Mr Turner - (n° 16 226)
Le 26 décembre 2014, je suis allé voir le film Mr Turner... Je n'ai pas du tout aimé.
Ce que je n'ai pas aimé :
1°) Je comprends très bien que le but du film soit de nous faire comprendre qu'un génie peut avoir une vie privée qui n'est pas irréprochable (en abandonnant sa femme, en se moquant totalement de la mort de sa fille, en étant aussi cruelle avec sa bonne) mais dans ce film cela dépasse parfois le soutenable (le scène de sexe sur le buffet du salon avec sa vieille bonne, je trouve ça un peu "too much".
2°) D'un point de vue artistique le film ne nous montre pas grand chose. Par exemple, la scène montrant Turner apercevant le Fighting téméraire est absolument scandaleuse puisqu'elle ne rend que très partiellement la façon dont l'artiste a complètement reconstruit la scène originelle (en inversant la situation du soleil sur la Tamise dans un but artistique).
3°) Subir un artiste qui passe son temps à râler et respirer fort, c'est certes une performance d'acteur (j'admets que l'acteur réalise une vraie performance) mais au bout de deux heures, cela finit par devenir insupportable. On pousse un soupir de soulagement quand Turner finit enfin par rendre son dernier soupir.
Ce que j'ai quand même aimé :
1°) Il y a quelques scènes à caractère "pédagogique". J'ai relevé notamment la scène avec le fighting téméraire (même si comme je l'ai dit plus haut la scène telle qu'elle est décrite est très discutable) / la visite du Salon par la reine Victoria et le prince Albert qui ne voit dans le tableau de Turner qu'un barbouillage de jaune / le moment où Turner découvre le Daguerréotype et donc la photographie (vécue comme une menace par le peintre) / le premier contact avec les chemins de fer et l'oeuvre qui en suivit.
2°) Certaines scènes montrent des paysages d'une très grande beauté (notamment bien sur les falaises et les bords de mer). Le réalisateur a su rendre hommage au goût pour la lumière et le soleil de Turner.
3°) Le film permet d'évoquer le commerce des esclaves au XVIIIe siècle et au XIXe siècle avec le témoignage d'un ancien charpentier sur un navire négrier et la présentation par Turner d'un tableau à propos d'esclaves jetés à la mer pour que les propriétaires soient remboursés de la cargaison alors que les esclaves sont atteints par une maladie.
Cela faisait très longtemps que je n'avais pas attendu avec autant de soulagement la fin d'un film...
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