Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

jeudi 20 octobre 2016

n° 1072 : L'an 2440. Rêve s'il en fut jamais


L'an 2440 ++I (n° 16 889)

Le 9 octobre 2016, j'ai fini de lire le livre de Louis-Sébastien Mercier, L'An 2440, Rêve s'il en fut jamais, La découverte/Poche, 1999, 1ère édition, 1771.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un ouvrage qui résume à lui seul de grandes idées des Lumières : la foi dans la grandeur de l'être Humain, la Raison, la tempérance.

2°) L'auteur prend le risque d'imaginer Paris en 2440. Il s'agit en fait plutôt d'imaginer le Paris idéal de son époque. Un Paris dans lequel le roi est venu s'installer, dans lequel il n'existe plus qu'une autorité de principe.  A bien des égards, l'ouvrage préfigure les changements qui seront opérés dans les premières années de la Révolution.

3°) L'auteur annonce la future indépendance de l'Amérique de manière vraiment très lucide (page 259).Il explique que les colonies sont une cause de ruine pour les métropoles "Les colonies étaient à la France ce qu'est une maison de campagne a un particulier : la maison des champs ruinait tôt ou tard celle de la ville".

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage est parfois très dogmatique avec par exemple un encadrement très strict de la création artistique par une morale à la fois très prude et très moralisateur.

2°) Il y a des côtés complètement utopistes : par exemple le condamné à mort qui va subir son exécution après avoir fait repentance et qui du coup meurt réhabilité.

3°) Le côté participatif de la Monarchie Mercierienne a quelque chose d'inquiétant : le roi qui écoute les remarques faites dans la foule et qui décide en fonction des suggestions qui lui sont faites.

4°) L'auteur a des propos très excessifs contre Louis XIV. 




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