Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

lundi 12 mai 2025

n°1413 : Les règles de l'art

Les règles de l'art ++ (n°20014)

Le 12 mai 2025, je suis allé voir le film "Les règles de l'art"

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film qui a pour sujet le vol de cinq tableaux au musée d'art moderne de la Ville de Paris. Un fait divers qui a réellement eu lieu en mai 2010.

2°) Ce film nous plonge dans le monde des antiquaires et des experts. Le film est un peu caricatural, mais il permet de comprendre combien une partie des professionnels ne sont pas tous très honnêtes et combien aussi il est facile d'être corrompu tant les sommes en jeu sont importantes.

3°) Ce qui est amusant c'est que le cambrioleur hésite à prendre la femme à l'éventail de Modigliani alors que c'est l'un des tableaux qui a vraiment été cambriolé en 2010.

4°) Mon moment préféré est celui lors duquel le cambrioleur baguenaude dans le musée et semble choisir ses préférés. Il y a un moment magique dans cette séquence.

5°) Ce film donne envie d'aller refaire un tour au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.

6°) Le tableau de Modigliani est vraiment superbe.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) C'est un film très très caricatural avec des personnages à la psychologie très basique.

2°) Ce qui finit par arriver aux oeuvres d'art est infiniment triste.
 

jeudi 1 mai 2025

n°1412 : 542 La fin de l'Antiquité

 

542 La fin de l'Antiquité ++++ (n°20 003)

Le 1er avril 2025, j'ai fini de lire le livre de Sylvain DESTEPHEN, 542 La fin de l'Antiquité, PUF, 2025

Ce que j'ai aimé :

1°) Il est parfois compliqué de lire un livre écrit par un auteur que l'on connaît. C'est le cas avec Sylvain Destephen (professeur à l'Université Caen-Normandie) qui est un ami depuis plus de 30 ans. J'ai parfois tendance à être encore plus critique quand le livre est écrit par une personne que j'apprécie ce qui fait que je peux parfois avoir un peu plus de sévérité que d'autres lecteurs. Or, pour la lecture de 542 La fin de l'Antiquité, j'ai vraiment eu énormément de plaisir. Je me suis même surpris à éviter de le lire d'un trait pour bien pouvoir profiter de son contenu. Le style est agréable et j'ai été vraiment époustouflé par de nombreuses informations qu'il contient et que je ne connaissais pas (mais il est vrai que le VIe siècle n'est pas la période la plus connue).

2°) Le livre montre de façon lumineuse qu'une rupture chronologique, s'il y en a une, ne se situe pas en 476 (la date traditionnelle retenue pour la fin de l'Antiquité) mais en 542. L'épidémie de peste qui ravage la Méditerranée et, en particulier, Constantinople porte un coup d'arrêt définitif aux espoirs de reconstitution de l'empire romain par Justinien (et ses successeurs).

3°) Le livre montre que l'année 542 est aussi une année charnière sur d'autres théâtres géopolitiques : les équilibres dans ce qui devient la France, le Caucase mais aussi la péninsule arabique. Les frictions entre l'empire byzantin et l'empire perse auront par la suite des conséquences importantes.

4°) D'un point de vue religieux, l'année 542 est aussi une année de rupture. Le livre m'a permis de découvrir un personnage que je ne connaissais pas Jean d'Ephèse -appelé le "premier inquisiteur" - et dont le zèle à convertir les païens pourra servir de modèle pour la suite.

5°) J'aime aussi énormément le format de cette nouvelle collection. En 200 pages, on a un survol d'une époque souvent très mal connue de beaucoup et la couverture, un détail de La peste d'Astod par Nicolas Poussin est très réussie. En plus d'être agréable et intéressant à lire, ce livre est un bel objet ! 

lundi 7 avril 2025

n°1411 : Le cavalier du Louvre. Vivant Denon par Philippe Sollers

 

Le cavalier du Louvre ++ (n°19 979)

Le 6 avril 2025, j'ai fini de lire le livre de Philippe Sollers, Le cavalier du Louvre. Vivant Denon, Plon, 1995.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre nous fait découvrir la vie extraordinaire de Vivant Denon qui a vécu à la cour de Russie au XVIIIe siècle, à la cour de Naples, à Venise avant et pendant la Révolution et qui a accompagné Bonaparte en Égypte.

2°) Denon a été de 1802 à 1815 directeur des Musées nationaux. Il a joué un rôle fondamental dans la mise en place du musée du Louvre qui a accueilli à son époque des pièces de collections venues de toute l'Europe.

3°) Sollers insiste énormément sur un livre licencieux - dans l'Esprit des Lumières - Point de lendemain (1777) écrit par Denon.

Ce que j"ai moins aimé :

1°) Sollers est toujours approximatif. Cette biographie est usante pour cela. Elle donne envie d'en lire une faite par un historien moins dilettante.

2°) Sollers fait toujours dans la provocation anti bourgeoise. Cest tellement répétitif que cela devient pénible.

 

 

 

mercredi 2 avril 2025

n°1410 : L'Homme qui rit de Victor Hugo

 

L'Homme qui rit de Victor Hugo ++I (n°19 874)

Le 27 mars 2025, j'ai fini de lire le roman de Victor Hugo, L'Homme qui rit, Livre de Poche, 2002, 1ère édition, 1869

Ce que j'ai aimé :

1°) Il y a quelques pages d'un grand lyrisme typique de Hugo sur l'amour, le mépris des "petits", la fourberie. Il y a des passage superbes.

2°) Le récit nous replonge dans l'Angleterre du début du XVIIIe siècle à l'époque de la reine Anne, qui n'est pas si connu que cela.

3°) On est initialement perdu entre les différents récits mais finalement ils finissent tous par se connecter et cela devient intéressant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a dans le récit des inventions totalement loufoques comme le réseau d'enleveurs d'enfants qui aurait écumé l'Europe de l'Ouest au XVIIe siècle.

2°) Le roi Jacques II d'Angleterre est présenté comme un sordide personnage prêt à se débarrasser d'enfants par les pires moyens.

3°) Le roman paraît inabouti. Au bout de plus de 800 pages, on a l'impression que cela finit comme un cheveu sur la soupe.

4°) Il y a des longueurs et des digressions qui sont difficilement digestes, par exemple les considérations de plusieurs pages sur la pairie en Angleterre et en France.

lundi 31 mars 2025

n°1409 : Radio Prague, les ondes de la révolte

 

Radio Prague, les ondes de la révolte +++ (n°19 972)

Lundi 31 mars 2025, je suis allé voir le film Radio Prague, les ondes de la révolte.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un film très intéressant à propos de la Guerre froide. Il nous replonge dans la Tchécoslovaquie de 1967/1968 au moment où Dubcek a tenté le socialisme à visage humain.

2°) Le film montre bien les précédés pernicieux des régimes totalitaires qui utilisent les faiblesses pour avoir des taupes dans tous les milieux.

3°) On se rend compte aussi comment la société civile a réussi à avoir une forme de résilience et à s'organiser face au totalitarisme soviétique.

4°) L'ambiance de Prague en août 1968 avec l'entrée des chars du Pacte de Varsovie dans Prague est très réussi.

5°) Les acteurs sont très bien notamment  Vojtěch Vodochodský qui joue le rôle principal : Tomáš Havlík

 6°) Une mention aussi pour l'actuel qui joue Pavel, le frère du personnage principal, Ondrej Stupka

samedi 22 mars 2025

n°1408 : Berlin, été 42 (In Liebe, eure Hilde)

 

Berlin, été 42 (In Liebe, eure Hilde) +++ (n°19 963)

Le 18 mars 2025, je suis allé voir le film Berlin, été 42 (In Liebe, eure Hilde).

 Ce que j'ai aimé :

1°) Je suis allé voir ce film un peu par hasard et j'ai découvert un film très intéressant sur la résistance au nazisme en Allemagne en 1942. Il montre la façon dont des jeunes - parfois insouciants - ce sont  retrouvés engagés au péril de leur vie.

2°) Le film montre un type de résistance qui peut paraître anodin : coller des petites affiches et émettre des messages radios.

3°) Les deux acteurs principaux Liv Lisa Fries (dans le rôle de Hilde) et Johannes Egemann (Hans) interprètent avec beaucoup de fraicheur et de candeur leur rôle de jeunes allemands des années 1940.

4°) Le film montre à quel point la traque des résistants par le régime nazi était impitoyable.

5°) Le film pose aussi la question des libertés que pouvaient avoir les détenus en prison (comme ici élever un nourrisson).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a énormément de flash backs, on finit par s'y perdre un peu.

2°) La fin tragique est évoquée de façon très crue... 

vendredi 14 février 2025

n°1407 : Monet de Pascal Bonafoux

  

Monet de Pascal Bonafoux +++ (n°19 927)

Le 11 janvier 2025, j'ai fini de lire le livre de Pascal BONAFOUX, Monet, Tempus, 2010, Perrin, 2007.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est une biographie très complète de Claude Monet qui permet de comprendre combien une longue partie de sa carrière a été marquée par des difficultés financières jusqu'à une aisance assez tardive.

2°) Le livre donne envie de voir et de revoir les œuvres de Claude Monet.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Cette biographie est un peu terne. Les titres des chapitres et leur contenu ne sont pas toujours très enthousiasmant.

 

dimanche 26 janvier 2025

n°1406 : Vernissage de l'exposition "Julie Manet et ses cousines" aux Franciscaines à Deauville

Vernissage de l'exposition "Julie Manet et ses cousines" aux Franciscaines à Deauville ++++ (n°19 914)

Le 25 janvier 2025, j'ai assisté au vernissage de l''exposition "Julie Manet et ses cousines" aux Franciscaines à Deauville.

Ce que j'ai aimé : 

1°) Ce vernissage m'a fait découvrir un espace consacré à la Culture et à l'art que je ne connaissais pas : les Franciscaines, un espace muséal créé il y a 5 ans par la mairie de Deauville à l'aide de mécénat privé.

2°) Le vernissage a permis au maire de Deauville, Philippe Augier, de rappeler que ce lieu est notamment dédié à la création artistique par les femmes, notamment celles qui sont en cours de reconnaissance par les historiens de l'Art.

3°) La commissaire de l'exposition Dominique D'Arnoult a présenté dans un discours d'introduction le but de l'exposition "Julie Manet et ses cousines. La liberté de créer au féminin". Après la mort en 1895 de Berthe Morisot, Julie Manet a -suivant les conseils de sa mère- décidé de partager un appartement avec ses deux cousines germaines Paule et Jeannie Gobillard. Les trois jeunes femmes, placées sous la protection de Stéphane Mallarmé, ont vécu ensemble dans un appartement/atelier. Avant le mariage en 1900 de Julie Manet (avec Ernest Renouard) et de Jeannie Gobillard (avec Paul Valéry) les trois cousines (surnommées "l'escadron volant") ont vécu et voyagé ensemble notamment à Caen et à Rouen, ce qui permet d'évoquer les artistes contemporains qui ont peint ces villes.

4°) Dans la période qui a suivi le décès de Berthe Morisot, une autre femme peintre, Jeanne Baudot a joué un rôle important auprès des trois jeunes femmes. L'exposition rend aussi hommage à cette artiste.

5°) Après le mariage de Julie Manet et de Jeannie Gobillard, il est intéressant de noter que seule Paule Gobillard, la plus agée, a choisi de devenir artiste peintre. Jusqu'à sa propre disparition, elle a peint les membres de sa famille, et surtout celle de sa sœur devenue Mme Paul Valéry. Paule Gobillard,  dans le sillage de Berthe Morisot et d'Auguste Renoir (autre ami de la famille), a créé un style qui lui est propre, comme le montrent par exemple ses paysages de Provence et ses bouquets de fleurs dont certains sont sublimes.

6°)  Les cartels permettent de comprendre de manière  à la fois claire et précise, les liens qui ont uni ces trois femmes et leur famille.

7°) Plus de la moitié des œuvres présentées sont issues de collection privées et donc sont inconnues du grand public,  tout comme de nombreux documents d'archives familiales qui permettent de comprendre les liens entre les cousines.

8°) J'ai vraiment apprécié que cette exposition ne fasse pas de la question du féminisme juste un prétexte. Elle permet en effet de comprendre -dans la société très patriarcale de la fin du XIXe siècle-, comment grâce à un contexte familial très particulier (le fait que les parents des trois jeunes femmes soient décédés de manière précoce) et dans un milieu social très spécifique (une bourgeoisie aisée mais avec une certaine ouverture d'esprit), elles ont pu vivre ensemble la période 1895-1900 et  forger un cercle familial soudé par les femmes.

 J'ai vraiment été très heureux d'assister à ce vernissage, de visiter cette exposition et de découvrir ce superbe lieu que sont les Franciscaines.

La grande cour couverte du couvent des Franciscaines

Discours de Philippe Augier, maire de Deauville

Discours introductif à la visite par Dominique d'Arnoult commissaire de l'exposition

L'entrée de l'exposition

La mise en place de la "compagnie des trois" après le décès de Berthe Morisot
L'évocation de la tutelle bienveillante de Stéphane Mallarmé (avec un portrait de lui par Edouard Manet)

L'amitié des trois femmes avec la peintre Jeanne Beaudot

Le voyage des trois cousines à Rouen

Le voyage des trois cousines à Caen

L'arrivée au 1er étage avec l'évocation de la carrière de Paule Gobillard, la seule des trois qui deviendra une femme artiste

Évocation des liens préservés entre Paule Gobillard, sa soeur Jeannie devenue Mme Valéry, son mari Paul Valéry, sa cousine Julie et son mari Ernest Rouart

Paule Gobillard en Provence


Bouquets peints par Paule Gobillard

Autour d'un portrait de Julie Manet par Auguste Renoir redécouvert à l'occasion de l'exposition dans une collection particulière

lundi 25 novembre 2024

n°1405 : La lucité de José Saramago

 

La lucidité ++++ (n°19 851)

Le 23 novembre 2024, j'ai fini de lire le livre de José Saramago, La Lucidité, Points, traduit du portugais par Geneviève Leibrich, édition originale en portugais 2004, édition en français en 2006.

Ce que j'ai beaucoup aimé :

1°) Le livre commence par la description de la vie d'un bureau de vote et de l'attente des électeurs. C'est absolument bien vu.

2°) Le récit repose sur la déstabilisation d'un gouvernement par le vote blanc d'une large majorité de la population. Là aussi c'est très intéressant.

3°) L'écriture avec des paragraphes très denses. L'absence de ponctuation pour les dialogues très intéressantes. Cela donne une texture particulière à la narration.

4°) C'est aussi très bien vu concernant les arcanes du pouvoir et les relations entre le président de la République, le Premier Ministre et les membres du gouvernement.

5°)) Le récit se finit par une enquête improbable qui n'a ni queue ni tête. On voit la logique d'un pouvoir absurde.

Il faut s'accrocher pour lire ce livre dont la lecture demande beaucoup de concentration mais on n'est pas déçu.

lundi 18 novembre 2024

n°1404 : Gladiator II

 

Gladiator II +++I (n°19 844)

Le 18 novembre 2024, je suis allé voir le film Gladiator II de Ridley Scott

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un très bon peplum. On ne s'ennuie pas un moment. Le scénario est très bien ficelé.

2°) Le personnage principal, Hanno, interprété par Paul Mescal est vraiment génial. Il tient le film.

3°) Il y a des scènes de batailles absolument grandioses (et complètement improbables...). J'ai adoré le débarquement en Numidie. C'est titanesque.

4°) Les scènes de jeux du cirque sont complètement -elles aussi- improbables mais tellement grandioses que si les Romains avaient pu voir cela ils n'auraient pas hésité : des naumachies avec des requins pour tuer ceux qui tombent à l'eau, un gladiateur conducteur de rhinocéros, des babouins sanguinaires. C'est très très inventifs....

5°) Il y a dans tout le film cette idée que l'Empire romain reposait sur la force et la puissance. Le trait est un peu excessif mais c'est intéressant.

6°) Je suis très amusé par ceux qui vont penser que les faits suivants ont vraiment existé. La Numidie n'a pas été conquise par les Romains au IIIe siècle après Jésus-Christ pendant le règne de Geta et Caracalla mais plus de 300 ans plus tôt au Ier siècle avant J.-C. à l'époque de la République, Caracalla n'a pas été éliminé quelques jours après avoir assassiné son frère Geta (il lui a survécu 6 ans et a eu le temps de rédiger le fameux édit de Caracalla en 212), un dénommé Macrinus a bien existé mais il n'est pas mort avant de pouvoir s'imposer au pouvoir et a été empereur pendant 15 mois de 217 à 218. Ah oui ! Caracalla n'a jamais nommé son singe consul de Rome mais cela fait peut-être allusion que l'empereur Caligula avait voulu désigner son cheval Incitatus comme consul en 41 mais il fut assassiné avant de le faire.

7°) Ce film continue à représenter une forme de panégyrique de l'empereur Marc-Aurèle et je n'y suis pas insensible.

8°) A la fin il y a un très beau discours. Cela m'a rappelé le discours final du film Le dictateur de Chaplin.

Ce que j'aime moins :

1°) De penser que certain(e)s vont prendre pour argent comptant les faits qui sont mis en avant dans ce film. Il s'agit uniquement d'histoire fiction et ce qui est raconté à encore moins de chance d'être arrivé dans le passé que ce qu'un film de science fiction peut nous laisser entrevoir du futur.