Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

lundi 18 novembre 2024

n°1404 : Gladiator II

 

Gladiator II +++I (n°19 844)

Le 18 novembre 2024, je suis allé voir le film Gladiator II de Ridley Scott

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un très bon peplum. On ne s'ennuie pas un moment. Le scénario est très bien ficelé.

2°) Le personnage principal, Hanno, interprété par Paul Mescal est vraiment génial. Il tient le film.

3°) Il y a des scènes de batailles absolument grandioses (et complètement improbables...). J'ai adoré le débarquement en Numidie. C'est titanesque.

4°) Les scènes de jeux du cirque sont complètement -elles aussi- improbables mais tellement grandioses que si les Romains avaient pu voir cela ils n'auraient pas hésité : des naumachies avec des requins pour tuer ceux qui tombent à l'eau, un gladiateur conducteur de rhinocéros, des babouins sanguinaires. C'est très très inventifs....

5°) Il y a dans tout le film cette idée que l'Empire romain reposait sur la force et la puissance. Le trait est un peu excessif mais c'est intéressant.

6°) Je suis très amusé par ceux qui vont penser que les faits suivants ont vraiment existé. La Numidie n'a pas été conquise par les Romains au IIIe siècle après Jésus-Christ pendant le règne de Geta et Caracalla mais plus de 300 ans plus tôt au Ier siècle avant J.-C. à l'époque de la République, Caracalla n'a pas été éliminé quelques jours après avoir assassiné son frère Geta (il lui a survécu 6 ans et a eu le temps de rédiger le fameux édit de Caracalla en 212), un dénommé Macrinus a bien existé mais il n'est pas mort avant de pouvoir s'imposer au pouvoir et a été empereur pendant 15 mois de 217 à 218. Ah oui ! Caracalla n'a jamais nommé son singe consul de Rome mais cela fait peut-être allusion que l'empereur Caligula avait voulu désigner son cheval Incitatus comme consul en 41 mais il fut assassiné avant de le faire.

7°) Ce film continue à représenter une forme de panégyrique de l'empereur Marc-Aurèle et je n'y suis pas insensible.

8°) A la fin il y a un très beau discours. Cela m'a rappelé le discours final du film Le dictateur de Chaplin.

Ce que j'aime moins :

1°) De penser que certain(e)s vont prendre pour argent comptant les faits qui sont mis en avant dans ce film. Il s'agit uniquement d'histoire fiction et ce qui est raconté à encore moins de chance d'être arrivé dans le passé que ce qu'un film de science fiction peut nous laisser entrevoir du futur.

samedi 9 novembre 2024

n°1403 : Tuer est un art

 

Tuer est un art +++ (n°19 835)

Le 29 octobre 2024, j'ai fini de lire le livre de Philippe GRANDCOING, Tuer est un art, Vents d'Histoire, 2021, 1ère édition, Centre France Livres, 2020

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce 3e volume des enquêtes d'Hippolyte Salvignac nous plonge dans le monde de Claude Monet avec un passage par Giverny. Ce n'est pas désagréable. Il y a aussi une allusion au goût pour les séries de Claude Monet.

2°) Dans ce volume, on passe beaucoup de temps en compagnie de Maurice Leblanc et cela donne envie de lire les aventures d'Arsène Lupin.

3°) Le roman permet d'évoquer  une incroyable destinée : celle de Marguerite Steinhel, la maîtresse avec laquelle le président Félix Faure était lorsqu'il est mort en 1899 et qui le 30 mai 1908 s'est retrouvé dans une situation compliquée qui l'a conduit devant les tribunaux : son mari le peintre Adolphe Steinhel et sa mère Emilie Japy ont été retrouvés assassinés. Elle a été accusée d'être responsable d'avoir organisé ce crime et jugée en 1909 pour finir par être déclarée non coupable.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je n'ai pas trouvé du tout crédible le mobile des meurtres.

mercredi 23 octobre 2024

n°1402 : Le cours de monsieur Paty de Mickaëlle Paty

 

Le cours de monsieur Paty +++ (n°19 818)

Le 23 octobre 2024, j'ai fini de lire le livre de Mickaëlle Paty, Le cours de monsieur Paty, Albin Michel, 2024.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est une livre qui permet de faire la lumière sur ce qui s'est vraiment passé en octobre 2020, ce qui a conduit à l'assassinat par décapitation de Samuel Paty, mais aussi les suites administratives puis en justice de cette affaire.

2°) Cet ouvrage est un vibrant plaidoyer pour ouvrir les yeux et ne pas laisser gagner l'islamisme.

3°) J'avoue que jusqu'ici je n'avais pas compris le sens de la caricature de Coco qui a mis le feu aux poudres : "Une étoile est née". Je n'avais pas fait le lien avec "Innocence of muslims" (2012). Cette caricature a été conçue comme un moyen par l'artiste de dénoncer le fait qu'un film qui fait du prophète Mahomet un être pervers puisse être un succès et être considéré comme un film qui mérite une étoile sur Hollywood boulevard.

4°) Fondamentalement, ce livre montre la démarche bienveillante et soucieuse du respect que voulait mettre en oeuvre Samuel Paty. Finalement on a l'impression que Samuel Paty a évoqué cette caricature pour que les élèves se demandent s'ils sont vraiment Charlie ou pas en étant complètement informés de ce qu'était Charlie pour ne pas falsifier leur jugement.

5°) On comprend grâce à ce livre qu'il y avait des rivalités entre collègues, des bisbilles. Un univers assez fréquent dans les salles de professeurs mais certainement aussi dans tout univers professionnel.

6°) Par devoir de réserve, je n'évoquerai pas ce qui concerne la gestion de cette affaire par la hiérarchie. L'ouvrage est lumineux en ce qui concerne ce qu'on peut en penser...

7°) L'ouvrage est glaçant en ce qui concerne ce qui a pu se passer dans la tête dans l'ado qui en fait était absente du cours et qui a fait croire qu'elle y avait assister en inventant ce qu'elle aurait subi. Idem pour les élèves qui le jour du crime, ont désigné à l'assassin sa victime.

8°) Je trouve très touchant les messages des élèves que l'on peut lire en fin d'ouvrage. Cela donne une grande humanité à Samuel Paty et cela montre quelle belle personnalité il avait. J'ai toujours pensé que plus que les inspecteurs, les chefs d'établissement ou les parents, ce sont les élèves qui ont l'avis le plus juste sur la qualité des enseignants.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Sur le fond je continue à ne pas comprendre personnellement comment un professeur peut montrer à des élèves un dessin avec des couilles pendantes. Que ce soit Mahomet, Jésus, Bouddha, un homme politique, un artiste ou n'importe qui, il y a dans le dessin un aspect que je trouve pornographique et d'une vulgarité crasse qui n'avait pas sa place dans une classe de 4e, même pour montrer la liberté d'expression. Bien sûr en aucun cas, cela ne doit conduire à massacrer un enseignant qui est dans cette démarche.

2°) Je ne comprends pas qu'on en arrive à proposer à des élèves de sortir du cours ou de fermer les yeux s'ils ne veulent pas être choqués. Pour moi il important que tous les élèves gardent les yeux grand ouvert pendant tous les cours. Il y avait dans la démarche de Samuel Paty sur cette séquence quelque chose qui n'allait pas. Ce qui m'inquiète c'est que depuis cet attentat, je n'ai pas l'impression que l'on ait beaucoup réfléchi collectivement sur la possibilité de ce type de démarche.

3°) Je respecte donc la colère de Mickaëlle Paty mais je pense qu'il y a un risque à mélanger celles et ceux qui ne sont pas assez vigilants contre l'Islamisme (et sur ce point elle a complètement raison) et celles et ceux qui questionnent la démarche pédagogique mise en œuvre par Samuel Paty dans ce cours même si je comprends bien que cela puisse être très douloureux pour elle.

Un ouvrage en tout cas à lire absolument car il m'a permis enfin de comprendre ce qui s'était passé.Vous pouvez être choqués par ce livre (notamment ceux qui sont dans la bienpensance) mais il est nécessaire de le lire.

mardi 22 octobre 2024

n°1401 : The Apprentice

  

The Apprentice ++++ (n°19 817)

Le mardi 22 octobre, je suis allé voir le film The Apprentice. Contrairement à ce que je craignais c'est un film que je trouve de très grande qualité.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce n'est pas un film complètement à charge contre Trump. Il montre un système de valeur fondé sur le culte du Moi, le rapport de force, l"absence de tout sentiment. Il y a dans ce monde quelque chose de cohérent qui rappelle le fascisme sans être exactement du fascisme car cela reste marqué par une forme absolu d'hédonisme et d'individualisme.

2°) L'acteur qui joue Donald Trump, Sebastian Stan est absolument époustouflant dans ce rôle.

3°) C'est un film très intéressant à propos de l'Histoire politique des Etats-Unis de Nixon à Reagan et surtout à propos de la ville de New York.

4°) Une autre actrice est vraiment très bien : Maria Bakalova qui interprète très bien Ivana Trump.

5°) Le personnage de Roy Cohn est vraiment intéressant. Je ne sais pas dans quelle mesure ce qui est raconté dans ce film est exact mais on y montre que finalement Donald Trump a été façonné par un avocat homosexuel qui lui a inculqué les règles du cynisme le plus absolu.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Ce film finalement montre une certaine fascination pour Donald Trump. En sortant du film on se dit qu'il va forcément gagner en novembre prochain. C'est assez surprenant car je pense que ce n'était pas le but du film.

dimanche 13 octobre 2024

n°1400 : Olympio ou la Vie de Victor Hugo d'André Maurois

 

Olympio ou la vie de Victor Hugo +++ (n°19 803)

Le 11 octobre 2024, j'ai fini de lire le livre d'André MAUROIS, Olympio ou la vie de Victor Hugo, Hachette, 1964

Ce que j'ai aimé : 

1°) Il s'agit à nouveau ici d'un livre que j'ai découvert dans une bibliothèque de famille que nous avons trié. Il comporte une dédicace pour un arrière-grand-père qui a lu le livre en 1965.

2°) André Maurois raconte de manière très enthousiasmante la vie de Victor Hugo depuis ses débuts monarchistes enivrés d'amour pour celle qui allait devenir sa femme Adèle jusqu'à sa panthéonisation de républicain aux aventures amoureuses incessantes de sa fin de vie.

3°) On se rend compte à quel point Victor Hugo était convaincu dès son plus âge du caractère exceptionnel de son génie.

4°) La fin est un vraie apothéose : le cortège de 2 millions de Parisiennes et de Parisiens qui accompagnent Hugo au Panthéon.

5°) André Maurois a une connaissance intime de l'oeuvre d'Hugo. Cela m'a donné envie de lire une oeuvre que je ne connais pas : L'Homme qui rit.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Les frasques sentimentales et sexuelles de Victor Hugo finissent par donner le tournis.

2°) L'ouvrage comporte énormément de citations de l’œuvre de Victor Hugo, notamment la poésie, et je reste assez peu sensible à cet art.

mercredi 28 août 2024

n°1399 : Le Faubourg des dialoliques

  

Le Faubourg des diaboliques +++ (n°19 762)

Le 22 août 2024, j'ai fini de lire le livre de Philippe Grandcoing, Le Faubourg des diaboliques, Vents d'Histoire, 2020, édition originale, Vents d'Histoire, 2019

Ce que j'ai aimé : 

1°) Comme dans le tome 1 des aventures d'Hippolyte Salvignac (voir article du 16 juin 1994), ce roman nous plonge dans le monde de l'Histoire de l'Art : cette fois ci c'est plutôt dans le monde avant-gardistes du Montmartre de 1907 que nous sommes plongé avec Picasso, Derain, Max Jacob. Ce n'est pas inintéressant.

2°) L'ouvrage permet aussi de continuer à tisser les liens entre les différents personnages, notamment avec Jules Lerouet.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je n'aime pas du tout le long passage du début dans l'univers carcéral vécu par Hippolyte Salvignac. Je n'ai pas trouvé cela très crédible.

2°) Je n'apprécie pas trop non plus que l'on fasse comme si Clemenceau passait son temps à donner rendez-vous dans les maisons closes !

3°) Je ne suis pas convaincu par le titre qui fait très racoleur et est très décalé par rapport au récit.

 

vendredi 16 août 2024

n°1398 : Mémoires de l'abbé Morellet

 

Mémoires de l'Abbé Morellet +++ (n°19 748)

Le 10 août 2024, j'ai fini de lire les Mémoires de l'abbé Morellet, éditions Mercure de France, 2010, 1ère édition 1821

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un témoignage passionnant sur le monde des Lumières de la 2e moitié du XVIIIe siècle. Né en 1727, André Morellet a fréquenté Turgot, Helvétius, Rousseau.

2°) L'ouvrage montre bien comment la Révolution française a fracturé des amitiés de manière définitive.

3°) Les Mémoires montrent le point de vue d'une personne qui dénonce les violences et les excès de la Révolution. Un des passages les plus intéressants est sa narration de sa difficulté à obtenir un certificat de civisme dans les méandres de l'administration de la Commune parisienne.

4°) Ce livre est très intéressant aussi sur la façon dont l'Académie française a réussi à survivre.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a des passages un peu longuets sur la justification de certains écrits qui n'apportent pas grand chose.

2°) Il est dommage que l'ouvrage ne se prolonge pas au delà du début des années 1800. L'Abbé Morellet est mort en 1819. Il aurait été intéressant qu'il raconte la période napoléonienne et la Restauration.

jeudi 15 août 2024

n°1397 : Berthe Morisot. Le secret de la femme en noir

 

Berthe Morisot. Le Secret de la femme en noir +++ (n°19 747)

Le jeudi 15 août 2024, j'ai fini de lire le livre de Dominique Bona, Berthe Morisot, Le secret de la femme en noir, Grasset, 2000.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est une biographie très bien écrite et agréable à lire.

2°) L'ouvrage permet de bien comprendre en quoi Berthe Morisot a été une artiste de grand talent avec la volonté d'être une peintre.

3°) Le livre montre l'impressionnant groupe d'amis qui s'est constitué autour de Berthe Morisot, les Manet, Renoir, Monet, Degas, Mallarmé.

4°) On ne peut qu'être surpris par la forte mortalité dans l'entourage de Berthe Morisot alors même qu'ils appartenaient à des familles plutôt aisées.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteure se laisse parfois aller à des digressions sur d'autres artistes. Par exemple presque tout un chapitre sur Edouard Manet.

2°) Il y a des supputations qui se sont avérées fausses et sur lesquelles Dominique Bona insiste beaucoup trop, comme par exemple la parenté avec Fragonard.

3°) Il y a des passages sur les liens entre les signes astrologiques et la personnalité que je trouve un peu déplacés.

lundi 22 juillet 2024

n°1396 : Lyonel Feininger

 

Lyonel Feininger ++++ (n°19 723)

Le 22 juillet 2024, j'ai fini de lire le livre dirigé par Barbara HASKELL, Lyonel Feininger, Musée des Beaux-Arts de Montréal, Musée Whitney, Somogy Editions d'Art, 2011

Ce que j'ai aimé :

1°) Cette monographie sur le peintre Lyonel Feininger (1871-1956) correspond au catalogue d'une exposition qui a eu lieu en 2011 au Musée des Beaux-Arts dde Montréal et au Whitney Museum of American Art de New York mais cet ouvrage permet de véritablement bien connaître les différents aspects de la création de Lyonel Feininger de la peinture, à la caricature en passant par la photographie et la musique.

2°) L'ouvrage est passionnant car il montre bien combien Feininger était à la fois un artiste américain (il est né aux Etats Unis et y a vécu jusqu'à l'âge de 16 ans avant d'y revenir 50 ans plus tard) allemand et européen.

3°) Le destin de Feininger montre bien comment sa destinée a été percutée par la montée du nazisme. Marié à une femme juive et père donc d'enfants à moitié juif, il a eu du mal à admettre qu'il se trouvait dans la nécessité de quitter l'Allemagne.

4°) Il y a des créations charmantes dans l’œuvre de Feininger, par exemple les jouets en bois qu'il a créé pour ses enfants.

5°) L'ouvrage est clair avec des renvois très bien faits aux oeuvres qui sont étudiés. Les textes sont précis et très intéressants.

6°) Il y a à la fin de l'ouvrage une chronologie très complète et très claire pour bien se remémorer ce qui a été vu dans les textes.


dimanche 21 juillet 2024

n°1395 : Paris détruit

 

Paris détruit +I (n°19 722)

Le 17 juillet 2024, j'ai fini de lire le livre de Pierre PINON, Paris détruit, Parigramme, 2011

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) En général je trouve que les livres publiés par Parigramme sont très clairs mais ce n'est pas le cas de ce volume. Je pense être un assez bon connaisseur de Paris, mais dans ce livre on ne ne peut pas se repérer. On passe d'un lieu à l'autre sans vraiment prendre le temps d'expliquer la localisation. Cela rend ce livre très pénible.

2°) Il y a me semble-t-il une totale confusion entre les démolitions et les autres techniques qui consistent à garder une parie des bâtiments.

3°) L'ouvrage manque d'une démarche exhaustive. Par exemple une carte des hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècle qui ont été détruits, une carte des marchés du XIXe siècle qui ont été détruits. Tout est uniquement allusif.

Ce que j'ai bien aimé malgré tout :

1°) L'ouvrage comporte de nombreuses photos qui sont très intéressantes (même si encore une fois le manque de précision des commentaires est très gênant).


jeudi 18 juillet 2024

n°1394 : De la chute à la libération de Paris

 

De la chute à la libération de Paris ++ (n°19 719)

Le 7 juillet 2024, j'ai fini de lire le livre d'Emmanuel d'Astier, De la chute à la libération de Paris, Gallimard, NRF, 1965. Collection Trente journée qui ont fait la France.

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) Le récit est très confus. On passe de Paris à la France sans aucune logique. C'est très décousu.

2°) En ce qui concerne la libération de Paris, tout est très allusif. Je pensais lire un témoignage détaillé mais ce n'est pas du tout le cas.

3°) L'ouvrage est constitué pour plus de la moitié de documents qui ne sont pas classés et sont très difficilement lisibles.

Ce que j'ai quand même trouvé intéressant :

1°) C'est un point de vue très orienté, celui du Parti Communiste. On y lit des passages très durs sur la bourgeoisie mais cela montre le point de vue d'une partie non négligeable de la population en 1944.

lundi 15 juillet 2024

n°1393 : Paris au XXe siècle

  

Paris au XXe siècle ++I (n°19 716)

Le 24 juin 202, j'ai fini de lire le livre de Jules VERNE, Paris au XXe siècle, Le livre de Poche, 2019, Édition originale, Cherche midi, 1994

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre est paru suite à la redécouverte incroyable du manuscrit au début des années 1990. Le texte a été écrit au début des années 1860.

2°) Certaines descriptions de Paris sont véritablement prophétiques comme le réseau de transport souterrain ou bien les véhicules automobiles.

3°) Il y a des passages amusants concernant la disparition de l'intérêt pour les lettres et la littérature.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le livre est un peu pénible à lire avec des listes d'ouvrages et d'auteurs. Cela fait un peu étalage de culture un peu soporifique.


vendredi 5 juillet 2024

n°1392 : Stauffengerg, l'homme qui voulait tuer Hitler

 

Stauffenberg, l'homme qui voulait tuer Hitler +++I (n°19 706)

Le 15 juin 2024, j'ai fini de lire le livre de Jean-Louis THIERIOT, Stauffenberg, l'homme qui voulait tuer Hitler; Tempus 2024, 1ère édition Perrin, 2009.

Ce que j'ai aimé :

1°) Le livre explique bien la trajectoire qui conduit un jeune aristocratie de la plus haute noblesse allemande à devenir un adversaire acharné de Hitler.

2°) Le livre montre bien aussi l'esprit de caste de l'armée et de l'aristocratie qui était très réfractaire au populisme et à la bassesse du nazisme.

3°) Cependant le livre montre bien aussi comment cette aristocratie a pu être séduite par le discours patriotique et le nationalisme nazi dans les premières années de la prise de pouvoir de Hitler.

4°) Je n'avais jamais entendu parler du poète Stefan George (1868-1933) et de son influence sur une partie de la jeune aristocratie allemande.

5°) L'ouvrage montre bien combien la réalisation de l'attentat contre Hitler était périlleuse mais aussi à quel point l'Histoire se joue sur des coups du hasard. Malgré toute la motivation de Stauffenberg et d'autres tentatives d'attentats, c'est finalement Hitler qui s'est lui-même suicidé en avril 1945.

6°) Il est impressionnant de voir à quel point le coup d'Etat était minutieusement préparé. On se rend compte à quel point l'Allemagne était un régime totalitaire avec des trous dans les mailles du filet. 

7°) On ne peut être qu'impressionner par le courage personnel de Stauffenberg, blessé en Tunisie en 1943 et de ce fait borgne avec une main en moins et une autre main avec trois doigts amputés. Malgré cela c'est lui qui a amorcé et posé la bombe qui devait tuer Hitler.

8°) Il est surprenant de voir à quel point à Paris et à Vienne, en application du plan Walkyrie, on été très loin dans la tentative de mise hors jeu de la SS et de la Gestapo.

9°) C'est en écrivant cet article que j'apprends que Jean-Louis Thiériot est un député de Seine-et-Marne et qu'au moment où j'écris cet article il est candidat au 2e tour contre un candidat RN. Le hasard est assez surprenant.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) On n'arrive pas à savoir ce qui dans cette biographie correspond aux travaux de recherches de Jean-Louis Thiériot et ce qu'il a réutilisé parmi les ouvrages publiés en allemand. 

2°) C'est en écrivant cet article que j'apprends que Jean-Louis Thiériot est un député de Seine-et-Marne


mercredi 3 juillet 2024

n°1391 : Le comte de Monte Cristo

  

Le Comte de Monte Cristo ++++ (n°19 704)

Le 3 juillet 2024, je suis allé voir le film "Le Comte de Monte Cristo"

Ce que j'ai énormément aimé :

1°) La trame du roman d'Alexandre Dumas est très bien respecté. C'est vraiment très réussi.

2°) Les acteurs sont de très bonne qualité. Pierre Niney est très bien en Edmond Dantès. Une mention spéciale pour Julien de Saint-Jean qui crève l'écran. Je ne sais pas pourquoi je verrais bien cet acteur en Napoléon Bonaparte.

3°) Les décors sont sublissimes. On se croirait dans Downtown Abbey (100 ans plus tôt).

4°) J'ai aussi énormément apprécié la musique de Jérome Rebotier.

5°) En général je n'aime pas les films longs mais celui-ci dure 3h et je n'ai pas vu le temps passer ! Le film est haletant avec du rythme et de l'action.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'ai eu un peu plus de mal avec Laurent Laffite. Il y a quelque chose qui ne va pas dans le jeu de cet acteur dans le rôle du procureur.

dimanche 16 juin 2024

n°1390 : Le Tigre et les Pilleurs de Dieu

 

Le Tigre et les Pilleurs de Dieu ++++ (n°19 687)

Le 14 juin 2024, j'ai fini de lire le livre de Philippe GRANDCOING, Le Tigre et les pilleurs de Dieu, Editions de Borée, collection vent d'histoire, Edition 2023, 1ère édition, SAS, 2018.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre m'a redonné goût au roman policier historique dont j'ai longtemps été un adepte. Le récit nous plonge dans le Paris du début du XXe siècle à l'époque de la République radicale et de la Séparation des Eglises et de l'Etat.

2°) Le personnage principal, Hippolyte Salvignac, un antiquaire est attachant. Il permet de s'intéresser au marché de l'Art, à la question des escroqueries, des faux. C'est très intéressant.

3°) L'inspecteur Jules Lerouet a aussi des failles qui sont intéressantes.

4°) Un des héros du roman est Clemenceau et il est bien de contribuer à mieux faire connaître ce grand personnage de l'Histoire de France.

5°) L'auteur réside rue Vieille-du-Temple dans un ancien hôtel particulier loti entre des ateliers et des logements. Sa boutique est passage du Grand Cerf. Cela ne peut que plaire à ceux qui s'intéressent à Paris Centre.

6°) D'un point de vue historique (mis à part quelques bémols signalés ci-dessous), le récit est historiquement très crédible. Je n'ai pas retrouvé les énormes erreurs que j'avais lu il y a quelques mois dans la suite des aventures de Nicolas Le Floch par Laurent Joffrin. Cela me réconcilie avec le genre du roman policier historique.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a quelques petites erreurs qui m'ont chiffonné. Dès la première phrase "le passage du Grand-Cerf, au coeur du quartier Bonne Nouvelle". Cela m'a déplu car si ce passage est bien dans le quartier Bonne-Nouvelle, il est vraiment dans sa partie la plus au Sud. Assez loin de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle qui est presque sur les Grands Boulevards. Plus loin, l'auteur évoque les "Halles des Blancs Manteaux". L'appellation Halle est très récente. Elle date des années 2010. Historiquement, il s'agissait du Marché des Blancs Manteaux (nom porté lors de la création de deux marchés alimentaires à partir de Napoléon Ier).

2°) A la fin du livre on évoque une "minute de silence". En France, la première minute de silence a été observée en 1922.

dimanche 9 juin 2024

n°1389 : Caillebote, Peintre des extrêmes

  

Caillebotte, peintre des extrêmes ++++ (n°19 680)

Le 8 juin 2024, j'ai fini de lire le livre de Stéphane Guégan, Caillebotte, peintre des extrêmes, Editions Hazan, 2021

Ce que j'ai énormément aimé :

1°) C'est un ouvrage très agréable à lire. Le texte est clair et les renvois aux illustrations sont très très bien faits.

2°) Ce livre montre à la fois le rôle de Caillebotte en tant que peintre, que collectionneur mais aussi son activité sociale (par exemple dans le yachting).

3°) J'ai trouvé très intéressante l 'évocation de ses liens avec ses frères et avec les autres artistes dont il était proche.

4°) Les reproductions sont de très bonne qualité.

5°) L'auteur montre bien la diversité des types de peintures de Caillebotte et aussi ce que j'ai trouvé très intéressant les types de plan assez originaux qu'il choisit.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Sur l'orientation sexuelle de Caillebotte, il y a de longues digressions qui relèvent de la totale supputation sans rien apporter de très clair sur le sujet.

2°) On ne se rend pas compte de l'ensemble de la production picturale de Caillebotte. Quelle est la part de ce que l'on peut voir dans le livre par rapport à tout ce qu'on connaît de son oeuvre.

lundi 3 juin 2024

n°1388 : Le projet Bleiberg

 

Le projet Bleiberg +++ (n°19 674)

Le 29 mai 2024, j'ai fini de lire le livre de David S. Khara, Le projet Bleiberg, collection 10/18, 2011, Edition originale Edition Critic, 2010,

Ce que j'ai aimé:

1°) Le récit est bien conçu. Il y a des flash back assez fréquents mais on réussit à bien suivre et le tout est cohérent.

2°) Ce roman replonge dans les heures sombres de la 2nde Guerre mondiale mais aussi dans le monde des services secrets.. C'est assez bien fait aussi.

3°) Les personnages sont attachants.

4°) L'ouvrage a été écrit en 2010 mais il y a des passages passionnants sur le fait que les peurs de pandémie peuvent conduire à des manipulations.

Ce que j'ai moins aimé :

 1°)  Le nazisme et la seconde guerre mondiale ont été des périodes suffisamment glauques pour qu'on n'en remette pas une couche. Il y a dans une forme de fascination pour cette période qui est gênante.

dimanche 2 juin 2024

n°1387 : Greenhouse

  

Greenhouse ++I (n° 19 673)

Le 1er juin 2024, je suis allé voir le film Greenhouse

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) C'est un film profondément déprimant sur la vieillissement, la détresse psychologique et le mauvais sort qui semble s'attacher à certaines personnes.

2°) Il y a tout au long du film une forme de violence et une tension qui sont très pesantes.

Ce que j'ai aimé malgré tout :

1°) Le scénario est bien ficelé. Les différents types de situation compliquées parviennent à un tout cohérent.

2°) Les acteurs sont de très bonne qualité.  Seo-Hyeong Kim est impressionnante.

3°) J'ai beaucoup aimé le personnage du vieux monsieur aveugle et qui devient alzheimer. Malgré cela il essaie de garder le cap.


jeudi 30 mai 2024

n°1386 : A Companion Guide to the Scottish National Gallery

 

A Companion Guide to the Scottish National Gallery +++ (n°19 660)

Le 28 mai 2024, j'ai fini de lire le livre "A Companion Guide to the Scottish National Gallery", 1ère édition 2000, réédition 2019.

Ce que j'ai aimé :

1°) La Scottish National Gallery d'Edimburghp possède une superbe collection d'art européen. Le guide est très bien fait notamment pour les artistes italiens, français, hollandais et flamands.

2°) Les reproductions sont de très bonne qualité et les commentaires à la fois concis et clairs.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Un quart du livre est consacré à des artistes écossais, principalement du XIXe siècle. Ce n'est pas pas le meilleur moyen de faire aimer les écoles écossaises car au lieu de se concentrer sur les meilleurs peintres, on se perd dans des artistes mineurs qui font pale figure notamment par rapport à la dernière partie -très courte- relative aux peintres anglais.

2°) Plutôt que de regrouper les artistes par nationalité, il aurait peut-être été pl

mardi 28 mai 2024

n°1385 : La Planète des Singes : Le nouveau royaume

 

La planète des Singes : Le nouveau Royaume +I (n°19 668)

Le 28 mai 2024, je suis allé voir le film La planète des Singes, Le Nouveau Royaume

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) J'ai trouvé l'histoire assez ennuyeuse. On ne sait pas ce que l'on cherche à nous dire. 

2°) J'ai trouvé ce film très très long.

Ce que j'ai quand même aimé :

1°) Les effets spéciaux sont impressionnants.


lundi 27 mai 2024

n°1384 : Le tableau volé

 

Tableau volé +++I (n°19 667)

Le 27 mai 2024, continuant à profiter de ma liberté retrouvée et convaincu par mon kiné que je suis dans l'obligation de me réhabitué à bouger, je suis allé voir "Le tableau volé".

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai vraiment adoré les acteurs. Ils sont géniaux dans l'interprétation de leur rôle. Une mention spéciale pour Alex Lutz qui incarne à la perfection son rôle de commissaire priseur.

2°) C'est un film qui donne envie d'aller dans les salles de vente, d'aimer le monde de l'Art. 

3°) Je suis content d'être allé voir ce film qui m'a été conseillé par mon meilleur ami ce qui m'a confirmé dans le fait qu'il me connaissait bien ! 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Ce film donne peut-être une image un peu trop optimiste et bienveillante du monde des Commissaires priseurs. C'est peut-être frais et rassurant mais je ne suis pas certain que toute la profession soit aussi smart envers une personne qui pourrait être complètement plumer car elle ne connait rien au marché de l'Art.


samedi 25 mai 2024

n°1383 : L'Ordre du Jour

 

L'Ordre du Jour d'Eric Vuillard - (n°19 664)

Le 22 mai 2024, j'ai fini le livre d'Eric Vuillard, L'Ordre du Jour, Actes Sud, 2017

Ce que je  n'ai pas aimé :

1°) C'est un livre facile qui replonge de manière très allusive et superficielle dans l'ambiance des années 1930, lors de la montée du nazisme. On ne sait pas si c'est un roman ou un livre d'histoire. Ce n'est pas un livre d'histoire ce qui permet à l'auteur quand ça l'arrange de faire des raccourcis, des simplifications.

2°) Je n'ai pas compris comment cette littérature pocket (144 pages toutes légères avec un format vertical qui évite de mettre trop de mots par page) avait pu obtenir le Prix Goncourt en 2017. Je n'ai même pas trouvé ça bien écrit.

3°) L'auteur se fait plaisir à mettre une grosse baffe à la famille Krupp. Elle le mérite peut-être mais je ne suis pas sûr que le roman soit le meilleur moyen de le faire.

Ce que j'ai aimé :

1°) L'ouvrage est court. On n'a pas trop longtemps à subir l'indigence du propos.


vendredi 24 mai 2024

n°1382 : Un p'tit truc en plus

 

Un p'tit truc en plus +++ (n°19 664)

Le 24 mai 2024, je suis allé voir le film "Un p'tit truc en plus".

Ce que j'ai aimé :

1°) Après une longue période de réclusion forcée, la période de convalescence me conduit à pouvoir commencer à rebouger. J'ai donc pu renouer avec les salles obscures. Je voulais le faire avec un film optimiste et bienveillant, et je suis bien tombé avec celui-ci.

2°) Les acteurs en situation de handicap sont formidables dans ce film puisqu'ils jouent tellement bien leur rôle qu'on a l'impression qu'ils ne jouent pas et c'est donc une superbe performance !

3°) Le film donne envie de grands espaces et de sites en pleine nature.

4°) Je ne connaissais pas Alice Belaïdi et je la trouve formidable dans ce rôle. 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Finalement c'est Clovis Cornillac que je trouve le moins subtil dans l'interprétation de son rôle. C'est paradoxal puisqu'il est justement l'acteur le plus chevronné.

jeudi 23 mai 2024

n°1381 : Histoire de la Libération de la France

 

Histoire de la Libération de la France ++I (n° 19 663)

Le 19 mai 2024, j'ai fini de lire le livre de Robert Aron, Histoire de la Libération de la France. Juin 1944-août 1945, éditions Fayard, 1959.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un ouvrage très complet (723 pages sans les notes et la bibliographie) relatif à la Libération de la France depuis le débarquement de Normandie en juin 1944 jusqu'à la reprise des poches tenues par les Allemands sur les ports de l'Atlantique en Mai 1945.

2°) L'auteur montre bien comment cette libération a relevé de ce qui était impossible à priori : maintenir l'ordre sans interruption, empêcher les alliés de diriger la France, étouffer toute tentative de prise de pouvoir par les communistes. Robert Aron montre comment cela été subtilement conduit par De Gaulle et ceux qui le soutenaient.

3°) On voit bien comment cette libération a eu différentes phases et combien après le débarquement de Provence en août, la prise en tenailles de l'armée allemande a précipité son retrait.

4°) La narration des crimes commis par les Allemands au moment de l'été 1944 montre à quel point des horreurs ont été commises.

5°) L'auteur montre que dans les territoires libérés par les maquis, l'épuration a été terrible : il aboutit à un nombre de 30 000 à 40 000 exécutions sommaires (parfois avec en plus des violences).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Pour certains chapitres, Robert Aron évoque la Libération de la France comme si les Alliés avaient joué un rôle annexe. Par exemple pour le débarquement en Normandie il donne par le détail le nom des troupes françaises engagées mais il est très allusif sur le rôle pourtant majeur des Alliés.

2°) J'ai été assez déçu concernant la partie sur la Libération de Paris. Robert Aron est très très allusif concernant les combats et celles et ceux qui ont perdu leur vie. Il se contente d'un récit de manière très institutionnel centré uniquement sur les dirigeants.

3°) Pour certaines villes, Robert Aron choisi de faire un récit très détaillé et minutieux de la Libératin mais il néglige complètement certaines parties de la France, par exemple le Nord (Lille), le Sud-Est (Nice). De même c'est un récit très urbain. Il n'y a pas de récit concernant la vie dans le monde rural lors de cette libération.

mardi 21 mai 2024

n°1380 : Atlas de Paris au Moyen Âge

  

Atlas de Paris au Moyen Âge ++++ (n°19 661)

Le 19 mai 2024, j'ai fini de lire le livre de Philippe LORENTZ et Dany SANDRON (photographies Jacques LEBAR), Atlas de Paris au Moyen Âge. Espace urbain, Habitat, Société, Religion, Lieux de pouvoir, Parigramme, 2006.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un atlas et donc on trouve un nombre impressionnant de cartes sur tout ce qu'on peut savoir sur Paris au Moyen Âge. L'ouvrage est vraiment très synthétique.

2°) Les textes sont d'une grande clarté et organisés de manière très claire.

3°) L'ouvrage aborde des thématiques variées comme par exemple les catégories sociales ou l'accès à l'eau.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) En ce qui concerne l'habitat, il est dommage de ne pas montrer les évolutions que l'on peut observer sur une période qui fait 1000 ans. Il en est de même sur les rues.Il aurait pu être intéressant de prendre une rue et d'essayer de voir son évolution (par exemple dans les zones fouillées par des archéologiques)

2°) Certains sujets ne sont pas évoquées comme par exemple l'hygiène (il n'y a rien sur les étuves), les épidémies (il aurait été intéressant de voir si certains quartiers semblent davantage touchés) ou les loisirs.



dimanche 19 mai 2024

n°1379 : Maurice Louvrier, un peintre à Rouen

 

Maurice Louvrier, un peintre à Rouen +I (n°19 659)

Le 14 mai 2024, j'ai fini de lire le livre d'Alain Letailleur, Maurice Louvrier, Un peintre à Rouen, Editions Altamira, 1992

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre consacré à un peintre rouennais peu connu mais dont l'oeuvre est intéressante : Maurice Louvrier (1878-1954). L'auteur permet de reconstituer les grandes étapes de la vue du peintre et notamment ses débuts à Rouen et son passage par Paris, notamment la galerie Georges Thomas, avenue Trudaine, au début du XXe siècle.

2°) On se rend compte que Louvrier avait plu d'un talent puisqu'il a aussi été acteur (ce qui lui a permis d'avoir des moyens de subsistance).

3°) Le livre permet de voir la grande variété des œuvres de Louvrier : des paysages, mais aussi de très belles natures mortes.

4°) Ce livre est un hymne à la ville de Rouen qui a été l'objet principal des tableaux de Louvrier.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il n'y a AUCUN moyen de savoir de quand datent les oeuvres qui sont dans cet ouvrage, ni leur provenance. Sont-elles la propriété de l'auteur du livre ? Il n'y a aucune explication à ce sujet. De plus, on ne sait pas où sont visibles les autres oeuvres de Maurice Louvrier.

2°) A la fin de l'ouvrage il y a une longue série de textes -sans rapport aucun avec la peinture- écrits par Maurice Louvrier qui sont souvent d'un intérêt très très limité.

mardi 14 mai 2024

n°1378 : Les plans de Paris

 

Les plans de Paris +++I (n° 19 654)

Le 12 mai 2024, j'ai fini de lire le livre de Pierre Pinon, Les Plans de Paris, Histoire d'une capitale, Le Passage, Bibliothèque Nationale de France, Atelier parisien d'urbanisme, Paris Bibliothèques, 2004

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un ouvrage très documenté avec énormément d'illustrations sur les plans et les cartes qui ont été fait de Paris depuis le XVIe siècle. On y trouve un nombre époustouflant d'informations.

2°) Il y a une présentation générale qui permet de réfléchir aux usages de la carte (et pas uniquement pour Paris).

3°) Je connaissais déjà un certain nombre de cartes qui permettent d'étudier l'historie de Paris. J'avoue en avoir découvert dans cet ouvrage certaines que je ne connaissais pas et qui pourtant sont très utiles pour étudier l'histoire de Paris.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage manque d'un tableau synthétique qui permettrait de classer les cartes étudiées, de voir les liens entre elles de façon plus visuelles que ce qui est dit dans les différents textes.

2°) L'auteur n'explique pas pourquoi il ne parle de certaines cartes : quels sont les critères utilisés pour sélectionner ou ne pas sélectionner une carte.

dimanche 12 mai 2024

n°1377 : Impressionism The Hasso Plattner Collection

  

Impressionism The Hasso Plattner Collection ++++ (n° 19 652)

Le  10 mai 2024, j'ai fini de lire le livre d'Ortrud Weistheider, Impressionism The Hasso Plattner Collection, Prestel, 2020.

Ce que j'ai aimé :

1°) Cet ouvrage permet de s'intéresser à la collection accumulée par Hasso Plattner et qui concerne principalement des peintres impressionnistes et post impressionnistes français et surtout des paysages. L'auteur évite l'écueil de faire une présentation chronologique ou par artiste. Avec un parcours thématique, l'ensemble des tableaux de la collection sont évoqués de manière intelligente.

2°) Les angles d'approche sont intéressants et variés : les types de lieux représentés, les expositions, les collectionneurs, les évolutions,... Cela est vraiment très réussi.

3°) Les reproductions sont de très bonne qualité.

4°) On ne peut être qu'enthousiasme par les choix faits par Hasso Plattner.

5°) En fin d'ouvrage, une très intéressante chronologie avec les différents artistes et les différentes expositions est vraiment très bien conçue. 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Un chapitre m'a moins enthousiasmé celui sur "Landscape and abstraction".

2°) Il y a quelques petites erreurs. Par exemple Haussmann n'a pas été démis de ses fonctions après la défaite de 1870. Il a été écarté par Napoléon III en janvier 1870. Par exemple aussi; Poissy n'était pas un village mais une ville (contrairement à Auvers et d'autres villages cités par ce livre).

 


vendredi 10 mai 2024

n°1376 : Five Hundred Years of British Art

  

Five Hundred Years of British Art - (n°19 650

Le 8 mai 2024, j'ai fini de lire le livre de Kirsteen McSwein, Five Hundred Years of British Art, Tate, 2020

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) Ce livre est une imposture totale : Il s'appelle 500 ans d'Art britannique. Or, sur 236 pages, seulement 90 pages concernent les XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle. Un écrasante majorité concerne donc le XXe siècle avec des artistes dont certains ne sont pas enthousiasmant.

2°) Même les tableaux anciens sont souvent choisis sous un prisme WOK pour montrer systématiquement les populations opprimées. Le genre de commentaires qui page après page devient pesant.

3°) L'ouvrage qui est pourtant publié par un musée national ne prend même pas la peine de préciser les dates de naissance et de mort des artistes. Rien non plus sur la taille des oeuvres. C'est un festival de l'approximation.

4°) Même la couverture est trompeuse. Le choix d'un tableau du XIXe siècle alors que la majorité du livre concerne le XXe siècle.

Ce que j'ai aimé quand même:

1°) Les reproductions sont de bonne qualité.

2°) Il y a quand même malgré tout quelques artistes que j'ai découvert et qui sont intéressants mais qui n'ôtent rien au fait que cet ouvrage laisse une impression très négative.

jeudi 9 mai 2024

n°1375 : Paris et la photographie

  

Paris et la Photographie +++ (n°19 649)

Le 7 mai 2024, j'ai fini de lire le livre de Virginie Chardin, Paris et la Photographie, 100 histoires extraordinaires, Parigramme, 2003.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un ouvrage assez insolite sur les histoires de photographies prises sur Paris mais aussi à Paris avec un récit -souvent du parcours de vie- associé à ce qui est représenté sur la photographie.

2°) Il y a de très nombreuses photographies que je ne connaissais pas et que j'ai trouvé passionnantes.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je pensais qu'il y aurait davantage de photographies sur l'Histoire de Paris et à ce sujet le livre est très décevant.

2°) Un certain nombre de ces histoires sont plutôt tristes et insistent davantage sur les aspects obscurs du genre humain.


mercredi 8 mai 2024

n°1374 : L'impressionnisme au fil de la Seine

 

L'impressionnisme au fil de la Seine ++ (n° 19648)

Le 5 mai 2024, j'ai fini de lire le livre dirigé par Marian Feretti Bocquillon, L'impressionnisme au fil de la Seine, Musée des Impressionnistes, Giverny, 2010.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un sujet passionnant. Les impressionnantes ont énormément peints la Seine et ce livre est un catalogue de l'exposition -que je n'ai pas vue- mais qui montrait de nombreuses oeuvres au musée de Giverny du 1er avril au 18 juillet 2010.

2°) En fin d'ouvrage, il y a des notices biographiques intéressantes -toute de même longueur- des peintres cités dans l'ouvrage.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'ai trouvé les textes introductifs au catalogue très faibles par rapport à l'ampleur du sujet de l'exposition. Par exemple le focus concernant Asnières dans lequel on précise que le lieu n'a pas été peint par tel ou tel artistes. Il en est de même pour un texte qui ne concerne que Sisley à Moret-sur-Loing.

2°) On aurait pu s'attendre à avoir une notice détaillées sur chacun des tableaux présentés et ce n'est pas du tout le cas.

3°) Plutôt que de ranger les tableaux dans l'ordre chronolgique il aurait été intéressant de les classer géographiquement depuis la source jusqu'à l'estuaire.

4°) Il n'y a RIEN sur les écoles impressionnistes régionales qui sont apparues le long de la Seine, je pense par exemple à la très belle école de Rouen, des peintres comme Maurice Louvrier.

5°) L'ouvrage manque d'une carte ! 


lundi 6 mai 2024

n°1373 : Le Guide du Paris occupé

 

Le Guide du Paris occupé +++ (n°19 646)

Le 5 mai 2024, j'ai fini de lire livre de Jean-Baptiste ORDAS, Le Guide du Paris occupé, Parigramme, 2020.

Ce que j'ai aimé :

1°) L'auteur a retrouvé une profusion de détails sur le Paris des  "années noires", l'époque où Paris a été occupé par l'armée allemande de juin 1940 à août 1944. J'en ai appris énormément sur les lieux qui ont joué un rôle important pendant cette triste époque de Paris.

2°) Il y a des "chapeaux" qui permettent d'en apprendre plus sur certains personnages importants dans le Paris de cette époque.

3°) On se rend compte à quel point Paris était une ville de villégiature pour les Allemands.

4°) Le guide est illustré par une profusion de photographies.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) On est parfois assommé par les répétitions. Par exemple la localisation des bordels militaires. Il aurait peut-être été préférable de faire une entrée spéciale pour les sujets qui se répètent.

2°) La résistance est évoquée en creux quand des actions sont menées contre les Allemands. La part belle est faite aux Collabos et très peu aux résistants. Il aurait peut-être été utile de davantage creuser la question des lieux où les réseaux de résistance ce sont mis en place mais peut-être cela mériterait-il un autre ouvrage.

3°) Le sort de la population juive est évoquée (port de l'étoile jaune, rafle du Vel d'hiv) mais c'est de façon très superficielle.

4°) Le livre ne montre peut-être pas assez les inflexions de l'occupation allemande qui est devenue beaucoup plus pesante dans les derniers mois.


dimanche 5 mai 2024

n°1372 : Luca Giordano, Le triomphe de la peinture napolitaine

 

Luca Giordano, le triomphe de la Peinture Napolitaine ++ (n° 19 645)

Le 3 mai 2024, j'ai fini de lire le livre dirigé par Stefano CAUSA, Luca Giordano, Le triomphe de la peinture napolitaine, Paris Musées, 2019

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) Il y a pour commencer une chronologie indigeste truffée d'erreurs et d'approximation. C'est désolant pour un livre de ce niveau.

2°) Les textes introductifs sont dans un langage indigeste et ampoulé avec des formules creuses. Le pompon revenant à Stefano Causa dans le texte intitulé "Une histoire de Luca Giordano".

3°) Je n'aime pas la couverture qui est dans une matière cartonnée molle et encore moins la présentation intérieure avec des textes non ajustés. Tout cela fait très cheap.

4°) Les oeuvres en grand format sont présentées dans une partie de l'ouvrage et les notices sont à la fin sans lien claire pour faire le pont entre les deux parties de l'ouvrage. Cela rend la lecture très pénible.

5°) Les notices sur les tableaux sont pour certains très légers et ont l'air bâclé. On ne peut qu'être déçu si on compare par exemple au catalogue de l'exposition que j'ai évoqué précédemment "Pieter de Hooch in Delft' (voir article n°1369)

Ce que j'ai aimé malgré tout : 

1°) Ce catalogue concerne la très belle exposition qui s'est tenu au Petit Palais de novembre 2019 à février 2020. Une exposition dont je garde un excellent souvenir. Une des dernières expositions que j'ai pu voir avant le COVID.

2°) Giordano est un peinte que j'apprécie beaucoup. L'exposition comme le catalogue montre bien les liens avec un autre peintre que j'apprécie énormément : Jusepe de Ribera.

3°) Le livre montre bien comment Giordano est passé de Naples, à Florence, à Venise, en Espagne et comment à chaque fois son style a évolué et aussi comment il a su se faire désirer par les cours de l'époque.

4°) Les reproductions des peintures sont de très bonne qualité.

samedi 4 mai 2024

n°1371 : Sur les traces des enceintes de Paris

 

Sur les traces des enceintes de Paris +++ (n° 19 644)

Le 1er mai 2024, j'ai fini de lire le livre de Renaud GAGNEUX et Denis PROUVOST, Sur les traces des enceintes de Paris, Parigramme, 2004

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un ouvrage très complet sur l'histoire, le tracé et les vestiges de toutes les enceintes de Paris depuis celle des gallo-romains jusqu'à celle de Thiers au XIXe siècle.

2°) Les auteurs utilisent de nombreuses cartes ou plans dont plusieurs dont je n'avais pas connaissance (et qui complètent celles que je connaissais) : le plan Braun qui représente Paris vers 1530 (donc avec l'enceinte de Philippe Auguste) et le plan Gomboust de 1652.

3°) Le livre permet aussi d'aller sur place et de suivre, ouvrage en main, les vestiges des enceintes.

Ce que j'ai moins aimé :

1°)  Quand il y a des secteurs de Paris que l'on ne connaît pas, il est parfois difficile de se repérer.

2°) Ce livre date de 2004. Depuis, plusieurs nouveaux restes de vestiges ont été découverts (par exemple la partie de l'enceinte qui reliait la muraille de Philippe Auguste à celle de Charles V au niveau de la place Teilhard de Chardin). 

3°) Certaines photos ne sont pas très faciles à interpréter. 

4°) Ce qui était un peu difficile pour moi c'est qu'il y a certains quartiers pour lesquels je n'ai pas appris grand chose alors que pour d'autres j'ai été complètement largué.

mardi 30 avril 2024

n°1370 : Fantin-Latour A fleur de peau


 Fantin-Latour. A fleur de peau +++ (n°19 640)

Le 28 avril 2024, j'ai fini de lire le livre dirigé par Laure DALON, Fantin-Latour A fleur de peau, Réunion des Musées nationaux, 2016.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre à propos du peintre en Henri Fantin-Latour (1836-1904) dont j'apprécie énormément les bouquets de fleurs. J'ai donc été content qu'un chapitre soit consacré à ce thème.

2°) Le livre détaille de façon très intéressante les autoportraits et les groupes de portraits. C'est souvent très intéressant.

3°) Le livre est un très bel objet  : la couverture, la présentation sont très réussies.

4°) J'ai énormément apprécié l'étude du tableau Coin de table (1872) sur lequel on peut voir un magnifique portrait de Rimbaud.

Ce que j'ai vraiment beaucoup moins aimé :

1°) La dernière partie concerne les scènes oniriques, inspirées notamment de Wagner et là j'avoue que je n'accroche pas du tout !

2°) Cet ouvrage passe beaucoup trop rapidement sur les natures mortes et les bouquets, au prétexte que Fantin-Latour les peignait pour des questions principalement alimentaires. Je trouve quand même cela dommage mais il semble que c'était le parti pris par cette exposition qui s'est tenue au Musée du Luxembourg de septembre 2016 à février 2017.

3°) Une partie importante est consacrée aux photos de femmes à poil collectionnées par Fantin-Latour et c'est un peu indigeste.

dimanche 28 avril 2024

n°1369 : Pieter de Hooch in Delft

  

Pieter de Hooch in Delft ++++ (n°19 638)

Le 24 avril 2024, j'ai fini de lire le livre Pieter de Hooch in Delft, W Books, 2019.

Ce que j'ai aimé :

1°)  Ce livre a été publié à l'occasion d'une exposition que j'avais énormément apprécié et qui avait eu lieu à Delft en 2019 (voir article du 27 octobre 2019).

2°) Ce livre est plus qu'un catalogue d'exposition. Il comprend un nombre impressionnant d'articles concernant les recherches dans les archives à propos de la vie de Pieter de Hooch, sa formation, l'évolution de son style.

3°) L'ouvrage comprend des études très techniques concernant le type de support, le type de peinture, les repentirs, les ajouts. C'est absolument époustouflant.

4°) Un chapitre comporte même une recherche très précise sur les différents lieux de Delft peints par Pieter de Hooch. Là encore c'est passionnant car cela montre comment l'artiste s'inspire des lieux tout en les modifiant.

5°) L'ouvrage permet aussi de comprendre comment les peintures de Pieter de Hooch ont été progressivement reconnus avec l'étude des différents propriétaires de ses oeuvres.

6°) L'ouvrage montre de façon très claire comment les oeuvres deux deux grands peintres de Delft, Vermeer et Pieter de Hooch se répondent.

7°) Les illustrations sont superbes.

samedi 27 avril 2024

n°1368 : Frédéric Bazille de François Daulte

 

Frédéric Bazille de François Daulte +++ (n° 19 637)

Le 23 avril 2024, j'ai fini de lire le livre de François DAULTE, Frédéric Bazille, La Bibliothèque des Arts, 1992

Ce que j'ai aimé :

1°) Je garde un souvenir merveilleux de l'exposition Bazille que j'avais pu voir à la National Gallery de Washington en avril 2017 (voir article du 24 avril 2017). Or ce livre est écrit par François Daulte qui avait consacré sa thèse universitaire à Frédéric Bazille (1841-1870).

2°) Ce livre permet de retracer les grandes phases de la courte vie de Bazille et le parcours de ce bourgeois provençal venu à Paris pour se consacrer à ce qui donnait du sens à sa vie : la peinture.

3°) Le parcours de la vie de Bazille dans les années 1860 nous permet aussi de rencontrer Monet, Manet, Courbet, Zola, Sisley,. La vie artistique foisonnante de cette époque.

4°) L'auteur a découvert des oeuvres superbes de Bazille. Par exemple un portait de Verlaine jeune.

5°) La partie "catalogue raisonnée" permet d'avoir une vision claire de l'ensemble de l'oeuvre de Bazille.

6°) L'auteur met de manière très délicate l'accent sur la liaison amicale très intense entre Frédéric Bazille et Edmond Maître

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteur passe trop de temps sur les lettres de Claude Monet qui passe son temps à demander de l'argent à Bazille. Cela finit par devenir horripilant.

2°) L'auteur était né en 1924 et était déjà âgé quand il a écrit ce livre. Je pense qu'il ne se demande pas de façon assez sincère pourquoi Frédéric Bazille faisait de superbes nus masculins alors que ses nus féminins sont d'une lourdeur impressionnante. On ne peut pas se mettre dans la place d'un artiste mais il y a une clé de compréhension de la vie de Bazille qui semble complètement échapper à François Daulte (une orientation qui était assumée ou pas par Bazille lui-même mais qui saute aux yeux quand on regarde son oeuvre).

mercredi 24 avril 2024

n°1367 : Anne de France de Jean Cluzel

 

Anne de France de Jean Cluzel +I (n°19 634)

Le 22 avril 2024, j'ai fini de lire le lire de Jean Cuzel, Anne de France, Fayard, 2002

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre est consacré à Anne de France, fille de Louis XI (1461-1622). Jean Cluzel montre qu'à la mort de son père, elle a joué un rôle importante pendant les premières années du règne de son frère Charles VIII qui était très jeune.

2°) Ce livre insiste sur l'importance du Duché de Bourbonnais dans la France de la fin du XVe et du début du XVIe siècle.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteur se noie dans les détails sur les projets de mariage annulés, les liens de famille, divers et variés. C'est absolument impossible de s'y retrouver (malgré les arbres généalogiques -très lacunaires- de la fin du livre.

2°) Une partie importante de l'ouvrage (la 3e et dernière partie) est consacrée à une exaltation du Bourbonnais aujourd'hui. Tout ce passage est complètement hors sujet par rapport à une biographie sur Anne de France il y a 500 ans.

3°) Dans la bibliographie, il n'y AUCUNE source d'époque. L'auteur s'est appuyé uniquement sur des ouvrages postérieurs et se content de faire un résumé (d'assez mauvaise qualité).

Bref, je pense qu'Anne de France mérite beaucoup mieux.

mardi 23 avril 2024

n°1366 : Marly de Stéphane Castelluccio

 

Marly de Stéphane Castelluccio +++I  (n° 19 633)

Le 21 avril 2024, j'ai fini de lire le livre de Stéphane Castelluccio, Marly, Art de vivre et pouvoir de Louis XIV à Louis XVI, Gourcuff Gradenigaud, 2014

Ce que j'ai énormément aimé :

1°) C'est une monographie complète et d'une précision rare sur l'ensemble de l'Histoire du Château de Marly, résidence où Louis XIV a commencé à se retirer avec un groupe restreint de la Cour pendant des périodes définies à partir des années 1680. Un domaine extraordinaire avec un pavillon royal et des petite pavillons autour des bassins.

2°) Le livre permet de savoir précisément l'évolution de l'ensemble des décors et du mobilier, et de connaître les lieux où on peut les admirer aujourd'hui s'ils ont été préservés.

3°) Ce livre comporte un nombre foisonnant d'illustrations. C'est vraiment impressionnant.

4°) On comprend bien comment Marly a évolué entre Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Louis XV en rendant le domaine beaucoup plus accessible a cessé d'en faire l'outil de pouvoir et de contrôle mis en place par Louis XIV.

5°) On se rend compte que Louis XIV a passé les derniers jours de son règne à Marly (séjour du 12 juin au 10 août 1715) mais aussi Louis XVI (du 14 au 21 juin 1789) en raison du deuil de son fils, le Dauphin. Louis XVI était à Marly alors que les Etats Généraux étaient en train de se transformer en Assemblée Nationale et de commencer à limiter son pouvoir absolu.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a parfois un trop grand foisonnement de détails sur les déplacements de cloisons, de meubles, de tableau. On finit parfois par ne plus y rien comprendre tant il y a de détails.

2°) J'ai par contre trouvé que l'ouvrage était un peu léger sur la statuaire des jardins (avec notamment une absence d'évocation des statues que l'on peut retrouver au Louvre).


lundi 22 avril 2024

n°1365 : Jacques Ignace Hittorff, précurseur d'Haussmann par Michael Kiene

 

Jacques Ignace Hittorff, précurseur d'Haussmann +++I (n°19 632)

Le 19 avril 2024, j'ai fini de lire livre de Michael Kiene, Jacques Ignace Hittorff, précurseur d'Haussmann, Editions du Patrimoine, traduit de l'allemand par Claude Cecchoni.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre consacré à l'architecte Jacques Ignace Hittorff, un artiste et un ingénieur dont pendant très longtemps je n'avais pas saisi l'importance ce qui n'est plus le cas depuis quelques années, notamment, grâce à celui qui m'a offert ce livre. Hittorff (1792-1867) a été oublié alors qu'il a énormément participé aux transformations et à l'embellissement de Paris : on lui doit par exemple la reconfiguration de la place de la Concorde, la mairie du 1er, l'église St Vincent de Paul, la gare du Nord,... La liste est vraiment impressionnante.

2°) L'auteur a eu accès aux archives d'Hittorff qui sont principalement conservées dans la Bibliothèque de sa ville natale. Cela explique pourquoi l'ouvrage comporte un nombre impressionnant d'illustrations passionnantes et de qualité.

3°) Je n'avais pas réalisé combien Hittorff avait vécu dans un quartier que je connais très bien, autour de l'église ND de Lorette (qu'il a contribué à décorer).

4°) L'ouvrage insiste aussi sur le rôle d'Hittorff dans la recherche archéologique des monuments antiques avec notamment la question de la polychromie.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'ouvrage insiste sur le fait qu'Haussmann a été l'un des principaux ennemis d'Hittorff. Je trouve donc un peu gênant de faire figurer le nom d'Haussmann sur la couverture (peut-être juste pour faire "vendeur").

2°) La traduction de l'allemand est de très bonne qualité mais il est quand même dommage que le livre n'ait pas été écrit directement en français.

3°) Je n'ai pas compris le classement des différents thèmes. Le séquençage par type de construction paraît parfois un peu artificiel et oblige à des renvois permanents d'un chapitre à l'autre.

4°) Les légendes des illustrations sont écrites en tout petits caractères. C'est assez pénible même si cela fait joli !