Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

vendredi 2 juillet 2010

n° 632 : Les mémoires de la Margrave de Bayreuth



Les Mémoires de la Margrave de Bayreuth ++I (N°14 587)

Le 1er juillet 2010, j'ai fini de lire Les mémoires de la Margrave de Bayreuth, Mercure de France, 1967, réédition, 2001. Les mémoires ont été imprimées pour la 1ère fois en 1810.

Ce que j'ai aimé :

1°) Sophie Wilhelmine était la fille du roi Frédéric-Guillaume Ier, roi "en" Prusse de 1713 à 1740. Elle raconte son éducation à la cour du "roi-sergent"... Ce n'était pas facile tous les jours, surtout que la fille aînée du couple royal était l'objet d'intrigues de la part de sa mère (Sophie-Dorothée de Hanovre) qui voulait à tout prix caser sa fille avec le prince de Galles -de la dynastie des Hanovre. Sophie Wilhelmine a eu droit aux pires avanies de la part de son père : elle a été mis à la diète, battu violemment, humilié...

2°) Sophie Wilhelmine raconte aussi les rapports tendus entre le roi Frédéric-Guillaume Ier et son fils, le prince hériter et futur Frédéric II. Cela finit par atteindre des sommets avec l'exécution de Keith, le favori du jeune prince, sous la fenêtre de sa prison.

3°) Finalement Sophie Wilhelmine a fini par épouser en 1731 le fils héritier du Margrave de Bayreuth. Cela lui a valu la haine de la part de sa mère qui ne lui a jamais pardonné de tant déchoir. De plus, le margrave de Bayreuth était lui aussi un personnage peu sympathique jusqu'à sa mort en 1735.

4°) La margrave nous raconte les deux premières années du règne de son frère, Frédéric II (devenu roi en 1740). En effet, les mémoires s'arrêtent en 1742. Dès les premières années, Frédéric II a pris de la hauteur ce qui a distendu les relations fraternelles avec sa soeur.

5°) Sophie-Wilhelmine n'a jamais mis les pieds en France et pourtant, comme beaucoup d'Allemands au siècle des Lumières, elle a écrit ses mémoires en langue française. Or, il y a plusieurs passages vraiment vien tourné et souvent assez mordant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) On se noit parfois dans les détails. L'affaire du mariage râté avec la famille d'Angleterre occupe presque la moitié du livre (qui fait près de 600 pages).

2°) La margrave est décédée en 1758. Il est dommage que les mémoires s'arrêtent en 1742. On aurait pu avoir un témoignage intéressant sur les deux premières décennies du règne de son frère Frédéric II.

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