Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

lundi 5 février 2007

n° 161 : J'ai connu... 1934-1945

J'ai connu...1934-1945 de Jean Fabry +++ (N°13344)


Aujourd'hui, lundi 5 février 2007, je viens de finir le livre de Jean Fabry, J'ai connu...1934-1945, Paris, Edition Deschamps, 1960 que j'avais acheté sur une brocante à La Motte Piquet, le 27 janvier dernier.


Ce que j'ai aimé :


1°) Voilà un livre qui nous replonge dans les désastreuses années 30 et dans la seconde guerre mondiale. L'auteur a été ministre de la guerre dans le gouvernement Laval de juin 1935 à janvier 1936. On a ici le point de vue d'un député puis sénateur de droite notamment sur le Front Populaire puis sur le gouvernement de Vichy.


2°) Le 6 février 1934 est décrit vraiment comme une manifestation qui a mal été gérée par Daladier et non pas comme une tentative de coup d'Etat.


3°) L'auteur porte un regard très sévère sur Blum et sur le Front Populaire. Certains passages permettent de remettre en cause l'idée selon laquelle le Front Populaire n'est aucunement responsable de la défaite de 1940. Par exemple en 1935, lors du débat sur le réarmement de la France, Léon Blum a proposé de désarmer complètement la France : "Déposons les armes ; bon gré, mal gré, l'Allemagne en fera autant " !!!! De plus l'auteur est très critique concernant la réduction du temps de travail.


4°) L'auteur affiche un anticommunisme forcené : il dénonce la politique menée par Staline qui a tout fait pour que les pays capitalistes se déclarent la guerre.


5°) L'auteur se fait l'avocat du Pétain de Vichy. Il affirme par exemple que la rencontre de Montoire lors de laquelle, Pétain a parlé de "collaboration" avec l'Allemagne était un expédient destiné à empêcher Hitler d'occuper militairement l'Algérie et le Maroc. De même, il affirme qu'en avril 1942, Pétain a failli partir secrètement en Algérie pour prendre la tête d'un gouvernement de Résistance.


6°) L'auteur montre une certaine volonté de surmonter les clivages et montre un grand attachement à la France en citant notamment son mentor, Joffre, "Avec les Français, rien n'est perdu. Avec eux, tout est toujours possible".


7°) L'auteur décrit de façon très vivante les rencontres qu'il a eu avec les personnages importants de l'époque : Daladier, Doumergue, Laval, ...


Ce que j'ai moins aimé :


1°) L'auteur n'a pas vu combien le Front Populaire a suscité un élan populaire et combien il était nécessaire d'améliorer le sort des "petites gens".


2°) L'auteur ne parle à aucun moment des crimes commis par Vichy. Rien sur le "statut des Juifs", rien sur la déportation.

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