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mardi 23 août 2016

n° 1064 : Stefan Zweig, Adieu l'Europe


Stefan Zweig, Adieu l'Europe ++I (n° 17 831)

Le 22 août 2016, je suis allé voir le film : Stefan Zweig, Adieu l'Europe (Titre original Vor der Morgenröte).

Ce que j'ai aimé :

1°) Je trouve ça très bien de consacrer un film à ce grand intellection et écrivain qu'était Stefan Zweig. Il est interprété par un acteur de grand talent Josef Hader qui donne toute sa profondeur tragique au personnage.

2°) Le film pose de manière très claire la place de l'artiste et de l'écrivain dans la société. En 1936, lors d'une conférence en Amérique latine, Zweig se refuse à toute condamnation de l'Allemagne nazie en prétextant que ce n'est pas son rôle et que ce serait trop facile. Surprenant, mais intéressant.

3°) Il y a quelques scènes très intéressantes comme la réception du maire par une petite ville du Brésil.

4°) Il y a dans ce film la sensation d'un désastre politique et humain en cours sans fin et sans espoir de s'en sortir à court terme. Un sentiment que l'on commence malheureusement à nouveau à ressentir dans le monde actuel.

5°) Ce film est intéressant pour comprendre l'identité européenne. En effet, même si Zweig admire le Brésil, il ne s'y sent pas chez lui.

6°) Je trouve ça vraiment très bien de tourner un film en gardant systématiquement la langue dans laquelle sont sensés s'exprimer les personnages : on passe de l'allemand, au portugais, à l'espagnol, au français, à l'anglais de manière très naturelle.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'ai trouvé assez pesant toute la scène qui se passe à New York. C'est certainement fait exprès mais ce passage n'avance pas et est vraiment ennuyeux.

2°) Je trouve aussi que l'issu final, le suicide, tombe un peu brutalement. On ne remet pas assez en avant le contexte (les défaites des Alliés face aux armées japonaises au début de l'année 1942).

3°) Le film ne fait qu'effleurer les relations entre Zweig, sa 1ère épouse dont il est divorcé mais qu'il continue à voir, et sa 2e épouse (de près de 30 ans plus jeune que lui) et avec laquelle il se suicide. Tout cela reste dans un flou total.


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