J'ai aimé..., J'ai pas aimé... Lecture, cinéma, théâtre, expositions, visites, voyages,...
Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !
dimanche 25 septembre 2011
n° 751 : Exposition : Edvard Munch, l'oeil moderne
Edward Much, l'oeil moderne +++ (n° 15 037)
Le 22 septembre 2011, je suis allé visiter l'exposition "Edvard Munch, l'oeil moderne" au centre Pompidou.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est une exposition qui permet de beaucoup mieux connaître les créations du peintre norvégien Edvard Munch. On peut y voir un impressionnant ensemble d'oeuvres qui viennent des musées d'Oslo.
2°) L'exposition est intéressante car elle montre les liens entre la photographie (dont Munch était un adepte) et la peinture. De même, on peut mieux comprendre l'importance de l'apparitition d'images filmées qui conduisent le peintre à vouloir représenter des foules ou des chevaux en mouvement.
3°) L'exposition montre aussi comment certains tableaux sont devenus quasiment obsessionnels chez Munch (par exemple une jeune femme nue en pleurs).
Ce que j'ai moins aimé :
1°) On ne peut qu'être sidéré par le côté narcissique du peintre. Cela n'est pas une rareté chez les artistes mais en ce qui concerne Munch cela tourne à l'obssession.
lundi 12 septembre 2011
n° 750 : Habemus papam
Habemus papam +++I (n° 15 024)
Le 12 septembre 2011, je suis allé voir le film Habemus Papam de Nanni Moretti.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est vraiment un film passionnant car il donne vraiment l'impression de rentrer derrière les coulisses du Vatican. C'est vraiment très réussi.
2°) Ce film est une fable merveilleuse sur l'exercice du pouvoir. En effet, ce pape élu qui craque et qui refuse de prendre ce poids sur les épaules nous fait comprendre combien la charge est lourde et aussi que pour assurer ce genre de charge il faut en vouloir. J'ai beaucoup aimé ce thème.
3°) Michel Piccoli -un acteur pour lequel je n'ai jamais eu une très grande passion- est très crédible en pape.
4°) Je retrouve toujours avec un grand plaisir les films de Nanni Moretti qui ont toujours une certaine poésie.
5°) La conclusion du film m'a bien plu.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) J'ai bien compris que la compétition de volleys entre les cardinaux du conclace devaient donner un peu déjanté au film mais c'est un peu lourdingue.
2°) Le film ne montre pas combien en fait même dans l'Eglise il y a de très fortes ambitions personnelles. Je ne suis pas sûr que tous les cardinaux craignent tous de devenir pape comme le film le laisse penser...
dimanche 11 septembre 2011
n° 749 : La maison de Luther à Wittenberg
La maison de Luther à Wittenberg +++I (n° 15 023)
Ce que j'ai aimé :
1°) Le parcours est très bien fait. Grâce à un petite brochure en français, on peut très bien suivre la visite qui permet de mieux connaître la vie de Luther et les origines du ptotestantisme.
2°) La maison est sur plusieurs étages et c'est plutôt une belle demeure.
3°) On peut voir la table où travaillait Luther. Que l'on soit protestant ou pas, on ne peut pas rester insensible à cette pièce. L'endroit où il tenait ses fameux "propos de table".
4°) Le musée possède quelques tableaux de Cranach ce qui bien sûr n'est pas désagréable !
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Il est difficile de comprendre à quoi ressemblait cet endroit à l'époque de Martin Luther... surtout que de son véritable domicile qui était acollé à "la maison Luther" il ne reste que les fondations.
jeudi 1 septembre 2011
n° 748 : baptistère et cloître de Fréjus
Le baptistère et le cloître de Fréjus +++I (n° 15 013)
Le 30 août 2011, j'ai suivi la visite guidée du baptistère et du cloître de Fréjus (Var)
Ce que j'ai aimé :
1°) Le baptistère du Ve siècle est un des rares exemples en France de ce genre de bâtiments encore conservé en France. L'intérieur vaut vraiment le coup d'oeil.
2°) Le cloître du XVe siècle est rare car il est décoré par des petits panneaux colorés. Il était un lieu de passage ouvert aux habitants de la ville.
3°) La porte en bois de la cathédrale qui date du XVIe siècle est aussi intéressante. Elle a été sculptée à l'occasion d'un mariage entre la famille des comtes de Provence et les ducs de Savoie.
4°) La visite est gratuite pour les enseignants.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) La guide était fort aimable mais d'un point de vue historique les approximations étaient sidérantes....
2°) Le baptistère avait été transformé et donc en fait ce qu'on peut en voir ce sont des vestiges qui ont été redécouverts fort tardivement.
Porte (côté droit) de la cathédrale
Les chapiteaux du baptistère.
Le cloître
mercredi 31 août 2011
n° 747 : Wellington
Wellington. The Iron duke +++I (n° 15 012)
Le 31 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Richard HOLMES, Wellington, The Iron duke, Harper Perennial, 2007, (1ère édition 2003)
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre passionnant sur un personnage qui a beaucoup contribué à la défaite de Napoléon : Arthur Wellesley, comte puis du de Wellington (il n'a pris ce nom qu'au cours de la campagne d'Espagne en 1809).
2°) J'ai tout appris concernant les campagnes menées par Arthur Wellesley en Inde où son frère Richard était gouverneur-général (ce qui aide un peu). Par la suite, Richard a été ministre des affaires étrangères mais il a dû démissionner à cause de frasques sexuels.
3°) L'ouvrage est passionnant pour suivre les campagnes militaires au Portugal et en Espagne entre 1808 et 1814. On peut voir des cartes très claires qui permettent de bien comprendre les batailes.
4°) Le récit de la bataille de Waterloo est aussi passionnant.
5°) L'ouvrage montre le rôle joué par Wellington au moment des défaites françaises de 1814 et 1815. On voit que Wellington ne tenait pas à l'affaiblissement de la France. Il aurait même aimé en 1814 que Napoléon reste à la tête du pays...
6°) On apprend un peu mieux le rôle joué par Wellington en tant que 1er ministre pour l'émancipation des catholiques en 1829 (ce qui lui a valu une haine de la part d'une partie importante des Anglicans).
7°) Wellington a aussi été très impopulaire en raison de son hostilité aux réformes voulues par le mouvement chartiste.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) L'ouvrage est très évasif sur la période 1830-1852, c'est-à-dire du moment où Wellington cesse d'être Premier Ministre jusqu'à sa mort. Cela représente tout de même 22 ans qui sont traité en près de 20 pages (des pp. 283 à 303). Le livre que j'ai lu sur la reine Victoria il y a quelques mois avait insisté sur les liens très forts entre la reine et le grand stratège (voir l'article du 5 octobre 2010)
2°) Je n'ai pas aimé lire certaines erreurs : p. 281, Charles X est désigné comme le fils de Louis XVIII !
Le 31 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Richard HOLMES, Wellington, The Iron duke, Harper Perennial, 2007, (1ère édition 2003)
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre passionnant sur un personnage qui a beaucoup contribué à la défaite de Napoléon : Arthur Wellesley, comte puis du de Wellington (il n'a pris ce nom qu'au cours de la campagne d'Espagne en 1809).
2°) J'ai tout appris concernant les campagnes menées par Arthur Wellesley en Inde où son frère Richard était gouverneur-général (ce qui aide un peu). Par la suite, Richard a été ministre des affaires étrangères mais il a dû démissionner à cause de frasques sexuels.
3°) L'ouvrage est passionnant pour suivre les campagnes militaires au Portugal et en Espagne entre 1808 et 1814. On peut voir des cartes très claires qui permettent de bien comprendre les batailes.
4°) Le récit de la bataille de Waterloo est aussi passionnant.
5°) L'ouvrage montre le rôle joué par Wellington au moment des défaites françaises de 1814 et 1815. On voit que Wellington ne tenait pas à l'affaiblissement de la France. Il aurait même aimé en 1814 que Napoléon reste à la tête du pays...
6°) On apprend un peu mieux le rôle joué par Wellington en tant que 1er ministre pour l'émancipation des catholiques en 1829 (ce qui lui a valu une haine de la part d'une partie importante des Anglicans).
7°) Wellington a aussi été très impopulaire en raison de son hostilité aux réformes voulues par le mouvement chartiste.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) L'ouvrage est très évasif sur la période 1830-1852, c'est-à-dire du moment où Wellington cesse d'être Premier Ministre jusqu'à sa mort. Cela représente tout de même 22 ans qui sont traité en près de 20 pages (des pp. 283 à 303). Le livre que j'ai lu sur la reine Victoria il y a quelques mois avait insisté sur les liens très forts entre la reine et le grand stratège (voir l'article du 5 octobre 2010)
2°) Je n'ai pas aimé lire certaines erreurs : p. 281, Charles X est désigné comme le fils de Louis XVIII !
dimanche 28 août 2011
n° 746 : la Bodleian Library
La façade de la Bodleian Library depuis la Radcliff Camera
La Bodleian Library +++I (n° 15009)
Le 12 août 2011, j'ai suivi la visite guidée de la Bodleian Library d'Oxford.
Ce que j'ai aimé :
1°) La visite permet de voir Divinity school qui est une superbe salle du XVe siècle.
2°) On peut aussi voir la salle où se réunissent les dirigeants des collèges et de l'Université d'Oxford.
3°) Le passage par la bibliothèque elle-même permet d'avoir un aperçu de quelques livres anciens.
4°) Le lieu est impressionnant puisque c'est une bibliothèque fort ancienne et qui est gigantesque. Comme la Bibliothèque Nationale en France, tout livre paru en Angleterre doit être envoyé à la Bodleian Library.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) La visite ne permet de voir qu'une toute petite partie de la bibliothèque. On ne rentre pas par exemple dans les salles de la Radcliff camera. En même temps, on peut se réjouir que ce lieu reste consacré d'abord aux études et à la recherche et qu'il ne devienne pas un parc d'attraction.
2°) J'ai moyennement apprécié les thèmes choisis par la guide qui racontait plus sa vie qu'autre chose... Cela tombait trop souvent dans l'anecdotique.
Quelques vues :
La façade de la cour avec son décor caractéristique.
Statue de William Herbert (1580-1630), 3e comte de Pembroke, chancelier de l'Université d'Oxford. La statue est située dans la cour de la Bodleian Library.
Jacques Ier recevant la Bible dite "King James Bible" (bas-relief qui orne le dessus d'une porte de la cour)
Plafond de Divinity school, salle construite de 1427 à 1483 dans le style "gothique perpendiculaire" fort répandu en Angleterre à la fin du Moyen Âge. Dans cette salle, les étudiants soutenaient le grand oral qui marquait la fin des études (de théologie)
Une clé de voûte du plafond de Divinity school
Convocation House. Salle dans laquelle le Parlement s'est réuni au XVIIe siècle.
Une tête qui orne le tour d'une porte d'accès à la cour de la Bodleian Library
samedi 27 août 2011
n° 745 : Code to Zero
Code to Zero +++ (n° 15 008)
Le 27 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Ken FOLLET, Code to Zero, Pan Books, 2001, 1ère édition, Mac Millan, 2000.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre passionnant pour nous replonger dans le contexte de la Guerre froide et la course à la conquête spatiale. Ce roman à suspens raconte le lancement du 1er satellite américain Explorer I en 1958.
2°) Ce roman est aussi intéressant pour les rapports passionnants entre espionnage, contre-espionnage, agent double. Cela garantit d'intéressants rebondissements.
3°) Le fait que le héros du roman, Luke ait été victime d'un vidage de sa mémoire nous permet de redécouvrir avec lui qui il est. Le procédé est assez intéresant : indice après indice il tatonne pour retrouver son identité.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Il y a une série de flash-back avec l'époque de la 2nde Guerre mondiale. Je ne suis pas convaincu par l'effet que cela donne.
2°) Il y a quelques longueurs...
Le 27 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Ken FOLLET, Code to Zero, Pan Books, 2001, 1ère édition, Mac Millan, 2000.
Ce que j'ai aimé :
1°) C'est un livre passionnant pour nous replonger dans le contexte de la Guerre froide et la course à la conquête spatiale. Ce roman à suspens raconte le lancement du 1er satellite américain Explorer I en 1958.
2°) Ce roman est aussi intéressant pour les rapports passionnants entre espionnage, contre-espionnage, agent double. Cela garantit d'intéressants rebondissements.
3°) Le fait que le héros du roman, Luke ait été victime d'un vidage de sa mémoire nous permet de redécouvrir avec lui qui il est. Le procédé est assez intéresant : indice après indice il tatonne pour retrouver son identité.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Il y a une série de flash-back avec l'époque de la 2nde Guerre mondiale. Je ne suis pas convaincu par l'effet que cela donne.
2°) Il y a quelques longueurs...
jeudi 25 août 2011
n° 744 : Thomas Cromwell
Thomas Cromwell +++I (n° 15 006)
Le 16 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Robert HUTCHINSON, Thomas Cromwell, The rise and fall of Henry VIII's most notorious minister, Phoenix Paperback, 2008, 1ère édition, 2007, Weiden and Nicolson.
Ce que j'ai aimé :
1°) Je ne connaissais presque pas ce personnage qui a joué un rôle clé pendant le règne d'Henry VIII : Thomas Cromwell a été le principal ministre de 1530 à 1540 : il incarne la rupture avec l'église catholique. Il est le ministre qui a orchesté la fermeture des établissements monastiques.
2°) Thomas Cromwell fait figure du parfait salaud. Il est protégé par Wolsey mais réussi à s'imposer comme principal ministre après la mise à l'écart de celui-ci. Il soutient d'abord Anne Boleyn avant de participer à l'élimination de celle-ci.
3°) Thomas Cromwell a utilisé les pires méthodes pour dissoudre les monastères : les moines ont été accusés de tous les pires crimes... on retrouve la même situation que lors de fin de l'ordre des Templiers au début du XIVe siècle.
4°) La chute de Thomas Cromwell le 10 juin 1540 ressemble à celle de Fouquet le 5 septembre 1661. La seule différence est que Cromwell a été condamné à mort. Autre différence, sur l'échafaud, il a été jusqu'à dire qu'Henry VIII était un roi si sage qu'il avait certainement raison de vouloir le condamner à mort.
5°) Je ne savais pas que dans le cadre de la politique de dissolution des ordres monastiques, Cromwell avait fait passer le Buggery Act de 1533 : c'est la 1ère loi pénale en Angletere et au Pays de Galles contre les homosexuels. La sanction prévue était la peine de mort (p.65). Pauvres bougres !
6°) J'ai enfin compris le lien de parenté entre Thomas Cromwell et Oliver Cromwell, le vainqueur de la guerre civile contre Charles Ier.Oliver descendait de Richard Williams, neveu de Thomas Cromwell : pour montrer sa parenté avec son oncle maternel, il a pris le nom de Richard Cromwell. Il est l'arrière grand-père d'Oliver.
7°) La chute de Thomas Cromwell nous rappelle encore une fois le nouveau virage opéré par Henry VIII en 1540 et la volonté de se démarquer des protestants luthériens et calvinistes considérés comme de dangereux hérétiques.
Ce que j'ai moins aimé :
1°) Comme toujours avec les salauds de l'Histoire, je me demande quels sont les moteurs psychologiques qui conduisent un personnage à ordonner les pires exactions.
2°) Il y a quelques longueurs... notament les textes cités intégrés dans le corps du récit.
mercredi 24 août 2011
n° 743 : Christ Church college d'Oxford
Le lapin d'Alice au pays des merveilles
Christ Church College d'Oxford ++++ (n° 15 005)
Le 13 août 2011, j'ai visité Christ Church college d'Oxford.
Ce que j'ai aimé :
1°) Il s'agit du collège d'Oxford aux bâtiments qui ont le plus de magnificence comme en atteste le Hall, la cathédrale (qui est la chapelle de l'Université).
2°) J'avais déjà visité cet endroit avec des scolaires. En prenant le temps, cette fois-ci, j'ai pu enfin voir la petite galerie de peintures qui n'est pas désagréable à voir. J'ai par exemple un bon souvenir d'un portrait peint par Le Titien.
3°) J'ai pu voir des petits détails des façades que je n'avais jamais vus (par exemple la statue du cardinal Wolsey qui est le fondateur de ce collège au XVIe siècle).
Ce que j'ai moins aimé :
1°) En plein mois d'août, la visite ressemble un peu à un passage dans un parc d'attractions tant il y a de visiteurs.
La cathédrale d'Oxford
Un détail de la cathédrale
Un autre détail de la cathédrale
Statue du cardinal Wolsey dans la cour principale
Le plafond du grand escalier du Hall
Le Hall (réfectoire)
Une assiette des étudiants de Christ Church college (avec le chapeau du cardinal Wolsey)
Vitrail du Hall avec les armoiroies des fondateurs et des clin d'oeils au livre Alice au pays des merveilles dans les coins.
Un détail du vitrail précédent avec les armes d'Henry VIII et du cardinal Wolsey
Le "dodo" d'Alice au pays des merveilles (dans le coin droit en bas du niveau supérieur de ce même vitrail).
mardi 23 août 2011
n° 742 : Hitler's Private Library
Hitler's private Library +++I (n° 15 004)
Le 11 août 2011, j'ai fini de lire le livre de Timothy W. RYBACK, Hitler's Private Library, Vintage Books, 2009, réédition 2010.
Ce que j'ai aimé :
1°) Voilà un ouvrage qui permet de se pencher sur la vie d'un personnage qui ne cesse de nous interroger : Adolf Hitler. Comment peut-on en arriver à être Adolf Hitler ? L'auteur a pris le parti d'essayer de reconstituer les livres lus par ce personnage (une partie des livres se sont retrouvés à la Bibliothèque du Congrès à Washington).
2°) L'ouvrage est justement intéressant aussi car il montre que les livres ont eu un parcours compliqué. L'auteur enquête pour savoir comment le livre s'est retrouvé en possession d'Hitler (Qui lui a offert ? Pourquoi ?..) puis comment l'ouvrage a encore voyager après la chute du IIIe Reich.
3°) J'ai déjà lu une biographie de Hitler (celle publiée chez Fayard par Marlis STEINERT) mais j'avais oublié la façon dont Hitler s'est emparé de la tête du parti nazi au début des années 20. Pages 52-55, il y a un passage passionnant sur la façon dont Hitler a obtenu l'exclusion d'Otto Dickel qui dénonçait l'inculture de Hitler. Celui-ci est allé jusqu'à démissionner du parti nazi à l'été 1921 pour obtenir l'éviction de Dickel puis les pleins pouvoirs dans le parti.
4°) Il est étonnant de constater que le livre que possédait Hitler quand il était soldat sur le front en France est un livre de Max OBORN consacré à l'architecture de Berlin. Hitler était fasciné par le livre qui débordait de nationalisme... alors que son auteur était juif !
5°) Il est sidérant de constater combien le livre d'Henry FORD, The International Jew, The World's foremost problem, a marqué Hitler dès les années 20. On pouvait y lire "l'Allemagne est aujourd'hui, à la possible exception des Etats Unis, l'Etat le plus contrôlé au monde par les Juifs". On ne peut que s'étonner que cet aspect du père du Fordisme soit si souvent passé sous silence... A un moment de sa carrière politique, Hitler avait un portrait de Ford derrière son bureau. L'entourage de Ford est à l'origine de la diffusion du sage des protocoles de Sion (p. 70).
6°) La bibliothèque d'Hitler comprenait bien évidemment toute une littérature raciste et ésotérique qui n'avait rien de scientifique par exemple l'ouvrage de GÜNTHER, typologie du peuple germain. Une autre bible était l'ouvrage d'un autre américain, Madison GRANT, La disparition de la Grande race, La base raciale de l'histoire européenne, traduit en allemand en 1925. (p. 95)
7°) Il est intéressant de voir comment un membre de l'Eglise catholique, Alois Hudal a essayé de faire une synthèse entre le nazisme et le christianisme (dans les "Fondations du National Socialisme) pour contrer l'athéisle anti-chrétien d'Alfred Rosenberg, Le mythe du XXe siècle.
8°) A la fin de sa vie, Hitler semble s'être beaucoup intéressé à Frédéric II. Il espérait comme lui pouvoir se remettre d'une situation désastreuse grâce à un retournement stratégique inespéré... Il a dû être bien déçu !
Ce que j'ai moins aimé :
1°) On ne comprend pas toujours après avoir lu ce livre comment Hitler a-t-il réussi à parvenir à un tel niveau de puissance. L'homme en devient parfois d'une banalité déconcertante. Il y aussi toujours ce risque de rendre ce type sympathique...
2°) D'un point de vue méthode, on ne sait pas trop si certains livres cités ont vraiment été lus par Hitler.
Le livre a été traduit en français sous le titre : Dans la bibliothèque privée d'Hitler paru au Livre de poche.
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