Churchill at war +I (n° 14 900)
Le 10 mai 2011, j'ai fini de lire le livre de Lord MORAN, Churchill at War, Constable and Robinson, 1966, réédition, 2002.
Ce que j'ai détesté :
1°) Il s'agit d'un récit de la période 1940-1945 de la vie de Winston Churchill raconté par son médecin. Celui-ci se laisse parfois aller à des détails y compris sur lui-même qui sont un calvaire à lire. L'ouvrage est très descriptif et ne montre à aucun moment une volonté de prendre du recul ou de problématiser le récit.
2°) Malheureusement, le récit ne couvre pas toute la période et par exemple, le Débarquement du 6 juin 1944 n'est pas évoqué.
3°) De nombreux événements sont parfois évoqués de manière très allusive ce qui rend l'ouvrage parfois difficile à suivre.
Ce qui est intéressant malgré tout :
1°) Il y a quelques anecdotes sur la vie de Churchill qui sont intéressantes. Par exemple, le passage où Churchill explique à son médecin comment il s'est imposé des exercices pour devenir un bon orateur.
2°) Il y a des pages savoureuses sur De Gaulle. On comprend à chaque fois comment le personnage fasciné Churchill tout en le considérant comme un homme insupportable. Je cite juste la 1ère description de De Gaulle par Lord Moran page 97 "An improbable creature, like a human giraffe, sniffing down his nostrils at mortals beneath his gaze" et celui-ci qui exprime bien le sentiment de Churchill. Son médecin lui raconte que De Gaulle se prend pour Jeanne d'Arc et le médecin est abasourdi de constater que cela ne semble pas du tout absurde à Churchill (page 98).
3°) Plusieurs passages montrent la profonde affection que Churchill avait pour le Président Roosevelt.
4°) Les passsages à lire attentivement (même si parfois cela traîne en longueur) sont les conférences avec Staline. On voit comment le leader soviétique joue avec les nerfs de Churchill.
5°) Dès le tournant de la guerre 1942/1943, on voit que Churchill est préoccupé par la menace communiste et qu'il fait tout pour limiter l'expansion soviétique mais cela échappe complètement à Roosevelt. Dès le 12 mai 1945, dans une lettre au président américain, Churchill a utilisé l'expression "Rideau de fer" pour expliquer ce qui se passait en Europe de l'Est : un espace immense échappait au monde occidental.
6°) On se rend compte combien le résultat des élections législatives de juillet 1945 ont été une vraie surprise. Le dépouillement a pris des semaines et alors qu'il était à la conférence de Potsdam, Churchill ne semblait pas du tout dans l'idee qu'il devrait finalement plier bagage pour laisser place à son successeur travailliste.
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