Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

mardi 12 mars 2013

n° 875 : Charles I de Christopher Hibbert

 
Charles I de Christopher HIBBERT ++I (n°15 571)

Le 27 février 2013, j'ai fini de lire le livre de Christopher HIBBERT, Charles I, Palgrave, 2007, 1ère édition, Weidenfeld and Nicolson, 1968.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre permet de mieux connaître ce roi au caractère très complexe qu'était Charles Ier qui a fini décapité en 1649. Comme pour Louis XVI, on retrouve un même mélange d'indécisions, de doutes et en même temps une certaine conception de sa charge et des ses responsabilités.

2°) Autre ressemblance avec Louis XVI, Charles Ier avait un frère aîné, Henri qui est décédé en 1612 à 18 ans... Charles Ier a vécu son enfance sans prévoir que ce serait lui qui hériterait.

3°) Après avoir lu ce livre, j'aurais un regard différent concernant le roi du Danemark Christian IV (qui a eu un des plus longs règnes de l'histoire danoise). Lors d'une visite en Grande-Bretagne en 1617, une description du livre montre le roi complètement saoûl tout comme sa femme. Beuverie à gogo (page 26).

4°) L'affection du roi Jacques Ier pour George Villiers est impressionnante tout comme les gratifications qu'il lui a accordé. Il a été le premier non membre de la famille royale (depuis le XVe siècle) à recevoir un titre de duc (Duc de Buckingham). Il semble que le duc de Buckingham était incroyablement BEAU : "astonishingly good-looking, irrestibly charming and glowingly virile" (page 29).

5°) Sir John Eliot a eu un parcours intéressant. Après avoir été un proche de George Villiers, il est devenu son ennemi résolu. Après l'assassinat de Buckingham, il a fini par être arrêté et il est mort en prison en 1632, devenant ainsi un des héros des adversaires de Charles Ier.

6°) L'histoire de Thomas Wentworth, devenu en janvier 1640 comte Strafford est révélatrice d'une certaine lâcheté de Charles Ier. Celui-ci a laissé un de ses plus fidèles ministres être jugé et condamné à mort par le Parlement. Le roi a signé l'ordre d'exécution.

7°) page 159, j'ai appris l'existence des "Adamites" qui pronaient le retour à l'innocence et estimaient qu'il fallait se mettre nu pour prier Dieu !

8°) La reine Henrietta-Maria (Henriette), fille de Henri IV et Marie de Médicis et femme de Charles Ier a quelque chose qui rappelle Marie-Antoinette. D'une grande légèreté dans les premières années de son mariage, elle est finalement devenue une femme aimante et loyale dans les épreuves avec une ténacité politique bien plus grande que son mari.

9°) Tout comme Louis XVI, Charles Ier montre un très grand courage pendant son procès et  le jour de son exécution (page 274). Il révèle alors une force de caractère qu'il aurait dû montrer beaucoup plus tôt !

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le livre est très obscur en ce qui concerne des époques pourtant charnières. Par exemple la mort de Jacques Ier en 1625 et les conditions de l'avènement de Charles Ier sont très mal expliquées.

2°) L'ouvrage est très décevant en ce qui concerne l'analyse des mécanismes psychologiques qui conduisent à avoir telle ou telle attitude pendant la guerre civile. L'ouvrage est très descriptif et trop peu analytique.

3°) Ce livre donne envie d'en savoir plus sur Oliver Cromwell qui a été élu membre de la Chambre des Communes dès 1628 mais qui ne commence à jouer un rôle qu'à partir de 1642. Ce n'est qu'en juillet 1645 qu'il devient vraiment important en étant nommé Lieutenant général de l'armée du Parlement.

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