Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

lundi 28 juillet 2008

n° 484 : Joseph II d'Autriche


Jospeh II ++ (N°13 883)

Le 17 juillet 2008, j'ai fini de lire de Jean Bérenger, Joseph II, Fayard, 2007.

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) J'aime beaucoup lire des biographies, notamment celle de la collection Fayard, mais je trouve que celle-ci n'est pas réussie car l'auteur a choisi un plan thématique qui le conduit à redire de très nombreuses fois la même chose (par exemple, le voyage de Joseph II en France en 1777 est évoqué de très nombreuses fois).

2°) Il arrive que les répétitions se fassent sur des pages qui se suivent de manière très maladroite par exemple à propos du chancelier Kaunitz dont les dates de naissance et de mort sont répétées par 28 et 29 (1711-1794). On a vraiment l'impression que l'auteur ne s'est pas assez relu.

3°) Certains passages sont vraiment très techniques (exemple : Joseph II et les finances). Cette biographie ressemble parfois à une thèse doctorale un peu indigeste.

4°) Le titre "Jospeh II d'Autriche" est discutable puisque jusq'en 1806, il faut parler du Saint-Empire-Romain-Germanique et pas de l'Empire d'Autriche.

Ce que j'ai aimé :

1°) On comprend que Joseph II a été un personnage complexe. Devenu emereur en 1765 à la mort de son père François Ier de Lorraine, il n'a vraiment exercé le pouvoir qu'en 1780, à la mort de sa mère, Marie-Thérèse d'Autriche.

2°) Jusqu'à sa mort, en 1790, il a voulu mener des réformes de grande ampleur avec des succès très inégaux : scolarisation, uniformisation linguistique, laïcisation de l'Etat... Tout cela lui a valu de connaître une fin de règne très difficile avec des soulèvements aux Pays Bas (Belgique actuelle) et en Hongrie.

3°) Joseph II se rêvait grand stratège à la manière de son contemporain Frédéric II de Prusse. Malheureusement, les campagnes militaires qu'il a conduites ont montré qu'il n'était pas facile de réussir dans ce domaine (notamment lors de la guerre dite des Patates à propos de la succession de Bavière en 1777-1779).

4°) On se rend compte que Joseph II était un personnage curieux de tout. C'est certainement un des souverains qui a le plus voyagé au XVIIIe siècle.

Plusieurs dates à retenir :

- le 13 mars 1741 : la naissance de Joseph II.

- 29 novembre 1780 : la mort de Marie-Thérèse de Habsbourg.

- 20 février 1790 : la mort de Joseph II.

dimanche 27 juillet 2008

n° 483 : La rose blanche

La rose blanche

La rose blanche +++ I (N°13 882)

Le 24 juin, j'ai fini de lire d'Inge Scholl, la Rose blanche, Six allemands contre le nazisme, Les éditions de minuit, 1953, réédition mars 2008.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre qui réconcilie -si besoin était- avec l'humanité. Il s'agit d'un livre à propos des étudiants et des universitaires qui en 1942-1943, à Munich, ont essayé de soulever la chappe de plomb que représentait le totalitarisme nazi.

2°) Le livre montre bien comment la jeunesse a pu adhérer dans un premier temps aux idées -qui semblaient- généreuses du nazisme. Par exemple, Hans Scholl a commencé par apprécier l'ambiance "scout" des jeunesses nazies.

3°) Le livre montre combien la foi en Dieu est une force qui permet de déplacer des montagnes.

4°) Le livre montre bien que certains Allemands avaient conscience des crimes commis par le régime nazi, par exemple page 42, l'élimintation des handicapés mentaux.

5°) Contrairement à ce que j'avais cru comprendre, il était interdit à ceux qui sortaient des camps de concentration de dire ce qu'ils avaient vécu : "Pourquoi interdit-on à ceux qui en sortent, sous peine de mort, de raconter quoi que ce soit de leurs souffrances". (pages 31-32).

6°) A retenir cette très belle phrase écrite : "Une victoire de l'Allemagne fasciste aurait des conséquences imprévisibles, atroces. L'objectif premier des Allemands doit être la défaite des nazis". (extrait du tract Salus publica suprema lex page 135).

7°) Les tracts reproduits en fin d'ouvrage sont une mine de documents.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'aurais aimé que l'auteur précise sa propre situation par rapport à Hans et Sophie Scholl. On croit comprendre qu'il s'agit de leur soeur mais ce n'est pas très clair.

2°) Cela manque d'un petit dossier introduction qui expliquerait la chronologie des événements évoqués.

3°) Je trouve que l'on ne parle pas assez de ce petit livre qui est une perle pour comprendre comment fonctionnait le nazisme.

samedi 5 juillet 2008

n° 482 : The Angel Of Death

Angel of Death

The Angel of Death +++ (N°13 860)

Ce 5 juillet 2008, j'ai fini de lire le livre de Paul C. Doherty, The Angel of Death, Headline, 1991, 1ère édition, Robert Hale, 1989.

Ce que j'ai aimé :

1°) J'ai toujours beaucoup de plaisir à relire en anglais les aventures d'Hugh Corbett, Clerc du roi d'Angleterre Edouard Ier (fin XIIIe - début XIVe siècle).

2°) L'ouvrage nous plonge dans le milieu des chanoines de l'église Saint-Paul de Londres... A l'époque l'Angleterre était encore un pays catholique, mais tous les clercs n'étaient pas des Saints (Walter de Montfort qui meurt au début de l'ouvrage récupère l'argent d'un bordel et il patronne en Essex un groupe de bandits).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Ce n'est pas l'enquête la plus palpitante d'Hugh Corbett...

Voir les autres articles que j'ai écrit sur les livres de Paul Doherty :

- Satan in St Mary's

- The Prince of Darkness

- le feu de Satan

- la galerie du Rossignol (Doherty sous le pseudonyme de Paul HARDING)

- Sous le masque de Ré

- The song of a Dark Angel

dimanche 29 juin 2008

n° 481 : Roman Britain

Roman Britain: A Very Short Introduction

Roman Britain ++++ (N°13 854)

Le 23 juin 2008, j'ai  fini de lire le livre de Peter SALWAY, Roman Britain, A very short introduction, Oxford University Press, 2000 (1ère publication in The Oxford Illustrated History of Britain, Oxford University Press, 1984).

Ce que j'ai aimé :

1°) Voilà un livre qui fait un point très complet sur les quatre siècles d'occupation romaine en Grande-Bretagne. Il est intéressant de voir comment cette province périphérique de l'Empire a connu son propre rythme.

2°) Un fait que je ne savais pas : Sénèque, dont je suis pourtant un fervent admirateur pour son stoïcisme, a provoqué une des grandes révoltes en Grande-Bretagne quand sous le règne de Néron voulu récupérer toutes les sommes d'argent qu'il avait prêté à des notables de l'ïle. Il est ainsi à l'origine de la révolte conduite par la légendaire reine Boudica (dont on peut voir une immense statue à Londres près de Westminster Bridge). (Pages 24-25). Cela confirme que les grands penseurs ne sont pas toujours de bon politiques.

3°) Il est intéressant de noter que la Bretagne semble avoir complètement échappé aux incursions barbares du IIIe siècle. Une partie des notables Gallo-romains ont de ce fait transférer leurs richesses dans cette province. L'âge d'or de la Bretagne romaine correspondrait donc aux année 270-340. On est loin de l'image d'un empire romain décadent... (page 46)

4°) Par contre, la fin de la domination romaine a été très subite (contrairement au cas de la Gaule) : en 409, l'Empire romain a perdu suite à une révolte le contrôle de l'ensemble de l'ïle.

5°) J'ai été content de retrouver des informations concernant le mur d'Hadrien que j'ai visité en 2002.

6°) Je reste un fervent admirateur de cette collection "A very short introduction" des Presses Universitaires d'Oxford. L'équivalent britannique de la collection "Que sais-je" des PUF. Voici d'autres notes que j'ai écrites sur des articles de cette collection :

- The History of Time

- The Roman Empire

- The Anglo-saxon Age

- Empire

- The European Union

samedi 28 juin 2008

n° 480 : Marion KOEN au Pestacle Bar


Marion KOEN au Pestacle Bar ++++ (N°13 854)

Le 19 juin 2008, je suis allé écouter Marion Koen, une des deux "petites" soeurs de ma meilleure amie. Elle mène depuis quelques années une carrière d'artiste. Comme c'est une amie, très dure de faire une notation sincère mais vraiment le spectacle était de qualité.

Ce que j'ai aimé :

1°) Je n'avais jamais entendu Marion chanter. (Je ne la connaissais que comme actrice de théâtre). Sa prestation de chanteuse est épattante avec des reprises très sympa de chansons "jazzy".

2°) La très bonne prestation aussi au piano de Vincent Germain et à la contrebasse de Florent Richard qui sont vraiment impressionnants.

3°) Marion joue aussi pendant le spectacle du saxophone. Cela fait longtemps qu'elle le fait puisque la 1ère fois que je l'ai vue jouer elle avait à peine 10 ans !

4°) Le pestacle bar est un café très sympa avec une scène en fond de salle qui permet de faire de petites représentations. (Pestacle Bar, 22 rue au maire, 75003 Paris IIIe).

5°) La lumière est très réussie, cela contribue à rendre encore plus l'ambiance intime.

vendredi 20 juin 2008

n° 479 : Commémoration du 18 juin au Mont-Valérien



Commémoration de l'appel du 18 juin au Mont-Valérien +++ (N°13 845)

Le 18 juin 2008, j'avais obtenu une invitation pour assister à la cérémonie de commémoration de l'appel lancé par le général de Gaulle depuis Londres en 1940

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un moment important de l'histoire de France qui est rappelé. Je trouve fort bien que le président de la République et le 1er ministre participe à cette commémoration.

2°) Il est toujours impressionnant d'entendre le message de l'appel : la lucidité de de Gaulle est impressionnante.

3°) De même entendre le Chant des partisans est un grand moment car ma famille est très attachée à la musique et aux paroles de cet hymne de la Résistance.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je ne comprends pas le choix de l'horaire pour cette cérémonie : 11h30 en plein milieu de semaine. Du coup, il n'y avait vraiment pas beaucoup de monde. On peut se demander pourquoi il y a des places réservées en tribune alors que celle-ci sont au moins à moitié vide.

2°) Il est dommage que la jeunesse ne soit pas davantage associée à cette commémoration : la lecture du texte de l'appel par une voix dans un micro était un peu désincarnée.

3°) En raison du soleil, une partie des militaires (notamment deux musiciens et une jeune fille de la légion d'honneur) ont eu un malaise : une cérémonie en soirée éviterait ce genre d'inconvénient car bien sûr à midi le soleil tape fort.

4°) Je reste impressionné par le cérémonial républicain qui reste très inspiré par celui de nos rois. L'absence de discours ou de prise de la parole par les officiels donne vraiment l'impression d'un "rite" de type politico-religieux.

dimanche 15 juin 2008

n° 478 : Exposition Vlaminck


Exposition Vlaminck ++I (N°13 840)

Vendredi 6 juin 2008, je suis allé voir l'exposition Vlaminck au musée du Luxembourg.

Ce que j'ai aimé :

1°) L'exposition permet de comprendre le fauvisme dont Vlaminck est un des principaux représentants. Un courant artistique à la charnière du XIXe et du XXe siècle et donc de l'impressionnisme et de formes d'art plus contemporain comme le cubisme.

2°) Vlaminck a fait de nombreux tableaux de paysages de l'Ouest parisien, région que je connais bien avec par exemple un splendide tableau de Rueil et même une vue de la ville où j'ai vécu pendant 26 ans : Le Port-Marly.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je ne suis pas convaincu par les portraits de Vlaminck pourtant nombreux dans l'exposition.

2°) Je n'ai toujours pas compris pourquoi alors que Vlaminck est mort en 1958, les tableaux présentés ne vont pas au-delà de la 1ère guerre mondiale. Que s'est-il passé ? Après de rapides recherches sur Internet, je n'ai pas trouvé de réponse à ma question.

jeudi 12 juin 2008

n° 477 : Le léopard des Batignolles


Le léopard des Batignolles ++I (N°13 837)

Le 7 juin 2008, j'ai fini de lire le livre de Claude IZNER, Le léopard des Batignolles, collection 10/18 N°3808, 2005.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est le 5e tome des aventures de Victor Legris et de son commis de librairie Joseph. Comme toujours avec les séries, on finit par s'attacher au personnage créé par Claude IZNER, le pseudonyme de deux soeurs comme je l'ai précisé dans un article précédent.

2°) Ce volume qui se passe en 1893 fait de très intéressantes références à la Commune de Paris en insistant sur les violences commises lors de la reprise de Paris par l'armée en mai 1871. On apprend ainsi par exemple que des exécutions sommaires nombreuses ont eu lieu dans la caserne Baudoyer (4e arrondissement).

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Encore une fois, on est loin de la réussite que représentait le volume "La disparue du père Lachaise". L'histoire est pas simple à suivre...

2°) Je suis un peu las des histoires de coeur qui tournent en rond... non seulement Joseph est sur le point d'épouser la fille de son patron Kenji, celui-ci est en train de tomber amoureux de la mère de la la future femme de Victor Legris (qui lui même est en quelque sorte le fils adoptif de Kenji...).

Les articles précédents sur la série Victor Legris :

- La disparue du Père Lachaise

- Le carrefour des écrasés

- Le secret des Enfants Rouges

dimanche 8 juin 2008

n° 476 : Mon père avait raison


Mon père avait raison ++I (N°13 733)


Mercredi 4 juin, je suis allé voir la pièce Mon père avait raison au Théâtre Edouard VII.


Ce que j'ai aimé :


1°) Claude Brasseur fait une bonne performance d'acteur. Il incarne parfaitement le personnage de patriarche hédoniste et philosophe incarné jadis par Sacha Guitry.


2°) Il y a quelques bonnes répliques misogynes comme Sacha Guitry savait en faire.


3°) Le théâtre Edouard VII est une salle de spectable assez classique (un style début du XXe siècle) qui fait toujours un bel effort pour les décors.


4°) Une des morales de l'histoire est que pour vivre heureux il faut savoir mentir. L'important est de le faire bien !


Ce que j'ai moins aimé :


1°) L'autre moral de l'histoire est que les vieux ont finalement raison. A force de l'entendre dans cette pièce c'est un peu lourdingue.


2°) Je ne suis pas convaincu par la prestation de certains acteurs, comme par exemple, le fils... Alexandre Brasseur. Ce n'est pas parce qu'on est fils et petit-fils d'acteurs de théâtre de grand talent qu'on en a forcément un.


3°) On respire un peu dans le troisième et dernier acte car on sort enfin d'un duo presqu'exclusif entre le père et le fils. Dans le 1er acte il y a vraiment des longueurs.

vendredi 30 mai 2008

n° 475 : La Staatkapelle de Dresde dirigée par Myung Whun Chung au TCE


Staatkapelle de Dresde dirigée par Mynung Whun Chung +++I (N°13 830)

Jeudi 29 mai 2008, je suis allé au Théâtre des Champs Elysées assisté à un concert donné par l'orchestre de la Staatkapelle de Dresde.

Ce que j'ai aimé :

1°) Une grande partie du programme était enthousiasmante : la pièce de choix était la 5e symphonie de Beethoven.

2°) Nous avons eu droit à un concerto pour piano et orchestre de Mozart (le concerto N°20 en ré mineur K.466)  auquel a participé Lars Vogt. Après cette interprétation, ce grand pianiste nous a fait la surprise de jouer en bonus une splendide nocturne de Chopin.

3°) L'acoustique de cette salle est vraiment parfaite.

4°) Nous avons eu droit pour finir à un petit suplément : une oeuvre de Weber.

5°) Il est inutile de rappeler que Myung Whun Chung est un chef d'orchestre d'exception.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Je ne suis pas fan de Messian dont une oeuvre a ouvert ce spectacle. (N'en déplaise à Myung Whun Chung...).

2°) Le pianiste lars Vogt a parfois tendance à en faire un peu trop dans son interprétation du concerto.