Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

jeudi 28 juillet 2011

n° 725 : Anglicanism

Anglicanism +++ (n° 14 978)

Le 17 juillet 2011, j'ai fini de lire le livre de Mark CHAPMAN, Anglicanism, Oxford University Press, 2006, collection A Very Short Introduction.

Ce que j'ai aimé :

1°) Le livre montre bien toutes les ambiguïtés de la religion anglicane qui depuis son apparition au XVIe siècle oscille entre des courants très inspirés par la religion Réformée et d'autres qui sont restés davantage dans la lignée de la religion catholique.

2°) L'ouvrage nous rappelle qu'Henri VIII est mort en 1547 alors qu'il avait dans les années 1540 quasiment renoncé à une grande partie des idéaux protestants. Par exemple, il a laissé de l'argent pour que l'on prie pour lui après sa mort ce qui n'est pas vraiment dans la logique du protestantisme... De même la reine Elizabeth au début de son règne a tout fait pour éviter la rupture avec les catholiques.

3°) J'ai appris qu'au XIXe siècle, dans la 2e moitié, les prêtres anglicans avaient progressivement obtenu le droit de mettre des fleurs sur les autels et d'installer des cierges. Pour cela il a fallu des arrêts de cours de Justice et des lois votées par le Parlement.

4°) Il est impressionnant de voir comment les lieux de culte peuvent avoir une disposition et une organisation très différente au sein d'une même religion en raison des différents courants qui y coexistent.

5°) L'auteur montre bien la difficutés de l'Eglise anglicane qui fondée sur le principe d'une Eglise nationale a dû se transformer en Eglise à dimension mondiale en raison des communautés apparues avec la colonisation. Cela a conduit, depuis 1867, a l'organisation de "conférence de Lambeth" qui réunissent les évêques des églises anglicanes (appelées presbytériennes en Ecosse).

6°) J'ignorais tout de Samuel Crowther, le premier évêque noir de la religion anglicane (il a été ordonné évêque dans le delta du Niger en 1843).

7°) L'ouvrage rappelle combien il y a un hiatus entre l'Eglise anglicane d'Angleterre et d'Amérique du Nord qui est très libérale (acceptation des évêques homosexuels) et celle d'Asie et d'Afrique. A la Conférence de Lambeth de 1998, par un vote de 570 évêques contre 70 et avec 45 abstentions que la pratique de l'homosexualité est contraire aux Ecritures.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage est complètement silencieux à propos des membres de l'Eglise anglicane qui ont fait le choix de rejoindre l'Eglise catholique au moment du revival au XIXe siècle.

2°) L'ouvrage est un peu léger aussi sur le rôle du souverain britannique aujourd'hui dans la religion anglicane.

3°) Il aurait aussi été intéressant d'insister un peu plus sur les différents archevêques de Canterbury.

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