" de l'aile Richelieu)

3°) Bien sûr en matière de marine, Van Goyen reste insurpassable  notamment grâce à sa façon de représenter le ciel.

samedi 3 décembre 2011

n° 769 : 1000m en moins de 20mn


1 000m en moins de 20mn ++++ (n°15 106)

Voilà un article qui va peut-être en faire ricâner certains... Tout le monde n'est pas un sportif né. Ce matin à la piscine Valeyre dans le 9e arrondissement de Paris, j'ai fait mes 1 000m en crawl en 19 mn 45 secondes et 84 dizièmes...

Ce que j'ai aimé :
1°) Cela fait des années que je fais des 1 000m en crawl et je suis heureux de faire des progrès. En 2001, mon meilleur temps était supérieur à 26mn. C'est en 2004 que je suis passé sous la barre des 25mn, en 2005 sous la barre des 23 mn et en 2008 sous la barre des 21mn. Depuis les résultats ne s'étaient pas améliorés. Ces derniers temps, mes résultats étaient en nette amélioration. Je suis content d'être passé aujourd'hui sous  le seuil psychologique des 20mn avec un temps de 19 mn 45 secondes. Ce n'est pas un temps de champion olympique mais cela fait une moyenne inférieure à 2mn par centaine de mètres parcourus.

2°) j'ai un peu traîné sur les 250 premiers mètres puisque je les ai parcourus en 5mn10. Cela veut donc dire que j'ai accéléré pendant les 750m suivant et que je les ai parcourus en 14mn 35. A ce rythme-là, j'aurais même pu passer sous la barre des 19mn. Des progrès sont encore possibles !

3°) Quand on est en forme et que l'on réussit à avancer à cette vitesse on a un réel sentiment de bien-être et de plénitude qui est difficilement descriptible...

Pourvou qué sa dourre !

vendredi 2 décembre 2011

n° 768 : Contagion


Contagion ++I (n° 15 105)

Le 2 décembre 2011, j'ai vu le film Contagion.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film sur un thème qui m'a toujours intéressé : le risque d'une catastrope à l'échelle de l'Humanité et comment notre société moderne pourrait y faire face. Ici il s'agit d'une pandémie faisant plusieurs millions de victimees.

2°) Le film fait réfléchir sur la place des blogs comme contre pouvoirs (de manière pas très élogieuse puisque le blogueur (interprété par Jude Law) qui dénonce les industries pharmaceutiques s'avèrent être un escroc...). J'ai beaucoup aimé cette phrase : les blogs, ce sont des graffitis avec de la ponctuation !

3°) Le film rappelle fort justement que la "grippe espagnole" a fait en 1918 a provoqué la mort d'1% de la population mondiale (plus que les soldats morts sur pendant la Première guerre mondiale !).
Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'ai trouvé que le film manquait de rythme. Il y a je ne sais quelles étapes manquantes qui ne rendent pas le film assez intelligible. Le scénario m'a parfois paru très brouillon.

2°) Dans ce film, il y a un casting impressionnant (comme le souligne l'affiche) mais mise à part Kate Winslet et Jennifer Ehle (qui a des faux airs de Susan Sarandon) je n'ai pas été enthousiasmé par de nombreux interprètes.

mercredi 30 novembre 2011

n° 767 : Hitler


Hitler ++++ (n° 15 103)

Le 28 novembre 2011, j'ai fini de lire le livre de Ian KERSHAW, Hitler, Penguin books, 2009, (1ère publication en deux volumes 1998-2000).

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est une biographie passionnante très bien écrit. L'ouvrage paru en un volume alors que la version initale était en deux. Cela gagne en unité.

2°) Le livre est captivant car à chaque page, on se demande comment tout cela a-t-il été possible. Une telle folie, une telle démesure et parfois aussi une telle bêtise.

2°) On apprend beaucoup de choses sur la jeunesse de Hitler mais surtout sur les années 20. On se rend compte que bien des mesures ont été prises pour essayer de bloquer les progrès du nazisme. Par exemple Hitler a longtemps été interdit de prendre la parole dans une grande partie de l'Allemagne.

3°) L'ouvrage est illustré par de nombreuses photographies et il comporte au début des cartes ce qui est une très bonne chose.

4°) A la fin du livre, le testament d'Hitler permet de bien comprendre la volonté évidente pour Hitler de mettre en oeuvre la Question juive. Il est impossible de dire qu'il ne savait pas.

5°) J'ignorais que Hitler s'était amusé à plusieurs reprises à dissoudre le Reichstag et à organiser des élections législatives alors que le parti nazi était le seul autorisé : à l'automne 1933, à nouveau en 1934 puis en 1938. De même le Reichstag a continué à être réuni assez régulièrement... pour entendre les discours du Führer et accepter les décisions prises. Il y a encore eu un vote en 1943 pour que Hitler ait le droit de démettre tout fonctionnaire sans besoin de motiver... comme s'il ne l'avait pas fait avant.

6°) L'auteur cite énormément le Journal personnel de Goebbels. Ce type là paraît encore plus abjecte que Hitler.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) A la fin du livre il y a des longueurs. L'auteur tend de plus en plus à faire une description détaillée de la 2e Guerre mondiale et s'éloigne parfois du coeur du sujet : Hitler. Par exemple, il détaille très longuement les réseaux mis en palce contre Hitler dans l'armée. C'est un sujet intéressant mais Hitler n'y était pas pour grand chose et cela fait oublier qu'il y a eu de nombreux autres courants de Résistance.

2°) Pour lire ce livre, il ne faut pas manquer d'endurance car il fait très de 1000 pages et les caractères sont minuscules.

3°) Une petite chronologie en fin de livre aurait pu être utile.

dimanche 27 novembre 2011

n° 766 : Exposition : Gaz à tous les étages


Gaz à tous les étages ++ (n°15 100)

Le 26 novembre 2011, je suis allé voir l'exposition "Gaz à tous les étages" à la Biblitohèque Forney

Ce que j'ai aimé :

1°) Cela m'a permis pour la 1ère fois de visiter une exposition dans l'Hôtel de Sens.

2°) C'est une exposition qui permet de rentrer dans des intérieurs parisiens de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle (notamment cuisines et salle de bain).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à de nombreux objets présentés : cuisinières, fers à repasser, baignoires,...

2°) Je pensais que l'exposition permettrait de découvrir davantage les salles de l'Hôtel de Sens. J'ai été pour le moins déçu.