Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

lundi 20 juillet 2009

n° 560 : Bath : le Museum of East Asian Art


The Musem of East Asian Art de Bath ++++ (N° 14 240)

Le mercredi 8 juillet, j'ai visité un petit musée de Bath (dans le Somerset) : le Museum of Esat Asian Art. Il n'est pas indiqué dans de nombreux guides mais il vaut vraiment le détour pour ceux qui sont amateurs des arts d'Asie de l'Est et notamment d'art chinois.

Ce que j'ai adoré :
1°) C'est un tout petit musée (3 étages avec une seule grande salle à chaque étage et des vitrines dans les escaliers) mais il présente une collection très fournie d'objets chinois (jades, bronzes, porcelaines,..). Il y a aussi quelques oeuvres coréennes et japonaises.

2°) Ce musée malgré sa petite dimension est très lumineux et très agréable à voir. Les vitrines sont splendides.

3°) La collection de bronzes chinois contient de merveilleux miroirs d'époque Han. Ils sont vraiment splendides.

4°) En ce qui concerne les porcelaines, les collections réunissent de splendides monochromes : on est très loin du goût pour les chinoiseries très chargées qui étaient très prisées en Europe par le passé.

5°) La personne à la caisse est une dame très accueillante.

6°) Le musée n'étant pas très connu on ne peut pas dire que l'on joue des coudes !

Voici quelques photos qui montrent en partie combien ce petit musée est passionnant :

- Photo 1 : Un cartel très synthétique qui montre que la civilisation chinoise a précédé l'Occident pour la mise au point de nombreuses innovations :


- Photo 2 : une vitrine contenant des miroirs en bronze dont de nombreux sont d'époque Han (206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C.) :


- Photo 3 : jare de l'époque des Song du Nord (960-1127) couleur tâche d'huile :


- photo 4 : bol avec des bords "en escalope" avec canard au milieu de feuillage: époque dynastie Liao (milieu du XIe siècle) :


- photo 5 : coupe avec décor floral. Dynastie des Jin (XIIe siècle) :


- photo 6 : vase blanc meiping dynastie Yuan (1279-1378) :


- photo 7 : porcelaine bol polychrome avec écureuil et vigne. XVIIe siècle :


- photo 8 : rince-pinceaux couleur peau de pêche (fin du règne de Kangxi vers 1700-1721) :

- photo 9 : boite noire à onguent fin de l'époque Kangxi (1700-1721) :

- photo 10 : une très belle collection de tabatières en pierre dure (XVIIIe-XIXe siècles : )

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dimanche 19 juillet 2009

n° 559 : Kew gardens


Kew gardens +++ (N° 14239)

Le 12 juillet 2009, je suis allé visité Kew gardens, des jardins situés dans la banlieue sud-ouest de Londres.

Ce que j'ai aimé :

1°) Il faisait un temps très agréable avec une très belle lumière :


2°) La serre principale (voir la photo du haut de l'article) qui date de la première exposition internationale de 1851 est vraiment très belle et offre de splendides perspectives.

3°) On peut admirrer dans les serres d'admirables plantes et fleurs :
- notamme des cactus en fleur :


- de merveilles orchidées (voir la photo)


4°) Le jardin fête cette année ses 250 ans. On peut donc admirer d'impressionnants arbres centenaires :


5°) Il n'y a pas foule dans ce jardin et donc ce devrait être un havre de tranquillité...

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Les pistes de Heathrow sont situées quelques kilomètres plus loin : résultat, toutes les 2 minutes il passe un avion qui est sur le point de se poser.

2°) J'ai été déçu par la pagode construite en 1762. De près, elle n'est vraiment pas belle même si de loin elle paraît assez élégante :


3°) Le prix d'entrée dans les jardins est de 13,5 £ ce qui n'est pas donné (environ 15 €)

4°) Dans les jardins on trouve Kew Palace. Il faut débourser 5 £ supplémentaires pour visiter ce palais qui a servi de lieu d'exil au roi Georges III au XVIIIe/ XIXe siècle. En fait, cette demeure qui ressemble extérieurement à une maison play-mobil n'a rien de très palpitant :


5°) On peut s'abstenir aussi de visiter le cottage de la reine Charlotte qui était contemporaine de Marie-Antoinette... Cela ressemble furieusement à la bergerie de Versailles :

6°) Dans la serre principale (celle de l'exposition de 1851), il fait une température de 30°c et il règne une incroyable humidité. Cela rend la visite peu agréable... malgré la beauté de l'endroit :

vendredi 17 juillet 2009

n° 558 : Exposition "Baroque 1620-1800"

Exposition "Baroque 1620-1800" ++I (N°14 237)

Le 12 juillet 2009 je suis allé visiter l'exposition "Baroque 1620-1800 : style in the Age of Magnificence"  au Victoria and Albert Museum de Londres.

Ce que j'ai aimé :

1°) L'exposition permet de faire un tour très complet de tous les domaines artistiques des XVIIe et XVIIIe siècle en Europe et dans le monde. Peinture, sculpture, architecture, musique, théâtre, ... Tout y passe !

2°) Cette exposition rend hommage à la place de la France sur la scène artistique et culturelle de l'époque.

3°) L'exposition montre des oeuvres venus d'horizon très variés : l'Italie, la France mais aussi l'Allemagne, la Suède, le Portugal, l'Amérique latine...

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'exposition ne fait aucune nuance entre les formes les plus hardies du baroque (je pense par exemple à des décors baroques d'église de Munich) et des formes classées comme "classiques" (par exemple les églises construites par Wren dans la City de Londres). Il y a donc un surprenant mélange de différents genres qui n'est pas très heureux à mon avis.

2°) J'aurais aimé que soit justifiées les bornes chronologiques 1620-1800. Personnellement je ne vois pas bien à quoi cela correspond.

mardi 7 juillet 2009

n° 557 : Exposition Henri Rivière

Exposition Henri Rivière +++I (N°14 227)

Le dimanche 28 juin 2009, je suis allé voir l'exposition "Henri Rivière. Entre impressionnisme et japonisme" à la Bibliothèque Nationale de France (site Richelieu).

Ce que j'ai aimé :

1°) Henri Rivière (1864-1951) est un peintre de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Il s'est inspiré des lithographies de grands artistes japonais : Hokusaï et Hiroshige (voir l'article que j'ai écrit le 27 avril 2009 à propos de l'exposition consacrée à cet artiste à Rome). L'exposition à Richelieu montre les "ponts" entre les oeuvres des trois artistes.

2°) L'exposition montre de nombreuses oeuvres de la vie quotidienne en Bretagne il y a un peu plus de 100 ans. Je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir une pensée pour ma grand-mère.

3°) L'exposition présente de nombreuses oeuvres qui permettent d'avoir des aperçus du Paris de cette époque (avec notamment de très belles vues de Montmartre et de la Tour Eiffel).

4°) L'exposition est très intéresssante pour comprendre les différentes techniques de gravure et de peinture utilisées par Henri Rivière.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) J'avoue ne pas avoir "accroché" avec toutes les oeuvres. Certaines sont d'une grande morosité.
L'exposition est prolongée jusqu'au 19 juillet 2009.

samedi 4 juillet 2009

n° 556 : Derrière la façade

Derrière la façade : Vivre au château de Versailles au XVIIIe siècle
Derrière la façade +++ (N°14 224)

Le 29 juin 2009, j'ai fini de lire le livre de William Ritchey NEWTON, Derrière la façade, Vivre au château de Versailles au XVIIIe siècle, Perrin, 2008.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre permet de découvrir la vie au palais de Versailles. On découvre que la vie à la cour n'était pas du plus agréable : problème de froid, de manque d'aération, de repas froid, d'alimentation en eau, de vétusté des bâtiments, de saleté...

2°) On se rend compte que sous Louis XV et encore plus sous Louis XVI les rouages de la monarchie absolue ne fonctionnent plus : l'Etat n'a plus l'argent ni l'énergie nécessaire pour faire fonctionner le palais.

3°) On se rend compte que la vie des courtisans ressemblaient un peu à des locataires d'un immense HLM : ils se jalousaient les uns les autres leur appartement et faisaient de savants calcul pour récupérer un appartement convoité.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a des passages un peu techniques qui sont un peu pesants...

2°) Le sujet est centré sur les règnes de Louis XV et Louis XVI avec uniquement quelques digressions sur celui de Louis XIV. Le livre de l'installation des courtisans à Versailles reste donc à écrire !

Sur la construction du Palais, je recommande le livre de François TIBERGHIEN, Versailles, le chantier de Louis XIV (voir mon article du 3 mars 2008).

mardi 23 juin 2009

n° 555 : Citizenship

Citizenship ++ (N°14 213)

Le 22 juin 2009, j'ai fini de lire le livre de Richard BELLAMY, Citizenship, A Very Short Introduction, Oxford, University Press, 2008.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre fait réfléchir à la notion de citoyenneté : elle de définit de trois façon : 1°)  l'appartenance à un groupe qui a des droits (souvent de nature politique), 2°) le fait de remplir des critères qui donne "droit à des droits", 3°) la participation à l'effort collectif et le fait d'agir dans la l'intérêt commun.

2°) Le livre insiste sur les deux conceptions antiques de la citoyenneté : la conception athénienne basée sur l'égalité en droit avec participation comune au pouvoir collectif et la conception impériale romaine : la protection juridique (réservée aux seuls citoyens), sans nécessairement recherche de l'égalité ni participation au pouvoir politique?

3°) Le livre souligne la crise de la citoyenneté : les plus déshérités n'y croient plus, les plus fortunés sont de moins en moins concernés par la recherche de l'intérêt collectif.

4°) En fin de livre l'index et la bibliographie sont très complets.

5°) Ce livre pose de manière très intéressante la question du droit de vote des immigrés.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le sujet n'est pas toujours enthousiasmant !

mercredi 17 juin 2009

n° 554 : De sang froid

De sang-froid
De sang froid de Truman Capote +++ (N°14207)

Aujourd'hui, mercredi 17 juin 2009, j'ai fini de lire le livre de Truman CAPOTE, De sang-froid, traduit de l'anglais par Raymond, Girard, Folio, 2007, 1ère édition, 1972, édition originale en anglais, In cold blood, 1965.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre dans lequel Truman Capote mène une enquête très méticuleuse sur le contexte sociologique du meurtre de 4 personnes d'une famille d'une Kansas. Capote étudie aussi en détail la personnalité des deux meurtriers qui étaient deux pauvres types.

2°) Ce livre permet de mieux comprendre un film que j'ai vu en 2006 à propos de Truman Capote qui était incarné par Philipp Seymour Hoffman (voir article du 11 mars 2006).

3°) La lecture du livre m'a renforcé dans mon hostilité à la peine de mort...

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Truman Capote a un ton un peu condescendant pour les personnages qu'il décrit. Le genre intello qui regarde de haut tout le reste de la société.

2°) Il reste toujours descriptif sans mettre aucun affect dans le jugement qu'il porte sur les personnages et les situations qu'il décrit.

3°) On ressent parfois un sentiment de malaise tant il est difficile de comprendre l'itinéraire psychologique des deux meurtriers.

mardi 9 juin 2009

n° 553 : Une saison de machettes


Une saison de machettes +++I (N° 14 199)

Le 9 juin 2009, je viens de finir de lire le livre de Jean HATZFELD, Une saison de machettes, collection Point seuil, 2005, 1ère édition, Editions Seuil, 2003.

Ce que j'ai apprécié :

1°) C'est un livre à lire pour comprendre le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. L'auteur a été interrogé ceux qui ont participé à cette barbarie dans la région de Nyamata, au sud de Kigali, une région très marécageuse. L'ouvrage complète donc celui d'Esther Mujawayo, Survivantes, dont j'ai parlé précédemment (article du 3 janvier 2009).

2°) Ce livre permet de comprendre la spécificité de ce génocide : il n'y a presque eu aucun geste de protection, de pitié vis à vis des victimes. Des êtres humains se sont livrés à la barbarie la plus totale sans se poser de questions.

3°) Le pire est que ces hommes ne semblent pas avoir compris ce qu'ils ont fait. Ils semblent ne pas comprendre que le pardon ne va pas de soi.

4°) On se rend compte que même des enseignants, des prêtres ont participé au génocide et sans se poser la moindre question !

5°) Le livre montre très clairement comment les cadres de la société avait planifié le génocide dans les mois précédents (notamment avec le personnage de Joseph-Désiré Bitéro).

6°) Dans le chapitre (les souffrances) qui commence page 146, on se rend compte que certains de ces personnages ont pris non seulement du plaisir à tuer mais ils voulaient faire souffrir leurs victimes "Les tortures étaient comme des récréations au milieu d'un long labeur".

7°) Certains groupes qui étaient très soudés comme des équipes de foot-ball ou des chorales n'ont pas empêché l'accomplissement du génocide. Au contraire, ce sont ceux qui en faisaient partie qui ont tué les tutsis qui en étaient aussi membres.

8°) Ce livre permet de comprendre la responsabilité de la France qui a formé l'armée rwandaise et les milices qui par la suite ont commis le génocide. De plus, on sent un sentiment très profond pour dénoncer le fait que les "blancs" sont partis en laissant les Tutsis se faire massacrer sans réagir.

Ce que j'ai moins apprécié :

1°) Ce livre est tragique car il nous interpelle sur la nature profonde de l'être humain. A ne pas lire dans les moments de graves doutes existencielles.

jeudi 4 juin 2009

n° 552 : Hélène Berr - Journal

Hélène BERR, Journal ++++ (N°14 194)

Le 2 juin 2009, j'ai fini de lire le livre préfacé par Patrick MODIANO, Le Journal d'Hélène BERR, Tallandier,2007.

Ce que j'ai aimé :

1°) Il s'agit d'un témoignage d'une immense richesse. Une jeune parisienne, juive, née en 1921 écrit son journal d'avril 1942 à mars 1944 (avec une pause entre de novembre 1942 à août 1943). On peut y lire le quotidien d'une population subissant l'antisémitisme et assistant à la déportation progressive de tous ses proches. Page 167, H. BERR écrit "L'horrible engrenage tourne, tourne et happe sans cesse".

2°) Ce journal présente une grande qualité littéraire avec des pages passionnantes sur le statut de l'écrivain. Je pense notamment aux pages 168-169. On comprend qu'Hélène BERR veut témoigner.

3°) Ce livre montre la force de l'amour puisqu'on se rend assez vite compte qu'elle puise une partie de son courage dans le sentiment qu'elle porte à son fiancé : Jean Morawiecki.

4°) Cette jeune femme était étudiante en Sorbonne où elle s'était spécialisée en anglais. Elle nous fait part de ses lectures ce qui donne envie d'en partager avec elle. Du coup, je viens de m'acheter le livre de Roger Martin du Gard, Les Thibault. De plus, je cherche le livre de Georges Duhamel (dont j'ai lu toute la saga des Pasquier étant jeune) intitulé Les martyrs dont nous parle Hélène Berr. A la fin du livre, les éditeurs ont eu la très bonne idée de faire une liste complète des ouvrages évoqués par Hélène BERR.

5°) Ce livre est un manuel d'Humanité. Hélène BERR essaie de comprendre. Elle avoue elle-même finir par ressentir de la haine pour les Allemands mais elle éprouve de la honte.

Ce que j'ai moins aimé :
1°) Je ne suis pas certain que la préface de Patrick Modiano apporte grand chose. Le petit texte final de Mariette JOB suffisait largement.

2°) Il faut admettre que la 1ère partie (avril 1942- novembre 1942) est beaucoup moins riche historiquement et que le style y est beaucoup plus télégraphique.

lundi 1 juin 2009

n° 551 : Le cadavre anglais

Le cadavre anglais de Jean-François PAROT +++ (N° 14 191)

Le 29 mai 2009, j'ai fini de lire le livre de Jean-François PAROT, Le cadavre anglais, collection 10/18, 2008, 1ère édition, Lattès, 2007.

Ce que j'ai aimé :

1°) Voici le 7e volume des aventures de Nicolas Le Floch. Comme dans le sang des farines, nous sommes toujours au début du règne de Louis XVI, précisément en 1777. C'est toujours avec un grand plaisir que l'on retrouve le Paris et le Versailles de cette époque.

2°) Dans ce roman, Nicolas Le Floch en vient à se brouiller avec Sartine, ministre de la marine de Louis XVI dont il avait été proche... L'affaire est due aux prémisces de la guerre d'Indépendance des Etats Unis. La France et l'Angleterre affutent leurs armes.

3°) C'est toujours avec un grand plaisier que l'on retrouve Monsieur de Noblecourt et le logis de la rue Montorgueil.

4°) Le livre rend hommage aux qualités humaines de Louis XVI... même si ce n'est pas cela qui faisait les grands rois !

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Les descriptions des plats mangés façon recettes de cuisine deviennent un peu répétitives.