J'ai aimé..., J'ai pas aimé... Lecture, cinéma, théâtre, expositions, visites, voyages,...
mercredi 31 octobre 2007
n° 402 : Le Saint Empire romain germanique
Hier, mardi 30 octobre 2007, j'ai fini de lire le livre de Francis RAPP, Le Saint Empire romain germanique. D'Otton le Grand à Charles Quint, Tallandier 2000, réédition, Point Seuil H328, 2003.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre très bien écrit dans une très belle langue. Ce n'est pas le cas de nombreux livres d'histoire. Celui-là, on prend beaucoup de plaisir à le lire.
2°) Le sujet exposé n'est pas forcément des plus connus : l'Allemagne du IXe au début du XVIe siècle.
3°) On découvre, ou redécouvre, des personnages formidables. Par exemple, l'empereur Otton III qui a régné autour de l'an 1000. Ce dernier voulait remettre en place un empire avec un empereur gouvernant depuis Rome. Autre personnage mal connu : Charles IV. Celui-ci n'est connu (un peu) que grâce aux travaux entrepris à Prague (capitale du Royaume de Bohème). Or, ce personnage a été un empereur important au XIVe siècle.
4°) Pour ceux qui ne les connaissent pas, le livre fait un point très clair sur deux empereurs à connaître à tout prix : Frédéric Ier barberousse et Frédéric II , "Stupor Mundi".
5°) Je ne savais pas que "Habsbourg" correspondait au nom d'une forteresse située en Suisse (page 229).
6°) Je ne savais pas non plus que la Bulle d'or, le texte qui organise au XIVe siècle le mode d'élection de l'empereur, avait été promulgué à Metz.
7°) La bilbiographie de la fin du livre est très bien faite. (Tout comme on s'y attendait pour un ouvrage de cette qualité).
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Il faut attendre la page 299 pour que l'auteur pose la question de l'expression "Saint Empire romain germanique". En effet, ce n'est qu'en 1486 qu'apparaît pour la 1ère fois l'expression complète "Heiliges Römisches Reich deutscher Nation". Il faudrait donc trouver un titre qui corresponde à la période évoquée...
2°) Le titre laisse penser que le livre commence au Xe siècle avec Otton le grand. Or, il commence bien sûr avec Charlemagne et les difficultés connues rapidement par l'empire carolingien au IXe siècle.
3°) Quel dommage que ce livre passionnant s'ârrête au tout début du règne de Charles Quint. Il serait bien de faire une suite qui couvre les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Le Saint Empire romain germanique ne meurt qu'en 1806.
4°) L'ouvrage ne comporte que 3 cartes. Elles sont très bien faites mais on a du mal à les retrouver (pages 42,152 et 246).
mardi 30 octobre 2007
n° 401 : Tour Jean Sans Peur
La Tour Jean Sans Peur (Paris IIe) +++I (N°13611)
Dimanche 28 octobre 2007, je suis allé visité pour la 1ère fois la Tour Jean Sans Peur, rue Etienne Marcel, dans le 2 arrondissement.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un unique témoignage unique du Paris du Moyen Âge : une tour fortifiée encore complète. Elle servait à protéger l'Hôtel des ducs de Bourgogne. Elle était adossée à la forteresse de Philippe Auguste construite au XIIe sècle et juste à côté d'une tour de cette enceinte.
2°) L'escalier intérieur est splendide et il se finit par un plafond superbe en feuilles de chênes.
3°) Dans les salles des étages supérieurs, une série de panneaux explique très clairement, les tensions entre les grandes familles de France au début du XVe siècle, pendant le règne de Charles V.
4°) Une exposition en sous-sol consacrée à l'école et aux études au Moyen Âge est très pédagogique. Une visite idéale pour des enfants (de plus de 10 ans).
Ce que je regrette :
1°) C'est peu de choses mais l'état de propreté des vitres est déplorable. C'est dommage car cela rendrait la visite encore plus belle.
2°) Depuis le dernier étage, il y a juste une lucarne. C'est dommage car depuis ce lieu, on peut vraiment admirer les toits de Paris.
3°) De n'avoir pas découvert ce lieu plus tôt alors que j'habite tout près depuis plus de 10 ans.
lundi 29 octobre 2007
n° 400 : Les Safavides
Vendredi 26 octobre 2007, je suis allé voir l'exposition sur les Safavides au Louvre.
Ce que je n'ai pas aimé :
1°) Soit je suis niais et totalement inculte, soit l'exposition est mal faite, mais je suis ressorti de cette exposition sans vraiment avoir compris ce qu'était les Safavides. Une dynastie de l'Empire perse de 1501 à 1736, certes mais qui est-elle, qu'a-t-elle de particulier, comment finit-elle ?
2°) Je n'ai pas compris le classement de l'expositon. Par exemple, on trouve la même céramique dans deux versions différentes mais elles sont situées dans des vitrines très éloignées et la 1ère que l'on voit est plus récente que la deuxième.
3°) Les reconstitutions dans des mares d'eau de deux vues de constructions Saphavides n'apportent rien.
4°) Pour cette exposition, on ne peut même pas trouver un "petit journal des expositions" pour ceux qui voudraient en savoir plus sans avoir à payer un guide à 8€.
5°) je n'ai pas compris le sous-titre "le chant du monde"... l'exposition n'insiste ni sur la musique, ni sur les relations avec le reste du monde !!!
Ce qui est malgré tout intéressant :
1°) On peut admirer quelques très beaux objets, notamment des céramiques à fond blanc.
2°) On peut observer des miniatures très belles extraites de manuscrits perses de l'époque.
dimanche 28 octobre 2007
n° 399 : Photos des musées de Berlin
Je continue à publier des photos de Berlin. J'ai créé une page d'accueil pour les différents musées présentés.
n° 398 : Rogerio Reis : Micro-ondes
Rogério Reis : Micro-Ondes ++ (N°13 609)
Samedi 13 octobre 2007, à la Maison Européenne de la Photographie, j'ai aussi vu l'exposition Rogério Reis : "Micro-ondes".
Ce qui est intéressant :
1°) L'exposition dénonce les violences commises dans les Favelas brésiliennes : de jeunes trafiquants de drogues torturent et finissent par brûler les ennemis dans des pneus.
2°) L'exposition présente donc les photographies dans des pneus.
Ce qui est décevant :
1°) Les photographies en elles-mêmes, en tout cas, celles qui sont présentées ne sont pas très informatives. On ne se rend pas bien compte de ce qu'elles représentent.
samedi 27 octobre 2007
n° 397 : Un secret
Un secret ++I (N°13 608)
Hier, vendredi 26 octobre 2007, je suis allé voir le film "Un secret".
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un film intéressant concernant l'attitude des Juifs pendant l'Occupation. Il pose la question de savoir si religieusement, il était acceptable de cacher sa religion.
2°) Cécile de France est magnifique dans ce film... comme toujours d'ailleurs. On prend des cours de natation en la voyant nager dans ce film.
3°) Le film montre que les histoires familiales ne sont pas toujours aussi simples qu'il y paraît... certes ce n'est pas un thème très novateur.
4°) Julie Depardieu est très bien dans son rôle d'amis de la famille. Son homosexualité est évoquée de manière très atténuée.
5°) Le petit garçon chétif et malingre, intello mais pas sportif, est très attachant.
6°) La projection en classe du film "Nuit et brouillard" permet de mettre les "pieds dans le plat" et de clairement évoquer la Shoah.
7°) Le film est inspiré d'un roman autobiographique de Claude Grimbert.
8°) La scène finale qui évoque le cimetière pour chiens de la fille de Pierre LAVAL montre bien le paradoxe des responsables de la déportation des Juifs : ils ont montré plus de compassion pour des animaux que pour des êtres humains.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Patrick Bruel joue encore les bellâtres avec deux jolies jeunes femmes : Ludivine Sagnier et Cécile de France. Il a vraiment passé l'âge. Il finit par faire vieux beau. Je trouve son jeu d'acteur avec ses regards soutenus d'une lourdeur affligeante.
2°) Ludivine Sagnier paraît d'autant trop jeune pour être une mère de famille. Elle fait vraiment trop jeunette.
3°) Le film utilise des images d'archives. Il est dommage qu'il nous montre un extrait d'un discours d'Hitler prononcé en 1933 en nous le faisant passer pour un discours prononcé à la fin des années 30. Cela n'est pas très sérieux historiquement.
4°) Je ne suis pas fan des films qui font des flash-backs sur de nombreuses époques : on passe alternativement des années 50, aux années 60, avec des incursions en noir et blanc dans les années 80 (un parti pris étrange), puis des retours arrières sur les années 30 et 40. On arrive à suivre mais vraiment ce n'est pas très linéaire.
5°) La classe de lycéens de banlieues, des adolescents nazes qui étaient dans les deux rangs devant moi, et qui en étaient encore à faire des commentaires débiles sur les scènes un peu chaudes. Les professeurs qui les accompagnaient ont rouspété, mais il aurait fallu qu'ils serrent davantage les boulons s'ils prennent le "risque" de sortir leurs élèves.
vendredi 26 octobre 2007
n° 396 : Neuf Brisach
Dimanche 21 octobre, j'ai visité Neuf-Brisach dans le Haut-Rhin.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est une place forte construite par Vauban. Le dispositif défensif est encore intact. On peut faire le tour à pied de l'ensemble. C'est magnifique !
2°) Pour ceux qui désespèrent de trouver un commerçant ouvert le dimanche après-midi, il y a une boulangerie qui fait salon de thé sur la place principale. Cela permet de se réchauffer.
3°) Il faut soutenir la candidature du classement des oeuvres de Vauban au patrimoine mondial.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) La ville a l'intérieur des fortifications n'a aucun cachet. C'est même un peu lugubre, surtout un dimanche après-midi. La place d'armes au centre de la ville n'est pas du tout chaleureuse.
jeudi 25 octobre 2007
n° 395 : Meurtre à Canton
Hier, mercredi 24 octobre 2007, j'ai fini de lire le livre de Robert VAN GULIK, Meurtre à Canton, collection 10/18 N°1558, 2005, 1ère édition, 1983, traduit de l'anglais par Robert GUERBET, 1ère édition en français, 1968.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un exemplaire très réussi de la saga des enquêtes du Juge Ti, personnage chinois de la fin du VIIe siècle rendu célèbre par Robert VAN GULIK. C'est le dernier, puisqu'à la fin de l'ouvrage, on apprend que le juge Ti a décidé de ne plus se consacrer qu'à sa carrière administrative.
2°) L'ouvrage est intéressant car il permet de prendre conscience de la présence de marchands arabes et musulmans à Canton dès la fin du VIIe siècle, soit une cinquantaine d'années après la disparition de Mahomet.
3°) L'arrière-fond politique de cette aventure est dû aux intrigues de l'impératrice Wou qui tenta de s'accapare le pouvoir.
4°) Le stratagème utilisé par le juge Ti pour retrouver les meurtiers du censeur est très réussi : il consiste à faire croire que les assassins ont tué un ennemi de l'Etat et que donc ils seront récompensés.
5°) La parti d'échec avec Liang (chapitre XXII) est une pure merveille.
6°) La notice rédigée par Van Gulik en fin de livre est très intéressante. Elle permet de comprendre qu'il s'est inspiré d'un personnage machiavien du IVe siècle avant J.-C. : Sou Tsin.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Il est dommage que le tome N°1558 de la collection 10/18 soit celui qui concerne la fin aventures du juge Ti alors que les aventures antérieures sont dans des numéros plus tardifs de la collection. Il serait bon qu'en début d'ouvrage, on mette la liste des volumes dans l'ordre chronologique des aventures du juge Ti.
2°) VAN GULIK aime parfois un peu trop faire dans le salasse. Les dessins qu'il a lui-même faits pour illustrer son livre montre son attrait pour les nymphettes...
mercredi 24 octobre 2007
n° 394 : Altes museum
je viens de créer une page relative au "Altes Museum" de Berlin sur mon site de photo.
n° 393 : Cité du train à Mulhouse
Cité du train (Mulhouse) +++I (N°13 605)
Samedi 21 octobre, j'ai visité la "Cité du train" à Mulhouse (68)
Ce que j'ai adoré :
1°) C'est un lieu magnifique avec un nombre IMPRESSIONNANT de locomotives à vapeur. Elles sont vraiment belles et impressionnantes et les collections remontent à la 1ère moitié du XIXe siècle.
2°) On peut aussi apercevoir l'intérieur des wagons de trains de différentes époques.
3°) On y trouve des trains célèbres, comme celui qui, jusqu'à la présidence du général de Gaulle, était réservé au chef de l'Etat.
4°) La première partie (qui a été construite le plus récemment) est vraiment très belle. On se croirait dans un décor de cinéma.
5°) Le site Internet du musée est très bien fait.
Ce que j'ai regretté néanmoins :
1°) Je ne suis pas convaincu par le classement des différentes locomotives. Un ordre chronologique serait beaucoup plus pertinent.
2°) Il est dommage que l'on ne puisse voir aucune locomotive en activité. Je garde un très bon souvenir de ce que j'avais vu en ce domaine dans un musée de York au Nord de l'Angleterre.
mardi 23 octobre 2007
n° 392 : Piscine de Saverne
PISCINE DE SAVERNE : L OCEANIDE +++ (N°13 604)
Samedi 20 octobre 2007, je suis allé nager à la piscine de Saverne : L'océanide.
Ce que j'ai apprécié :
1°) C'est une très belle piscine. Le bassin donne sur une grande baie vitrine très lumineuse. La piscine est toute neuve. Elle a ouvert il y a environ 2 ans.
2°) Comme il existe un vaste espace consacré aux jeux, le bassin de nage est vraiment tranquille et on peut vraiment bien nager. Même à l'heure de l'aquagym, les lignes de nage sont tranquilles.
3°) Pour ceux qui aiment, l'espace relaxation se poursuit à l'extérieur. C'est très agréable ... en été.
Ce que j'aime moins :
1°) Le système très compliqué pour les casiers. Il faut introduire une carte (à ne pas oublier en sortant) et ce sont tous des casiers à bracelet... ce n'est pas très moderne.
2°) Le tarif d'entrée est loin d'être donné (5€). Comme souvent dans ce genre de piscines, il faudrait un tarif pour les personnes qui viennent pour nager (et non pas pour la partie ludique).
3°) Pas très écologique comme piscine puisqu'une grande partie de la chaleur part à l'extérieur.
lundi 22 octobre 2007
n° 391 : Musée historique de Strasbourg
MUSEE HISTORIQUE DE STRASBOURG +++ (N°13603)
Vendredi 19 octobre 2007, je suis allé visité le musée historique de Strasbourg.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un musée tout neuf. Il a réouvert, après de longs travaux, au début de l'été 2007. De ce fait, la muséographie est moderne avec notamment un système d'audio-guides très bien fait. Les salles sont belles à voir. Le musée est installé dans les vieilles boucheries construites au XVIe siècle dans la vieille ville.
2°) Le musée permet de découvrir le plan relief de Strasbourg fait pour le roi Louis XV en 1727. C'est une oeuvre magnifique, qui après avoir été pris à Paris par les Prussiens en 1816, a été offerte en 1904 par l'empereur Guillaume II à la ville de Strasbourg à l'époque où elle était devenue allemande. Cela permet de prendre conscience de l'important sytème de fortifications mis en place par Vauban.
3°) Le musée montre bien le gouvernement républicain qui caractérisait Strasbourg à la fin du Moyen Age et au XVIe siècle. Un paradis selon Erasme.
4°) Le musée explique aussi comment l'annexion de Strasbourg par Louis XIV en 1681 a conduit à une francisation progressive de la ville, en commençant par les élites.
5°) J'ai appris grâce à ce musée qui était Kléber. Un général strasbourgeois, un peu oublié depuis.
Ce que j'ai moins apprécié :
1°) J'aurais aimé davatange de plans pour montrer l'expansion progressive de Strasbourg.
2°) Le musée est très décevant en ce qui concerne l'Antiquité : on a l'impression que l'histoire de Strasbourg commence avec la fin du Moyen Age.
3°) La vitrine qui présente La Marseillaise et Rouget de Lisle est un peu trop allusive.
4°) Il est dommage que le musée s'arrête provisoirement à la période napoléonienne. On attend avec impatiente l'ouverture des salles consacrées au XIXe et au XXe siècle.
vendredi 19 octobre 2007
n° 390 : Livres de nus, une anthologie
Livres de nus, une anthologie ++ (N°13 600)
Toujours à la Maison Européenne de la Photographie, le samedi 13 octobre 2007, je suis allé voir l'exposition "Livres de nus, une anthologie. La collection d'Alessandro BERTOLOTTI".
Ce que j'ai aimé :
1°) Je ne suis pas un spécialiste et grâce à cette exposition j'ai appris énormément de choses sur l'histoire du naturisme dans la 1ère partie du XXe siècle : notamment en Allemagne le mouvement Wandervogel (oiseaux migrateurs) qui prônait le naturisme.
2°) On apprend aussi que le régime nazi a entretenu des relations très évolutives avec le mouvement naturiste : après des liens initiaux assez forts, le parti nazi au pouvoir a interdit les associations naturistes en 1934, après le virage à droite marqué par la nuit des Longs couteaux. Cependant, après les J.O. de 1936, le pouvoir nazi a autorisé la création du Bund für Leibeszucht (Association pour l'éducation du corps) qui soutenait les bienfaits d'un naturisme athlétique.
Ce que je n'ai pas aimé :
1°) A partir de 1950, on tombe dans une exposition qui vire dans le pornographique avec les Play Bous des années 50 (mais là rien de trop suggestif dans ce qui est montré).
2°) Les années 60 et 70 montrent par contre de manière beaucoup plus directe la vague de libération sexuelle puis la culture iconographique homosexuelle. Ca n'apporte pas grand chose.
jeudi 18 octobre 2007
n° 388 : Homère
HOMERE +++ (N°13 599)
Aujourd'hui, j'ai fini de lire le livre de Jacqueline de Romilly, Homère, Que Sais-je ? N°2218, Presses Universitaires de France, 1985, réédition, 2005.
Ce que j'ai aimé :
1°) Comme toujours avec Jacqueline de Romilly, c'est un livre écrit dans une très belle langue.
2°) Ce livre fait un point très précis sur les controverses concernant la personnalité très incertaine de Homère.
3°) Ce livre permet aussi de faire un rapide survol du contenu de l'Iliade et l'Odyssée. Cela permet de se remettre en tête notamment les grandes étapes de ce premier ouvrage.
4°) Mme de Romilly fait des analyses très intéressantes concernant les rapports des hommes aux dieux, l'amour de la vie et le sens de la mort, ...
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Certains passages sont très techniques sur la langue homérique, donc concernant le grec ancien, sont un peu obscurs (pages 23 et 24).
2°) On reste un peu sur sa faim concernant la société décrite dans les ouvrages de l'Iliade et de l'Odyssée : Mme de Romilly reste très vague en ce qui concerne une localisation dans le temps entre le XIIe siècle avant J.-C. et le VIIIe siècle. Les controverses sur cette question sont pourtant importantes.
mercredi 17 octobre 2007
n° 387 : L'ennemi intime
L'ennemi intime +++I (N°13 598)
Cet après-midi du mercredi 17 octobre 2007, je suis allé voir le film "L'ennemi intime".
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un film qui montre la barbarie de la guerre. Comment les massacres engendrent les massacres et que le cycle infernal de la violence est pire que tout.
2°) Ce film réussit à ne pas prendre partie, en tout cas, ne montre pas un camp de salauds et un camp de gentils : les tortures et les massacres de l'armée française répondent aux horreurs commises par le FLN.
3°) On se rend compte comment une minorité peut en semant la terreur destabiliser un adversaire et l'obliger à lui aussi tomber dans la violence.
4°) Ce film montre bien les incertitudes de nombreux Algériens qui ont plusieurs fois "trahis" leur camp. Aucune solution n'était simple.
4°) Le fiilm montre combien l'expérience de la 2e guerre mondiale et l'engagement des soldats du Maghreb dans les combats contre l'Allemagne, notamment en Italie en 1944, ont été un précédent qui a été important pour le réveil des consciences algériennes.
5°) Les acteurs principaux, Benoit Magimel et surtout Albert Dupontel, sont de grande qualité.
6°) De nombreuses prises de vue, notamment dans les montagnes de Kabylie, sont vraiment SPENDIDES.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Le film a la fin parle de 27 000 soldats français morts au combat et de 300 000 à 600 000 Algériens. Cela ne doit pas faire oublier que la "guerre d'Algérie" est aussi une guerre civile entre Algériens (ce que masque la comparaison par nationalité) et elle oublie les autres victimes de cette guerre : les Pieds noirs qui ont été tués ou rapatriés alors qu'ils étaient sur le sol Algérien depuis plusieurs générations.
2°) Le film peut être interprété comme une justification de la torture par l'armée française. Cette lecture un peu "primaire" peut s'avérer très dangereuse.
3°) C'est un film violent, certains passages sont insoutenables, et donc il n'est pas du tout adapté à un public jeune.
mardi 16 octobre 2007
n° 386 : Tulsa, 1963-1971
Tulsa 1963-1971 + (N°13 594)
Samedi 20 octobre, à la Maison Européenne de la Photographie (Paris IVe), je suis aussi allé voir l'exposition du photographe Larry CLARKE,"Tulsa 1963-1971".
Ce que je n'ai pas aimé :
1°) Je n'aime pas l'ambiance que cette exposition nous rappelle : le monde de la drogue et de la déricve de la jeunesse américaine des années 60. Je n'ai aucune complaisance pour des photographies qui présentes des jeunes gens avec une seringue dans le bras.
2°) L'ambiance de connivence sexuelle n'a non plus rien d'enthousiasmante. Larry Clarke qui fait du naturisme avec de jeunes garçons ado, je ne trouve pas que ce soit un modèle.
3°) Les photographies de femmes parturientes cela n'a non plus rien d'enthousiasmant.
4°) Je reste aussi très peu fan des photographies qui montrent des personnages pointant une arme. Ce genre d'images qui prônent la violence. Je trouve cela très complaisant. On voit même une photo avec un jeune homme qui s'est pris par accident une balle dans la cuisse.
5°) On peut quand même espérer que la ville de Tulsa dans l'Oklahoma ne se réduit pas à ce qu'en montre les photographies de Larry CLARKE.
Ce qu'on peut apprécier :
1°) L'oeuvre de Larry CLARKE," Tulsa" publié en 1971 a fait scandale (à juste titre). Cela permet donc de découvrir combien cette période était permissive -trop-. Ce qui a conduit aux dérives post soixante-huitardes.Cette exposition permet donc de comprendre une époque.
lundi 15 octobre 2007
n° 385 : Frère cadfael fait pénitence
AUjourd'hui,je viens de finir le livre de Ellis PETERS, Frère Cadfael fait pénitence, collection 10/18 N°2619, 1995, traduction de Claude BONNAFONT, édition en anglais, Brother's Cadfael Penance, 1994.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est à mes yeux le meilleur ouvrage de la série des Cadfael. C'est d'ailleurs le dernier de cette saga écrite par Ellis Peters, Edith Pargeter de son vrai nom : elle est décédée en 1995. L'ouvrage insiste vraiment bien sur le contexte historique : c'est toujours la lutte à mort entre l'impératrice Mathilde et Etienne à la fin de la 1ère moitié du XIIe siècle pour le trône d'Angleterre.
2°) Un très bon ouvrage sur les tensions et les liens de la relation père-fils : Cadfael et son fils Olivier ; Philippe de Fitzgilbert et son père Robert, comte de Gloucester.
3°) La prise de la forteresse de "La Musarderie" est une version très détaillée de ce que pouvait être la prise d'un château-fort du XIIe siècle.
4°) Pour une fois, il ne s'agit pas d'un roman avec accumulation de crimes. Il y a en fait en tout et pour tout un crime et c'est un salopard qui est tué.
5°) L'ouvrage commence par des pages très émouvantes à propos de Cadfael qui considère sa vieillesse avec une grande poésie.
Bref, un de mes romans policiers historiques préférés parmi tous ceux que j'ai lu jusqu'ici !
dimanche 14 octobre 2007
n° 384 : Martine Barrat
Martine Barrat "Harlem in my heart" +++I (N°13 595)
Hier, samedi 13 ocotbre 2007, je suis allé voir l'exposition de photographies de Martine BARRAT, "Harlem in my Heart", à la Maison Européenne de la Photographie (Paris 4e).
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est la 1ère fois que je découvrais ce lieu qui pourtant est à quelques centaines de mètres de chez moi. La Maison Européenne de la Photographie (MEP) est installé dans l'Hôtel Hénault de Cantobre qui date du début du XVIIIe siècle, un très bel endroit, notamment l'escalier et les sous-sols.
2°) L'exposition de photographies de Martine BARRAT consacré à Harlem montre vraiment une spendide collection de clichés en noir et blanc. J'ai particulièrement aimé "dignity (1991)" et "Clara's hands (1992)".
3°) Dans la partie à droite de l'escalier, il y a deux salles magnifiques : un consacrée aux photo prises dans un club qui réunit des habitués souvent âgé et une autre à propos de clubs de boxe. Les photographies des jeunes boxeurs sont vraiment impressionnantes. Son oeuvre rappelle les films de Scorcese qui justement est un admirateur du travail de Martine BARRAT.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Certaines photos sont un peu académiques. Le genre noir de Harlem endimanché.
2°) Je suis surpris par le manque d'ouverture de la MEP sur l'arrondissement. Cela fait un peu camp retranché.
3°) Le prix d'entrée est dissuasif pour des personnes qui voudraient y revenir régulièrement : 6€ par personne. Il est vrai que l'on peut admirer d'autres photographes dont je parlerai dans d'autres articles.
samedi 13 octobre 2007
n° 383 : This is England
This is England +++ (N°13594)
Cet fin d'après-midi, ce samedi 13 octobre, un peu comme un clin d'oeil au match de rugby France/Angleterre de ce soir, je suis allé voir le film : This is England.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un film à la Ken Loach. On y retrouve toute la misère économique et humaine de l'Angleterre après la crise industrielle tragique des années 80. Ce sont des jeunes gens pommés qui jouent les premiers rôles.
2°) Le film joue sur la nostalgie des années 80. Je sais que c'est rare en France et que ce n'est pas le but de ce film, mais des images rappellent l'époque où Margaret Thatcher était au pouvoir. Le film est très critique à l'égard de l'engagement militaire aux Malouines, mais pour ma part, un peu malgré moi, je garde une grande affection pour la Dame de fer qui avait un charisme immense. Le film montre a plusieurs reprises un tag "Thatcher is a twat [une tâche]"
3°) Le film permet de comprendre les glissements progressifs à partir d'un besoin de solidarité incarnée par les groupes de Skin Heads jusqu'à un racisme et un nationalisme complètement primitif et incontrôlé.
4°) Le garçon de 12 ans qui est le protagoniste est très attachant avec son côté un peu empoté. La fin du film et le dialogue avec sa maman montre que ce n'est encore qu'un enfant.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) De nombreux passages peuvent être vus au 1er degré et donc conforter une certaine xénophobie, notamment contre les Pakistanais.
2°) L'amour entre "Smell" une jeune fille et Shaun, qui n'est âgé que de 12 ans est plus que mal sain.
3°) Les images d'agression raciste sont d'une violence insoutenable.
mardi 9 octobre 2007
n° 382 : Histoire de la Suisse
Histoire de la Suisse +++ (N°13 590)
Aujourd'hui, mardi 9 octobre 2007, je viens de finir le livre de Jean-Jacques BOUQUET, Histoire de la Suisse, Que sais-je ? N°140, Presses Universitaires de France, 1995, 6e édition, 2007.
Ce que j'ai aimé :
1°) Après une série malheureuse de lecture de plusieurs Que Sais-je ? contenant des connaissances périmées (exemple L'Hindouisme), voici un ouvrage qui permet vraiment d'avoir un point de vue complet sur un sujet qui m'intéresse depuis mon 1er voyage en Suisse en mai dernier.
2°) L'ouvrage présente de manière plus académique et plus ordonnée l'histoire de la Suisse que celui de Joëlle KUNTZ sur lequel j'ai déjà rédigé un article. C'est un vrai livre d'historien.
3°) L'ouvrage est beaucoup plus complet sur certaines questions : la période révolutionnaire et napoléonienne, la guerre civile de 1847, l'attitude de la Suisse pendant les 2 guerres mondiales.
4°) Chose assez rare dans les Que Sais-Je ? l'ouvrage inclut de nombreuses cartes très utiles car la géographie de la Suisse n'est pas des mieux connues.
5°) Parmi, les faits que je ne connaissais pas, la dernière exécution d'une sorcière en Europe eu lieu en Suisse à Glaris en 1782 (page 56), Chateaubriand avant de rompre avec l'Ogre avait été nommé ministre plénipotentiaire du Valais (page 62), le risque d'une guerre avec la Prusse en 1856 en raison du statut de Neufchâtel qui appartenait à la maison de Hohenzollern.
6°) L'ouvrage fait un point très complet sur le problème de l'attitude de la Suisse à l'égard du IIIe Reich.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) L'ouvrage présente la Suisse comme un "objet historique" intemporel. Pour les périodes les plus reculées, on en oublie que les dynamiques locales qui ne s'inscrivaient pas encore dans une logique helvétique. L'ouvrage de Joëlle Kuntz est plus intéressant dans cette perspective.
vendredi 5 octobre 2007
n° 381 : compte facebook
Je viens de créer un compte à mon nom sur "facebook" et j'ai aussi créer un groupe pour les amoureux du 4e arrondissement de Paris.
n° 380 : photos du 3e et du 4e arrondissement
mercredi 3 octobre 2007
n° 379 : La place royale
La Place Royale ++I (N°13584)
Aujourd'hui, mercredi 3 octobre 2007, je viens de finir de lire la pièce de Pierre CORNEILLE, La place royale, création 1633-1634, 1ère édition, 1637, édition Folio Théâtre N°101, 2006.
Ce que j'ai aimé :
1°) Trois ans avant la création du CId, on découvre ici une comédie avec la langue sublime et limpide de Corneille. Certaines tirades annoncent déjà le CId.
2°) Il s'agit d'une comédie et Corneille est capable de dire des idées très crues dans une très belle langue : par exemple "Les restes d'un rival eussent fait mon servage / Elle eût perdu mon coeur avec son pucelage" (Acte III, scène IV, vers 720-721).
3°) C'est un marivaudage avant l'heure.
4°) L'histoire est sensée se passer dans mon arrondissement : le 4e... puisque la Place royale est l'ancien nom de la place des Vosges. C'était déjà le quartier huppé au XVIIe siècle.
Ce que j'ai un peu moins aimé :
1°) L'histoire est un peu alambiquée : le héros Alidor aime trop Angélique et donc pour ne pas souffrir de trop l'aimer, il veut la repasser à un autre alors qu'elle n'aime que lui. Cela est résumé par une tirade du personnage Cléandre : "Vit-on jamais Amant de la sorte enflammé; / Qui se tint malheureux pour être trop aimé" (Acte I, scène IV, vers 206-207).
mardi 2 octobre 2007
n° 378 : Mont Valérien
MONT-VALERIEN (Suresnes) ++I (N°13583)
Le 26 juillet 2007, j'ai découvert le Mont-Valérien situé à Suresnes.
Ce que j'ai aimé :
1°) On peut avoir une très belle vue sur Paris depuis les terrasses qui précèdent le mont-Valérien en venant du centre ville de Suresnes.
2°) Le cimetière américain situé sur le flanc de la colline est impressionnant de sobriété. Ce genre de lieu est unique en région parisienne.
3°) Dans la promenade, qui permet faitle tour du mont, permet de découvrir le monument consacré à la Résistance qui est très impressionnant.
Ce que j'ai moins apprécié :
1°) Le mont fait le tour du fort mais celui-ci n'est pas visible puisqu'il est encore occupé par l'armée. Pourtant ce fort a vraiment l'air vétuste.
2°) Dans la promenade autour du mont, des arbres empêchent de profiter de la perspective en direction de l'Ouest, notamment vers la terrasse de Saint-Germain-en-Laye.
lundi 1 octobre 2007
n° 377 : Sous le masque de Rê
Sous le masque de Rê ++ (N°13 582)
Hier, j'ai fini de lire le livre de Paul DOHERTY, Sous le masque de Rê, 1998, traduction de Régina LANGER, L'archipel, 2004, collection 10/18 N°3894, 2006.
Ce que j'ai aimé :
1°) L'action se passe dans l'Egypte du XVe siècle après J.-C., au moment de la prise de pouvoir par pa "pharaone" Hatchepsout. Ce livre a donc illustré une émission que j'ai vue très récemment sur Arte à propos de cette femme hors du commun.
2°) Comme toujours DOHERTY montre une assez bonne connaissance de l'époque qu'il décrit, mais avec quand même une ENORME erreur concenrnat les pyramides.
3°) Le dénouement est assez réussi : on est assez surpris par le nom du coupable.
Ce que je n'ai pas aimé :
1°) DOHERTY en fait trop. Par exemple, alors que la relation entre Hathepsout et Senenmout est encore aujourd'hui l'objet d'un vaste débat, l'auteur n'y va pas avec le dos de la cuillère en en faisant une relation quasi-officlelle dès le début du règne.
2°) L'histoire de la croyance cachée en des dieux d'origine extra-terrestre - le tout mâtiné d'une prétendue révélation monothéiste dont Touthmôsis II aurait eu la révélation dans les fins fonds d'une pyramide juste avant sa mort - est à dormir debout.
3°) L'auteur confond la pyramide de Sakkara et celles de Gizeh... il évoque le pharaon Chéops comme l'auteur de la pyramide de Sakkara alors qu'elle a été construite pour Djéser !!!!!!!