Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

samedi 2 mai 2015

n°981 : Le Himeji Castle

Le Himeji Castle ++++ (n° 16 352)

Le 20 avril 2015, j'ai visité le château d'Himeji situé à l'ouest de l'agglomération formée par Osaka, Kobé et Kyoto

Ce que j'ai aimé :

1°) Quand j'ai visité le Japon en 2012, ce monument très célèbre au Japon était en pleine restauration et donc j'ai cette fois-ci enfin pu le visiter.

2°) En 2012, j'avais visité deux châteaux du même genre. Des châteaux construits pendant la période Momoyama (fin XVIe début XVIIe) pendant laquelle ce genre de construction s'est répandu (le chateau d'Osaka [article du 4 mars 2012] et celui d'Odawara [article du 25 mars 2012]) or le chateau d'Himeji est le seul qui a conservé un donjon* avec une charpente en bois qui tient l'édifice. Les autres ont été reconstuits en bois. *[Ces donjons qui dominent un système de fortifications et de douves sont appelés des tenshukaku, des "gardiens du ciel".]

3°) Les tuiles de ce château sont superbes. Elles sont tenues par des supports en blanc, qui donnent à cet édifice son aspect unique (d'où spn surnom, le héron blanc).

4°) Comme dans les autres châteaux du même type, les douves, les fortifications extérieurs en pierre et la vue depuis le haut du donjon sont superbes.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le 20 avril est le seul jour où il a plu pendant mon séjour au Japon, mais l'avantage est que le château, contrairement à de nombreux musées au Japon, était ouvert en ce lundi...

 Les douves

Une maquette en bois de la charpente du donjon

Un détail des tuiles

Les superbes antéfixes des toitures 



mardi 31 mars 2015

n° 980 : How the Industrial Revolution changed the World ?


How the Industrial Revolution changed the World de Thomas CRUMP ++I (n°16 320)

Le 31 mars 2015, j'ai fini de lire le livre de Thomas CRUMP, How the Industrial Revolution changed the World, Constable and Robinson, 2010

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un ouvrage très complet qui remet en perspective les bouleversements politiques et sociaux du XVIIIe et XIXe siècle en focalisant l'étude sur les transformations techniques et scientifiques.

2°) L'ouvrage remet à la mode le terme de "révolution industrielle" (et non pas d'industrialisation comme certains historiens ont voulu le faire) en insistant sur la rapidité des changements et sur le fait que les contemporains de cette transformation ont eux-mêmes parlé de "révolution" (non seulement le Britannique Arnord TOYNBEE mais aussi le diplomate français, Louis Guillaume Otto qui en 1799 a écrit "La révolution industrielle est commencée en France".

3°) L'ouvrage s’appesantit sur le Royaume Uni mais il étend son champ d'étude au reste du monde.

4°) Il est amusant de constater qu'il s'agit d'un point de vue Britannique : Le Royaume Uni, puis les Etats-Unis, puis l'Europe "Europe joins the party" (comme si le Royaume Uni était complètement à part)

5°) La bibliographie est très complète.

6°) J'ai enfin compris quelles sont les origines de la machine à vapeur (avec notamment celles qui ont été mises au point à la fin du XVIIe et aux début du XVIIIe siècle) et je comprends enfin le caractère décisif de l'apport de James Watt.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a quelques cartes (par exemple le réseau ferré britannique) mais elles sont peu nombreuses. Un tel ouvrage aurait mérité davantage d'illustrations. 

lundi 30 mars 2015

n° 979 : Les Tudors au Musée du Luxembourg

 Tout à droite, le portrait de Henry VII

Exposition "Les Tudors" au Musée du Luxembourg +++ (n° 16 319)

Le 29 mars 2015, je suis allé voir l'exposition "Les Tudors" au Musée du Luxembourg.

Ce que j'ai aimé :

1°) Étant un grand amoureux de l'Histoire de l'Angleterre, je me félicite que soit organisée à Paris une exposition aussi complète consacrée à une dynastie qui a marqué durablement l'Histoire de ce pays : les Tudors (de 1485 à 1603). Je suis curieux de voir si cette exposition réussit à attirer un large public.

2°) L'exposition couvre sans faire d'exception les souverains qui ont marqué cette dynastie : Henry VII, Henry VIII, Edward VI, Mary I, Elizabeth I.

3°) L'exposition présente des textes rares. Par exemple une lettre très enflammée de la reine Elizabeth au duc d'Alençon, frère de Henri III.

4°) Il y a quelques documents touchants sur Edward VI, notamment un portrait quand il était tout jeune. Je publie aussi ci-dessous un tableau que je ne connaissais pas et qui montre Edward VI face au soleil avec la mention "Alter ego". Le thème du Roi-Soleil avant l'heure... Dommage qu'il n'ait régné que 6 ans !

5°) Parmi les tableaux que je connaissais déjà, les deux que j'ai eu le plus de plaisir à retrouver sont le portrait de Henry VII (le peinte a bien rendu hommage à la malice de ce grand homme d’État mal connu) et ce très attendrissant portrait d'Elizabeth Ière, toute jeune reine couronnée. Elle ressemble dans cette oeuvre plus à une tsarine qu'à une reine d'Angleterre.


Ce que j'ai moins aimé :

1°) Étant un visiteur très assidu de la National Portrait Gallery de Londres, j'ai eu l'impression de revoir l'intégralité des deux salles consacrées aux Tudors dans ce musée où je vais très souvent avec mes élèves (j'en viens d'ailleurs à me demande si on ne vas pas essayer de trouver une autre idée de visite pour notre passage à Londres en mai prochain...)

2°) J'ai trouvé amusant de voir présentée dans les vitrines la robe du sacre d'Elizabeth dans le film avec Cate Blanchett... mais je ne suis pas sûr qu'il était nécessaire de la présenter dès la 1ère salle !

Edward VI, "Alter ego"

Elizabeth I, Coronation Portrait

La robe du sacre de... Cate Blanchett

samedi 14 mars 2015

n° 978 : Tales of two cities de Conlin


Tales of two cities de Jonathan CONLIN +++I (n° 16 303)

Le 10 mars 2015, j'ai fini de lire le livre de Jonathan COLIN, Tales of two cities, Paris, London, and the birth of the Modern City, 2013, éditions Atlantic Books, 2014

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai été séduit par la couverture (un détail d'un tableau de Claude Monet) et le titre qui est un très bel hommage au roman qui porte le même titre écrit par Dickens.

2°) Cet ouvrage permet de faire une étude comparée de l'évolution de deux villes que j'affectionne tout particulièrement : Paris et Londres. Ce sont certainement les deux villes au monde que je connais le mieux et en tout cas celles où j'ai vécu le  plus de temps.

3°) Sur de nombreux sujets (la Sécurité, l'éclairage, la gestion des cimetières, le French Cancan,...), l'étude montre que les deux villes n'ont cessé de s'influencer mutuellement pendant le XVIIIe et le XIXe siècle pour donner naissance à la ville moderne. Une rivalité constructive.

4°) L'ouvrage s'intéresse tant aux Français qui ont écrit sur Londres, que les Anglais qui ont écrit sur  Paris. Les regards croisés sont donc forts intéressants.

5°) Le chapitre le plus intéressant concerne le type d'habitat : la longue résistance londonienne aux immeubles à plusieurs étages de type haussmanien avant d'accéder d'y recourir dans la 2e moitié du XIXe sièce. 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteur est très léger concernant les démolitions de Haussmann sous Napoléon III. Le sujet ne semble pas rentré dans le champ d'étude de l'auteur.

2°) L'ouvrage manque cruellement de cartes. 

3°) Un sujet aussi important que les transports urbains n'est pas évoqué.

vendredi 27 février 2015

n°977 : La possibilité du cosmopolitisme

La possibilité du cosmopolitisme +++ (n° 16 288)

Le 26 février 2015, j'ai fini de lire le livre de Constantin LANGUILLE, La possibilité du Cosmopolitisme, Le Débat, Gallimard, 2015

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre incroyablement documenté à propos du débat sur le port du voile intégral en 2010 avec les questions posées par ce texte à propos de la laïcité et de la place de l'Islam en France aujourd'hui.

2°) L'auteur manie merveilleusement les jurisprudences et les philosophies relatives aux Droits de l'Homme et aux Libertés.

3°) L'ouvrage finit par une question sur ce qui peut être toléré -ou pas- à propos du débat sur le mariage pour tous et les remarques homophobes. C'est aussi très intéressant. 

4°) L'ouvrage évoque une tradition républicaine de restriction du champs des libertés avec par exemple des textes qui ont cherché à interdire tout habit religieux. 

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'avoue parfois avoir eu du mal à suivre l'auteur qui est d'une très grande érudition et qui manie des concepts juridiques que je connais mal.


lundi 23 février 2015

n° 976 : Exposition 18e, aux sources du design

Exposition, "18e , aux sources du Design" ++++ (n°16 284)

Le 22 février 2015, je suis allé voir l'exposition "18e, aux Sources du Design" au château de Versailles

Ce que j'ai aimé :

1°) Le mobilier présenté était tout simplement époustouflant par sa variété et sa créativité tant sur le plan artistique que technique.

2°) L'exposition était très pédagogique pour comprendre à la fois en quoi l'idée du Design a germé au XVIIIe siècle avec une recherche de l'adéquation entre les matières, les formes et l'utilisation des meubles.

3°) Des oeuvres emblématiques de cette époque était présentée, notamment le sublime bureau réalité par Jean-François Oeben pour Louis XV (on pouvait admirer ce bureau de près).

4°) La présentation du mobilier en elle-même était à la fois sobre et très adaptée aux oeuvres présentées.

5°) Une partie importante du mobilier présentée venait de collections particulières ou de musées situés fort loin (notamment aux Etats-Unis). Je pense qu'il ne sera pas possible  de revoir une telle exposition avant fort longtemps.

6°) Je suis parfois un peu sévère avec les créateurs contemporains quand on leur laisse gérer une exposition ou une partie d'un musée mais en ce qui concerne celle-ci, elle a été formidablement mise en musique par l'architecte Jean Nouvelle.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Quel dommage qu'il n'ait pas été possible de prendre de photos même sans flash car cela m'aurait permis de fixer un peu mieux les styles propres à tels ou tels ébénistes. 

Maheureusement, cette exposition a fermé ses portes hier soir. Je suis triste pour ceux qui n'ont pas eu la chance de la voir !

samedi 21 février 2015

n° 975 : La santé de Louis XIV

La santé de Louis XIV ++I (n°16 272)

Le 20 février 2015, j'ai fini de lire le livre de Stanis PEREZ, La santé de Louis XIV, Champ Vallon 2007, Perrin collection Tempus 2010.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un ouvrage très documenté concernant la santé de Louis XIV dont on découvre qu'il a en fait été très souvent malade avec non seulement les célèbres maladies de 1658 et la fistule de 1686 mais de nombreuses indispositions liées notamment à la migraine et à la goutte.

2°) L'ouvrage fait bien comprendre combien, avec l'exercice du pouvoir personnel par le Roi-Soleil, la question de la santé du roi était devenu une question à caractère politique.

3°) L'ouvrage montre aussi comment la santé du roi était devenu un objet de propagande de la personne royal.

4°) L'étude des médecins du roi et de leur rôle auprès du roi est très intéressante.

5°) Cet ouvrage permet aussi d'effleurer la question des repas du roi et de la diététique de table de l'époque.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'étude ne se demande à aucun moment quel serait le regard de la médecine d'aujourd'hui sur les diagnostics et les traitements. Cela manque cruellement à cet ouvrage.

2°) L'ouvrage aurait pu être enrichi de quelques illustrations pour le rendre moins indigeste.


vendredi 20 février 2015

n° 974 : Le musée Nissim de Camondo

Musée Nissim de Camondo +++ (n° 16 280)

Le 19février 2015, je suis allé visiter le musée Nissim de Camondo situé dans le 8e arrondissement, près du parc Monceau

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un musée que je ne connaissais pas. Il est consacré à l'art français du XVIIIe siècle. L'Hôtel particulier et la collection sont l'oeuvre de Nissim de Camondo. L'Hôtel a été construit en 1912. Le collectionneur a donné le lieu et les collections au musée des Arts décoratifs à sa mort en 1935.

2°) Le bâtiment a une certaine majesté, surtout avec la vue sur le parc Monceau.

3°) La collection de mobilier du XVIIIe siècle est très riche.

4°) Les pièces pour les domestiques sont très intéressante à voir. Elle donne un peu de vie à ce lieu qui est un peu désincarné.

5°) La salle à manger est superbe.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'ai eu du mal à comprendre le parti pris par l'architecte qui ne respecte pas du tout les principes de l'architecture du XVIIIe siècle. Cela donne à l'ensemble un aspect un peu confus qui ressemble à un amoncellement d'objets.

2°) Je n'ai cessé pendant cette visite au destin tragique du propriétaire de cette famille. Un divorce à peine après quelques années de mariage. Un fils pilote de guerre mort en 1917. Les descendants de sa dernière fille tous morts en déportation entre 1943 et 1945. Cela ne donne pas le moral...

3°) La collection de peinture n'est pas à la hauteur.

photo 2 : 

Photo 3 : l'escalier principal

Photo 4 :

Photo 4 : 


Photo 5: 


Photo 6 :

 Photo 7 :

Photo 8 : le bureau du 2e étage (dans l'ancienne chambre de la fille)

Photo 9 : La salle de bain principale

 Photo 10 : cuisine du personnel (12 domestiques)

Photo 11 : le point d'arrivée des commandes

jeudi 19 février 2015

n° 973 : "La Maison d'Auguste Comte"

La maison d'Auguste Comte +++I (n° 16 280)

Le 18 février 2015, j'ai visité "la maison d'Auguste Comte" située dans le 6e arrondissement, rue Monsieur-le-Prince.

Ce que j'ai aimé :

1°) Cette maison -qui en fait est un grand appartement situé au 2e étage- permet de découvrir un intérieur bourgeois du XIXe siècle avec des meubles dans le style de la 1ère moitié de ce siècle (style Restauration et Monarchie de Juillet).

2°) Je n'avais jamais vu de cuisine parisienne restée dans l'état du XIXe siècle.

3°) Ce petit musée possède de nombreux objets du penseur de la pensée positiviste qui a habité cet endroit. J'ai particulièrement apprécié un billet pour une pièce de théâtre annulée "pour cause de révolution". La représentation était prévue le 24 février 1848, jour de l'abdication de Louis-Philippe.

4°) Le musée permet de mieux connaître la pensée positiviste qui essayait de donner à l'Humanité une nouvelle religion fondée non plus sur la respect pour un Dieu issu d'une religion révéler mais sur un respect et une mise en valeur de l'Humanité elle-même. En ces temps d'obscurantisme et de fanatisme, il faudrait remettre le positivisme davantage sur le devant de la scène.

5°) Cette maison ne se dévoile pas facilement. Elle n'est ouverte aux visites que le mercredi de 14h à 17h mais l'accueil sur place est très agréable.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je n'ai pas mis la note maximale car bien sûr il ne s'agit que d'un appartement et donc il ne faut pas non plus s'attendre à découvrir une merveille.

2°) Certains immeubles situés autour de cet appartement sont dans un triste état. Il faudrait vraiment rénover une partie de l'habitat pourtant dans les quartiers les plus huppés de Paris.

 Une des pièces de l'appartement 

 Billet de théâtre du 24 février 1848 "annulé pour cause de révolution".

Affiche pour la "Fête de l'Humanité". La vraie !

dimanche 15 février 2015

n° 972 : Hercule au TCE

Hercule de Haëndel au TCE ++++ (n° 16276)

Le 14 février 2015, je suis allé entendre Hercule de Haëndel au Théâtre des Champs Elysées

Ce que j'ai adoré :

1°) L'ensemble des chanteurs, de l'orchestre (dirigé par Harry Bicket), et le choeur (the English concert) étaiet parfait. Une interprétation remarquable de cet opéra donné en oratorio.

2°) J'ai beaucoup apprécié la Soprano Elizabeth Watts qui interprérait Iole et le contre-ténor Ruppert Enticknap qui interprétait Lichas.

3°) Le livret qui relate la mort d'Hercule comporte une intrigue qui n'est pas du tout désagréable.

4°) Cet opéra propose plusieurs passages qui donne au chœur une très belle place, comme Haëndel savait si bien le faire (notamment à la fin de l'Acte I).

5°) Le chant final interprété par le choeur est un très bel hymne à la Liberté.

6°)  En ce jour de la Saint-Valentin, il était intéressant de suivre cette oeuvre qui dénonce un des travers de l'amour : la Jalousie.

7°) Musicalement, je trouve vraiment que Haëndel atteint les sommets de sa virtuosité dans les années 1740 (le Hercule a été composé en 1745, soit à peine 3 ans après le Messie).

8°) Je continue à préférer les œuvres écrites par Haëndel en anglais. Tel est le cas de Hercule. Je les trouve beaucoup plus fluide et donc moins pesante.

Quelques petites remarques négatives :

1°) Il est dommage que le fils d'Hercule ait été interprété par un ténor (James Gilchrist) qui était plus âgé que celui qui interprétait Hercule (Matthew Rose). C'est un peu déroutant.

2°) J'ai été moins enthousiaste que le reste du public concernant l'interprétation du rôle de la femme d'Hercule, Djanira, par la mezzo-soprano Alice Coote.

3°) Ruppert Enticknap a une merveilleuse fluidité même dans les aigus. Il doit cependant veiller à donner un peu plus de puissance à sa voix pour ne pas être couvert par l'orchestre.

4°) La spectatrice située derrière mon siège qui avait des chaussures en cuir qui devaient la gêner et qui pendant une grande partie de l'Acte III n'a cessé de faire du bruit en gigotant sans cesse pour se soulager... jusqu'au moment où elle a fini par ôter ses souliers...