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Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !
lundi 17 août 2009
n° 570 : Modern Japan
Modern Japan +++I (N° 14278)
Le 14 août 2009, j'ai fini de lire le livre de Christopher GOTO-JONEs, Modern Japan, A Very Short Introduction, Oxford University Press, 2009
Ce que j'ai aimé :
1°) Je suis toujours aussi enthousiaste envers cette collection anglaise qui ressemble à nos "Que Sais-je ?". Ce volume-ci a l'avantage d'être tout frais puisque sa première publication date de 2009.
2°) L'auteur étudie l'Histoire du Japon moderne. Je trouve très judicieux qu'il remonte au début de l'ère eTokugawa, c'est-à-dire la dernière dynastie de Shogun qui s'est mise en place au XVIIe siècle avant la "restauration" impériale de 1868. Du XVIIe au XIXe siècle, le Japon a connu une longue période d'isolation aâppelée sakoku. A partir de 1644,seuls les Hollandais étaient tolérés sur l'île deDeshima au large de Nagasaki comme cela a été prévu par l'édit de fermeture du pays de 1635 (sakoku-rei)
3°) L'auteur pose de manière magistrale la question de savoir ce que veut dire être "moderne" : des signes d'industrialisation + une économie de marché + un Etat-Nation centralisé + un gouvernement avec une représentation du peuple + un sysème éducatif moderne + la confiance en la rationnalité (la Raison l'emporte sur la superstition). (page 8).
4°) A l'époque des Tokugawa, la force du pouvoir central a reposé sur le Sankin kôtai mis en place dans les années 1630 : l'obligation pour chaque daimyo (gouvernorat) de résider à la cour (du shogun) au moins 6 mois par an (donc à Edo, l'ancien nom de Tokyo).
5°) A la fin du XVIIe siècle, Edo était la ville la plus peuplée du monde (avec plus d'un million d'habitants). (page 29)
6°) Sous les Tokugawa, la société japonaise reposait sur le système appelé shi-nô-kô-shô : la population était divisée en 4 catégories : les samouraï, les paysans, les artisans et tout en bas de l'échelle sociale : les marchands (page 30).
7°) D'après la Tradition mise par écrit vers 712, l'empereur est le descendant de la déesse du soleil : Amaterasu-ômikami.
8°) le vocabulaire concernant les samouraï : seppuku (le suicide) aussi appelé plus communément harakiri qui veut dire l'incision de l'estomac. le bushidô désigne le code de l'honneur des samouraï. Les rônin sont les samouraî qui ne dépendent pas d'un seigneur.
9°) Parmi les peintres japonais, je connaissais Hiroshige et Hokusai mais je n'avais jamais entendu parler de Kunisada et de Kuniyoshi qui pourtant semble très célèbre.
10°) La période 1853 (arrivée du commodore Perry) - 1868 (début de lère Meiji) est appelée bakumatsu (la fin du shogunat).
11°) le livre explique bien comment en 1867-1868, le shogunat a perdu tout son prestige au profit de l'empereur (Meiji a accédé au trône à la mort de son père Kômei en 1867).
12°) Le livre explique bien comment les Japonais ont cherché par tous le moyens à s'affranchir des traités inégaux signés dans les années 1850. Ils se sont mis juridiquement et tecnologiquement au niveau des Occidentaux pour obtenir un statut international (reconnu après la victoire contre la Russie en 1904-1905).
13°) Pendant tout le début du XXe siècle, le Japon a été un allié du Royaume Uni.
14°) Je n'avais jamais entendu parler de Nitobe Inazo qui a été un des membres éminents de la SDN dans les années 1920 : il est un des premiers penseurs de la coopération intellectuelle internationale. Le japon a exigé, en vain, que le préambule du traité de la SDN affirme l'égalité entre les races.
15°) Dans les années 30, le Japon a connu une vie politique très mouvementée : deux premiers ministres ont été assassinés (Hamagushi et Inukai). Le 26 février 1936, un groupe d'officiers a fait une tentative de coup d'Etat qui finalement a échoué en raison de l'intervention de l'Empereur Hiro-Hito (page 79).
16°) En novembre 1943, le Japon a organisé une conférence des peuples d'Asie pour montrer qu'il avait un rôle de libérateur.
17°) C'est en 1967 que le Japon est devenu le 2e producteur mondial de voitures.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) L'auteur consacre un nombre impressionnant de pages au poids de la culpabilité collective suite aux crimes de la seconde guerre mondiale... pour finalement se demander si la notion de conscince collective a un sens !
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