Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

samedi 4 mars 2006

n° 33 : Exposition Ingres

Exposition Ingres au Louvre (N°13006)

Ce matin, après la piscine, je suis allé voir l'exposition Ingres au Louvre. J'ai vraiment beaucoup aimé.

Ce que j'ai aimé :

1°) Comme pour la précédente grande expo du Louvre consacrée à Girodet (que j'avais vue fin 2005), le visiteur dispose vraiment d'espace pour apprécier les oeuvres. Il n'y avait pas la cohue... en tout cas, pas quand nous sommes arrivés à 9h30. Cela avait l'air moins évident quand nous sommes partis à 11h30.

2°) L'exposition est très riche en raison de la longévité du peintre lui-même : né en 1780, il est mort en 1867 à l'âge de 86 ans. On peut donc voir le travail du peintre sur une très longue période, des années 1790 aux années 1860.

3°) J'aime bien toute cette époque de la peinture avec des artistes apparus dans le sillage du peintre David. Tout comme avec Girodet (1767-1824), l'exposition montre la charnière entre le néo-classicisme et les courants romantiques qui marquent la préparation de la modernité. Ingres est présenté pour ses tableaux "non-académiques" comme un précurseur de Picasso. Il n'hésite pas à déformer la réalité, notamment féminine, pour la plier à sa création artistique comme le montre le dos "trop long" de la Grande odalisque (1814).

4°) Pour ma part, je reste plutôt attiré par le style néo-classique -qui je le sais n'est plus cependant très prisé aujourd'hui-. Je trouve que le tableau grâce auquel Ingres a reçu le prix de Rome en 1801est très réussi :L'ambassade à Achille.

5°) Ingres a réussi à faire de magnifiques portraits, par exemple, Monsieur Bertin peint par Ingres en 1832, dont Ingres montre bien la puissance : ce personnage était dirigeant du Journal des débats qui jouait un rôle important pendant la Monarchie de juillet.

6°) L'expo montre bien les liens avec les grands maîtres du passé auxquels se rattache Ingres. Ces artistes sont représentés sur un tableau consacré à Homère. La passion d'Ingres pour Raphaël fait vraiment de lui un des initiateurs du pré-raphaelisme courant artistique un peu mièvre répandu en Angleterre surtout au XIXe siècle : on en voit un exemple avec le tableau Roger délivrant Angélique de 1819.

7°) Plusieurs tableaux permettent de travailler sur l'évolution politique : Napoléon Bonaparte en tenue de consul (1804), le fameux Napoléon Ier en tenue de sacre que l'on voit dans tous les manuels d'histoire et que l'empereur n'a JAMAIS vu car le tableau a été refusé : Napoléon y apparaît uniqumenent comme un monarque ce qui n'a pas plus, le tableau de 1824, le Voeu de Louis XIII (pour illustrer la restauration) puis celui du fils de Louis-Phillipe, duc d'Orléans tragiquement disparu en 1842.

8°) Encore une fois, vive le systéme des audio-guides (à 5 euros).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a avait une guide avec un groupe, une jeune femme très contente d'elle alors qu'elle ne disait vraiment pas grand chose de plus que ce qu'on entendait dans l'audioguide et qui malheureusement avait une voix aigüe insupportable. Quand les guides apprendront-ils à poser leur voix pour la rendre agréable à entendre et ne pas déranger les autres ?

Quoiqu'il en soit, une exposition très réussie à voir avant le 15 mai 2006. Pour trouver sur un même site, plusieurs tableaux d'Ingres aller sur ce site et voici une bonne biographie.

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