Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

mardi 27 février 2018

n° 1141 : Exposition Charles I king and collector


Exposition Charles I, King and Collector ++++ (n° 17 385)

Le 26 février 2018, je suis allé voir l'exposition Charles I, King and Collector à la Royal Academy de Londres

Ce que j'ai aimé :

1°) Cette exposition se tient dans un endroit magnifique : la Royal Academy de Londres près de Piccadilly Circus. Les salles sont un endroit vraiment exceptionnel pour admirer une exposition à Londres.

2°) L'exposition permet d'admirer un nombre important d'oeuvres qui sont aujourd'hui dans les collections personnelles de la reine d'Angleterre. Même si une partie impressionnante de la collection a été dispersée par le Commonwealth après l'exécution du roi en 1649, on voit que la couronne britannique a réussi à reprendre une partie importante des oeuvres après la Restauration en 1660.

3°) L'exposition permet aussi à certaines œuvres de refaire un séjour en Angleterre. Pour la 1ère fois par exemple on peut contempler le tableau de Charles Ier de retour de la chasse qui se trouver normalement au Louvre avec le portrait équestre par le même peintre qui se trouve à la National Gallery de Londres.

4°) On peut aussi revoir plusieurs tableaux exceptionnels : l'auto-portrait de Rubens (qui appartient à la reine et que l'on a pu voir au Luxembourg à l'expo Rubens), le portait du peintre Jos van Cleve et sa femme, une superbe allégorie de la peinture par Artemisia Gentelleschi et un nombre impressionnant de Holbein (dont un grand nombre avait été présenté à l'exposition Master of the Germain Renaissance à la Queen's Gallery en février 2014 [voir article du 26 février 2014]).

5°) Une salle immense permet de présenter les peintures de Mantegna représentant le triomphe de Jules César (que l'on peut voir normalement à Hampton Court).

6°) L'exposition fait un effort pour expliquer où dans Whitehall la peinture était exposée.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Les photographies sont interdites (snif !)

2°) Cela manque d'une petite maquette de Whitehall pour expliquer précisément à quoi ressemblait ce palais.

samedi 10 février 2018

n° 1140 : When Paris went dark

When Paris went dark +++ (n° 17368)

Le 28 janvier 2018, j'ai fini de lire le livre de Ronald Robstottom, When Paris went dark, Back Bay Books, 2015, 1ère édition 2014.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre très détaillé sur de nombreux aspects de l'Occupation de Paris par l'Allemagne nazie de juin 1940 à août 1944.

2°) L'ouvrage contient un certain nombre de photos et de documents très intéressants.

3°) Je n'avais jamais entendu parler du fait qu'en 1917, pour tromper les aviateurs allemands un "faux Paris" avait été installé dans une boucle de la Seine près de Saint-Gemain-en-Laye (page 5).

4°) Je n'avais pas pris conscience que Pablo Picasso avait passé toute la période de l'Occupation à Paris. Pendant la Libération de Parsis, il vivait dans l'ïle Saint-Louis chez son ancienne maîtresse Thérèse Walter avec leur fille Maya.

5°) page 117 : il y avait 150 000 Juifs à Paris, 86 000 étaient français. 64 000 étaient étrangers.

6°) Je n'avais jamais lu comment Jacques Bonsergent s'est retrouvé le 1er Parisien fusillé en décembre 1940.

7°) Je n'avais jamais entendu parlé de l'attentat devant le Grand Rex fin 1942 qui a fait une centaine de tués et blessés parmi les soldats de l'armée allemande qui attendaient dans la file.

8°) On estime à 80 000 le nombre de bébés franco-allemands nés pendant l'Occupation suite aux relations intimes entre des soldats allemands et des françaises.

9°) Page 216, j'ai aussi été très intéressé par la page consacrée au professeur de lycée Jacques Decour (dont le vrai nom était Daniel Decourdemanche) et page 218 par ce jeune chef de réseau aveugle Jacques Lusseyran.

10°) Très intéressantes aussi les pages concernant le Juif d'origine hongroise Tommy Elek qui figure sur la fameuse Affiche rouge (page 228).

11°) En Août 1942, les Juifs ont perdu le droit d'avoir des lignes téléphoniques.

12°) Je n'avais jamais bien fait le rapprochement entre le livre La Peste d'Albert Camus et une description de Paris occupé.

13°) Je ne savais pas qu'en août 1944, trois tonnes d'explosifs avaient été transportés à Notre-Dame pour faire exploser la cathédrale.

14°) Environ 1500 résistants ont été tués pendant la Libération de Paris (et 3 500 blessés). Environ 130 à 150 membres de la 2e DB du général Leclerc sont morts.

15°) Je ne savais pas qu'il y avait eu une polémique à propos de la lettre de Guy Moquet car celui-ci était un jeune étudiant communiste qui avait protesté fin 1939 contre l'aide apportée à la Finlande contre l'URSS (à l'époque alliée à l'Allemagne nazie).

Ce que j'ai (beaucoup) moins aimé :

1°) Il y a d'ENORMES erreurs factuels : par exemple :
- page 9 : l'abolition de l'esclavage en 1849... au lieu de 1848
- page 62 : "Moulins, un village de Bourgogne"... Ca fait mal pour la préfecture de l'Allier en Auvergne.
- pages 68 et 326 : la Commune en 1870... (A un an après c'est exact !)
- page 75 : la carte du trajet de Hitler de Paris comporte plusieurs erreurs. Par exemple Hitler prend la rue de Rivoli dans le sens contraire du sens de circulation et dans le sens contraire de ce qui est décrit dans le texte.
- page 118 : la rue Buffault dans le 14th arrondissement.... Elle est dans le 9e à l'autre bout de Paris.
- page 200 : Charles de Gaulle "un inconnu de 59 ans" en juin 1940. Né en novembre 1890, il avait 49 ans !!!!
- page 241 : Le 19e arrondissement, près de Montmartre... c'est quand même assez à l'Est de Montmartre.
- page 372 : Pompidou (président de 1969 à 1972).... Il a été président de 1969 à 1974.

Toutes ces erreurs factuelles ne font pas très sérieux pour un professeur d'Etudes Française et Européenne à l'université de Amherst dans le Massachussetts. Le livre est très intéressant mais il aurait dû se faire relire pour corriger toutes ces coquilles bien gênantes. C'est dommage car c'est un ouvrage très intéressant.