Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

mercredi 28 août 2024

n°1399 : Le Faubourg des dialoliques

  

Le Faubourg des diaboliques +++ (n°19 762)

Le 22 août 2024, j'ai fini de lire le livre de Philippe Grandcoing, Le Faubourg des diaboliques, Vents d'Histoire, 2020, édition originale, Vents d'Histoire, 2019

Ce que j'ai aimé : 

1°) Comme dans le tome 1 des aventures d'Hippolyte Salvignac (voir article du 16 juin 1994), ce roman nous plonge dans le monde de l'Histoire de l'Art : cette fois ci c'est plutôt dans le monde avant-gardistes du Montmartre de 1907 que nous sommes plongé avec Picasso, Derain, Max Jacob. Ce n'est pas inintéressant.

2°) L'ouvrage permet aussi de continuer à tisser les liens entre les différents personnages, notamment avec Jules Lerouet.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je n'aime pas du tout le long passage du début dans l'univers carcéral vécu par Hippolyte Salvignac. Je n'ai pas trouvé cela très crédible.

2°) Je n'apprécie pas trop non plus que l'on fasse comme si Clemenceau passait son temps à donner rendez-vous dans les maisons closes !

3°) Je ne suis pas convaincu par le titre qui fait très racoleur et est très décalé par rapport au récit.

 

vendredi 16 août 2024

n°1398 : Mémoires de l'abbé Morellet

 

Mémoires de l'Abbé Morellet +++ (n°19 748)

Le 10 août 2024, j'ai fini de lire les Mémoires de l'abbé Morellet, éditions Mercure de France, 2010, 1ère édition 1821

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un témoignage passionnant sur le monde des Lumières de la 2e moitié du XVIIIe siècle. Né en 1727, André Morellet a fréquenté Turgot, Helvétius, Rousseau.

2°) L'ouvrage montre bien comment la Révolution française a fracturé des amitiés de manière définitive.

3°) Les Mémoires montrent le point de vue d'une personne qui dénonce les violences et les excès de la Révolution. Un des passages les plus intéressants est sa narration de sa difficulté à obtenir un certificat de civisme dans les méandres de l'administration de la Commune parisienne.

4°) Ce livre est très intéressant aussi sur la façon dont l'Académie française a réussi à survivre.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a des passages un peu longuets sur la justification de certains écrits qui n'apportent pas grand chose.

2°) Il est dommage que l'ouvrage ne se prolonge pas au delà du début des années 1800. L'Abbé Morellet est mort en 1819. Il aurait été intéressant qu'il raconte la période napoléonienne et la Restauration.

jeudi 15 août 2024

n°1397 : Berthe Morisot. Le secret de la femme en noir

 

Berthe Morisot. Le Secret de la femme en noir +++ (n°19 747)

Le jeudi 15 août 2024, j'ai fini de lire le livre de Dominique Bona, Berthe Morisot, Le secret de la femme en noir, Grasset, 2000.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est une biographie très bien écrite et agréable à lire.

2°) L'ouvrage permet de bien comprendre en quoi Berthe Morisot a été une artiste de grand talent avec la volonté d'être une peintre.

3°) Le livre montre l'impressionnant groupe d'amis qui s'est constitué autour de Berthe Morisot, les Manet, Renoir, Monet, Degas, Mallarmé.

4°) On ne peut qu'être surpris par la forte mortalité dans l'entourage de Berthe Morisot alors même qu'ils appartenaient à des familles plutôt aisées.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteure se laisse parfois aller à des digressions sur d'autres artistes. Par exemple presque tout un chapitre sur Edouard Manet.

2°) Il y a des supputations qui se sont avérées fausses et sur lesquelles Dominique Bona insiste beaucoup trop, comme par exemple la parenté avec Fragonard.

3°) Il y a des passages sur les liens entre les signes astrologiques et la personnalité que je trouve un peu déplacés.

lundi 22 juillet 2024

n°1396 : Lyonel Feininger

 

Lyonel Feininger ++++ (n°19 723)

Le 22 juillet 2024, j'ai fini de lire le livre dirigé par Barbara HASKELL, Lyonel Feininger, Musée des Beaux-Arts de Montréal, Musée Whitney, Somogy Editions d'Art, 2011

Ce que j'ai aimé :

1°) Cette monographie sur le peintre Lyonel Feininger (1871-1956) correspond au catalogue d'une exposition qui a eu lieu en 2011 au Musée des Beaux-Arts dde Montréal et au Whitney Museum of American Art de New York mais cet ouvrage permet de véritablement bien connaître les différents aspects de la création de Lyonel Feininger de la peinture, à la caricature en passant par la photographie et la musique.

2°) L'ouvrage est passionnant car il montre bien combien Feininger était à la fois un artiste américain (il est né aux Etats Unis et y a vécu jusqu'à l'âge de 16 ans avant d'y revenir 50 ans plus tard) allemand et européen.

3°) Le destin de Feininger montre bien comment sa destinée a été percutée par la montée du nazisme. Marié à une femme juive et père donc d'enfants à moitié juif, il a eu du mal à admettre qu'il se trouvait dans la nécessité de quitter l'Allemagne.

4°) Il y a des créations charmantes dans l’œuvre de Feininger, par exemple les jouets en bois qu'il a créé pour ses enfants.

5°) L'ouvrage est clair avec des renvois très bien faits aux oeuvres qui sont étudiés. Les textes sont précis et très intéressants.

6°) Il y a à la fin de l'ouvrage une chronologie très complète et très claire pour bien se remémorer ce qui a été vu dans les textes.


dimanche 21 juillet 2024

n°1395 : Paris détruit

 

Paris détruit +I (n°19 722)

Le 17 juillet 2024, j'ai fini de lire le livre de Pierre PINON, Paris détruit, Parigramme, 2011

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) En général je trouve que les livres publiés par Parigramme sont très clairs mais ce n'est pas le cas de ce volume. Je pense être un assez bon connaisseur de Paris, mais dans ce livre on ne ne peut pas se repérer. On passe d'un lieu à l'autre sans vraiment prendre le temps d'expliquer la localisation. Cela rend ce livre très pénible.

2°) Il y a me semble-t-il une totale confusion entre les démolitions et les autres techniques qui consistent à garder une parie des bâtiments.

3°) L'ouvrage manque d'une démarche exhaustive. Par exemple une carte des hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècle qui ont été détruits, une carte des marchés du XIXe siècle qui ont été détruits. Tout est uniquement allusif.

Ce que j'ai bien aimé malgré tout :

1°) L'ouvrage comporte de nombreuses photos qui sont très intéressantes (même si encore une fois le manque de précision des commentaires est très gênant).


jeudi 18 juillet 2024

n°1394 : De la chute à la libération de Paris

 

De la chute à la libération de Paris ++ (n°19 719)

Le 7 juillet 2024, j'ai fini de lire le livre d'Emmanuel d'Astier, De la chute à la libération de Paris, Gallimard, NRF, 1965. Collection Trente journée qui ont fait la France.

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) Le récit est très confus. On passe de Paris à la France sans aucune logique. C'est très décousu.

2°) En ce qui concerne la libération de Paris, tout est très allusif. Je pensais lire un témoignage détaillé mais ce n'est pas du tout le cas.

3°) L'ouvrage est constitué pour plus de la moitié de documents qui ne sont pas classés et sont très difficilement lisibles.

Ce que j'ai quand même trouvé intéressant :

1°) C'est un point de vue très orienté, celui du Parti Communiste. On y lit des passages très durs sur la bourgeoisie mais cela montre le point de vue d'une partie non négligeable de la population en 1944.

lundi 15 juillet 2024

n°1393 : Paris au XXe siècle

  

Paris au XXe siècle ++I (n°19 716)

Le 24 juin 202, j'ai fini de lire le livre de Jules VERNE, Paris au XXe siècle, Le livre de Poche, 2019, Édition originale, Cherche midi, 1994

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre est paru suite à la redécouverte incroyable du manuscrit au début des années 1990. Le texte a été écrit au début des années 1860.

2°) Certaines descriptions de Paris sont véritablement prophétiques comme le réseau de transport souterrain ou bien les véhicules automobiles.

3°) Il y a des passages amusants concernant la disparition de l'intérêt pour les lettres et la littérature.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le livre est un peu pénible à lire avec des listes d'ouvrages et d'auteurs. Cela fait un peu étalage de culture un peu soporifique.


vendredi 5 juillet 2024

n°1392 : Stauffengerg, l'homme qui voulait tuer Hitler

 

Stauffenberg, l'homme qui voulait tuer Hitler +++I (n°19 706)

Le 15 juin 2024, j'ai fini de lire le livre de Jean-Louis THIERIOT, Stauffenberg, l'homme qui voulait tuer Hitler; Tempus 2024, 1ère édition Perrin, 2009.

Ce que j'ai aimé :

1°) Le livre explique bien la trajectoire qui conduit un jeune aristocratie de la plus haute noblesse allemande à devenir un adversaire acharné de Hitler.

2°) Le livre montre bien aussi l'esprit de caste de l'armée et de l'aristocratie qui était très réfractaire au populisme et à la bassesse du nazisme.

3°) Cependant le livre montre bien aussi comment cette aristocratie a pu être séduite par le discours patriotique et le nationalisme nazi dans les premières années de la prise de pouvoir de Hitler.

4°) Je n'avais jamais entendu parler du poète Stefan George (1868-1933) et de son influence sur une partie de la jeune aristocratie allemande.

5°) L'ouvrage montre bien combien la réalisation de l'attentat contre Hitler était périlleuse mais aussi à quel point l'Histoire se joue sur des coups du hasard. Malgré toute la motivation de Stauffenberg et d'autres tentatives d'attentats, c'est finalement Hitler qui s'est lui-même suicidé en avril 1945.

6°) Il est impressionnant de voir à quel point le coup d'Etat était minutieusement préparé. On se rend compte à quel point l'Allemagne était un régime totalitaire avec des trous dans les mailles du filet. 

7°) On ne peut être qu'impressionner par le courage personnel de Stauffenberg, blessé en Tunisie en 1943 et de ce fait borgne avec une main en moins et une autre main avec trois doigts amputés. Malgré cela c'est lui qui a amorcé et posé la bombe qui devait tuer Hitler.

8°) Il est surprenant de voir à quel point à Paris et à Vienne, en application du plan Walkyrie, on été très loin dans la tentative de mise hors jeu de la SS et de la Gestapo.

9°) C'est en écrivant cet article que j'apprends que Jean-Louis Thiériot est un député de Seine-et-Marne et qu'au moment où j'écris cet article il est candidat au 2e tour contre un candidat RN. Le hasard est assez surprenant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) On n'arrive pas à savoir ce qui dans cette biographie correspond aux travaux de recherches de Jean-Louis Thiériot et ce qu'il a réutilisé parmi les ouvrages publiés en allemand. 

2°) C'est en écrivant cet article que j'apprends que Jean-Louis Thiériot est un député de Seine-et-Marne


mercredi 3 juillet 2024

n°1391 : Le comte de Monte Cristo

  

Le Comte de Monte Cristo ++++ (n°19 704)

Le 3 juillet 2024, je suis allé voir le film "Le Comte de Monte Cristo"

Ce que j'ai énormément aimé :

1°) La trame du roman d'Alexandre Dumas est très bien respecté. C'est vraiment très réussi.

2°) Les acteurs sont de très bonne qualité. Pierre Niney est très bien en Edmond Dantès. Une mention spéciale pour Julien de Saint-Jean qui crève l'écran. Je ne sais pas pourquoi je verrais bien cet acteur en Napoléon Bonaparte.

3°) Les décors sont sublissimes. On se croirait dans Downtown Abbey (100 ans plus tôt).

4°) J'ai aussi énormément apprécié la musique de Jérome Rebotier.

5°) En général je n'aime pas les films longs mais celui-ci dure 3h et je n'ai pas vu le temps passer ! Le film est haletant avec du rythme et de l'action.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'ai eu un peu plus de mal avec Laurent Laffite. Il y a quelque chose qui ne va pas dans le jeu de cet acteur dans le rôle du procureur.

dimanche 16 juin 2024

n°1390 : Le Tigre et les Pilleurs de Dieu

 

Le Tigre et les Pilleurs de Dieu ++++ (n°19 687)

Le 14 juin 2024, j'ai fini de lire le livre de Philippe GRANDCOING, Le Tigre et les pilleurs de Dieu, Editions de Borée, collection vent d'histoire, Edition 2023, 1ère édition, SAS, 2018.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre m'a redonné goût au roman policier historique dont j'ai longtemps été un adepte. Le récit nous plonge dans le Paris du début du XXe siècle à l'époque de la République radicale et de la Séparation des Eglises et de l'Etat.

2°) Le personnage principal, Hippolyte Salvignac, un antiquaire est attachant. Il permet de s'intéresser au marché de l'Art, à la question des escroqueries, des faux. C'est très intéressant.

3°) L'inspecteur Jules Lerouet a aussi des failles qui sont intéressantes.

4°) Un des héros du roman est Clemenceau et il est bien de contribuer à mieux faire connaître ce grand personnage de l'Histoire de France.

5°) L'auteur réside rue Vieille-du-Temple dans un ancien hôtel particulier loti entre des ateliers et des logements. Sa boutique est passage du Grand Cerf. Cela ne peut que plaire à ceux qui s'intéressent à Paris Centre.

6°) D'un point de vue historique (mis à part quelques bémols signalés ci-dessous), le récit est historiquement très crédible. Je n'ai pas retrouvé les énormes erreurs que j'avais lu il y a quelques mois dans la suite des aventures de Nicolas Le Floch par Laurent Joffrin. Cela me réconcilie avec le genre du roman policier historique.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a quelques petites erreurs qui m'ont chiffonné. Dès la première phrase "le passage du Grand-Cerf, au coeur du quartier Bonne Nouvelle". Cela m'a déplu car si ce passage est bien dans le quartier Bonne-Nouvelle, il est vraiment dans sa partie la plus au Sud. Assez loin de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle qui est presque sur les Grands Boulevards. Plus loin, l'auteur évoque les "Halles des Blancs Manteaux". L'appellation Halle est très récente. Elle date des années 2010. Historiquement, il s'agissait du Marché des Blancs Manteaux (nom porté lors de la création de deux marchés alimentaires à partir de Napoléon Ier).

2°) A la fin du livre on évoque une "minute de silence". En France, la première minute de silence a été observée en 1922.